Le Livre d'images de parrain

Par H.C. Andersen

Quand j'étais enfant, le parrain m'offrait chaque année un livre d'images pour la Noël. Il fabriquait ces livres lui-même et ce qu'ol y avait de plus chouette, c'est quand il regardait les images avec nous et nous racontait les histoires qui allaient avec. Le plus beau des livres que j'ai reçus du parrain est celui que lui a inspiré une lampe à huile, le soir où, pour la dernière fois, les lampes à huiles ont éclairé Copenhague avant que les lampes à gaz ne prennent leur relève. C'est qu'elle en avait des choses à raconter, cette lampe à huile !-

• Langue: Français
• Éditeur: SAGA Egmont
• Date de sortie: 23 févr. 2021
• ISBN: 9788726238983

Aperçu du livre

Le Livre d'images de parrain

Traduit par P. G. la Chasnais

Titre Original Gudfaders Billedbog

Langue Originale: Danois

Image de couverture: Shutterstock

Copyright © 1868, 2021 Hans Christian Andersen et SAGA Egmont

Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

ISBN: 9788726238983

1ère edition ebook

Format: EPUB 3.0

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Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

LE LIVRE D’IMAGES DE PARRAIN

Parrain savait conter beaucoup de longues histoires, il savait découper et dessiner des images, et quand Noël approchait il prenait un cahier de pages blanches sur lequel il collait des images prises dans des livres et des journaux; si cela ne suffisait pas pour ce qu’il voulait raconter, il en dessinait lui-même. J’ai eu, quand j’étais petit, plusieurs de ces livres d’images, mais le plus beau de tous était celui de «l’année mémorable où Copenhague eut le gaz à la place des vieilles lanternes à huile», et c’était signalé sur le feuillet de tête.

— Il faut conserver précieusement ce livre-là, disaient père et mère; on ne doit le sortir que dans les grandes occasions.

Sur la couverture, parrain avait écrit:

Déchirer ce cahier, cela n’est pas bien grave;

D’autres petits amis ont fait pis que cela.

Le plus beau, c’était quand le parrain exhibait le livre lui-même, lisait les vers et ce qui était écrit en plus, et en ajoutait beaucoup; c’est alors que l’histoire devenait une vraie histoire.

Il y avait sur la première page une image découpée dans Le Courrier volant, où l’on voyait Copenhague avec la Tour ronde et l’église Notre-Dame; à gauche était collée une image qui représentait une vieille lanterne, au-dessus était écrit: «huile», à gauche était un réverbère; au-dessus était écrit: «gaz».

— Voyez! c’est l’affiche! dit parrain; c’est l’introduction à l’histoire que vous entendrez. Elle aurait pu aussi être comme une comédie complète, si l’on avait pu mettre: «Huile et gaz, ou la vie de Copenhague». C’est un très bon titre! En bas de la page, il y a encore une petite image; elle n’est pas trop facile à comprendre, aussi je vais vous l’expliquer, c’est un cheval de Hel. Il