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Disparitions à Sainte-Ursule: Une nouvelle aventure d’Octave, Belle et Finesse
Disparitions à Sainte-Ursule: Une nouvelle aventure d’Octave, Belle et Finesse
Disparitions à Sainte-Ursule: Une nouvelle aventure d’Octave, Belle et Finesse
Livre électronique304 pages4 heures

Disparitions à Sainte-Ursule: Une nouvelle aventure d’Octave, Belle et Finesse

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À propos de ce livre électronique

Des personnages difficiles à cerner visitent Sainte-Ursule, petit village où tout le monde se connait. Peu à peu, des disparitions surviennent de partout aux alentours. Une amitié sauvera cette réalité qu’Octave doit découvrir, aidé par sa chienne Finesse, son ami Arlequin et son épouse Belle.

Venez chercher avec eux qui est à l’origine de ces disparitions.
LangueFrançais
Date de sortie17 juin 2020
ISBN9782925014614
Disparitions à Sainte-Ursule: Une nouvelle aventure d’Octave, Belle et Finesse

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    Aperçu du livre

    Disparitions à Sainte-Ursule - Roch St-Onge

    Disparitions à Sainte-Ursule

    Une nouvelle aventure d’Octave,

    Belle et Finesse

    Roch St-Onge

    Du même auteur :

    Embarquement Immédiat Tome 1

    Préface

    Ce roman fut inspiré de mon passé. De ma jeunesse, de treize ans à dix-neuf ans, à courir les campagnes et leurs rangs. Sainte-Ursule, accueillante, un village qui a traversé mon enfance. Ce fut une idée à ériger, une intrigue pour un lecteur de roman policier, accompagnée d’une vie de famille intéressante.

    Les noms indiqués sont purement fictifs et ne peuvent refléter le présent ni le passé, ce ne sont que pures spéculations de penser le contraire. Octave, Belle et Finesse, son ami Arlequin de la deuxième dimension.

    Octave sera-t-il le policier-détective qu’il est et qu’il croit être ?

    Arlequin, avec tous ses dons, peut-il vraiment aider Octave ?

    Des questions sans réponses, des intrigues, des mystères, comment conclure cette enquête qui durera plus de cinquante ans.

    Prologue

    Une amie est arrivée

    En 1956, Octave a sept ans, son pur plaisir est de se promener dans les champs avoisinants à la propriété de ses parents au Mont-Saint-Hilaire. Souvent seul, quelquefois accompagné de son ami Jean. On joue à la guerre, aux cowboys, aux Indiens et à tous les jeux qui se passent dans ces champs.

    Le délice d’Octave est de se coucher sur l’herbe et de regarder les nuages courir dans le ciel. Il les voit en différents personnages : des chevaux, des bêtes féroces, de jolis papillons. Son imagination n’a d’égal que le goût d’être parmi eux au ciel.

    Un jour pendant qu’il sommeillait, il entend venir dans les herbes folles une bête qui se rapproche de lui. Apeuré, il ferme les yeux et ne bouge plus. Il croit, dans ses pensées, que cet animal ne le sentira pas, ni ne le verra et qu’il passera son chemin. Mais ce bruit s’arrête près de lui. Une sensation humide recouvre sa main. Ce jeune animal lui lèche encore la main, il ouvre un œil seulement à demi. Quelle surprise ! Un jeune chien est là près de lui.

    Il ouvre les yeux bien grand, maintenant il l’examine de tous les côtés, il s’aperçoit que c’est une chienne. Il aimerait tant avoir un animal de compagnie. Puis, il pense à ses parents qui n’ont jamais parlé d’avoir un chat ou un chien. Comment leur annoncer la nouvelle ? Il se raisonne : cette chienne appartient certainement à quelqu’un. Octave ne lui parle pas, dans l’espoir qu’elle ne le suive pas à la maison.

    C’est peine perdue, la chienne ne lâche pas Octave, elle le suit partout, même s’il essaie de la semer par des courses effrénées. Elle le suit toujours.

    Alors, il revient à la maison avec elle. Solla est surprise, mais la trouve jolie, elle ne peut qu’appartenir qu’aux gens des alentours. Attendons Rémi pour prendre une décision pour son avenir. Le soir venu, elle est couchée près d’Octave qui la présente à son père. Elle se relève et s’assoit avec une gestuelle qui fait rire Rémi. Il est conquis par cette chienne, elle doit appartenir sûrement à un voisin. Comme le lendemain c’est samedi, il rencontre ses voisins pour leur faire part de leur découverte.

    Personne ne reconnaît cette chienne. On met une annonce dans le journal local, on ne reçoit aucune demande et aucun appel. Même le vétérinaire de la ville ne la connaît pas. Alors, c’est l’évidence même, on décide de la garder.

    — Elle est si fine, comment la nommeras-tu ? demande Solla.

    — Finesse, répond aussitôt Octave.

    On l’adopte officiellement, on part lui acheter un collier, on l’a fait enregistrer chez le vétérinaire pour identification. La chienne restera pour lui une amie, une petite sœur, une confidente. Un enfant unique aime câliner un animal, peu importe lequel pour ne pas se sentir seul. Au fil des jours, elle participe à tous ses jeux. Solla lui a même confectionné un beau foulard pour égayer ses sorties au village.

    Octave est si fier d’elle. Alors sans se rendre compte, il lui parle de tous ses projets. Elle le regarde avec attention comme si elle voulait lui répondre. Sans jamais aboyer pour demander quoi que ce soit. Ses repas sont au même rythme que ceux de la maison, elle mange dans la même pièce qu’eux et se couche au lit avec Octave. Un jour en jouant dans les racines d’un gros arbre, Octave se prend le pied. Impossible de se sortir de ce mauvais trou entremêlé de racines qui le retiennent au fond.

    Alors il demande à Finesse d’aller chercher sa mère.

    Finesse lui dit :

    — Sois calme et attends, je reviens avec ta mère.

    Estomaqué, Octave a cru entendre la voix de Finesse.

    — Est-ce toi qui me parles ?

    — Bien sûr, répond Finesse.

    — Mais les chiens ne parlent pas, comment fais-tu ?

    — Je l’ignore, clame Finesse, mais je veux t’aider.

    Finesse se retourne brusquement et part en disant à Octave qu’elle reviendra bientôt.

    L’attente n’est pas trop longue. Solla coupe les racines et sort Octave de sa fâcheuse position. Finesse, elle, est fière de se mettre en évidence comme cela. Octave ne dira mot à personne de la conversation qu’il a eue avec elle de peur de faire rire de lui. Pendant la nuit de sommeil, il rêve que Finesse lui parle de tout et de rien. Au matin sous les couvertures, il lui demande :

    — Est-ce que tu parles vraiment ?

    — Oui, de répondre Finesse.

    — Comment et où as-tu appris ?

    — C’est toi en faisant tes devoirs et en apprenant tes leçons avec ta mère, je me répétais tout ça dans ma tête.

    — Maintenant, je peux te parler et j’entends et comprends bien ce que tu me dis.

    — Promets-moi de ne jamais parler à personne d’autre que moi, rétorque Octave

    — C’est juré, dit Finesse.

    Depuis ce temps et durant près de douze ans, elle aura partagé ses idées, ses tours et ses folies.

    Chapitre 1

    Octave, détective

    Après avoir passé deux ans à l’école de la police à Nicolet, Octave a aussi suivi un cours supplémentaire pour devenir détective. Ses notes scolaires comme policier sont les plus hautes de l’académie. On lui propose différents postes, mais Octave ne veut être que détective. Il choisit un poste à Berthierville. Ses patrons ont des vues pour créer un poste secondaire dans la ville de Louiseville avec un détachement de plusieurs policiers.

    Maintenant, Octave a vingt et un ans. Il fréquente toujours Belle du Mont-Saint-Hilaire, lieu de l’habitation de ses parents. Rémi et Solla sont fiers de la réussite de leur fils dans le domaine policier. Belle termine ses études comme enseignante au secondaire et se cherche un emploi. Octave doit emménager à Louiseville et demande à Belle de le suivre.

    Ensemble, ils visitent des appartements pour leur petit nid. Mais les logements sont rares et Octave doit s’éloigner de sa ville de travail. Par hasard, il se dirige vers Sainte-Ursule et s’arrête saluer Monsieur B au passage. Le vieil homme, heureux de revoir celui et celle qui lui ont donné tant de bonnes années à son terrain de camping, veut les aider en leur louant une petite maison à la campagne dans le rang Crête de Coq.

    Ils sont ravis. Monsieur B aime bien Octave et veut son bonheur ainsi que celui de Belle. Les nouveaux locataires emménagent aidés par Rémi et Solla qui viennent donner un coup de main pour la peinture et les meubles. Quand tout est en place, on pend la crémaillère. Peu après leur arrivée dans ce petit village, Belle se trouve un emploi à l’école secondaire de Louiseville.

    Pour Octave, la vie de détective commence au poste de Louiseville qui couvre un immense territoire avec plus de vingt municipalités. Un travail gigantesque l’attend. Octave et Belle pensent aussi à s’impliquer socialement dans cette communauté, car dans les campagnes, les gens utilisent le système D pour s’entraider et communiquer. Les nouveaux arrivants sont bien accueillis, ils se sentent bien et petit à petit ils s’impliquent.

    Le travail d’enseignante est ardu la première année. Que de défis à surmonter. Dans sa jeunesse et durant ses apprentissages, Belle a réalisé de nombreux projets et souhaite en accomplir encore plusieurs autres. Mais il manque à Octave un élément important dans sa famille. Finesse, sa chienne, que ses parents gardent à la maison. Elle est impatiente de revoir son maitre. Octave va la chercher chez ses parents. Sur le chemin du retour, il lui parle de Sainte-Ursule, de Belle, de son travail.

    — Quand as-tu vu Arlequin pour la dernière fois ? lui demande Finesse.

    — Oh ! Il y a plus de deux ans. Et toi ?

    Finesse lui raconte les dernières nouvelles. Elle est en contact constamment avec Arlequin. Celui-ci raconte les joies et les peines de la deuxième dimension.

    Octave est ébahi, sa Finesse est plus avancée que la première de cette catégorie. Elle a plus de dons et c’est une chienne hors du commun.

    Il lui demande :

    — Combien d’enfants à Arlequin ?

    — Il en a déjà quatre.

    C’est incroyable ! pense Octave.

    — Qu’as-tu fait pendant les deux ans de ma formation ?

    — Je me promenais de la terre à d’autres dimensions avec Arlequin.

    — Donc tu ne t’es pas trop ennuyée, dit-il.

    — Oui, je me suis beaucoup ennuyée et même que j’ai cru que tu m’avais oubliée. Mais Arlequin me rassurait fréquemment.

    Et nous voilà arrivés.

    — Que c’est beau ! dit Finesse.

    Belle a aménagé une petite chambre pour Finesse.

    — Ici, il n’y a pas de consignes pour toi. Ils se regardent et rient. Tu pourras aller où tu veux. Comme dans toutes les campagnes, les gens ici sont curieux. Ils veulent savoir d’où tu viens, ce que tu fais, si tu as des enfants. Si tu en veux. Certains sont collants, d’autres te plaisent aussitôt, d’autres veulent voir ton intérieur et d’autres sont des emprunteurs.

    Octave et Belle, accompagnés de Finesse, accueillent cordialement le voisinage.

    Dans les campagnes et villages, Octave a déjà des dossiers sur certains petits cambrioleurs et se promet bien de leur faire sentir que c’est lui la loi, il n’y aura aucun passe-droit. Au début des années soixante-dix, plusieurs arnaqueurs essayaient de voler les gens par différentes escroqueries impliquant la drogue. Octave, grâce à Finesse, a convaincu certains individus de changer leurs habitudes et à déménager de quartiers.

    Belle, qui enseigne en secondaire un, a des élèves peu studieux. Ils ne pensent qu’au véhicule tout-terrain et à la pêche. Comme première activité et pour rallier les moins travaillants, elle organise une journée plein air à la campagne et les attentions données sont récompensées. L’avant-midi sera consacré à l’enseignement et l’après-midi sera libre pour ceux qui désirent aller à la pêche. Beaucoup d’élèves sont contents et encouragés d’être dans sa classe. L’année promet d’être bonne.

    Finesse se promène le long du rang Crête de Coq. Que d’odeurs nouvelles et agréables à respirer ! Elle voit beaucoup de gens affairés à différents travaux. Certains parlent ensemble. Elle a une bonne écoute et comprend bien tous les sujets. Le soir, elle raconte ce qu’elle a vécu durant sa journée à Octave. Belle respecte toutes les personnes sans rapporter les potins de chacun.

    Octave fait une demande à la municipalité pour être instructeur dans certaines activités. Mais la municipalité est pauvre. On doit alors y aller avec les moyens du bord et la simplicité volontaire. Après un gros hiver, on cherche un moyen de motiver les gens pour acquérir des activités. Belle pense à une réception pour saluer les plus vieux de la municipalité et propose un banquet volontaire où tout le monde apportera des victuailles pour le lunch. Les citoyens sont d’accord. Après quelques réunions, tous ont des tâches distinctes à accomplir. La soirée est une réussite bien que la personne désignée pour apporter le gâteau ne se soit pas présentée.

    Mademoiselle Drôlette, vieille fille de plus de soixante ans, devait apporter un gâteau à la fête. La croyant malade, le lendemain Belle va la voir pour la réconforter. Elle cogne et sonne à la porte, mais personne ne vient répondre. Elle regarde par la fenêtre, le gâteau est sur la table, son manteau aussi. C’est étrange, se dit-elle, puis elle retourne chez elle. Octave arrive à la fin de sa journée, et Belle s’empresse de lui raconter ce qu’elle a vu chez Mlle Drôlette. Elle la croit malade.

    — Ce n’est pas de nos affaires, répond Octave.

    — Oui, dit Belle, elle a peut-être eu un malaise.

    — Attendons demain, reprit Octave.

    Le lendemain, Belle réveille Octave de bonne heure et lui dit :

    — Je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai rêvé à Mlle Drôlette.

    — D’accord, je vais voir, répond Octave.

    Accompagné de Finesse, Octave va chez la vieille fille. Il cogne fortement à sa porte, pas de réponse. Étant habillé en policier, il essaie d’entrer, la porte n’est pas barrée.

    — Curieux ! se dit-il.

    Il n’y a personne dans la maison. Après avoir regardé dans toutes les pièces, il se demande à quel endroit elle peut être. Il se rend chez les voisins, personne ne connaît sa parenté. Elle est seule au monde ! De retour au bureau, il enclenche une enquête de disparition et explique à ses confrères sa démarche. Dans la région, on la connaît comme enseignante depuis des décennies, mais on ne sait pas grand-chose sur elle. C’est une femme très réservée, seule, sans enfant et sans parent. Où allons-nous la chercher et allons-nous la retrouver ?

    Par hasard, Octave rencontre à Louiseville Monsieur B et en discutant, il lui raconte la disparition de la vieille dame. Monsieur B la connaît depuis plus de cinquante ans et se rappelle qu’elle venait au camping faire des pique-niques avec ses élèves. Il la côtoyait comme cliente. Quelques fois elle venait y dormir, mais toujours seule. Étrange, pense Octave, ce ne sera pas facile cette affaire-là.

    Belle de son côté rencontre les personnes les plus âgées de Sainte-Ursule et leur demande s’ils la connaissent bien. Tout le monde dit oui. Connaît-on vraiment quelqu’un ? Elle était aimée par tous. Certains pensent à un enlèvement ou même pire. Que penser quand quelqu’un disparaît sans laisser de trace ? Octave ce matin va voir le frère de Monsieur B, ancien détective à la retraite. Après les échanges mondains, il entre dans le vif du sujet : la disparition de Mlle Drôlette. Ce personnage un peu coloré se souvient de quelques cas, similaires à cette disparition.

    — Comment avez-vous résolu les disparitions ? demande Octave.

    — J’ai laissé le temps faire son œuvre... On ne les a jamais retrouvés.

    — Alors que faire pour fermer le dossier et ne pas avoir son boss sur le dos ?

    Après des recherches interrompues quand rien ne bouge, alors, il faut fermer le dossier. Octave n’est pas de cette race d’homme qui laisse tomber. Se peut-il qu’il ait moins d’expérience ? Sûrement, mais il faut savoir et trouver nos réponses.

    Alors, débute de longues recherches à savoir quand Mlle Drôlette est arrivée à Sainte-Ursule et de quel endroit elle venait. Elle a travaillé comme enseignante pendant quarante ans, toujours à la même école du village. Dans sa recherche, Octave remarque qu’à l’occasion, elle s’absentait au moins un mois tous les ans. Ses absentéismes n’étaient pas pour cause de maladie, car elle avait une santé de fer. Alors ils questionnent tous les gens qui l’ont côtoyée sans jamais avoir de réponses claires. Octave est vraiment perplexe et se dit qu’il faut en parler à Arlequin.

    Après avoir frappé ses cailloux, voilà qu’Arlequin se pointe à la maison. Finesse est contente de le revoir et Belle s’en est aussi ennuyée. À la blague, leur ami de la deuxième dimension leur dit :

    — Vous avez vieilli et votre maison est jolie !

    Octave et Belle en rient, une amitié comme celle-là c’est plutôt rare. Octave lui raconte son problème. Arlequin lui dit :

    — Tu sais Octave, de la dimension d’où je viens, j’en connais des milliers comme vous trois. Votre avantage est que vous me connaissez.

    — Oui, est-ce que des gens peuvent disparaître et ne jamais revenir sur terre ?

    — Non, répond Arlequin, c’est impossible, mais il y a des exceptions.

    — Qui les contrôle ? demande Belle.

    — Personne, ce sont des demandes faites avec le temps !

    — Dans mon cas, demande Octave, où est Mlle Drôlette ?

    — Les dimensions sont trop grandes. Est-ce que tu m’accompagnes pour vérifier ? demande Arlequin.

    — Non, j’ai confiance en ta parole.

    — Elle reviendra, j’en suis assuré, les terriens ne meurent pas dans les dimensions. D’autres questions ?

    — C’est bon, disent Octave et Belle, nous attendrons.

    Arlequin salue tous ses amis et disparaît. Belle et Octave trouvent cela bien étrange. Ils croyaient que les enfants seuls pouvaient aller dans les dimensions. Apparemment, Mlle Drôlette avait déjà rencontré toute jeune un Arlequin et faisait des voyages dans d’autres dimensions.

    Bien que ce ne soit pas son habitude, Octave ferme le dossier pour le moment. Attendons son retour ! C’est exactement comme Arlequin le disait. En milieu de l’été trottinant dans son jardin, Belle remarque de la fumée sortant de la cheminée de chez Mlle Drôlette qui faisait ses cannages avant l’automne.

    Faisant mine de rien, elle va la voir. Comme voisine elle lui emprunte un peu de sucre. Drôle de personnage enjoué, elle a un sourire facile et s’informe de tout et de rien. Elle veut savoir si Octave, son mari, se plaît à Sainte-Ursule, si sa chienne va mettre bas bientôt. On dirait qu’elle ignore qu’elle est partie. Belle lui envoie une remarque concernant son gâteau. Son regard change tout à coup.

    — Quel gâteau ? se défend-elle.

    Avec tout le doigté qu’on connaît de Belle, elle lui rappelle la fête du printemps, la fête des gens âgés. On dirait qu’elle est ailleurs.

    — Je ne sais pas, vous vous trompez sûrement de dame. J’y étais et on l’a mangé. Il était très bon.

    — Je fais une erreur, excusez-moi.

    Belle retourne chez elle très confuse et attend le retour d’Octave pour discuter de son entretien avec Mlle Drôlette.

    Finesse de son côté trouve la campagne ennuyante à mourir, elle demande à Octave de créer un programme pour le faire sortir avec lui pour une interaction dans son travail. Octave et ses confrères sont déjà sur une enquête de recel de camions et d’autos. On a besoin de surveillance et Octave reçoit des demandes pour Finesse, on a besoin d’elle comme pisteur. Il l’a tant vantée que ses confrères veulent la voir en action. Finesse est ravie d’essayer de plaire à tout le monde. On cherche des embûches pour la tromper, mais elle est d’une race qui a plusieurs dons et apprend très vite. Certains, à la blague, lancent que c’est mieux qu’une femme, car tu ne répètes jamais. Octave est fier de sa chienne qu’il considère comme une espèce d’humain en voie de disparition.

    Enfin une journée de congé ! Que faire ? pense Octave. Il apprend son métier tous les jours. Ce qu’il trouve difficile c’est qu’il est rarement avec sa compagne, car ses journées de congé ne correspondent pas avec celles de Belle. C’est un dilemme qu’il faudra corriger avec le temps. Aujourd’hui, il va acheter son premier BBQ. Il est bien emballé, et tout en pièces détachées. Même avec tout son savoir, il doit demander de l’aide. Pour l’assembler, il prend une journée entière avec son voisin et ami Hector. Celui-ci est un jeune homme qui touche à tout et comprend très vite. Il a le même âge que lui et c’est aussi un fils de cultivateur. Le travail fini, Octave va acheter une bonbonne de gaz et tout est prêt pour le souper.

    Quelle surprise pour Belle de déguster une magnifique truite grillée de son BBQ. Durant le souper, elle fait part de la conversation qu’elle a eue avec sa voisine qui est de retour. Dans sa tête, elle n’est jamais partie. Octave sourit et attend le moment propice pour la confronter. Cela viendra sûrement. Demain c’est un grand jour pour Octave et Belle, c’est leur premier anniversaire depuis qu’ils demeurent ensemble. Avec Finesse, ils retourneront au Mont-Saint-Hilaire en cette journée pour fêter avec parents et amis.

    La vie continue, on fait le guet discrètement pour les voleurs d’autos et de camions. La chasse est en cours. Un heureux hasard et le flair de Finesse ont permis de repérer un garage de démolition à Saint-Édouard. Octave et Finesse ont tendu un piège dans une voiture de luxe. Les bandits sont tombés dedans sans s’en rendre compte. Finesse est félicitée pour son flair, tandis qu’Octave pour son plan. Les malfaiteurs se sont retrouvés en cour et la justice les a condamnés à cinq ans ferme. Ils se sont tous laissés attraper.

    Au bureau, le calme et la routine reprennent. Pour avoir travaillé pendant plus de dix jours consécutifs, Octave obtient une semaine de vacances qui concorde en même temps que le congé scolaire. Enfin, ils pourront voyager ensemble. Le jeune couple décide donc de louer un chalet et d’aller à la pêche à La Tuque. Bien sûr, Finesse est du voyage.

    Un petit chalet pour deux au bord d’un petit lac dans une pourvoirie près d’une chute, un vrai paradis. Quel merveilleux endroit pour Octave et Belle qui veulent réfléchir à leur avenir ! Tout simplement, Belle questionne Octave sur le nombre d’enfants qu’il veut. Pour lui, deux ou trois serait l’idéal. Alors, Belle, souriante, se dit prête à former une famille.

    Concentré Octave se questionne : Est-ce le bon temps ?

    À vingt-deux ans, quelles sont les responsabilités d’être père ? Comment ferons-nous, en plus de notre travail, pour élever un enfant ?

    Alors Octave lui dit :

    — Si tu es prête, je le suis aussi.

    Et ce petit être fut conçu à La Tuque, pense-t-on. Même le temps est de leur côté pendant trois jours. Il pleut sans arrêt. Que faire d’une journée de pluie en vacances dans un chalet au paradis ? Octave et Belle ne font que ça ! De retour à Sainte-Ursule, il reste deux jours de vacances. En faisant une promenade, ils vont visiter Mlle Drôlette question d’en savoir un peu plus. La dame est sur la défensive et ne répond qu’aux questions que par des oui et des non. Octave et Belle n’avancent pas, ils reculent, Finesse sent une odeur familière, mais ignore sa provenance, c’est du passé.

    Octave voit bien que Finesse sait quelque chose, mais essaie une autre approche et demande à la dame si elle peut garder Finesse durant le jour, car elle s’ennuie à la maison seule.

    — Pourquoi pas, répond la dame, cet animal me changera les idées et me tiendra compagnie.

    De retour à la maison, Octave et Belle sont contents, ils se demandent s’ils pourront surveiller cette dame. Finesse est heureuse de pouvoir participer à l’enquête d’Octave qui lui dit quoi et comment faire. Finesse redit à Octave qu’elle a décelé une odeur familière, mais ignore en ce moment ce que c’est. Belle rencontre une jeune fille de son âge au kiosque de légumes dans le rang Fontarabie, une petite rousse au visage tacheté avec un grand sourire d’une oreille à l’autre et beaucoup de jasette. Elle arrive de Laval en vacances pour deux mois au camping de Monsieur B. Comme Belle connaît bien ce camping, elle s’informe et placote de tout et de rien. Elle lui demande si elle a un ami. En riant, elle lui dit non, car elle est trop difficile.

    Après plus d’une heure de bavardage, la jeune fille se présente comme étant Tina Larose. Plus jeune, elle se rappelle d’être venue avec sa mère en camping et d’avoir couché sous la tente avec un garçon prénommé Octave et son chien.

    — Quelle surprise !

    — Vous l’avez revu ce garçon ?

    — Non, répond Tina. Je ne sais pas où il demeure ou s’il est vivant.

    En plus, il ne se souviendra pas d’elle. Ça fait si longtemps, Belle sourit et lui demande si elle habite au camping dans une roulotte.

    Elle répond que Monsieur B lui a loué la sienne.

    Alors Belle s’éloigne et lui dit qu’elle vient au marché tous les mardis après-midi et

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