DEAD - Le plus nul des chevaliers

Par Simon Rousseau

Vous cherchez un livre de super héros?

Celui-ci n’en est pas un!

DEAD, c’est le plus nul des personnages:
Il meurt à chaque livre!

La reine Gretamalda lance une prime sur la tête du nécromancien Norbert le Noir, qui met en danger la quiétude du royaume.

Pour DEAD, cette mission est l’occasion d’enfin obtenir assez de gloire et de prestige pour devenir un vrai de vrai chevalier!

Mais tu le sais déjà…

Ça ne se passera pas tout à fait comme prévu!

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 15 avr. 2020
• ISBN: 9782898083266

Simon Rousseau

Né en 1993 à Trois-Rivières, résidant aujourd’hui à Québec, Simon Rousseau a écrit et publié son premier livre de façon indépendante alors qu’il n’était âgé que de 18 ans. En 2013, il part vivre au Royaume-Uni pendant près d’un an, et c’est là-bas qu’il écrit Les pages perdues de Kells. Ce dernier, ainsi que sa suite Les sacrifiés inconnus, sont publiés aux Éditions ADA en 2016. Depuis, il enchaîne les publications ; création des Contes Interdits et de Peter Pan en 2017, La bête originelle en 2018, puis son deuxième Conte Interdit, La reine des neiges, finaliste au prix Aurora-Boréal 2019 du meilleur roman. Il est aussi l’un des instigateurs du collectif Héros Fusion, visant cette fois un public beaucoup plus jeune. Il publie en 2020 ses deux premiers romans jeunesse, Héros-Fusion: Shaman-Man et Dead: Le plus nul des chevaliers.

Aperçu du livre

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Chapitre 1

La taverne Chez Karl a pour réputation d’accueillir les plus valeureux aventuriers du royaume de Nada. Guerriers, magiciens, roublards, barbares, paladins, druides, prêtres, rôdeurs… Tous y sont les bienvenus pour se reposer, partager quelques pichets de boisson et faire la fête. Même les bardes ! Certains se contentent de raconter avec fierté leurs derniers périples autour d’un gigantesque rôti de sanglier, d’autres chassent les rumeurs et les ouï-dire afin de planifier leur prochaine quête.

Deaddy fait partie de ceux-là.

Petit, chétif, portant une armure de fer un peu trop grande pour lui ainsi qu’une épée à une main qu’il ne peut manipuler qu’à deux, Deaddy est souvent traité de nabot par les mauvaises langues ; les ignares ne savent pas à qui ils ont affaire. Deaddy se considère comme étant un chevalier errant ; il n’ose pas mentir et se prétendre chevalier tout court puisqu’il n’a ni titre de noblesse, ni cheval. Juste une bonne grosse dose de courage — ou de naïveté, au choix — et un âne albinos aussi rapide qu’un poulain malade à trois pattes. Néanmoins, cela lui suffit. Il croit n’avoir besoin de rien d’autre pour atteindre son objectif ultime : acquérir le prestige et la gloire nécessaires pour que la reine Gretamalda en personne lui accorde un véritable titre de chevalier, et ce, sans même être issu d’une noble lignée. Ce serait du jamais vu dans l’histoire du royaume…

Lorsqu’il pénètre dans la taverne les poings sur les hanches et la poitrine gonflée, personne ne le remarque. Tous poursuivent leurs activités sans accorder la moindre attention au garçon blondinet en armure. Camouflant sa déception, Deaddy s’approche du tavernier, un gros bonhomme aux cheveux longs et gras, qui discute avec l’un de ses clients, un grand type bronzé et baraqué à moitié à poil.

— Tavernier ! s’écrie Deaddy d’une voix qu’il veut grave. Servez-moi à boire, je vous prie !

Apparemment, le brouhaha ambiant a empêché sa requête d’atteindre les oreilles poilues du barman. Le chevalier errant s’approche du client musclé comme un taureau, frappe de son petit poing le bar et reprend :

— Tavernier ! À boire ! Euh… s’il vous plaît !

Enfin, le gros bonhomme le remarque. Son interlocuteur aussi, d’ailleurs. Les deux adultes scrutent le petit blond en armure d’un œil sceptique.

— À boire ? répète le tavernier. Qu’est-ce que tu veux, nabot, du lait de chèvre ?

Aussitôt, les deux hommes éclatent de rire. Deaddy ne se laisse pas intimider.

— Pff ! Vous me prenez pour qui ? Je suis un preux chevalier errant, vous saurez ! Ça fait… ça fait plusieurs mois déjà que je ne bois plus de lait !

— Tu bois quoi, dans ce cas ? réplique le tavernier.

— Donnez-moi ce que ce monsieur plein de muscles a pris ! répond Deaddy en pointant du pouce son voisin.

Le barman hausse les épaules, récupère une chope plus ou moins propre et la remplit d’une substance brune à même un gros tonneau derrière lui, puis la tend au blondinet. Sans un merci, Deaddy s’empare de la chope et prend une grande lampée. Il essaie d’empêcher ses muscles faciaux d’afficher son profond dégoût, sans succès ; il recrache l’entièreté de sa gorgée dans sa chope.

— C’est horrible ! Immonde ! Une abomination avec des bulles !

Le tavernier