Héros Fusion - Hors Série - Les origines du Capitaine Béton

Par Simon Rousseau

Avec les Héros Fusion hors série, vous découvrirez l’histoire de super-héros parfois oubliés, ou encore de super-vilains redoutés !
Vladimir Béton déteste les congestions routières plus que tout. Surtout lorsqu’elles sont causées par le dangereux Général Trafic et ses sbires ! Jusqu’où Vladimir ira-t-il pour gagner en puissance et terrasser l’impitoyable cyborg ?
Découvrez l’histoire d’origine du super-vilain le plus craint de l’univers Héros Fusion !

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions Scarab
• Date de sortie: 15 sept. 2023
• ISBN: 9782897656638

Simon Rousseau

Né en 1993 à Trois-Rivières, résidant aujourd’hui à Québec, Simon Rousseau a écrit et publié son premier livre de façon indépendante alors qu’il n’était âgé que de 18 ans. En 2013, il part vivre au Royaume-Uni pendant près d’un an, et c’est là-bas qu’il écrit Les pages perdues de Kells. Ce dernier, ainsi que sa suite Les sacrifiés inconnus, sont publiés aux Éditions ADA en 2016. Depuis, il enchaîne les publications ; création des Contes Interdits et de Peter Pan en 2017, La bête originelle en 2018, puis son deuxième Conte Interdit, La reine des neiges, finaliste au prix Aurora-Boréal 2019 du meilleur roman. Il est aussi l’un des instigateurs du collectif Héros Fusion, visant cette fois un public beaucoup plus jeune. Il publie en 2020 ses deux premiers romans jeunesse, Héros-Fusion: Shaman-Man et Dead: Le plus nul des chevaliers.

Aperçu du livre

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Prisonnier dans l’habitacle trop chaud de son gros pickup, Vladimir fulmine. Sa journée de travail au chantier de construction a été encore plus éreintante qu’à l’habitude. Son patron Gaston, un gringalet autoritaire pourtant incapable de faire la différence entre un clou et une vis, a été sur son dos toute l’après-midi. Il a enchaîné les railleries et les blagues nulles, au point où Vladimir a failli le faire taire à l’aide d’une bonne baffe dans la bouche ; avec sa charpente de lutteur, il aurait aisément fait valser Gaston à l’autre bout du chantier ! Tous les ouvriers craignent Vladimir. Il n’est certes pas le plus grand de la bande, mais il est sans équivoque le plus robuste, le plus fort. Le charpentier-menuisier s’est toutefois retenu d’attaquer son patron, désirant conserver son emploi encore un bon bout de temps, et a pris son mal en patience… encore une fois. Contenir sa colère est depuis belle lurette une épreuve quotidienne pour Vladimir.

Il aurait aimé avoir enfin la paix une fois ses heures de boulot achevées, mais on en a décidé autrement. À peine le chemin du retour à la maison entamé, il s’est embourbé dans un bouchon de circulation monstre. Tous les jours, c’est le même cirque. Les travailleurs cherchant à atteindre la rive sud de la ville, là où la plupart des familles résident, n’ont d’autre choix que d’emprunter le pont Célonge-Suitané. Une fois la Rive-Sud atteinte cependant, le trafic de la route se désengorge, normalement. Trois voies permettent aux nombreux véhicules de progresser simultanément sur l’asphalte.

Pourtant, aujourd’hui, c’est différent. Pire, en fait. Deux des trois voies sont bloquées, obligeant les carcasses sur roues à faire la file indienne et générant un embouteillage terrible à la sortie du pont. Cela fait plus d’une heure que le véhicule de Vladimir avance aussi vite qu’une limace. Plus d’une heure qu’il rumine les mauvaises blagues de Gaston, qu’il écoute les mêmes âneries à la radio et qu’il se dit qu’il paierait cher pour se téléporter directement chez lui.

— Mais pourquoi ça n’avance pas, sac à briques ? grogne-t-il en tapant sur son volant. J’ai pas que ça à faire, moi !

Il est loin d’être le seul à penser de la sorte. Des douzaines et des douzaines d’automobilistes piégés devant et derrière le pickup de Vladimir proclament aussi leur frustration avec véhémence. Quoi de plus fâchant, après une dure, longue et parfois ennuyante journée au travail, que de devoir en plus patienter des heures dans une file de véhicules quasi immobile ?

Soudain, Vladimir note que des conducteurs abandonnent leur voiture afin d’aller voir à pied ce qui se passe devant et savoir pourquoi personne n’avance. Son impatience le pousse à enlever sa ceinture de sécurité et à rejoindre les curieux.

Ce qu’il découvre au bout de longues minutes de marche le pousse à bout.

— Oh non, c’est pas vrai !

Cet interminable bouchon est la faute du fameux Général Trafic et ses sbires !

Redouté de tous les automobilistes de la région, le cyborg – un être moitié homme, moitié machine –, communément appelé Général Trafic, est connu pour ses interminables opérations sur les routes. La partie robotique de son organisme étant nourrie et énergisée par du gaz carbonique,