Dark: Une Romance de Science-Fiction Extraterrestre (L’Agence de Rencontres Intergalactiques): Colonie Nyx, #7

Par Demelza Carlton

Seule et enceinte dans une colonie spatiale loin de chez elle, Linnaea ne pensait pas que sa vie pouvait empirer... jusqu'à ce qu'elle se retrouve coincée à l'hôpital.
Après avoir perdu sa famille lors des attaques sur Tito, Tariq s'est plongé dans ses études de médecine. Maintenant, en tant que Dr Sombre, il a une nouvelle mission : sauver des vies. Même s'il s'est résigné à passer le reste de sa vie seul.
Jusqu'à ce qu'une rencontre fortuite réunisse Tariq et Linnaea. Osent-ils espérer un avenir plus radieux ?

• Langue: Français
• Éditeur: Lost Plot Press
• Date de sortie: 23 oct. 2024
• ISBN: 9798227126269

Aperçu du livre

Dark: Une Romance de Science-Fiction Extraterrestre

L’Agence de Rencontres Intergalactiques

Demelza Carlton

Lost Plot Press

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms,personnages, entreprises, lieux, événements et incidents sont soit le produitde l'imagination de l'auteure, soit utilisés de manière fictive. Touteressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou desévénements réels est purement fortuite.

Copyright © 2024 Demelza Carlton

Lost Plot Press

Tous droits réservés.

Contents

UN

DEUX

TROIS

QUATRE

CINQ

SIX

SEPT

HUIT

NEUF

DIX

ONZE

DOUZE

TREIZE

QUATORZE

QUINZE

SEIZE

DIX-SEPT

DIX-HUIT

DIX-NEUF

VINGT

VINGT ET UN

VINGT-DEUX

VINGT-TROIS

VINGT-QUATRE

VINGT-CINQ

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À propos de l'auteure

UN

—Votre rendez-vous de neuf heures est arrivé, Dr Dark. M. Falcon Han, Titan, métamorphe crécerelle. Son dossier est sur votre tablette, annonça la réceptionniste de la clinique.

Tariq acquiesça, regrettant de ne pas pouvoir se souvenir de son nom. Il n'avait jamais travaillé avec elle auparavant, et comme elle ne s'était pas présentée, tout ce qu'il put dire fut : — Merci. Cela sembla suffire.

Tariq appréciait toujours ses journées à la clinique généraliste. Il n'avait plus pratiqué la médecine générale depuis son départ de Tito, mais il y avait si peu de médecins dans la Colonie que tout le monde prenait son tour dans le planning. D'autant plus que chaque colon devait passer des examens de santé réguliers, aussi bien mentaux que physiques.

Falcon entra dans la salle de consultation d'un pas traînant, comme s'il devait forcer chaque mouvement. Puis il leva les yeux et croisa le regard de Tariq. — Dr Dark ! Quelle surprise de vous voir ici !

— Comment va le vol, Falcon ? demanda Tariq en lui faisant signe de s'asseoir.

— Ça ne pourrait pas aller mieux. Je vais être papa. Bien qu'il fût sous sa forme humaine, Falcon se gonfla quand même comme un fier faucon crécerelle.

— Félicitations ! Quand le bébé est-il prévu ?

— Dans six mois, mais j'ai hâte.

Les débuts, donc. Tariq se souvenait de cette excitation initiale, avant que les nausées matinales ne s'installent. — J'imagine. Allez, commençons votre bilan de santé. Vous voudrez être en pleine forme si vous devez courir après un petit bout de chou.

— Je suis tout à vous, Doc. J'ai attendu ça toute ma vie. Pas question de tout gâcher. Falcon se déshabilla jusqu'aux sous-vêtements et s'allongea sur la table d'examen.

La table elle-même effectuait la plupart des examens, mais d'après l'expérience de Tariq, la bonne vieille médecine ne faisait pas de mal, surtout quand il voulait être minutieux.

— Ressentez-vous des douleurs ou des gênes inhabituelles ? demanda Tariq en prenant le pouls de Falcon. Il était rapide, mais l'homme était excité par sa bonne nouvelle, donc ce n'était peut-être pas surprenant. Néanmoins, il ajouta un scan cardiaque détaillé à la liste des tâches de la table.

— Juste un peu d'indigestion. Je mange trop vite. Vous savez comment c'est, quand le travail est intense et qu'on n'a qu'un moment pour manger, on avale tout et on retourne au boulot.

Tariq hocha la tête. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu à faire ça, mais Falcon devenait distrait avec l'âge. Tandis que Tariq... eh bien, il ne vieillissait pas.

Le scanner émit une alerte. Ce n'était pas surprenant pour un homme de l'âge de Falcon, mais ce n'en était pas moins inquiétant.

Tariq tendit la main vers sa tablette pour voir les résultats, mais ses doigts passèrent à travers l'appareil. Jurant, il essaya à nouveau. À la deuxième tentative, il parvint à saisir la tablette pour la soulever. Ce qu'il vit remplit son cœur éthéré d'effroi.

— Falcon, avez-vous eu un accrochage avec des robots avant de quitter Tito ? demanda prudemment Tariq. C'était la seule explication. Comment avait-il pu passer à côté de ça...

Falcon rit. — Vous voulez dire que je ne vous ai pas raconté cette histoire ? Elle est bonne, pourtant. Je tenais un bar dans un spatioport sur Tito avant la rébellion des robots. Non, pas le salon de départ chic pour les passagers. Le genre d'endroit où traînaient les équipages de cargos spatiaux, avant et après un long voyage vers la ceinture d'astéroïdes. Là où les contrebandiers et autres faisaient des deals pour transporter du fret et des passagers dont ils ne voulaient pas que l'Intelligence Centrale soit au courant. Il va sans dire que je n'autorisais pas les robots là-dedans, alors quand l'un d'eux est entré, en plein milieu de la journée, juste après l'ouverture, avant que les clients n'arrivent, je l'ai regardé et j'ai dit : « On ne sert pas votre espèce ici. Dehors », mais ce truc est resté planté là sans bouger. Alors j'ai sorti le fusil laser que je gardais derrière le bar pour ces occasions où ça devenait un peu agité, et je lui ai redit de partir ou d'être détruit. Au lieu de s'en aller, il s'est approché. Ses yeux ont comme brillé en rouge, presque comme des lasers jumeaux, ce qui m'a distrait, vous voyez ? C'est pour ça que je n'ai pas remarqué qu'il levait son bras et l'étendait vers moi, jusqu'à ce qu'il me frappe avec ce qui ressemblait à un aiguillon électrique, tout en électricité et en étincelles. Ça faisait un mal de chien.

— Alors me voilà, tremblant sous toute la puissance qu'il déversait en moi, et ma vision a commencé à noircir comme si j'étais une fleur qui s'évanouissait, et je me suis souvenu du fusil dans ma main. Avec mes dernières forces, je l'ai soulevé, ma vision totalement focalisée sur ces yeux rouges brillants, et je les ai pulvérisés au laser. En fait, j'ai fait sauter tout le haut de sa tête, mais je ne l'ai découvert qu'environ une heure plus tard, quand quelques clients sont entrés et m'ont trouvé allongé par terre.

— Quelques verres gratuits et ils ont accepté de se débarrasser du robot pour moi. Je suis retourné servir des verres comme n'importe quel autre après-midi, me demandant si l'Intelligence Centrale allait envoyer quelqu'un après moi pour avoir détruit un de ses robots, mais ça n'est jamais arrivé. Le lendemain, elle est devenue folle, assassinant le président et tuant un tas d'autres personnes. Votre famille aussi, j'ai entendu dire, mais je suppose qu'ils se sont trompés, puisque vous êtes arrivé ici. Ça me fait me demander si c'est moi qui ai déclenché toute la rébellion en tirant sur ce robot.

Tariq secoua la tête. — Ma famille n'a pas survécu. D'une certaine manière, lui non plus, mais même Tariq ne pouvait expliquer comment son fantôme s'était levé et était allé travailler, devenant un poltergeist sans même s'en rendre compte. Mais il secoua la tête. Ce n'était pas le moment pour des souvenirs mélancoliques ou pour le deuil. Il devait sauver Falcon. — Pourquoi n'avez-vous pas signalé l'attaque, ou n'êtes-vous pas allé à l'hôpital pour un contrôle ?

Falcon se contenta de rire. — Moi ? J'allais bien. J'ai fait tout un service derrière le bar, jusqu'à la fermeture, sans problème. Je n'avais pas besoin d'hôpital, ni d'un dossier qui aurait pu remonter à l'Intelligence Centrale. Je ne voulais pas être condamné aux travaux forcés sur un vaisseau minier pour destruction de biens publics. Si je n'avais pas pu travailler, je n'aurais pas pu quitter la planète pendant l'évacuation non plus. En l'occurrence, on m'a offert une place sur un vaisseau de contrebande, grâce à Héra elle-même.

Oui, ça ressemblait bien à Falcon. Sauf que... ceux qui s'étaient présentés à l'hôpital avec des blessures liées aux robots avaient été évacués plus rapidement que presque tout le monde, car ils devaient être placés dans les capsules de stase à bord du Titanic

. En stase, leur état ne se détériorerait pas, donnant aux chirurgiens le temps de réparer les dégâts ou de faire pousser des organes de remplacement. Il avait fallu des années de voyage pour que le nombre limité de cardiologues sauve tous ceux qu'ils pouvaient, pendant que les autres réfugiés dormaient. À la fin, tous les autres étaient entrés en stase... sauf Tariq, qui avait choisi la cardiologie comme spécialité, vu le besoin désespéré qu'on