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Comment vous rendre malheureux: Avec vos 40 stratégies habituelles
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Livre électronique258 pages5 heures

Comment vous rendre malheureux: Avec vos 40 stratégies habituelles

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À propos de ce livre électronique

Le nec plus ultra du guide à ne pas suivre

Êtes-vous las des sempiternels et sérieux livres de développement personnel qui vous promettent l’amour, le bonheur et une vie fabuleuse? Préféreriez-vous perfectionner les habitudes qui vous maintiennent dans un cul-de-sac et dans la misère? Si c’est le cas, ce livre, Comment vous rendre malheureux avec vos 40 stratégies habituelles vous aidera à mettre le doigt sur les comportements éprouvés
qui augmentent les sensations d’insatisfaction, siphonnent votre énergie et finissent par saboter votre vie.

En suivant les conseils présentés dans ces pages avec un humour pince-sans-rire, vous acquerrez d’importantes aptitudes dysfonctionnelles qui vous permettront d’entretenir l’insatisfaction – mettre l’accent sur le négatif, vous appesantir sur ce que vous n’êtes pas, vous isoler de vos amis et des êtres chers, mal manger, trop boire, et bien plus encore. Si vous êtes déjà malheureux ou insatisfait, ces pages joueront un peu un rôle de miroir pour vous. Mais, si par le plus étrange des hasards, vous décidez que vous voulez plutôt être heureux, ce guide irrévérencieux vous indiquera quoi ne pas faire.
LangueFrançais
Date de sortie18 janv. 2019
ISBN9782897869076
Comment vous rendre malheureux: Avec vos 40 stratégies habituelles
Auteur

Randy J. Paterson

Randy J. Paterson est directeur de la Changeways Clinic, un cabinet privé de psychologie à Vancouver (Colombie-Britannique), au Canada. Il est l’auteur de l’ouvrage The Assertiveness Workbook and Your Depression Map, et gère des programmes de formation professionnelle sur le traitement fondé sur la preuve.

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    Aperçu du livre

    Comment vous rendre malheureux - Randy J. Paterson

    l’auteur

    INTRODUCTION

    Les rêves d’une autre époque

    Chaque année, on publie des centaines de livres sur le développement personnel, chacun d’entre eux ayant — directement ou indirectement — le même objectif : vous apprendre à devenir heureux. à devenir riche pour être heureux. à être mince pour être heureux. à surmonter la dépression pour être heureux. à trouver une relation pour être heureux. à vous faire faire des irrigations du colon pour être heureux.

    Il règne une certaine ironie sur les étagères qui geignent sous le poids de ces innombrables livres. Le fait même qu’il existe autant de livres de ce genre laisse planer le doute que l’objectif est vraiment hors de portée, que le bonheur n’est pas facile à trouver.

    Imaginez maintenant un homme des cavernes.

    Dans votre esprit, il a probablement l’air stupide. Pourtant, il est à notre image. Notre espèce, l’Homo sapiens sapiens, existe depuis plus de 100 000 ans à peu près sous la même forme. Et, stupide ou pas, notre homme des cavernes a des rêves. Il aspire à un monde dans lequel il dispose facilement d’exquises denrées et dans lequel la famine est improbable. Il aspire à échapper aux prédateurs qui prennent de temps en temps la fuite avec des membres de sa tribu. Il veut que ses enfants cessent de mourir de maladies incompréhensibles. Et quand il est lui-même malade, il souhaite que quelqu’un l’aide à se rétablir.

    Ensuite, il secoue la tête en se reprochant d’avoir perdu son temps et reprend ses occupations de survie. Après tout, c’est totalement inutile de souhaiter l’existence d’un monde qui ne pourrait jamais exister !

    Mais il peut exister, et il existe.

    Dans le monde développé actuel, nous vivons une vie de luxe sans égale dans l’histoire de l’espèce. Il y a de la nourriture dans le réfrigérateur, un toit au-dessus de notre tête, de l’eau chaude au robinet, de l’air chaud pulsé par nos systèmes de chauffage et tous les produits que nous pouvons imaginer à portée de main. Notre espérance de vie n’a jamais été si élevée. Nous restons en santé pendant plus longtemps. Les voisins n’essaient pas de nous tuer — du moins en général. Le taux de mortalité infantile est bas et l’espérance de vie, longue.

    Notre homme des cavernes et les rois d’une époque pas si lointaine que ça auraient allègrement tué pour un tel monde, monde qui fait rêver les citoyens actuels de nombreuses nations moins privilégiées. Si nous pouvions remonter dans le temps et ramener nos ancêtres à notre époque actuelle, ces derniers écarquilleraient les yeux d’ébahissement. Nous pourrions leur montrer nos voitures, nos avions, nos hôpitaux, nos supermarchés et les pièces climatisées où nous nous assoyons dans des fauteuils confortables pour faire notre « travail ».

    Ils nous fixeraient, comprenant soudainement ce qui se passe. « Je suis mort. C’est la terre promise dont nos prêtres nous parlaient. Vous passez vos journées dans le confort et la béatitude. Est-ce que je peux rester ? »

    Mais là, vous leur raconteriez qu’un fléau afflige ce paradis. Que la plupart des gens ne débordent pas de joie. Que nombre d’entre eux sont insatisfaits une grande partie du temps. Que certains sont hospitalisés en raison d’une misère extrême. Que des millions de gens prennent des médicaments pour retrouver un niveau acceptable de moral. Les maisons d’édition publient des centaines de livres pour que les gens trouvent un bonheur que les fours à microondes, les sociétés stables et les cours de Zumba n’ont pas réussi à leur procurer. Les parois des abris-bus publicisent des destinations lointaines vers lesquelles les habitants de cette planète peuvent s’échapper.

    S’échapper ? Notre homme des cavernes ne peut imaginer rien de plus merveilleux que d’être emprisonné dans un tel monde. Il ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre.

    Quelque chose a mal tourné.

    La question à 10 millions de dollars

    La misère nous prend toujours au dépourvu.

    Il y a longtemps, alors que j’étais en plein milieu de mon internat de psychologie en fin de doctorat, la misère s’est soudainement invitée chez moi et a fini par s’installer pour toute une année.

    Au début, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Je ne réussissais pas à dormir ni à manger. Je pouvais à peine lire une phrase, et une volée de marches ressemblait à un circuit de l’Annapurna. Rien ne m’intéressait. J’avais parfois l’impression d’à peine pouvoir parler. Une fois, alors que j’étais pris dans un brouillard de déprime, j’ai salué une nouvelle patiente en lui disant : « C’est Randy Paterson. » Cela a obligé cette pauvre femme à regarder autour d’elle pour voir si je ne lui présentais pas quelqu’un de plus prometteur que moi.

    L’énumération désinvolte de ces quelques symptômes n’arrive pas à décrire la période pitoyable que j’ai vécue. Je pourrais continuer ainsi pendant longtemps, mais nous garderons cela pour une autre fois.

    Bon sang, j’étais un médecin qui traitait la dépression chez les autres, et j’étais pourtant incapable de me rendre compte qu’elle me tombait dessus ! Quand je l’ai enfin percutée, j’ai été tenté de ne pas la prendre au sérieux. J’étais jeune et en santé, et j’avais une carrière que j’avais choisie à l’âge de huit ans. Alors, qu’est-ce que j’avais à être si malheureux ?

    Quand j’ai levé les yeux au ciel, les réponses ont fini par me taper sur l’épaule, vexées que je ne les aie pas remarquées avant.

    Certaines de ces réponses provenaient de situations qui étaient hors de mon contrôle. L’internat m’avait contraint à passer de longues heures dans de multiples services, à surveiller des malades affligés aussi bien de maladies psychiques que physiques — malades étant pour la plupart en phase terminale. à cette époque, un de mes meilleurs amis était en train de mourir. L’internat n’avait rien à voir avec le temps des amitiés que j’avais nouées à l’université, dans une ville-dortoir principalement connue pour la facilité avec laquelle ses résidents avaient évacué quelques années plus tôt le traumatisme causé par le déraillement d’un train transportant des produits chimiques toxiques. On disait en blaguant dans le coin que le miracle, ce n’était pas que tous les gens s’en soient sortis, mais qu’ils soient revenus.

    Cependant, certains facteurs résultaient directement de mes choix. Je n’avais pas besoin de travailler autant ni de me pousser à rédiger mes travaux le soir et les fins de semaine. Je buvais beaucoup trop de café et je mangeais trop de nourriture d’hôpital préparée avec de la gélatine. J’omettais de garder le contact avec mes amis, je quittais rarement mon taudis d’appartement (situé dans un quartier que les assistantes sociales de l’hôpital encerclaient de rouge), et je ne faisais presque pas d’exercice.

    J’ai réussi à m’en sortir, en grande partie en me disant que j’étais mon propre patient et (surtout) en suivant les recommandations habituelles. J’ai commencé à faire plus d’exercice, à couper le café, à prendre des fins de semaine de congé, à mieux manger, à m’assurer de voir des amis, etc. Mais il m’a quand même fallu presque un an pour retrouver ce que je considérais habituellement comme mon état normal.

    Une fois mon diplôme obtenu, je me suis spécialisé dans le traitement des troubles de l’anxiété, me défilant lâchement en mettant de côté la dépression parce que j’en avais trop vu sur elle. Cela me touchait trop pour que je me sente à l’aise.

    Souhaitant revoir mes montagnes, j’ai postulé pour tous les emplois possibles sur la côte ouest du Canada et, le destin ayant un délicieux sens de l’humour, un poste de coordinateur m’a été offert par un hôpital dans son service des troubles de l’humeur. J’ai accepté le poste et, contrairement à mes propres prévisions, je l’ai gardé pendant neuf ans avant d’ouvrir mon propre cabinet se spécialisant — vous l’aurez deviné — dans les troubles de l’humeur. Notre équipe médicale organisait des rencontres avec des gens aux prises avec une misère qui n’avait rien à voir avec la misère courante. Tous ces gens avaient été hospitalisés — plusieurs fois dans la plupart des cas. Leurs grandes difficultés minimisaient sans difficulté tout ce à travers quoi j’étais passé. Dans ma petite vie confortable, je n’avais connu que le haut de la vallée ; je n’étais jamais descendu dans son fond.

    Au début, nous avons entrepris de mener un exercice d’échanges verbaux, ceci faisant partie de la première session du programme. Nos patients se battaient depuis des mois pour se sentir mieux, certains même depuis des années. Ils étaient donc sceptiques — cela se comprend — quant aux résultats positifs que notre petit groupe pourrait donner. Alors, nous avons abordé les choses à l’envers.

    « Imaginez que vous pourriez gagner 10 millions de dollars en ne travaillant qu’une demi-heure. Disons, demain en avant-midi, entre 11 h et 11 h 30. Tout ce que vous auriez à faire, c’est vous sentir moins bien qu’en ce moment. Moins bien, en fait, que la semaine passée. Comment vous y prendriez-vous pour le faire ? »

    Parfois, les gens émettaient des objections, avançant que ça ne valait pas l’argent dépensé ou qu’ils craignaient de ne pas pouvoir sortir de cet état « moins bien ». Une femme m’a lancé un regard méchant par-dessus la table. « Jusqu’à maintenant, j’ai fait tout ça pour rien. Alors, pour 10 millions ? D’accord. »

    Ce qui est arrivé par la suite, inévitablement, c’est l’explosion d’une myriade d’idées émises dans la mêlée générale, avec un peu d’hésitation au début, mais ensuite sans discontinuation. Après une rencontre, une femme de ménage s’est arrêtée dans le couloir alors que je verrouillais la porte et m’a demandé ce qui se passait là-dedans. « Groupe de dépression », lui ai-je répondu. « Mais ils rigolaient », a-t-elle rétorqué en fronçant les sourcils. « On n’entend pas beaucoup rire en général dans ce bâtiment. »

    Chaque fois que nous faisions cet exercice, la bonne humeur du groupe retombait dès que je posais la question suivante : « Lorsque vous vous réveillez le matin et que vous êtes déjà malheureux, qu’avez-vous envie de faire ? » Ils m’énuméraient alors une grande partie des choses qu’ils venaient juste de qualifier de stratégies pour se sentir moins bien qu’avant.

    « Pourquoi pensez-vous qu’il en est ainsi ? »

    Certains s’inquiétaient du fait qu’ils aimaient peut-être simplement être déprimés. Mais ça ne cadrait pas avec leur réalité. De toutes leurs expériences, la dépression était presque toujours la plus désastreuse. Ils n’aimaient donc pas du tout leur état de dépression.

    La misère change tout. Elle modifie notre façon de sentir, notre façon de penser, notre façon d’agir, et elle modifie aussi nos impulsions. Lorsque nous sommes malheureux, nous sommes habituellement enclins à faire exactement ce qui, comme nous le savons en temps ordinaire, fera empirer les choses. Il semblerait donc que nous provoquions nousmêmes notre propre malaise.

    Comme les autres animateurs et moi le disions : « Dans ce groupe, nous allons essayer de devenir conscients de ces impulsions, et nous allons aussi essayer aussi souvent que possible de faire le contraire. Les choses que nous dirons ne vous intéresseront pas en général ; elles ne vous sembleront pas prometteuses ni même logiques. Les stratégies vous sembleront à côté de la plaque. Mais ce qui vous semble juste lorsque vous êtes malheureux est ce qui alimente votre misère, et non ce qui vous nourrit — vous. »

    La dépression clinique, comme son nom l’indique, est une forme extrême de la misère humaine. Mais la frontière entre elle et ses cousines moins extrêmes est nébuleuse. Nombre de mes patients actuels sont très peu satisfaits de leur vie, mais ils ne sont pas cliniquement déprimés. Certains des gens se présentant à mon cabinet s’en tirent bien, mais comme ils ont entendu parler du nouveau domaine qu’est la psychologie positive, ils se demandent s’ils peuvent passer d’une satisfaction tolérable (ou moyenne) à une satisfaction dépassant la moyenne. Certaines des stratégies correspondent exactement à l’état de la personne au moment où elle commence. Ce n’est pas le cas pour la plupart des stratégies.

    Nous pouvons beaucoup apprendre des réponses que donnent les gens déprimés à la question à 10 millions de dollars. Il va sans dire que les stratégies contenues dans ce livre émanent pour la plupart de ces groupes que j’ai animés. Vous pouvez vous poser vous-même la question. Si vous vouliez vous sentir moins bien plutôt que vous sentir mieux, que feriez-vous ?

    Je dois ajouter, cependant, que ce livre ne s’adresse pas à ceux qui se trouvent au fin fond de la vallée. Les personnes se trouvant dans une telle situation ont souvent besoin d’autres stratégies et d’une formulation plus délicate. Ils pourraient être rebutés par n’importe quelle inflexion de voix. Ce livre s’adresse plutôt à la population en général, à ceux qui n’ont pas totalement exploré les canyons des émotions humaines. La misère est une expérience humaine normale. Même si nous sommes tous malheureux de temps en temps à des degrés variés, nous sommes souvent surpris quand la misère frappe à notre porte. Alors, plutôt que d’attendre, ouvrons la porte et allons à sa rencontre !

    En route pour le safari de la misère ! (Les casques coloniaux sont facultatifs.)

    Colonne a et colonne b

    Qu’est-ce qui fait que l’humeur d’une personne est au positif ou au négatif ? En dehors des mystérieuses fluctuations du bouillon intérieur dans lequel notre cerveau mijote, quels sont les facteurs qui déclenchent une montée vers le sommet du bonheur ou une descente vers le creux de la vallée ?

    Nous pouvons diviser les réponses en deux catégories :

    La première, que nous appellerons Colonne A, comprend tout l’éventail des catastrophes pouvant s’abattre sur nous. Même si nous vivons dans une société privilégiée, les drames et les déceptions existent. Les voitures entrent en collision. Les cellules se métastasent. Les industries font faillite. Les corps vieillissent. Les conjoints partent. Les amis déménagent. Les toits fissurés prennent l’eau. La pauvreté et la maladie se portent bien. Nous n’avons pas totalement le contrôle sur les circonstances dans lesquelles nous vivons. Même si nous essayons de croire que notre bonheur est assuré parce que nous avons organisé notre vie avec un grand soin et une grande prévoyance, nous savons que les circonstances de la vie peuvent balayer tout cela.

    L’influence personnelle que nous avons sur notre vie est donc limitée. Même si nous faisons tout bien comme il faut, nous pouvons nous faire renverser par un autobus. Même si nous nous entraînons et perfectionnons nos talents de basketteur, si nous mesurons 1,50 m, nous ne pourrons jamais jouer dans une ligue professionnelle. Nous pouvons manger tout ce qui est bon pour nous, nous pouvons renoncer à la cigarette et nous pouvons prendre nos vitamines, mais nous sommes malgré tout assurés de finir sous terre avant notre 120e anniversaire.

    La vie peut nous imposer une panoplie étourdissante de circonstances qui restreindront notre bonheur ou feront notre malheur : la guerre, la pauvreté, le statut de réfugié, les déveines personnelles de tout acabit... Vous êtes peut-être venu au monde avec n’importe laquelle des multiples contraintes imposées par la vie : des limites sur le plan des sens, de l’intellect, de la société, de la famille. Nous pouvons être licenciés, plaqués, trompés, inondés, infectés, bombardés, harcelés, frappés, abandonnés, ruinés, pris de court, percutés sur le côté par une voiture ou empoisonnés par un hamburger mal cuit.

    Mais avec le recul, certains événements semblent avoir été si improbables qu’il ne vous est jamais venu à l’esprit de vous en inquiéter. Par exemple, alors que tout se passait assez bien dans ma vie, j’ai été éjecté de ma bicyclette par un cerf qui venait d’être heurté et mis sur orbite par un véhicule circulant à proximité. Il semble parfois que le destin vous prenne en grippe. La rencontre frappante avec ce cerf, je l’ai prise comme un message du destin m’incitant à sérieusement réorienter ma carrière. « Regarde ce que je peux faire ! Avance donc un peu dans ta vie. Sinon, la prochaine fois, ce sera un orignal ! »

    En plus des capricieuses tocades du destin, il existe de nombreux facteurs qui influent sur nos humeurs, facteurs qui restent sous notre contrôle. Mettons ces derniers dans la Colonne B.

    Nous pouvons choisir ce que nous mangeons, la façon dont nous occupons notre temps, la quantité d’exercice que nous faisons et les priorités que nous établissons. Tous ces éléments viennent déterminer — dans les limites imposées par le destin — notre degré de bonheur ou de malheur. Quoi que nous fassions, nous ne réussirons pas à vivre 1 000 ans, mais nous pouvons tout de même augmenter la possibilité raisonnable d’atteindre 90 ans en relative bonne santé. Quelle que soit notre espérance de vie, nous pouvons choisir de passer notre vie en solo devant un écran d’ordinateur ou de plonger totalement dans l’existence et les rapports humains.

    Et même les facteurs hors de notre contrôle peuvent ne pas imposer de limites aussi rigides qu’elles semblent le faire au premier abord. Certaines personnes ayant connu d’horribles tribulations ou travaillant dans des conditions intolérables pour nous sont malgré tout relativement heureuses. Nous pouvons imaginer que nous ne serions plus jamais enjoués si notre conjoint nous quittait, si nous perdions notre boulot ou si notre maison brûlait. Mais si vous lisez quelques biographies, vous découvrirez que les gens ayant subi des pertes inimaginables ont fini par revenir à une vie émotionnelle normale. Et il nous arrive à tous d’être de nouveau surpris

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