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Oser avancer : A travers la maladie et les défis
Oser avancer : A travers la maladie et les défis
Oser avancer : A travers la maladie et les défis
Livre électronique230 pages3 heures

Oser avancer : A travers la maladie et les défis

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À propos de ce livre électronique

« On me disait que je ne pourrais marcher plus de 15 minutes par jour ! »

A 26 ans, Sébastien apprend qu'il ne pourra désormais marcher plus de quinze minutes par jour. Pendant quatre longues années, ce champion de tennis canadien doit composer avec les étourdissements, les maux de tête et la faiblesse musculaire. Pourtant, il garde espoir en dépit des médecins qui lui conseillent de se résigner à son sort, et finit par se faire opérer pour une tumeur au cerveau, à Santa Monica en Californie.

Moins de deux ans plus tard, il se lance dans une aventure qui semble vouée à l'échec avant même qu'il ne commence. Durant six mois, il complète un marathon par jour, au Québec et aux Etats-Unis, parcourant ainsi plus de 5500 kilomètres. Tout un exploit pour un gars condamné à rester quasi immobile !

Suivons Sébastien à travers les champs du Kansas, les Rocheuses du Colorado et la chaleur infernale du désert, et prenons conscience de l'importance de nos pensées et de nos actes lorsque nous sommes confrontés à des moments difficiles de la vie.
LangueFrançais
ÉditeurPerformance
Date de sortie31 oct. 2018
ISBN9782924639955
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    Aperçu du livre

    Oser avancer - Sébastien Jacques

    Prologue

    Je hurle de douleur au beau milieu d’une route déserte de la petite ville de Waterloo, à l’extrême sud du Québec. Ma journée a commencé il y a quelques minutes à peine, et déjà je peine à mettre mon poids sur ma jambe gauche, une véritable torture.

    J’en suis au deuxième jour d’une aventure qui devrait durer environ six mois. Je regarde la carte sur mon cellulaire et constate que j’ai parcouru trente-cinq kilomètres depuis mon départ de la veille.

    Cinq mille quatre cent soixante-cinq kilomètres m’attendent encore…

    CHAPITRE 1

    Ma jeunesse et mes premières passions

    Je suis né le 16 octobre 1988 à Thetford Mines, une petite municipalité de la région de Chaudière-Appalaches située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Je suis le plus jeune d’une famille de trois enfants, avec ma sœur Tanya, l’aînée, et mon frère Steve. Je me compte chanceux d’être le plus jeune, non pas parce que je crois que le petit dernier est toujours plus cajolé que les autres, mais parce que j’ai tenté d’imiter tout ce que ma sœur et mon frère faisaient. Que ce soit de grimper sur le divan ou d’attraper une balle, je voulais faire comme eux, même si j’étais plus petit et plus jeune. Quand j’y repense, vouloir faire comme eux m’a permis de développer des aptitudes physiques à un très jeune âge. À deux ans, j’enfilais des patins pour la première fois. Si vous aviez pu voir mon visage sur la patinoire, j'étais comme quelqu’un qui venait de gagner à la loterie! À partir de ce moment, je suis tombé amoureux des sports.

    Jusqu’à mes huit ans, ma famille et moi avons vécu dans un petit village du nom d’East Broughton, également situé dans la municipalité régionale du comté des Appalaches. East Broughton ne comptait que deux mille âmes, mais je crois y avoir passé la plus belle enfance du monde. Mes parents, Judith et Pierre, n’avaient peut-être pas les moyens de nous acheter les plus beaux jouets et vêtements, mais ils nous ont donné tout l’amour et toute l’attention dont ils étaient capables. Au parc, en randonnées en motoneige, à jouer à cache-cache ou à nous lancer une balle de base-ball pendant des heures – mes parents étaient là, avec un large sourire.

    Puis nous sommes allés nous établir à Magog, où mon père avait décidé de lancer une petite entreprise d’électro-ménagers. Dans cette belle ville entourée du lac Memphrémagog et du Mont Orford, j’ai été complètement déboussolé. Je laissais derrière moi mon petit village et tous mes amis pour me retrouver dans une ville où je ne connaissais personne. Dans ma nouvelle école, le sport est venu à ma rescousse et m’a aidé à m’intégrer facilement à mon nouveau milieu. Au ballon-chasseur, au basket-ball, à la course à pied comme au badminton – j’étais le meilleur de ma classe et je le dis en toute humilité.

    Vous vous rappelez vos cours d’éducation physique, au moment où vous deviez former des équipes? Deux capitaines devaient choisir leurs co-équipiers à tour de rôle, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne. J’étais toujours le premier choisi, mais cela ne m’a jamais enflé la tête. Même à ce jour, je me rappelle comment je me sentais pendant que je regardais qui on choisissait parmi les derniers élèves. J’aurais tellement aimé pouvoir leur céder ma place pour qu’ils ne sentent pas cette déception d'être les derniers choisis. J’ose espérer que ces camarades de classe ne se sont pas définis en fonction de ces moments où ils n’étaient peutêtre pas aussi doués que les autres. Je crois sincèrement que nous avons tous un talent particulier, qu’il nous faut d’abord découvrir. Comme on le dit si bien  : ne demandez pas à un poisson de grimper à un arbre!

    J’étais en sixième année et tout se passait bien pour moi dans la nouvelle école primaire que je fréquentais. J’avais plein d’amis et je pratiquais tous les sports que l’école voulait bien nous offrir. J’ai toujours suivi les règles, à l’exception d’un incident dont je me souviens encore à ce jour. Pendant la récréation, un ami m’a mis au défi de toucher de la main l’horloge qui ornait le mur d’un couloir de l’école. « C’est trop haut et tu n’y arriveras jamais », m’a-t-il dit.

    – Regarde-moi faire! » me suis-je vanté.

    Malheureusement pour moi, j’ai non seulement réussi à toucher l’horloge, mais aussi à la faire tomber au sol, où elle a volé en mille morceaux. Un professeur, témoin de la scène, m’a obligé à laver les chaises de la cafétéria pendant une semaine, m’empêchant ainsi d’assister aux pratiques de basket-ball que j’aimais tant. Malgré ma frustration, j’ai appris ma leçon et je n’ai plus jamais sauté dans les couloirs des écoles. Mes parents m’ont fait comprendre que l’erreur est humaine, mais que nous devons apprendre de nos propres erreurs pour ne plus les reproduire.

    L’hiver, je jouais dans une ligue de hockey, de loin mon sport favori. J’ai été capitaine de mon équipe pendant mes quatre premières années à Magog. Normalement, un capitaine fait un petit discours aux joueurs avant une partie et leur donne ses directives une fois sur la patinoire – mais pas moi. Je n’ai jamais aimé l’attention et je n’aimais pas dire quoi faire à mes coéquipiers. Je préférais montrer l’exemple par mon éthique de travail et l’intensité que j’apportais lors de chaque pratique et de chaque match.

    J’adorais la sensation que j’éprouvais lorsque je filais à vive allure sur une belle glace lisse en déjouant mes adversaires. J’ai toujours été le meilleur compteur de mon équipe, mais mes parents n’ont jamais exercé de pression sur moi pour que j’excelle au hockey ou dans tout autre sport. Ils me demandaient uniquement de faire de mon mieux en tout temps et de respecter les gens autour de moi. Je leur suis reconnaissant, encore aujourd’hui, de m’avoir laissé pratiquer ainsi les sports. Il y a tant de parents de nos jours qui hurlent des directives à leurs enfants, qui eux semblent terrifiés. Encourageons plutôt les enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes jour après jour. Le sport peut les aider à acquérir de belles qualités comme la résilience, le dépassement de soi, la discipline, le travail d’équipe et la réalisation des objectifs. Pour ce faire, guidons-les de la bonne façon.

    L’été, j’avais l’habitude de jouer au soccer, jusqu’au jour où mon père m’a fait une proposition qui a changé le cours de ma vie. « On vient d’ouvrir un club de tennis à Magog, tu veux essayer?

    – Oui, pourquoi pas! »

    À onze ans, je n’avais encore jamais touché à une raquette de tennis, mais ce sport m’intriguait. Il y a parfois de ces moments qui arrivent à point nommé. J’ai connu l’un de ces moments lorsque j’ai fait la rencontre de Simon Laurendeau, l’entraîneur réputé que le club de tennis de Magog avait engagé en lui promettant qu’il trouverait un bon nombre de joueurs d’envergure dans la région. Il s’attendait à rien de moins, ayant entraîné des joueurs qui figuraient parmi les meilleurs au Québec.

    Je me rappelle de ma première pratique comme si c’était hier. Nous étions à l’extérieur et il faisait plus de trente degrés. Simon, un panier d’une centaine de balles à ses côtés, s’est mis à m’envoyer des balles à gauche et à droite pour que je fasse l’essuie-glace. J’ai couru partout, sans aucune technique, mais sans rater une seule balle. Simon m’a avoué quelques mois plus tard qu’il avait choisi cet exercice pour voir ce que j’avais dans le ventre. Il avait vidé le panier de balles au complet sans que je dise un mot, et il avait donc eu sa réponse.

    Je suis tombé amoureux du tennis ce jour-là. C’était tellement différent de tous les autres sports que j’avais pratiqués jusque-là. J’étais seul de mon côté du filet et tout dépendait de moi. Si je ratais une balle, ça ne pouvait être que de ma faute. Je devais apprendre à oublier la dernière balle manquée pour me concentrer sur celle qui venait vers moi. Sans m’en rendre compte, le tennis allait non seulement faire de moi un meilleur athlète, mais m’aider à devenir une meilleure personne.

    Simon a conseillé à mes parents de me laisser participer à quelques petits tournois afin de voir comment je me débrouillerais, même si je ne pratiquais qu’une fois par semaine. «  Seb doit participer à des matches. C’est très différent d’une pratique et c’est important pour son développement », leur a dit Simon.

    Pour une des premières fois de ma vie, j’ai dû apprendre à vivre avec la défaite. Les autres joueurs étaient meilleurs que moi et je perdais souvent. Au lieu de me démoraliser, j’ai vu cela comme un défi me poussant à vouloir en apprendre davantage et ainsi, à m’améliorer. Je sentais que j’allais bientôt gagner, à condition de pratiquer encore et encore.

    J’ai continué à pratiquer une ou deux fois par semaine, même pendant la saison de hockey, qui battait son plein. Mes efforts ont porté fruit puisque, l’été suivant, alors que j’en étais encore à mes débuts dans les compétitions, j’ai eu raison du huitième joueur au Québec dans ma catégorie d’âges. Simon était fou de joie! « Te rends-tu compte de ce que tu viens de faire? » m’a-t-il demandé.

    – Oui! C’était un bon match, hein! Mon adversaire n’avait pas l’air content.

    – Je le comprends! Il vient de perdre contre le cinquantième au Québec et il n’avait aucune idée de qui tu étais  », a conclu Simon en riant.

    Quelque temps après, Simon nous a annoncé, à mes parents et à moi, une triste nouvelle  : il déménageait à Québec pour se joindre à l’académie de tennis de cette ville. Je me rappelle avoir été attristé par la nouvelle, mais je n’en lui voulais pas parce que je savais que sa place n’était pas à Magog, où il n’avait pas trouvé le bassin de joueurs d’élite qu’on lui avait promis. Mais moi, dans tout ça?

    « Seb peut venir habiter avec moi à Québec s’il veut vraiment continuer dans le tennis », nous a dit alors Simon.

    Cette phrase a résonné dans ma tête pendant des jours. Je jouais encore au hockey, et j’excellais à ce sport, mais je voulais aussi continuer le tennis et voir ce que je pouvais devenir. J’aurais bien aimé que mes parents prennent la décision pour moi, mais ils étaient d’avis que c’était à moi de choisir. « Peu importe ta décision, nous allons t’appuyer et t’encourager, m’ont-ils dit.

    – Mais vous ne voulez pas m’aider à décider? Je ne suis vraiment pas certain.

    – Cette décision te revient. Suis ton cœur et tout ira bien. »

    J’ai décidé, après plusieurs jours de réflexion, de quitter Magog pour aller vivre avec Simon à Québec et tenter de devenir le meilleur joueur de tennis qu’il m’était possible d’être. J’avais treize ans. Je reparle, encore aujourd’hui, de cette décision avec mes parents, car elle a été l’une des plus importantes de ma vie. Ma mère a pleuré pendant un an à la pensée qu’elle avait laissé «  son bébé  » partir seul pour Québec. Je garderai à jamais le souvenir de cette époque où mes parents n’ont jamais tenté de briser mon rêve. Même s’ils trouvaient très difficile de me laisser partir, ils voulaient préserver mon rêve de devenir un joueur de tennis professionnel.

    Nous avons parfois tendance à vouloir décider pour nos jeunes ce qu’ils devraient faire de leurs vies, mais c’est une grave erreur, à mon avis. Laissons-les rêver. Laissons-les oser. Et laissons-les foncer.

    CHAPITRE 2

    Quitter le nid familial avec un rêve

    Je suis arrivé dans la ville de Québec au mois de novembre, l’année scolaire étant déjà bien entamée. J’ai dû encore une fois me tailler une place dans une nouvelle école. J’avais fait en outre toute mon école primaire à l’école anglaise et je devais maintenant m’adapter à l’école française.

    Ma mère me conduisait à Québec tous les dimanches soirs, puis revenait me prendre le vendredi pour me ramener à Magog, un trajet de près de trois heures. Elle le faisait pour que je puisse voir la famille, mais aussi parce que je jouais encore au hockey durant le week-end. J’avais en effet décidé de jouer pendant encore une saison, mes entraîneurs ayant bien voulu faire une exception dans mon cas en acceptant que je manque les pratiques de la semaine, à condition que je joue tout de même avec l’équipe durant les fins de semaine. Pendant un an, ma mère a donc fait le taxi entre Québec et Magog, mais nous avons décidé par la suite que c’était beaucoup trop, d’autant plus que je souhaitais désormais mettre toute mon énergie au tennis.

    Beaucoup de gens pensent que je suis devenu champion canadien de tennis simplement parce que j’étais un bon athlète et que j’avais le talent voulu. On entend souvent dire de celui qui a réussi qu’il est surdoué ou alors qu’il est chanceux. Il faut cesser de croire que la réussite et les accomplissements n’arrivent qu’aux autres et qu’ils sont hors de notre portée. Il y a des choses que nous pouvons faire au quotidien pour réaliser nos rêves, même les plus fous. Avec un plan d’action, un rêve devient un but.

    Pour ma part, je m’entraînais tous les jours, comme beaucoup de jeunes. Oui, j’avais d’excellentes aptitudes physiques, mais beaucoup d’autres athlètes étaient aussi doués que moi. Comment alors ai-je pu surpasser mes adversaires et atteindre le sommet dans mon domaine? Voici les quatre principes que j’ai respectés avec rigueur, jour après jour, pendant des années.

    1. Chaque jour est un nouveau début

    Cela semble évident et simple comme supposition, mais c’est quelque chose que peu de gens semblent mettre en application. Lorsque je gagnais un tournoi de tennis, j’étais sur le terrain dès le matin suivant, la victoire oubliée. Peut-être pensez-vous qu’il est un peu exagéré de ne pas profiter davantage de ses succès, mais si je voulais être le meilleur, c’était ainsi. La raison en est simple : si je m’étais entraîné avec l’idée que je venais de remporter un tournoi, il m’aurait été très facile de me la couler douce. Le but est de commencer chaque journée comme si nous n’avons rien accompli au cours des jours, des semaines, voire des années précédentes. Il en va de même de nos échecs. La beauté de la vie est que nous pouvons nous lever chaque matin et recommencer à zéro. Changez votre attitude, et vous changerez littéralement votre vie.

    2. Utiliser la défaite comme tremplin

    Lors de ma première année de tennis, je perdais assez régulièrement. J’avais des années de retard sur mes adversaires et j’ai été confronté à l’adversité dès le départ. Cela a été pour moi une période cruciale. Après plusieurs défaites, Simon m’a fait comprendre que je devais utiliser celles-ci à mon avantage et j’ai dès lors prêté une grande attention à mon attitude face à l’échec. Au lieu de m’apitoyer sur mon sort, je me suis retroussé les manches et j’ai redoublé d’ardeur à l’entraînement pour améliorer ce qui me faisait défaut.

    Les obstacles ne sont pas quelque chose qui nous arrivent à nous, mais bien pour nous, pour nous faire apprendre, grandir et nous améliorer. On pense souvent de ceux qui réussissent qu’ils l’ont facile et que tout marche à merveille pour eux. Mais ce que nous semblons oublier, ce sont les années d’acharnement, les doutes, les échecs et les leçons qui ont mené à leur succès.

    3. Quitter ma zone de confort

    Si je n’avais pas mis les efforts voulus, avec l’aide de Simon, pour sortir de ma zone de confort, je ne serais jamais devenu champion canadien. Si nous ne sommes pas prêts à quitter notre zone de confort, nous ne pouvons nous attendre à des changements. Lorsque je m’entraînais, il était plus qu’évident pour moi que je ne faisais plus aucun progrès à partir du moment que

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