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Sang dessus dessous: Quand le cancer nous sert
Sang dessus dessous: Quand le cancer nous sert
Sang dessus dessous: Quand le cancer nous sert
Livre électronique251 pages3 heures

Sang dessus dessous: Quand le cancer nous sert

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À propos de ce livre électronique

Octobre 2020. Débordante d'énergie et de vitalité, toujours souriante et surnomée << Madame Bonheur >>, je me retrouve pourtant à l'hôpital avec un important problème de santé.

Je me relève aujourd'hui d'un cancer du sang, plus précisément un lymphome de la moelle osseuse, ce qui m'a poussé à réévaluer ma vie et mes objectifs. Je vous raconte mon cheminement, mes hauts et mes bas dans mon combat contre la maladie, et je vous fais part de mes recherches, de mes états d'âme, de mes solutions et de mes actions tout au long de celui-ci. Vous pourrez suivre mon parcours au fur et à mesure que je déballerai ce << cadeau mal emballé >> dont j'aurais bien pu me passer.

Dans l'adversité, je me reconstruis afin de revenir encore plus forte et plus en harmonie avec mes valeurs et ma mission de vie, et d'aider mon prochain à vivre dans la joie et la paix malgré les aléas de la vie.

J'ai voulu mettre ma vie et mon combat en lumière dans le but d'inspirer le plus de gens possible à agir positivement quoi qu'il advienne et à relever leurs défis dans la joie, car nous avons tout en nous pour nous en sortir. Tout est une question d'attitude et tout est toujours parfait, quoi qu'il arrive.

Que l'amour, la joie, la paix et la santé vous accompagnent en tout temps!
LangueFrançais
Date de sortie1 oct. 2021
ISBN9782924941898
Sang dessus dessous: Quand le cancer nous sert
Auteur

Lyne Laliberté

Lyne Laliberté est diplômée de l'école virtuelle Let It Be à titre de formatrice en médiation, discipline qui a changé sa vie et qui l'a accompagnée tout au long de sa convalescence. Elle est également coache certifiée de l'Institut des neurosciences appliquées, ce qui lui permet d'offrir à ses clients les meilleurs outils de développement personnel qui soient et de les accompagner dans leur transition vers l'amour de soi, la joie de vivre et la zénitude. Le bonheur est sa passion et sa raison d'être.

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    Aperçu du livre

    Sang dessus dessous - Lyne Laliberté

    À propos de l’auteure

    Le plus gros défi de ma vie est sans aucun doute ma lutte contre le cancer en 2021. Qui aurait pu prédire que j’aurais à relever un tel défi un jour, moi qui suis toujours positive et joyeuse, qui prends soin de ma santé et qui fais du dévelop- pement personnel depuis des années?

    D’aussi loin que je me souvienne, j’ai été une enfant joyeuse et enjouée. J’aimais m’amuser, passer du temps avec mes amies, chanter, danser, lire et écrire. J’ai eu la chance d’avoir une enfance des plus heureuses, des parents aimants, un petit frère de cinq ans plus jeune que moi et beaucoup d’amies. Honnêtement, je n’ai jamais manqué de rien dans ma jeunesse et ni par la suite.

    Bien sûr, comme dans toutes les familles, nous avions notre lot de petits défis. De plus, sans le vouloir, mes parents ont ancré en moi certaines croyances parfois limitantes qui m’ont empêchée, par moments, d’évoluer comme je l’aurais voulu en raison de blocages et des pensées erronées que j’entretenais. Mes parents ont toujours fait de leur mieux avec les connaissances qu’ils avaient pour éduquer leurs enfants. Personne ne fait de formation pour devenir parent, et c’est avec leurs valeurs, leurs croyances et leurs peurs que je suis entrée dans la vie des grands.

    Même si nous évitons souvent de reproduire le modèle de nos parents, il arrive parfois que certains d'entre eux se repro- duisent malgré nous. Il en a été ainsi pour moi. Mes parents se sont séparés après vingt-cinq ans de vie commune et, par la suite, je me suis mise à accumuler les séparations moi aussi.

    Pourtant, mon rêve d’enfant était de rencontrer le prince charmant, ce que j’ai fait à l’âge de 16 ans. Il m’a demandée en mariage, je l’ai suivi en Suisse. Quand nous nous sommes divorcés, j’avais à peine 25 ans.

    Ensuite, j’ai rencontré le père de mes deux plus vieux, suivi d’un deuxième divorce après treize ans de vie commune. Puis, j’ai recréé un autre couple avec le père de mon plus jeune, qui s’est terminé encore une fois par un échec. C’est donc comme mère monoparentale que j’ai élevé mes enfants, avec très peu d’aide financière et, tout comme mon père quelques années plus tôt, j’ai fini par faire faillite, à bout de souffle devant autant de dépenses.

    Durant toutes ces années, j’ai travaillé sur moi et cherché des solutions et des outils pour rester positive, constructive, résiliente. Je savais qu’en m’élevant en tant que personne, j’arriverais un jour à devenir celle que je souhaitais être. J’ai consulté des psychologues et des coachs, j’ai lu énormément, j’ai assisté à des conférences sur le développement personnel. J’ai aussi fait du marketing relationnel et bâti des équipes. Le marketing relationnel, communément appelé vente pyramidale, m’a permis d’arrondir mes fins de mois, qui étaient souvent difficiles quand venait le temps de payer le loyer, mais aussi d’affiner mon sens du leadership.

    Puis, en 2016, j’ai publié un premier livre, Les 44 facettes du bonheur, un recueil d’outils pour vivre plus heureux au quotidien. En 2017, j’ai publié un deuxième livre, Nourrir le coeur des couples, fruit de mes expériences de rupture de couple. J’avais décidé de me prendre en main de ce côté et de faire des recherches sur le sujet afin de vivre heureuse en couple une fois pour toutes.

    Depuis que je suis toute petite que je me passionne pour l’écriture, qui est pour moi une thérapie. En tant qu’auteure, je me renseigne sur des sujets qui me passionnent afin de pouvoir passer l’information au suivant. Je fais aussi beaucoup de recherches sur les sujets qui m’interpellent, car je me pas- sionne pour la recherche depuis ma tendre enfance.

    Lorsque j’étais petite, j’aimais jouer avec mes amies, avec ma poupée Barbie ou à la maîtresse d’école, faire des recherches à la bibliothèque pour les travaux scolaires, lire pendant des heures et écrire dans mon journal, que je fermais à clé pour que personne ne découvre mes secrets.

    Aujourd’hui, en tant qu’auteure, j’assouvis mon goût pour la recherche, l’enseignement, l’écriture et la lecture. Je me sens vraiment à ma place dans ces fonctions que j’adore et qui me font sentir vivante, et qui me permettent aussi de contribuer à la société. Aujourd’hui plus que jamais, avec le COVID-19 et tout ce qui se passe dans le monde, nous avons besoin d’outils pour arriver à être heureux au quotidien.

    Lorsque la pandémie a frappé en mars 2020, j’ai entrepris l’écriture d’un troisième livre, cette fois sur la joie et tout ce qui s’y rapporte. J’ai dû remettre ce projet à plus tard car, en octobre 2020, j’ai été frappée par un cancer et j’ai plutôt décidé d’écrire mon histoire, car j’allais tout faire pour guérir de cette maladie et ensuite inspirer autant de gens que possible à faire de même.

    Je vous raconte dans ces pages mes peines et mes joies, mais aussi mes découvertes, de même que la discipline et l’attitude que j’ai choisi d’adopter pour survivre à cette chose que je n’avais pas invitée dans ma vie.

    Il faut croire qu’une fois de plus, j’allais devoir être résiliente et franchir une autre étape pour m’élever encore plus haut, faire de la recherche, écrire et enseigner au fil de mon récit.

    Ce troisième livre, rempli d’émotions de toutes sortes, me tient beaucoup à coeur. Je vous laisse découvrir cette histoire qui, je l’espère, vous inspirera à toujours persévérer et à croire en la vie, quoi qu’elle mette sur votre chemin.

    Préface de Fanny Girardin

    « Le cancer doit vivre avec moi,

    ce n’est pas moi qui doit vivre avec. »

    C’est comme ça que ma mère a décidé de combattre le cancer. Dans le monde du sport, on dit souvent que les athlètes ont le choix de laisser l’adversité devenir un obstacle à leur performance ou bien de l’utiliser à leur avantage pour devenir meilleurs. Eh bien, elle à fait le choix de tourner le cancer à son avantage afin de poursuivre la quête de son plein potentiel.

    Vous verrez dans ce livre les hauts et les bas qui ont habité l’auteure durant l’hiver 2020-2021. À travers les diffé- rentes étapes du cancer, nous pouvons ressentir les change- ments d’émotions et de ton de voix qui l’ont accompagnée. Bien que ma mère offre plusieurs outils pour faire face aux petits et grands obstacles de la vie, cela ne fait pas d’elle une personne immunisée contre la fluctuation des émotions. Ceci est un phénomène normal de notre cerveau servant à nous protéger. Au lieu de les éliminer, il faut plutôt apprendre à les comprendre. Il est donc normal que dans les moments les plus difficiles de son histoire nous pouvons sentir que certaines émotions prennent le dessus, comme la colère, parfois le dégoût ou bien la peur. C’est ce qui fait toute la beauté de ce livre. L’auteure vous offre une histoire authentique, honnête et aux couleurs de la réalité.

    Là où elle s’est montrée plus forte que ses émotions c’est lorsqu’elle a fait le choix de les comprendre. Elle a su les canaliser afin d’en tirer profit. En plus de les avoir vécues, elle vous offre des stratégies vous permettant d’utiliser la peur comme signal d’alarme contre un danger, la colère comme outil vers l’atteinte de vos objectifs ou bien même le dégoût pour plaider pour le changement.

    Ma mère a choisi de ne pas s’adapter au cancer et donc c’est le cancer qui a dû s’adapter à elle. Comme ce dernier n’était pas bien préparé aux changements, c’est elle qui a gagné. En prenant comme alliées la médecine, la science, la nutrition, la conscience de soi, la méditation, la spiritualité et la joie, elle a préparé le meilleur cocktail qui a su déstabiliser son adversaire. Dans le sport comme dans la vie, nous avons besoin de réagir face aux changements et aux obstacles qui se mettent sur notre chemin, autrement dit ce sont eux qui prendront le contrôle sur qui nous devenons.

    Un obstacle c’est ce que nous en faisons qui en devient un. Choisir de voir les obstacles comme des opportunités de changement et d’apprentissage ne fait plus d’eux des obstacles, mais plutôt des possibilités vers l’accomplissement. Pendant neuf mois, malgré les larmes qui ont coulé et les émotions qui se sont prononcées, je l’ai vu se lever tous les jours avec le sourire et se demander ce qui était en son pouvoir aujourd’hui pour gagner.

    Maman, je tiens à te remercier au nom de mes frères et de moi-même pour l’exemple que tu nous as donné. Tu ne le sais peut-être pas, mais aujourd’hui je te le dis, à travers cette aventure tu nous as montré qu’il était possible de faire de toute adversité une chance de vivre dans la joie.

    J’espère que ce manuscrit vous inspirera à voir vos défis sous une perspective plus positive. Pensez-y, car ceci est notre choix, personne ne nous oblige à prendre le chemin le plus sombre. Chaque trousse de survie devrait inclure un sourire.

    Fanny

    Que se passe-t-il?

    Ça y est, cette fois j’ai décidé d’aller au fond des choses afin de trouver ce qui ne va pas. Il y a trop longtemps que ça dure et même si j’ai consulté mon médecin, je continue de mal aller.

    Il fait froid. L’automne est arrivé trop vite cette année. Ça fait un mois que je traîne la patte et que mon énergie baisse de jour en jour, mais aujourd’hui c’est pire que jamais. Mon médecin m’a prescrit un prélèvement de sang, mais à cause du COVID-19, on ne peut plus se présenter au centre local de services communautaires comme on le faisait auparavant. Il faut maintenant prendre rendez-vous. Mais mon rendez-vous n’est que dans trois semaines et j’ai du mal à faire mes journées. Je n’arriverai jamais à tenir jusque-là! Quoi faire?

    Je compte appeler Info-Santé pour savoir ce que l’infirmière de service en pense. Peut-être y a-t-il moyen de passer plus vite. J’ai bien analysé ce qui pourrait me mettre dans cet état, mais honnêtement cette fois c’est trop. Ai-je attrapé ce maudit COVID-19? Pourtant, je n’ai pas de fièvre, pas de toux, pas de perte de goût ni d’odorat. Je suis simplement plus fatiguée qu’à l’habitude et en plus je suis essoufflée au moindre effort, sans parler de la blancheur de ma peau et de mes lèvres.

    Au début, je pensais que je souffrais d’épuisement pro- fessionnel, car j’avoue qu’avec le COVID-19, tout le monde veut refaire sa cuisine. Résultat, je n’arrête pas depuis juin, je n’ai jamais vendu autant de cuisines de toute ma vie. Moi qui ai toujours dit à la blague que j’ai tellement d’énergie qu’on pourrait se brancher sur moi pour en obtenir, je vous jure qu’en ce moment, je n’en ai pas à revendre. Je suis plutôt dans un état où je paierais pour avoir suffisamment d’énergie pour pouvoir retrouver ma joie de vivre et qui je suis vraiment.

    Qu’est-ce qui a bien pu me mettre dans cet état? J’avoue que mon fils est parti en appartement au début de septembre et qu’il me manque. On dit que le départ de la maison d’un enfant est une cause de stress. La maison était toujours pleine de vie avec mes enfants, surtout avec William, qui a toujours le mot pour rire. Mais là, depuis plus d’un mois, je suis seule une semaine sur deux, je n’ai plus besoin de cuisiner autant, la maison reste propre plus longtemps et il n’y a pas beaucoup de bruit.

    Une amie m’a dit que je suis peut-être en deuil de mes enfants. C’est possible, mais moi qui suis une femme si positive et pleine de vie, j’ai de la difficulté à croire que cela puisse m’affecter à ce point.

    Depuis ce matin, je cherche par tous les moyens à devancer la date de prélèvement de sang. J’ai contacté un laboratoire privé, mais il m’en coûterait 688 $. Mon assureur en paierait une petite partie, mais c’est tout de même fou.

    On m’a aussi informée que certaines pharmacies offrent ce service pour beaucoup moins cher, mais avec le COVID-19, il y en a de moins en moins qui maintiennent ce service. J’en ai trouvé une, mais le rendez-vous est presque aussi éloigné qu’au centre local de services communautaires.

    Bon, j’appelle Info-santé. Je verrai bien ce que l’on me dira de faire.

    « Bonjour, ça fait maintenant plus d’un mois que je manque d’énergie et que je me sens essoufflée au moindre effort. J’ai contacté mon médecin la semaine dernière et il me demande un prélèvement de sang, mais mon rendez- vous n’est pas avant le 29 octobre prochain. Je ne tiendrai jamais jusque-là. Je voulais voir avec vous si on pouvait accélérer le processus.

    – Bonjour, merci de votre appel. Je vais vous poser quelques questions. Tout d’abord, depuis quand vous sentez- vous ainsi?

    – Depuis la fin d’août. J’ai beaucoup travaillé en juin, juillet et août et à la fin d’août j’ai commencé à me sentir très fatiguée et j’avais bien hâte aux vacances, prévues au début de septembre.

    – D’accord. Votre état s’est-il détérioré depuis? D’autres signes sont-ils apparus?

    – Eh bien, au début de mes vacances, je suis allée courir, comme je le fais régulièrement et après à peine quelques mètres je me sentais sans souffle. J’avais aussi prévu de fréquenter des sentiers de randonnée pendant mes vacances, mais j’ai eu beaucoup de difficulté à gravir même les pentes les plus légères. Depuis, ça va de mal en pis. Marcher simplement sur la rue m’essouffle et je dois m’asseoir sur mon lit pour reprendre mon souffle après l’avoir fait. Ce matin, en remontant du sous-sol, j’avais les jambes molles et j’ai dû m’asseoir un moment. Je fais une activité debout une dizaine de minutes et ensuite je m’assoie devant la télé pendant trente minutes. C’est comme ça que je fonctionne depuis quelques semaines, mais aujourd’hui c’est pire que pire.

    – Bon d’accord, vous m’en avez assez dit. À partir du moment où une personne ne peut plus faire ses activités de façon normale, il faut consulter. Je vous suggère de vous rendre tout de suite à l’urgence de votre hôpital. Vous avez bien fait de nous appeler et de ne pas attendre jusqu’à votre rendez-vous du 29 octobre.

    – Très bien, je vais trouver quelqu’un pour m’y conduire tout de suite. Je vous remercie beaucoup. »

    En raccrochant, je fonds en larme. Comment ai-je pu me rendre aussi loin et continuer de faire mes activités? Quelle cruche! C’est bien moi, ça, toujours vouloir être une super femme capable de tout faire sans l’aide de personne. Je m’empresse d’appeler un ami, en fait mon ex-conjoint, pour lui demander s’il peut me conduire à l’hôpital. Il ne travaille pas, alors il est sûrement disponible en plein milieu de la journée un mardi. Dès qu’il répond, je lui explique la situation en pleurant à chaudes larmes. Il me dit qu’il sera chez moi dans une vingtaine de minutes, ce qui me laisse juste assez de temps pour me préparer un peu et manger une bouchée, car à l’urgence je ne sais pas quand je pourrai manger.

    Dès qu’il arrive, je fonds de nouveau en larmes dans ses bras. Il me console, puis nous partons pour l’urgence. Là, je passe au triage puis on m’envoie ensuite dans la salle d’attente attenante. Avec le COVID-19 et tout ce que l’on nous dit sur les hôpitaux pleins à craquer, je suis vraiment surprise de voir que la salle d’attente est complètement vide, du jamais vu de toute ma vie.

    Avouez que c’est quand même particulier, un mardi 13 octobre 2020 à 15 h 15, pour une salle d’attente des urgences! Je prends place dans cette salle vide et j’attends mon tour, qui prend tout de même une bonne heure avant d’arriver.

    Dans le bureau du médecin, on commence par me faire un prélèvement de sang et un test de COVID-19. Oh! Comme c’est désagréable! Puis on me dit que nous aurons le résultat du prélèvement dans une heure et celui du test de COVID-19 dans vingt-quatre heures.

    Je m’installe donc confortablement sur ma civière et je regarde des séries télé en rafale sur ma tablette. Vive la techno- logie! Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, on interdisait les téléphones cellulaires dans les hôpitaux, car on nous disait qu’ils pouvaient interférer avec les appareils médicaux.

    Heureusement que ce n’est plus le cas, car je peux vous dire qu’à partir du moment où j’ai mis les pieds à l’urgence, j’ai reçu des messages textes et des appels de mes amies et de ma famille et que, grâce à tous ces messages d’amour, les mauvais moments passent bien plus facilement et le temps beaucoup plus vite.

    Le pessimiste voit

    dans chaque opportunité

    une difficulté

    et l’optimisme voit

    dans chaque difficulté

    une opportunité.

    – Winston Churchill

    L’annonce

    On m’avait dit une heure, mais ça fait maintenant deux bonnes heures que j’attends les résultats. On vient me voir régulièrement pour me dire que ça s’en vient. Il est bientôt 18 h et toujours rien.

    Puis, tout à coup, un médecin entre dans la petite salle de consultation, l’air un peu triste. « Qu’est-ce qu’il y a, docteur?

    – Premièrement, vous n’avez pas le COVID-19 et nous savons maintenant pourquoi vous êtes dans cet état.

    – Super! Alors qu’est-ce qui m’arrive?

    – Vous avez une anémie sévère. Votre taux d’hémoglobine est de 40. Une personne en santé se trouve entre 120 et 160. Honnêtement, on se demande comment vous avez fait pour fonctionner si longtemps avec un taux aussi bas. Le problème, c’est que ni vos globules rouges, ni vos globules blancs ni vos plaquettes ne fonctionnent. Ils sont tous au neutre.

    – Ah bon, et qu’est-ce que ça veut dire?

    – C’est ce que nous ignorons pour l’instant. Nous allons devoir faire des examens

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