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Chèque en blanc: Quand tout commence trop tôt
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Chèque en blanc: Quand tout commence trop tôt
Livre électronique120 pages1 heure

Chèque en blanc: Quand tout commence trop tôt

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À propos de ce livre électronique

La plus grande victoire est de réussir consciemment à matérialiser les pensées que tu as choisies dans le but d’être heureux.

Je crois profondément que tu as le droit fondamental de grandir en toute sécurité et en confiance malgré tout et peu importe les épreuves. Ce n’est pas ce que tu vis qui détermine ta vie, mais ce que tu choisis d’en faire.

L’enseignement des autres n’est pas suffisant si tu n’es pas ouverte à ta propre quête. Tes blessures sont des guides très proches de ta mission. Donne-leur l’amour et l’écoute dont elles ont besoin pour te rendre ta liberté d’être.

Notre histoire personnelle est du cinéma que l’on doit apprivoiser pour devenir notre propre metteur en scène ou directeur artistique !

Crois-tu en toi ? Le début est là !
LangueFrançais
Date de sortie13 janv. 2020
ISBN9782897752934
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    Aperçu du livre

    Chèque en blanc - Carole Marcoux

    Demers.

    Introduction

    Bonjour à toi,

    Je te félicite de prendre le temps de lire le partage de ce que j’ai appris d’une vie adulte qui commence trop jeune. En plus de consulter ce petit guide que tu as entre les mains, n’hésite pas à aller chercher toutes les ressources compétentes nécessaires pour éclairer les prochaines étapes de vie.

    Je t’avoue avoir longuement hésité avant de partager mon expérience. Une maman adolescente fait face à de multiples situations et jugements. J’ai moi-même longtemps porté la honte et la culpabilité de ma grossesse adolescente. Ce qui m’a toutefois consolée en écrivant ces lignes, c’est d’imaginer que certains passages te feraient sourire.

    Le mariage adolescent imposé par des adultes est encore pour moi incompréhensible. Selon mon expérience, le mariage pour un enfant est une sentence à vie purgée en société. Nos consciences s’estompent quand la petite devient une femme. Les problèmes engendrés par sa situation se transposent de différentes façons dans sa vie adulte. Je t’invite à lire le rapport sur la pratique des mariages forcés au Canada. Le texte est sous forme d’entrevues menées en 2008 avec des intervenants de première ligne. Le contenu est très pertinent. Tu le retrouveras sur le site du Ministère de la Justice canadienne.

    En ce qui concerne le Québec, la loi sur le mariage de mineurs a été changée en juin 2016. Un parent n’a plus l’autorité de marier son enfant. Dorénavant, c’est aux tribunaux de décider. J’ai moi-même été victime de contournement de loi qui a eu comme résultat de me sortir du réseau des ressources établies par le gouvernement.

    Je témoigne pour que tu saches que tu peux faire ce que tu veux dans la vie. Je veux que tu comprennes tes droits et prennes connaissance de ton pouvoir décisionnel. Pendant des années, je me suis imposé des limites par de fausses croyances. Il y a peu de références ou de modèles pour te dire que tu es plus grande que tu ne le crois. Même si vous êtes deux, je m’adresse à toi, la femme en devenir. Dès que tu as su qu’il y avait une présence en toi, ta vie a changé à tout jamais. Je veux que tu saches que ce n’est pas ce que tu vis qui détermine ta vie, mais ce que tu choisis d’en faire.

    L’adolescence est une période de changement. Je ne banalise pas ta situation, mais je la dédramatise pour que tu puisses jouir d’une belle vie d’adulte. Si certaines de mes expériences t’amènent vers la vie que tu mérites, j’aurai accompli ma mission. Car tu as ce droit fondamental de grandir en toute sécurité et en confiance. J’espère que tu iras aussi loin que moi pour enfin tomber en amour avec ta propre vie. Je te transmets un petit mantra à garder en mémoire : « De jour en jour, je vais de mieux en mieux dans toutes les sphères de ma vie. »

    Mon ex-CV

    Née dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal en 1965, j’ai accouché à 14 ans d’un beau petit garçon. Ma famille est restée soudée malgré le manque de ressources dont nous avions besoin pour grandir. Mon père est parti sans dire un mot en me laissant sur le balcon du nouveau papa de 15 ans. Mes nouveaux beaux-parents venaient de convaincre mon père qu’ils allaient prendre soin de moi et du bébé. Comme un tsunami, quand j’ai vu la vague, tout était joué.

    Cette nouvelle famille n’était pas plus équipée que la mienne pour soutenir un enfant dans sa croissance. Tout le monde a cru prendre la meilleure décision pour moi. Tout s’est déroulé comme si je ne valais rien. Personne ne m’a demandé ce que je voulais ni comment je me sentais.

    Trois mois après la naissance de mon fils, nous avons été victimes d’un incendie. Je venais de fêter mes 15 ans. J’ai vécu l’événement comme une deuxième mise à la rue en moins d’un an. J’ai pris un appartement. En général, on ne peut signer un bail à l’âge de 15 ans. Mais, les adultes qui nous avaient mariés nous ont octroyé le droit de majorité légale. On reçoit parfois des cadeaux mal enveloppés.

    Je croyais ma situation normale. Je ressentais pourtant un malaise que j’étais incapable d’identifier. Je regardais les personnes d’autorité signer les documents de loi en ne sachant pas que c’était ma vie qui était en train de se négocier. Je n’en connaissais pas la valeur.

    J’imaginais que mon conjoint de 16 ans était déjà un « homme adulte » puisque l’on me reconnaissait comme une « femme adulte ». Je ne savais pas ce que le mot « adulte » voulait vraiment dire. Honnêtement, je devrais plutôt dire que je ne savais pas vraiment ce que le mot « enfant » voulait dire. C’est seulement plus tard que j’ai compris cette nuance.

    J’ai eu un autre enfant à 17 ans. Mon médecin était fier d’avoir une si jeune cliente mature. À cet âge, j’avais deux enfants en bas âges (un nourrisson et un garçon de trois ans), un mari adolescent qui voulait vivre sa vie, un père qui se mourait et une mère qui vivait une autre période d’hospitalisation.

    Une série de changements ont fait en sorte que je devienne tutrice légale de mes deux jeunes sœurs jusqu’à leur majorité. Voilà comment j’ai commencé mes vingt-cinq premières années de vie.

    Enfant, j’excellais à l’école. Mais, l’intelligence et les diplômes, c’est deux choses. J’avais beaucoup de compétences, mais pas de reconnaissance ni de soutien. La prise de conscience des manques nécessaires à mon évolution a été souffrante tant et aussi longtemps que je ne suis pas passée à l’action pour combler mes besoins. La résilience s’apprend.

    Pendant longtemps, j’ai accepté de vivre la vie qu’autrui m’imposait. J’ai inconsciemment laissé tomber mes passions par peur d’abandonner les autres. Cela m’a permis de visiter cinquante façons de détruire sa vie. Je n’en ai choisi aucune comme mode de vie. La désintoxication de la peur a été ma plus grande victoire. Maintenant, je cumule les réussites. J’ai trouvé un équilibre et la paix grâce à mes forces et à mes faiblesses. J’ai réussi à me reconstruire une vie à part entière.

    Courage dans ta démarche

    Malheureusement, au moment où j’écris ces lignes, je constate qu’il y a beaucoup de travail de terrain à faire. Les petites filles sont très convoitées. C’est intangible et présent comme l’air qu’on respire. On veut nous faire croire que l’argent est plus important que l’être. Un pays n’est rien sans son peuple et l’éducation est un droit fondamental. Apprendre à communiquer et augmenter le niveau de conscience des enfants seraient vraiment utile pour les générations à venir.

    Tu es unique et tu dois croire envers et contre tous en ton essence. Tu fais partie d’exceptions et tu es la seule gardienne de ce qui est le plus précieux pour toi. Il est important que tu t’entoures de personnes aidantes. Je te souhaite de trouver le courage d’utiliser toutes les ressources pour te construire ou te reconstruire selon ta situation.

    Tu es plus grande que tu ne le penses. Si tu veux vraiment aider, aide-toi. Grâce à ton expérience, tu as une information et une vision unique au monde. La plus belle chose qui peut t’arriver c’est que ton univers devienne une zone de paix, d’harmonie, de liberté et d’abondance.

    Mais avant d’aspirer à vivre dans cet état, tu dois faire naître au plus profond de toi la conviction que tu le mérites grâce à tes pensées et à tes émotions. Une seule personne peut changer une situation de masse ; l’inverse est vrai aussi. Rien n’est acquis de façon permanente, tout est mouvement et changement permanent. La vie à un rythme et une vibration pour chacune selon différentes périodes de sa vie. Revenir à la source, revenir à la base pour t’assurer de garder le pouvoir de ta vie avant même que tu en connaisses l’importance est essentiel. Tout sera permis ensuite. Tu le sentiras.

    Au Québec, les femmes sont libres depuis peu seulement. Elles ont obtenu le droit de vote malgré la religion qui s’y opposait. En 1981, soit un an après mon mariage, la loi a changé. L’âge légal pour marier un enfant est passé de 14 ans à 16 ans. La nouvelle loi a aussi permis à la femme de garder son identité. Les femmes n’ont pas eu droit à leur autonomie financière pendant des années. Leurs maris devaient signer à la banque même si certaines possédaient l’argent. Moi, on m’a sortie de l’école parce que j’étais mariée et que toutes les décisions financières étaient basées sur les besoins du mari.

    Je suis certaine que plusieurs ont été

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