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Parentalité Affirmée: Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?
Parentalité Affirmée: Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?
Parentalité Affirmée: Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?
Livre électronique331 pages3 heures

Parentalité Affirmée: Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?

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À propos de ce livre électronique

Qui a dit que l’éducation positive était laxiste et permissive ??
De nombreux parents se sentent désarmés devant les comportements de leurs enfants et rejettent la parentalité positive qu’ils accusent d’être laxiste, permissive et incapable de répondre à leurs besoins.
La Parentalité Affirmée leur offre une boussole qui met le cap sur la famille de leur rêve. Elle développe les valeurs de respect, humilité, responsabilté, autonomie, confiance en soi, et empathie dans un cadre affirmé, favorable au bien-être et au plaisir de tous.
Des outils simples et accessibles à tous pour créer le renouveau des pratiques d’éducation positive. Un témoignage authentique, plein de sagesse et d’humilité.
Dans ce livre, vous trouverez des clés essentielles pour :
Mieux déjouer les pièges classiques de l’éducation positive.
Adopter un modèle éducatif affirmé sans laxisme ni permissivité
Vivre et mettre votre famille sur le chemin des valeurs qui sont les vôtres
Construire et partager un cadre familal qui créé l’enthousiasme et l’adhésion de tous
Obtenir plus de respect tout en restant dans la bienveillance éducative
Communiquer avec succès
Développer l’autonomie de votre enfant
Savoir vous affirmer et mieux vous positionner en cas de désaccord
Mieux comprendre et gérer vos responsabilités de parents
Développer plus d’empathie dans la relation avec votre enfant
LangueFrançais
Date de sortie5 juin 2018
ISBN9791029008450
Parentalité Affirmée: Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?

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    Aperçu du livre

    Parentalité Affirmée - Charlotte Uvira

    cover.jpg

    Parentalité Affirmée

    Charlotte Uvira

    Parentalité Affirmée

    Et si le capitaine du navire familial, c’était vous ?

    Un renouveau pour l’éducation positive.

    Une boussole pour construire la famille de vos rêves et retrouver le respect dans un cadre affirmé

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    © Charlotte Uvira 2018 – Tous droits réservés

    DE LA MÊME AUTEURE

    Mon Grand Livre de Retour au Calme

    Mes Cartes de Retour au Calme

    Bring out the best in you

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    Le livre Parentaltié Affirmée initie le lancement

    d’une série d’ateliers sur l’Education Affirmée.

    © Les Éditions Chapitre.com, 2018

    ISBN : 979-10-290-0845-0

    Notre unique obligation morale,

    c’est de défricher en nous-même

    de vastes clairières de paix

    et de les étendre de proche en proche,

    jusqu’à ce que cette paix irradie

    vers les autres.

    Et plus il y a de paix dans les êtres,

    plus il y en aura aussi

    dans ce monde en ébullition.

    – Etty Hillesum

    À mes deux enfants,

    dont j’espère cultiver le cœur

    de paix intérieure

    Au commencement, un avant-propos

    Le monde est né de l’amour,

    il est soutenu par l’amour,

    il va vers l’amour

    et il entre dans l’amour.

    – Saint François de Sales

    Un jour qui restera gravé dans ma mémoire est celui où ma fille, âgée de 14 mois à peine, était assise sur sa chaise haute, alors que j’étais en train de lui donner à manger. Nous étions là, toutes les deux, et les jours précédents, elle avait commencé à adopter des attitudes qui, selon moi, défiaient mon autorité, ma volonté, mes décisions, bref ma posture de chef.

    À cette époque-là, je ne connaissais même pas encore le terme « parentalité positive ». Dans mon expérience, l’éducation n’avait rien eu de positif, et je ne m’étais pas préparée moi-même, à la rendre positive. Pourtant, je m’étais déjà opposée, de manière franche et frontale, à ce que mes parents avaient appelé « élever un enfant ».

    Je ressentais encore les blessures de ces moments où je m’étais sentie seule, incomprise, jugée sans valeur ni intérêt. Tout cela restait très vif en moi, comme si les années et les thérapies n’avaient su balayer mes douleurs passées.

    J’avais donc réglé un certain nombre de choses. J’avais réorganisé mes relations avec les uns et les autres, et je m’étais distancée de certaines pratiques. Par exemple, je sentais en moi l’envie sincère de créer une relation belle et profonde avec ma fille. Je désirais intensément que nous soyons proches.

    Dès les premiers battements de son cœur, détectés par l’échographe, je m’étais intimement engagée envers elle. Je lui avais promis d’être présente et à son écoute. Jamais elle ne pourrait douter d’être une personne importante à mes yeux. J’étais prête à tout faire pour que notre relation se développe dans l’amour et la confiance. Mais étonnamment, malgré cela, malgré le chemin parcouru et les engagements imprimés au plus profond de ma chair, il ne m’était jamais venu à l’idée de remettre en question mon bon droit à la violence éducative.

    Je jugeais avoir reçu beaucoup trop de fessées et de menaces de fessées. J’avais ressenti tellement de peur, voire de terreur à être l’enfant de mes parents : ils étaient tellement plus forts que moi, et j’étais tellement plus faible. Cela avait impliqué beaucoup d’obéissance, de souffrance et de solitude si bien que j’avais peu de respect pour les rapports de domination.

    Néanmoins, si un enfant dépassait les limites, je croyais qu’il fallait lui montrer qui était le plus fort et en position de décider. La manière la plus simple et directe de le recadrer me semblait être de le secouer, de le menacer, de le traîner dans sa chambre, de l’enfermer et, pourquoi pas lui en mettre une.

    Évidemment, je reste abasourdie de n’avoir pas réalisé, à quel point mes pensées et opinions éducatives avaient peu de profondeur et de cohérence, au regard de mon vœu de construire une relation belle et unique avec ma fille. Voilà qui montre bien combien l’éducation que nous avons reçue est tenace, et nous mène aux plus aberrants des paradoxes.

    Ce jour-là, alors que ma fille était assise sur sa chaise haute, alors que nous étions toutes deux baignées d’un rayon de soleil, je me sentais seule et fatiguée. Les journées étaient longues, je ne connaissais personne dans cette région qui n’était pas la mienne et dont je ne parlais que mal la langue.

    En plus, l’arrivée de cette enfant avait littéralement bouleversé mon couple. Je vivais douloureusement l’absence de mon compagnon et ma mise à pied de toute vie professionnelle et sociale. J’aurais pu me réjouir d’être dans une belle maison, baignée par un rayon de soleil, avec ma fille en bonne santé, mais en réalité, je souffrais. J’essayais d’être une mère parfaite. J’essayais de prendre soin de moi, alors que personne ne me verrait de toute la journée. Je cuisinais des plats pour toute la famille recomposée que nous formions le soir. Et, ce jour-là, je venais de cuisiner un plat « parfait » pour ma fille.

    Elle n’était pas tout à fait d’accord pour venir sur sa chaise haute. En fait, je crois qu’elle n’avait pas faim. Mais, je l’avais quand même assise et j’avais commencé à lui donner à manger, de manière un peu forcée. J’enchaînais ainsi les cuillerées, sans plus d’égard pour la désapprobation qu’elle manifestait. Jusqu’à ce moment où elle rechigna ostensiblement à manger davantage. Elle me regarda alors, le visage grimaçant, et recracha avec force ce qu’elle avait dans la bouche.

    Affront.

    C’était clair. C’était exactement la situation décrite par d’autres parents ou par quelques magazines soi-disant spécialisés : ma fille était en train de tester mon autorité. Les magazines et les gens disaient qu’il fallait rester ferme et montrer tout de suite qui était le chef ! Sans cela, nous étions perdues !

    Comment devais-je réagir à une telle provocation ? Qu’allait-il se passer si je laissais passer cela ? Ne serait-ce pas le début d’une perte de contrôle sur son éducation ? Ne se mettrait-elle pas à me manquer de respect, peut-être plus tard à me taper, peut-être à m’insulter, peut-être à me détester ?

    Rapidement, j’ai cherché dans ma tête ce que je pouvais faire. Qu’est-ce que l’on faisait aux enfants qui provoquaient leurs parents, pour que cela cesse aussi vite que possible ?

    La seule et unique réponse que mon pauvre cerveau me donna, à ce moment-là, fut : « Tape-la ».

    Mais ma conscience réagit immédiatement.

    « La taper ? Tu n’es pas sérieuse ! Tu es en train de parler de taper ton enfant ? Comment peux-tu imaginer une chose pareille ? Tu ne vois pas qu’elle a 14 mois, elle n’a aucune chance face à toi ! C’est forcément toi qui vas gagner, mais ce ne sera pas juste ! »

    Ma conscience de jeune maman se rebellait.

    Cependant, mon mental, structuré, organisé, rigide, qui avait un plan pour l’éducation de cette enfant, refusait de lâcher le morceau. Il répondit donc à ma conscience :

    « Mais alors, quand est-ce que je vais pouvoir la taper, si elle se comporte mal ? »

    Je m’en rappelle encore. La question se répète en écho dans ma tête : « Quand est-ce que je vais pouvoir la taper ? » C’est vrai, il faudrait quand même savoir ! Quand est-ce que j’allais pouvoir éduquer ma fille, lui poser des limites, et pour qu’elle me respecte, lui montrer que c’était moi qui avais le pouvoir ?

    Ma conscience s’est encore rebiffée. Elle me donna sa réponse, brève et claire :

    « Jamais.

    Jamais tu n’auras le droit de taper ton enfant. Jamais ton enfant ne sera assez forte pour que tu la tapes. Jamais le combat ne deviendra équilibré. De toute manière, dès l’adolescence, tu seras obligée de renoncer à ça, ou tu auras des problèmes. »

    Je regardais ma fille. Je nous regardais. Et je pris soudain conscience, que nous étions désormais deux personnes en train de grandir. L’une à côté de l’autre. L’une avec l’autre. Je regardais tout l’amour que j’avais pour elle. Tous mes espoirs. Mon rêve qu’elle devienne une personne plus équilibrée que celle que j’avais été, avec une vie plus belle, plus simple, plus sécure. Ce petit bout, qui m’avait déjà bouleversée, avec son petit cœur qui battait la chamade sur seulement 1,8 cm de chair et d’organes, et qui m’avait fait verser des larmes d’émotion. La vie était tellement magique, et je lui étais tellement reconnaissante de m’avoir permis de devenir mère.

    Je venais de recevoir ma première grande leçon.

    Mais, ma conscience me secoua encore. Elle se sentait atterrée ! Comment mes propres parents avaient-ils pu lever la main sur moi enfant, sans réaliser combien j’étais petite, fragile et dépendante, comme je réalisais moi-même, à ce moment-là, la fragilité de ma fille ? Cette question allait se mettre à tourner dans ma tête pendant des années. Cependant, le plus urgent désormais, était de savoir comment j’allais faire pour éduquer mon enfant, sans violence.

    Car ma décision fut prise en un éclair et sans plus de tergiversations. Jamais je ne lèverais la main sur mes enfants. Jamais je ne leur donnerais de fessées. Jamais je ne leur ferais de chantage affectif et jamais je ne les manipulerais pour qu’ils me plaisent ou qu’ils deviennent qui que ce soit d’autres qu’eux-mêmes.

    Je venais d’entrer de plain-pied dans ce qui s’appelait parentalité positive, mais qui pour moi, n’avait pas encore de nom. Je me mis à chercher des solutions. Je suivis mon premier atelier pour parents, et je repris une thérapie chez un psychiatre. Enfin, je pouvais commencer à être la mère que je voulais être et celle que je m’étais rêvé d’avoir dans la solitude de mon enfance. Je sentais qu’il faudrait que je crie à l’humanité tout entière que les enfants avaient le droit au respect. Il me semblait déjà évident que j’allais m’organiser pour que cela se sache.

    Voilà comment quelques mois plus tard, je cheminai heureuse, d’une formation à une autre. Secrètement désireuse d’accompagner professionnellement les parents à devenir les parents de leurs rêves, et de participer à construire une société plus humaine.

    Une question d’affirmation

    L’affirmation de soi est la capacité de dire ce que l’on pense, ce que l’on veut,

    ce que l’on éprouve, sans anxiété excessive et en tenant compte de ce que

    l’interlocuteur pense, veut, ou ressent.

    – Christophe André

    Il y a encore peu de temps, seulement quelques années en arrière, être parent se résumait à avoir des enfants. La société était éminemment patriarcale, et mettait à la tête de la famille un homme auquel l’obéissance était due, selon un soi-disant « ordre naturel des choses ».

    Puis, la société a évolué pour devenir plus égalitaire. Les femmes ont été les premières à acquérir des droits et quelques décennies plus tard, ce fut le tour des enfants.

    En parallèle, quoique l’homme continue de détruire son environnement, il devient toujours plus conscient de l’impact de ses actions. Ainsi, il n’est pas étonnant que l’intérêt pour l’écologie et la cause animale, soit concomitant avec l’intérêt pour la cause des enfants. Une nouvelle ère s’est ouverte à l’aube du XXIème siècle : l’ère de la conscience. Et les parents ne sont pas en reste. Ils témoignent, d’une mémoire vive et accrue, des souffrances et travers de leur éducation. Ils se détournent de ce qu’ont fait leurs propres parents et sont en recherche d’un chemin qui leur appartient. Ils s’interrogent. Ils se renseignent. Ils se documentent. Ils se remettent en question. Ils profitent même de l’arrivée des enfants dans leur vie, pour dépoussiérer et revoir leur passé, lui donner un sens et, parfois, révolutionner leur éthique de vie.

    Par chance, les prises de conscience des deux dernières décennies ont été magnifiquement portées par les découvertes dans les neurosciences, qui sont venues appuyer scientifiquement des thèses qui étaient vues jusque-là comme quelques élucubrations fantaisistes d’auteurs isolés. La communication non violente, l’écoute active, les enseignements Montessori, la pleine conscience, la psychologie positive, ces domaines et bien d’autres encore, ont largement bénéficié des découvertes récentes sur le cerveau. C’est ainsi que tous les facteurs ont finalement été réunis pour exclure définitivement les thèses laissant à penser que les violences physiques ou psychiques n’avaient pas de conséquences graves sur le développement des enfants. En l’occurrence, c’est le contraire qui a été découvert. Et des milliers d’études scientifiques sont venues montrer, les unes à la suite des autres, que l’amour, la bienveillance et le respect ont un impact positif sur tous les aspects de la vie des individus.

    Le domaine de l’éducation s’est trouvé contaminé positivement par ce vent de bienveillance, et les approches qui s’inscrivent dans des modèles éducatifs positifs, respectueux et conscients sont désormais reconnus comme ceux qu’il faut privilégier pour le bien-être des enfants, des parents et des familles.

    Voilà comment, de manière spectaculaire, tous les éléments ont concordé pour bouleverser nos modèles d’éducation et faire émerger le courant de la parentalité positive : une magnifique avancée dans les relations familiales, un progrès exceptionnel permettant, pour la première fois, d’apporter sa pierre à l’édifice d’une société pacifiée. Car, il va sans dire que ces enfants que nous élevons sous l’égide de la nouvelle éducation, développent des qualités, des compétences émotionnelles et relationnelles auxquelles les individus n’avaient que peu accès autrefois ; à moins de s’engager à l’âge adulte, dans un travail sur soi long, fastidieux et aux résultats incertains.

    En très peu d’années, la parentalité positive est ainsi devenue un phénomène de société. Un phénomène si populaire qu’elle a pu se revêtir d’apparences dogmatiques. Elle a fait la une des magazines, rempli les étagères des librairies et renouvelé les professions, de sorte qu’elle est devenue allergisante pour certains voire sujette à des critiques et accusations virulentes.

    Depuis quelques mois, nous assistons à la rébellion de parents très réfractaires, qui accusent la parentalité positive d’être laxiste, inefficace et hyper-culpabilisante. Dans la plupart des cas, ils se sont renseignés, ont lu quelques livres, et ont essayé ce qu’ils pensaient être une forme d’éducation positive. Ils ont offert plus d’écoute à leurs enfants, et ont cherché à rééquilibrer les relations de pouvoir. Puis, disposant de peu d’outils et d’expérience préalable, ils ont malheureusement échoué à se positionner face aux difficultés éducatives qui s’annonçaient au quotidien. Parfois, ils racontent un enfant qui crie, qui tape, qui insulte, qui lance des objets, qui traîne, qui refuse de dire bonjour ou de participer aux corvées ménagères et avec lequel utiliser des méthodes respectueuses d’éducation n’a pas l’effet escompté. Ils expliquent avoir essayé de parler de leurs attentes et de leurs émotions, ils annoncent parfois qu’il est impossible de ne pas s’énerver devant un enfant qui a commis des bêtises, et qu’il est important de se faire respecter. Ils témoignent quelquefois qu’à moins de hausser le ton, menacer ou punir, leurs enfants continuent de les narguer, de les provoquer. Ils jugent qu’il n’y a donc pas d’autres solutions, dans leur situation, que de devenir plus autoritaire (ce qui signifie généralement, plus dominant).

    Mais, nous sommes face à des jugements sans procès, des interprétations biaisées, qui surestiment les capacités de l’enfant. Parmi ces parents-là, il y a aussi ceux qui, pour avoir vu des adultes prendre dans leurs bras des enfants en pleine crise émotionnelle, en ont conclu qu’ils étaient laxistes voire qu’ils incitaient ces enfants à répéter des comportements inappropriés. Certains d’entre eux font référence à quelques mamans et papas, aux allures un peu plus douces, qu’ils s’empressent de juger comme niais, alternatifs ou naïfs, et qu’ils considèrent comme des exemples à ne pas suivre.

    En réalité, la présence de tant de jugements est manifeste du manque de maîtrise et de compréhension de la parentalité positive. Mais ces parents-là de conclure que la parentalité positive ne fonctionne pas ou ne fonctionne que pour certains parents, qui ont certains enfants, qu’eux-mêmes n’ont pas.

    Alors, qu’en est-il vraiment ? La parentalité positive est-elle une parentalité laxiste ? Est-ce vraiment ce type d’éducation permissif dans lequel le parent se transforme en paillasson des pieds boueux de son enfant ?

    Comme vous vous en doutez, la réponse à cette épineuse question est non. Et, il va falloir qu’on vous le prouve et surtout que l’on vous donne les outils qui vont vous permettre, dès maintenant, de retrouver le respect, la cohésion et la bonne entente familiale en passant par des approches qui vous respectent et respectent votre enfant, quel que soit son âge.

    Je m’appelle Charlotte Uvira. Ma spécialité est l’éducation positive. J’ai déjà accueilli des centaines de personnes en consultation et dans les ateliers que j’ai créés. Je forme aussi des professionnels et des futurs accompagnants parentaux dans toute l’Europe francophone. Je travaille aussi en étroite collaboration avec des enseignants, des éducatrices, des directeurs d’établissements.

    Dans ces multiples contextes, il ne m’est jamais arrivé de ne pas trouver de ressources, d’outils ou de compétences qui ne soient à la fois efficaces et inscrits dans une forme d’éducation bienveillante, pour réussir à solutionner des difficultés éducatives. Cependant, je me suis aussi aperçue que les livres traitant d’éducation positive avaient laissé place à un vide ou un flou, dans lequel s’étaient immiscées des croyances et des interprétations qui pouvaient entraver les succès pourtant attendus.

    En l’occurrence, il est clair que la parentalité positive bien comprise et bien menée, ne laisse place à aucune forme de laxisme. De mon point de vue, il a été trop souvent oublié de préciser que le parent ou l’éducateur positif, peut être à la fois bienveillant et affirmé.

    L’affirmation transforme la parentalité positive en parentalité heureuse, pour tous. Et l’affirmation dont je parle n’est rien d’autre que la forme positive et noble de ce que nous mettons en œuvre quand nous posons des limites aux agissements et aux comportements des autres, afin de vivre dans le respect mutuel et la sécurité. Chacun peut percevoir à quel point il est essentiel, dans la vie, de s’affirmer positivement.

    L’affirmation est essentielle à l’heure d’éduquer nos enfants car elle donne du sens et de la clarté à l’expression de nos attentes, mais elle constitue aussi un modèle de référence pour nos enfants, afin qu’ils apprennent à traverser leurs propres difficultés, de manière responsable, affirmée et résiliente.

    La parentalité affirmée n’est pas une parentalité autoritaire. Et je tiens, ici, à préciser que je m’oppose à la pratique autoritaire de l’éducation, car je pense qu’elle porte durablement préjudice au développement de l’enfant, qu’elle met en berne son estime de lui et qu’elle nuit à la bonne entente familiale. Levons donc tout doute quant à la signification des mots. Il est possible de s’affirmer de manière très autoritaire, et il est aussi possible de s’affirmer de manière positive.

    Or, c’est cette dernière expression de l’affirmation qui nous intéresse dans ce livre, car elle permet à la parentalité positive d’être un modèle éducatif durable, accessible, et souhaitable pour toutes les familles, quelles qu’elles

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