Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Urgence de vivre
Urgence de vivre
Urgence de vivre
Livre électronique204 pages2 heures

Urgence de vivre

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Après s'être bâti une belle vie, un court passage aux urgences a placé Kathy Tropiano dans une sérieuse remise en question. Et si ce n'était pas juste ça la vie ! S'il y avait beaucoup plus à faire afin d'aider les autres et de s'épanouir davantage à travers de grandes réalisations ? A travers le récit du cheminement de l'auteure et des outils concrets qu'elle suggère, vous apprendrez de quelle façon vous y prendre pour transformer votre UN jour... en jour UN et développer une urgence de vivre pour que votre vie soit pleinement vécue. Alors, continuerez-vous de dire UN jour... ou aujourd'hui même sera votre jour UN ? A vous de décider !
LangueFrançais
ÉditeurPerformance
Date de sortie14 févr. 2018
ISBN9782924639801
Urgence de vivre

Auteurs associés

Lié à Urgence de vivre

Livres électroniques liés

Développement personnel pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Urgence de vivre

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Urgence de vivre - Kathy Tropiano

    Cousins

    INTRODUCTION

    UN JOUR…

    OÙ RIEN NE VA PLUS

    « Je ne sais pas si je veux continuer. »

    C’est la seule phrase que j’ai pu prononcer en arrivant à l’hôpital.

    Je ne me souviens plus de la stupidité qui avait fait que ce matin-là, j’ai déversé toutes les larmes de mon corps et que je me suis rendue par mes propres moyens à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé.

    L’infirmière derrière le comptoir a tout de suite vu à quel point j’étais désemparée. Elle est sortie de son cubicule en me disant que j’étais au bon endroit. Toujours avec compassion et indulgence, elle m’a escortée vers une grande cabine, m’a demandé de me dévêtir devant elle et d’enfiler une longue jaquette bleue. J’aurais voulu retenir mes larmes qui coulaient sur mes joues.

    Elle a déposé tous mes effets personnels dans un grand sac de plastique blanc. Le bruissement de ce sac fait encore parfois écho en moi…

    Elle m’a demandé de m’asseoir sur une civière dans un long corridor et est repartie avec ma carte d’assurance maladie et mon sac d’effets personnels.

    Assise là, je regardais par terre. Mes pieds se balançaient dans le vide et mes larmes continuaient de ruisseler sur mes joues. Je ne me retenais pas, j’en étais incapable.

    Soudain, j’ai aperçu l’arrivée d’un garde. Il s’est placé à ma gauche, puis il en est arrivé un autre qui s’est posté à ma droite. Le temps s’est arrêté. J’ai compris l’ampleur de mon tsunami.

    Ils m’ont enlevé mon sac à main, car il contenait des clefs, et des clefs ça peut couper. Ils m’ont enlevé mes souliers qui avaient des lacets et des lacets, ça peut servir de corde...

    J’étais agitée. J’avais peur. J’avais froid. Mes pensées allaient dans tous les sens et ma respiration était saccadée. Je n’arrivais pas à me calmer. Prise de panique, j’ai ressenti le besoin de reprendre le contrôle, mais je ne savais pas comment m’y prendre. J’ai alors levé les yeux au ciel et d’instinct, j’ai décidé de prier. J’ai toujours prié. C’est ma grand-mère qui me l’a enseigné. La prière me réconforte toujours.

    Ce faisant, j’ai récité une série de mots qui ont agi sur mon esprit comme un mantra. Man signifie « libérer » et tra « l’esprit ».

    Évidemment, à ce moment-là, je n’en étais pas consciente.

    Je me suis allongée sur la civière. J’ai traversé dans une autre dimension, je suis devenue spectatrice du film de ma vie. J’ai appuyé sur play pour tenter de comprendre comment j’en étais arrivée là.

    Ma vie. Une belle vie. J’ai grandi dans une famille où il y avait beaucoup d’amour. Mes parents sont ma plus grande source d’inspiration. D’origine italienne, comme plusieurs immigrants, ils sont arrivés au Canada avec beaucoup d’ambition, d’espoir et de rêves. Le grand rêve de vivre en Amérique. Tu parles! Avec seulement cent dollars en poche, ils ont travaillé avec acharnement. Ils ne parlaient ni le français ni l’anglais, que l’italien, moi aussi d’ailleurs jusqu’à l’âge de cinq ans. J’apprenais à parler français à la maternelle et, en retournant à la maison, je devenais l’enseignante privée de ma mère.

    Anecdote

    Avoir mal au cœur

    J’avais cinq ans. Je me souviens encore du visage de ma maman quand je lui disais que j’avais mal au cœur. Elle me répétait « mal au cœur? » et je répondais « oui, mal au cœur »…

    Puis, quelques semaines plus tard, j’avais encore mal au cœur. Vint enfin le rendez-vous chez le pédiatre.

    Ma maman a alors expliqué ses inquiétudes au médecin quant à cette douleur au cœur récurrente que son enfant exprimait fréquemment. J’ignore combien de nuits blanches elle avait passées à imaginer des maladies graves qui impliquaient le cœur!

    Elle est devenue toute rouge quand le médecin s’est esclaffé en lui traduisant que « mal au cœur » ne signifiait qu’avoir envie de vomir!

    Inutile de vous dire que maintenant qu’elle était rassurée, elle voulait me tuer!

    D’aussi loin que je puisse me rappeler, malgré ma grande timidité, j’ai toujours voulu monter sur scène. Dans la ruelle de mon quartier, je plaçais mes amis au parterre, puis je montais sur le balcon avec une cuillère à la main en guise de micro et je criais à qui voulait l’entendre : showtime!

    Si mes parents m’annonçaient qu’on allait recevoir des invités, je courais dans ma chambre, non pas pour faire le ménage, car elle était toujours ordonnée, mais plutôt parce que j’avais un spectacle à monter. Je plaçais alors toutes mes poupées en ligne droite en guise de spectateurs, je faisais entrer les invités et je criais : showtime!

    Puis vint ma première fois, mon premier rôle sur une vraie scène. C’était à l’école, au spectacle de fin d’année devant des centaines de spectateurs, parents et amis. Cette fois, c’était le metteur en scène qui avait crié le fameux showtime. En écrivant cette phrase, j’ai ressenti une fois de plus l’intensité de ce moment qui restera gravé en moi à jamais. Une sensation euphorisante s’était emparée de tout mon petit être. Devant tous ces gens et un tonnerre d’applaudissements, j’ai entendu ma toute petite voix crier fort, fort en moi : « Un jour, je serai grande! »

    Toutes les années subséquentes, tant au primaire qu’au secondaire, je me suis impliquée dans le comité organisateur de l’école et je suis montée sur scène plus souvent qu’à mon tour. C’était dans ces moments-là que je rayonnais le plus.

    Vers la fin du secondaire, comme bien des jeunes de mon âge, je me questionnais beaucoup face à mon choix de carrière. J’aimais la scène, mais je ne voyais pas comment j’allais en vivre. J’aimais aussi écrire. Grâce à mon implication dans les spectacles, j’avais pris goût à imaginer des rôles et à créer des histoires que j’inventais de toutes pièces. Mon imagination fertile m’amenait à faire des milliers de voyages fabuleux...

    Qui a besoin de drogue? J’avais trouvé la mienne!

    J’écrivais de belles histoires d’amour et au grand bonheur de mes copines, je les distribuais lors des pauses entre les cours. Disons que j’avais trouvé un moyen de garder le suspense. Écrire oui, rêver d’écrire mon propre livre oui, mais de là à en faire une carrière, là aussi, je voyais difficilement comment y parvenir à long terme.

    Il me restait le dessin. J’avais décidé d’entreprendre des études en dessin de mode.

    En regardant le programme offert au cégep, j’étais plus ou moins inspirée par les cours offerts. Je me voyais mal dans une manufacture à dessiner des patrons de vêtements à longueur de journée. Je rêvais plutôt de monter le spectacle du lancement de ma propre collection de vêtements. Une grande scène. Des projecteurs et des jeux de lumière. De la musique jouée par un orchestre live et des feux d’artifice. Des ballons et mon nom écrit en grandes lettres dorées. La télévision et les caméras en direct de l’événement. Des artistes invités et du champagne à profusion. Dans mon imaginaire, la présentation de ma collection prenait des allures de grands défilés.

    Du haut de mes seize ans, je ne me suis pas crue. J’ai douté de moi, de ma vision et de mon potentiel. Après tout, un grand défilé de mode à Montréal, ça ne s’était jamais vu.

    Je me suis alors inscrite en technique administrative. J’imagine votre réaction. Vous vous dites sûrement, quel paradoxe! Pas vraiment. En réalité, je suis dotée d’un côté planificateur et cartésien. Au cours des deux premières années, j’ai pu développer ces aspects de ma personnalité.

    La troisième année a été celle que j’aurais aimé recommencer à perpétuité. J’avais choisi l’option marketing, vu que ce domaine faisait appel à mon côté créatif. Je dessinais des logos de compagnies, filmais des publicités, organisais des lancements de nouveaux produits, faisais des études de marché, j’élaborais des concepts de brochures publicitaires, bref une année palpitante remplie de nouvelles expériences toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Mon imagination et ma créativité étaient au cœur de mes journées.

    Puisque toute bonne chose a une fin, la fin de l’année scolaire est arrivée trop vite. Je me retrouvais désormais avec un beau diplôme en main et aucune expérience. Résultat : l’envoi de nombreux curriculum vitæ, des entrevues ici et là et aucune offre d’emploi.

    Plus les mois avançaient, plus je devenais stressée et impatiente. Je doutais de moi, de mes capacités. Les factures se sont mises à entrer et devant cette impasse, j’ai fini par accepter un travail en comptabilité. Je me suis dit « en attendant » de trouver un emploi qui me plaira. « En attendant » s’est vite transformé en, « je n’y arriverai plus, plus jamais ».

    Je me suis tellement convaincue que je n’allais pas y arriver que j’ai cessé toute recherche. Quel meilleur moyen de ne pas réussir? J’étais passée maître dans le domaine de l’autosabotage.

    Au début, ce travail en comptabilité m’a semblé anodin. Après tout, quel danger pouvait-il bien y avoir à aligner des chiffres à longueur de journée?

    PREMIER CHAPITRE

    UN JOUR…

    OÙ ON NE JOUE PLUS

    Je me suis mariée à l’âge de vingt-trois ans avec un homme exceptionnel et, au fil des années, nous sommes restés amoureux. J’ai deux belles filles en santé, des parents exemplaires et inspirants, ainsi que trois sœurs qui sont formidables et qui me sont très précieuses.

    Une grande maison, une voiture, un camion, de l’investissement immobilier et des économies.

    Un emploi à temps complet en comptabilité gagnant un salaire moyen, un endroit où l’ambiance est joviale et où les gens avec qui je partage mon quotidien font partie de ce que j’appelle affectueusement mon autre famille.

    Mais il y avait un problème! Où se situait-il donc?

    J’ai cherché longtemps pour l’identifier.

    Je me trouvais ingrate et coupable de succomber à ce genre de tristesse. Je ressentais au quotidien une douleur vraiment intense au niveau du plexus solaire. Je respirais mal, j’avais mal, fatalement mal!

    À quoi sert tout cet « avoir », quand c’est « l’être » qui compte?

    Après l’étape du mariage, dans ma tête, la fête était finie. La vie que j’entamais alors en était une où les responsabilités tenaient la tête d’affiche.

    Il n’y avait plus de spectacles, plus de mises en scène, plus de décors, plus d’histoires à inventer… que des factures à payer!

    Mon quotidien était confortable. J’étais comblée, contentée.

    La routine s’est installée. Le métro-boulot-dodo, j’allais le vivre intensément. J’avais des buts à atteindre et, comme mes parents me l’avaient si bien enseigné, j’allais travailler avec acharnement pour les concrétiser.

    Mon mari aussi allait les vivre. Si vous nous cherchiez les samedis, nous travaillions. Les dimanches, nous faisions les corvées ménagères et allions à l’épicerie. Les lundis arrivaient toujours beaucoup trop vite. Quant aux vacances, nous n’en prenions pas. Pas de congés. Pas de sorties. Seulement un souper au restaurant à quelques rares occasions.

    Lorsque j’ai relevé la tête, j’avais trente-deux ans et vingt-huit kilos en trop! Neuf années de ma vie s’étaient écoulées. J’ignore à quel point j’en ai été consciente. Je dirais que j’étais plutôt somnambule!

    Comment brouiller les cartes? La vie s’en est chargée. Mon mari s’est vu offrir un poste de travail dont l’horaire était de soir. Ce poste, dans la même entreprise, lui permettait d’obtenir une toute petite augmentation salariale de quelques sous l’heure, mais lui évitait surtout une mise à pied imminente. Nous avons convenu tous les deux que c’était le bon choix. En avions-nous un autre?

    Là encore, sans trop le réaliser, du jour au lendemain, je me suis retrouvée à vivre une vie qui s’apparentait étrangement à la vie d’une mère monoparentale. Ma grande fille, Bianca, n’avait que six ans et ma petite, Elena, que j’allaitais encore, n’avait que quelques mois. J’ai pris une grande respiration. J’ai baissé la tête et j’ai repris de plus belle avec une force insoupçonnée la fameuse routine du métro, boulot, dodo.

    Cette fois, la phrase fétiche que je me répétais à chacun de mes réveils était : « Je ne peux pas croire que c’est juste ça la vie! »

    Vous imaginez? Chaque matin, j’ouvrais les yeux et je me disais : « Je ne peux pas croire que c’est juste ça la vie! » Saviez-vous que le cerveau ne capte pas la négation? Évidemment, à l’époque, je l’ignorais. Je disais haut et fort que je ne pouvais pas croire que la vie ne se résumait qu’à

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1