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Fantômes
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Livre électronique60 pages37 minutes

Fantômes

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À propos de ce livre électronique

Je voulus discerner les traits de la femme mystérieuse, mais un tremblement involontaire me parcourut tout entier et une bouffée d'air glacé me frappa au visage. Je n'étais plus couché, mais assis sur mon séant, et, à l'endroit où j'avais cru apercevoir la vision, il n'y avait plus qu'une longue raie de lumière blanche, projetée par la lune.
LangueFrançais
ÉditeurAB Books
Date de sortie11 mai 2018
ISBN9782291021476
Fantômes
Auteur

Ivan Turgenev

Ivan Turgenev was born on 9th November 1818 to noble and wealthy parents in Oryol, Russia. His father a Colonel in the Russian Cavalry and his mother came from the nobel Lutovinov house of the Oryol Governorate. Turgenev spent the majority of his younger life in Moscow with his two younger brothers, where he was brought up having a proper education. Turgenev started out university life at the university of Moscow in 1833, before moving to the University of St Petersburg to study Classic Russian Literature and philology between 1834 to 1837, it was during this time Turgenev started to write poetry. Whilst he was studying there he would lose his father to kidney stoney disease and his youngest brother to epilepsy.From 1838 to 1841, Turgenev studied philosophy and history at the university of Berlin before finishing his master in St Petersburg. Unable to get a professorship at St Petersburg University, Turgenev ventured into the world of politics and government where he spent two years between 1843 and 1845 at the Russian Ministry of Interior. Here he would continue to write poetry before venturing into play writing with 'The Rash Thing To Do', in 1843. Though he never married, Turgenev did have a love with the well renowned Spanish singer Pauline Viardot. Though this relationship would only be a platonic one, the two would become close friends exchanging letters with Viardot helping Turgenev later on in life. Turgenev was known to have many love affairs with his family servants, with one of these love affairs in 1842 leading to the birth of his illegitimate daughter Paulinette. Turgenev would later entrust his dear friend Viardot to bring-up his daughter Paulinette. Turgenev's writing career began in the 1840's, writing long poems before transitioning into plays, novels and short stories. Unlike a lot of writers of the time Turgenev's works shied away from the religious influences of the time and preferred to revolve his work around the political and social issues of Russia during the 1800's. This would come and haunt him when he wrote his greatest novel 'Father and Sons' in 1862, where it was given a hostile reaction by the Russian audience leading him to go into self-exile. This self-exile first sent Turgenev to Germany but at the outbreak of the Franco-German war in 1870, he moved to London and then Paris, where he would settle. Turgenev's final piece of word was a short story called 'The Mysterious tales' in 1883, later that year he would die at the age of 64 on the 3rd September 1883 in Bougival, France. His body was then transported back to St Petersburg where he was buried in Volkovo Cemetery.

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    Fantômes - Ivan Turgenev

    Fantômes

    Ivan Sergeyevich Turgenev

     Copyright © 2018 by OPU

    Un instant… et le conte de fées s'évanouit.

    Et l'âme est de retour à la réalité.

    A. Fet.

    Chapitre 1

    Je me retournais dans mon lit, n'arrivant pas à dormir.

    « Que le diable emporte toutes ces sottises de tables tournantes !… Cela n'est bon qu'à vous détraquer les nerfs ! » me disais-je…

    Peu à peu, le sommeil finit par me gagner…

    Tout à coup, je crus entendre, dans ma chambre, un son faible et plaintif comme une corde que l'on pince.

    Je soulevai la tête. La lune était basse dans le ciel, et me regardait, droit dans les yeux. Sa lumière dessinait sur le parquet une raie blanche, tracée à la craie… Et de nouveau je perçus l'étrange bruit.

    Je me dressai sur le coude. Une légère appréhension me faisait tressaillir. Quelques minutes passèrent. Un coq chanta au loin ; un autre lui répondit.

    Je reposai ma tête sur l'oreiller.

    « Voilà où cela nous mène… À présent, j'ai des bourdonnements d'oreilles ! »

    Je me rendormis presque immédiatement et fis un rêve singulier. J'étais couché dans mon lit et ne dormais pas, ne pouvant pas même fermer l'œil… Derechef, le son se fit entendre… Je me retournai… Le rayon de lune se soulevait doucement, se redressait, s'arrondissait par le haut… Une femme blanche, immobile et transparente comme la brume, se tenait devant moi.

    « Qui es-tu ? » demandai-je avec effort.

    Une voix semblable au chuchotis des feuilles :

    « C'est moi… moi… moi…, je viens te chercher.

    — Me chercher ?… Qui es-tu donc ?

    — Viens, la nuit, au coin de la forêt, sous le vieux chêne… J'y serai. »

    Je voulus discerner les traits de la femme mystérieuse, mais un tremblement involontaire me parcourut tout entier et une bouffée d'air glacé me frappa au visage. Je n'étais plus couché, mais assis sur mon séant, et, à l'endroit où j'avais cru apercevoir la vision, il n'y avait plus qu'une longue raie de lumière blanche, projetée par la lune.

    Chapitre 2

    La journée fut mauvaise. Il me souvient d'avoir essayé de lire, de travailler, mais en vain… Tout me tombait des mains.

    Vint la nuit. Mon cœur battait violemment comme si je m'étais attendu à quelque chose. Je me couchai et me tournai face au mur.

    « Pourquoi n'es-tu pas venu ? » demanda une voix basse, mais distincte.

    Je me retournai d'un bond.

    C'était elle, la vision mystérieuse : des yeux immobiles dans un visage impassible, un regard voilé de tristesse.

    « Viens ! chuchota-t-elle de nouveau.

    — Oui, je viendrai », répondis-je, en proie à une panique involontaire.

    Le spectre se courba lentement, se tordit comme des volutes de fumée et s'évanouit. Le reflet pacifique de la lune reparut sur le parquet.

    Chapitre 3

    Tout le jour suivant, je fus terriblement anxieux. Au souper, je bus une pleine bouteille de vin, puis sortis sur la terrasse, mais rentrai immédiatement et me mis au lit. Mon sang bourdonnait lourdement.

    Le même bruit… Je tressaillis et ne me retournai pas… Tout à

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