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Chroniques écossaises: Prémices
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Livre électronique248 pages3 heures

Chroniques écossaises: Prémices

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Chroniques écossaises, "Prémices"

Exilé volontaire sur son île à la suite de la disparition de son épouse, Peter Ogilvie y mène, avec ses enfants, une vie monastique bien réglée et protégée.
Mais, le destin semble trouver cette retraite anticipée un peu précoce et part à sa rencontre...
Brusquement, les problèmes que notre héros avait éludés, se dressent face à lui pour demander réparation de sa fuite devant les responsabilités dues à sa charge.
Les aventures reprennent malgré lui, l'entraînant, avec l'aide précieuse d'une nouvelle alliée, vers des contrées instables et dangereuses où ses anciens talents diplomatiques seront de nouveau mis à l'épreuve.
LangueFrançais
Date de sortie22 août 2019
ISBN9782322086627
Chroniques écossaises: Prémices
Auteur

Sylvie-Marie Koll

Deuxième roman de l'auteur. Celui-ci nous fait réfléchir sur les conséquences d'une destinée mal engagée et les moyens qui nous sont donnés pour y remédier afin de rebondir dans une vie qui nous ressemble vraiment.

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    Aperçu du livre

    Chroniques écossaises - Sylvie-Marie Koll

    « La damnation est la séparation des choses aimées accompagnée du souvenir de notre plaisir, souvenir douloureux que n’apaise pas le souhait tardif et inutile de n’avoir pas aimé ce qui est voué à disparaître. »

    D’après Al-Ghazâlî, cité par Christian Jambet¹.


    ¹ Mort et résurrection en Islam, p.101, Christian Jambet.

    Pour Clive Staples Lewis et la famille Pevencie…

    Sommaire

    Prologue

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Chapitre VII

    Chapitre VIII

    Chapitre IX

    Chapitre X

    Chapitre XI

    Chapitre XII

    Epilogue

    Prologue

    Telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants.

    Marcel Pagnol, Le château de ma mère.

    Damas, février 1960.

    « Ech Châm, le grain de beauté, c’est le nom arabe de Damas et la cité devant laquelle le Prophète s’arrêta sans y pénétrer parce qu’il ne peut être donné à un homme d’entrer deux fois dans le Paradis.

    La ville mérite bien son nom par la noblesse de ses lignes, l’éclatante blancheur de ses monuments et la teinte fondue de toutes ces colorations, par la double couronne que forment les montagnes rouges et jaunes au Nord et le désert ocre du midi entourant La Ghouta, l’espace arrondi et vert de ses jardins². »

    De retour d’Alep où il a abandonné la délégation culturelle britannique à l’hôtel Baron - aux bons soins de sa sœur Pénélope - Peter Ogilvie rejoint son domicile du quartier chrétien de Bâb Charqi.

    Il ne peut s’empêcher de faire un détour par les pentes du mont Qasyoun afin d’embrasser du regard, une dernière fois, la cité qui s’étend sous ses yeux.

    « Le soleil à l’Occident va disparaître derrière le sommet neigeux de l’Hermon, le jour abandonne Damas s’étirant avec nonchalance le long du Barada et les premières lueurs lui donneront bientôt sa parure nocturne.³ »

    Face à l’instabilité politique et aux troubles croissants qui agitent la capitale syrienne depuis ces dernières semaines, le diplomate a décidé de mettre un terme à sa mission et de rentrer au plus tôt en Écosse, accompagné de son épouse, Li-Ann et du petit Elliot.

    L’ancienne maison damascène, située dans la ruelle menant à la chapelle souterraine Saint Ananie et adossée au rempart de la vieille ville, offre un havre de calme et de fraîcheur, avec sa fontaine aux mosaïques byzantines et ses arbustes.

    Durant toutes les années où il résida en Syrie avec sa famille, lord Peter a toujours préféré cet endroit au quartier Salahiyé dans lequel se cloîtrent les européens.

    C’est dans cette vieille demeure, palais en miniature dérobé aux regards par ses murailles, qu’Evan, Hayden et Drayton, leurs trois premiers fils, ont vu le jour.

    Les deux aînés ont fait leurs premiers pas dans le patio puis dans la cour dallée, parfumée par les fleurs d’orangers et de cédrats. Ils ont passé leur petite enfance dans ces intérieurs magnifiques au milieu desquels murmure toujours un bassin d’eau vive et dont les murs sont revêtus de peintures, moulures, miroirs ; où la lumière tombe de fenêtres situées très haut, près du plafond.

    L’Adhan, conviant les fidèles à la prière par la voix du muezzin, vient de retentir dans la douceur du crépuscule oriental lorsqu’un serviteur laisse entrer la sœur de Farah, la nurse d’Elliot.

    Quatre hommes armés font alors irruption dans la cour en criant le nom d’Ogilvie…

    Celui-ci, dans son bureau à l’étage, comprenant immédiatement la gravité de la situation, attrape son révolver dans le tiroir, sort de la pièce en courant et dévale l’escalier conduisant au jardin intérieur.

    Rapidement les évènements s’enchaînent…

    Il aperçoit Hisham, surgissant de l’obscurité dispensée par le mur d’enceinte et entend Farah hurler en arabe : « Salwa, mais tu es devenue folle ! »

    Les premiers coups de feu retentissent. Cherchant à protéger Li-Ann, la jeune fille se jette sur sa maîtresse ; l’un des intrus tire sur elle en la maudissant.

    Les deux femmes s’écroulent et roulent derrière la fontaine.

    Peter et son ami ouvrent immédiatement le feu sur les agresseurs.

    En quelques minutes, la vie de la famille Ogilvie a basculé dans l’horreur.

    Hébétés, traumatisés à jamais, les deux hommes prostrés, contemplent le spectacle insoutenable qui a pris possession de leur foyer.


    ² En Syrie et au Liban, André Geiger.

    ³ idem

    Chapitre I

    Une rencontre est plus qu’un contact fugitif, un échange libre de point de vue ou des retrouvailles imprévues.

    Une rencontre demande du temps et une ouverture à l’autre, une attention et un respect réciproques.

    Une rencontre repose sur un équilibre fragile entre celui qui se livre et son interlocuteur.

    Une rencontre est le fruit d’une écoute profonde et de l’acceptation d’une différence.

    Maria-Andréa Stratmann.

    Paris, Juillet, sept ans plus tard.

    En ce début d’été, Paris se vidait lentement de ses habitants et Peter Ogilvie ferait donc partie de ces infortunés consignés dans la capitale après avoir envoyé femmes et enfants sur les plages !

    Debout, face à la porte d’un restaurant dont les tables débordaient sur le trottoir, il se sentait quelque peu perdu. L’imprévu de la situation l’avait tiré de sa retraite écossaise ne lui laissant guère le temps de s’organiser.

    Finch-Hatton le rejoindrait d’ici quelques jours dès qu’il saurait où se loger. Il devait donc apprendre à se nourrir seul !

    Il avait une mission à accomplir comme autrefois, le danger en moins, se dit-il intérieurement un léger sourire aux lèvres.

    Prendre la direction de la maison d’édition qu’il avait créée avec Daniel Péguy, jusqu’à ce que celui-ci soit rétabli ne devait pas être trop compliqué ; de toute façon cela lui permettrait de dépoussiérer son français, premier test : le restaurant !

    Danaëlle ne saurait jamais ce qui l’avait séduite dès le premier instant chez cet écossais. L’homme qui venait de pousser la porte de l’établissement semblait… égaré ! Il regardait autour de lui, les sourcils froncés, un pli perplexe à la bouche.

    Il y avait toujours du monde à l’heure du déjeuner dans cette petite brasserie du coin de l’avenue de Villiers et toutes les tables étaient occupées.

    Mue par une impulsion soudaine, elle adressa la parole à l’inconnu : « Bonjour, vous pouvez vous joindre à moi si vous le souhaitez, s’exclama-t-elle, à cette heure-ci, il est un peu difficile de trouver une place de libre.

    - Je vous remercie, Mademoiselle, répondit celui-ci, acceptant l’invitation avec reconnaissance. Savez-vous s’il est possible d’obtenir… reprit-il hésitant, cherchant visiblement ses mots, quelque chose à manger ? » acheva-t-il péniblement.

    Danaëlle le regarda interloquée : « Certainement, Monsieur, nous sommes tous là pour cela », répondit-elle narquoise, avant d’avaler avec gourmandise la dernière bouchée d’une tarte au citron.

    Il sourit à la jeune femme, prenant conscience de l’incongruité de sa question. Puis, se levant brusquement, il s’excusa : « Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté, mon nom est Ogilvie, Peter Ogilvie, je viens d’arriver à Paris et… je meurs de faim !

    - Dans ce cas, vous pouvez vous rasseoir, je pense que l’on va pouvoir faire quelque chose pour vous ! Ah, eh bien, je m’appelle Danaëlle Le Bihan et moi-même, je ne suis à Paris que depuis deux jours ! »

    L’homme continuait à regarder autour de lui, attendant visiblement qu’il se passe quelque chose.

    « Avez-vous rendez-vous avec quelqu’un ? S’enquit sa voisine de table.

    - Non, pas du tout ! Je me demandais simplement comment faire pour obtenir des sandwichs ? Vous n’allez peut-être pas me croire mais c’est la première fois que je rentre dans ce genre de local.

    - Ah, alors je comprends mieux votre air désemparé ! A mon avis, avec ce monde, il vaut mieux commander directement au bar. L’avez-vous déjà fait ?

    - Non, hésita-t-il…

    - Sandwich et bière ?

    - Magnifique, comment le savez-vous ?

    - J’ai un père et des frères ! »

    Elle se leva et se dirigea vers le bar d’un air décidé.

    Merci, mon Dieu, pensa Peter, sans elle je serai encore là dans deux heures. Il était un peu étonné à la fois par la familiarité et la simplicité qui se dégageaient de la jeune femme ; il l’observa avec plus d’attention : elle était plutôt grande, cheveux auburn, les yeux clairs et rieurs, elle semblait avoir fait cela toute sa vie… sauver les hommes de l’inanition !

    Deux minutes plus tard, elle était de retour, souriante, très sûre d’elle-même.

    « Le serveur apporte le tout dans cinq minutes, lui dit-elle, tiendrez-vous jusque-là ?

    Très impressionné, Ogilvie lui rendit son sourire.

    - Je pense pouvoir réussir cet exploit, » répondit-il.

    Danaëlle remarqua alors les yeux verts de son compagnon de table. Incroyable pensa-t-elle, je n’ai jamais vu un tel regard ! Clair, perçant, mais, elle n’aurait su dire si celui-ci était chaleureux ou plutôt triste ou même, lointain ; très étrange se dit-elle.

    Peter l’interrompit dans sa contemplation : « Déjeunez-vous souvent dans des endroits comme celui-ci ? Voulut-il savoir. Vous avez l’air de vous y connaître.

    - Eh bien, ce n’est que mon deuxième jour dans la capitale, mais notre famille possède une pension de famille en Bretagne - sur une île - et j’y travaillais souvent pendant les vacances.

    - Vous êtes, vous aussi une insulaire ? Ça alors ! Je suis natif de Skye, c’est une île des Hébrides, au Nord de l’Ecosse. »

    Danaëlle le regarda dubitative, avant de répondre : « Oui, je connais, ce sont les îles qui se trouvent à l’extrême Ouest. C’est donc par pure solidarité insulaire que je vous ai rendu service et je comprends mieux maintenant ce petit accent… british !

    - Oh, mon manque de pratique s’entend autant que cela ? lui demanda-t-il, faussement vexé, c’est très ennuyeux pour moi car je me sens trop âgé pour un stage de remise à niveau ! »

    Ils continuèrent à discuter à bâtons rompus ; la commande d’Ogilvie arriva exactement cinq minutes plus tard, interrompant momentanément la conversation.

    Leurs cafés bus, Danaëlle abandonna son interlocuteur à lui-même pour rejoindre son lieu de travail.

    Son premier emploi la passionnait et elle oublia cette rencontre dès que Gladys Lavoisier lui fit signe de la suivre dans son bureau.

    La jeune femme venait d’être embauchée chez les éditions Péguy et Ogilvie et - pour quelqu’un qui passait les trois quarts de son temps à lire - c’était l’aboutissement de son rêve.

    La société recherchait une lectrice pour ses publications en langues anglaise et allemande et Danaëlle, diplôme de littérature comparée en poche, avait postulé dès la proclamation des résultats.

    Lorsqu’elle avait reçu sa lettre d’invitation à Paris, elle avait sauté de joie et profité de l’aubaine pour laisser derrière elle son île natale qui commençait à lui paraître bien petite et isolée !

    En suivant le couloir, sa supérieure lui expliqua la situation : « Mademoiselle Le Bihan, j’aimerais que vous vous installiez dans mon bureau car je dois régler pas mal de choses en cours à la place de monsieur Péguy et j’aimerais vous avoir sous la main.

    - Bien Madame, je prends mes affaires et je vous rejoins.

    - Dépêchez-vous, que je puisse vous mettre au courant de la marche à suivre avant l’arrivée de l’associé de monsieur Péguy. Je suis vraiment désolée que vous commenciez votre travail dans de telles conditions… mais personne ne pouvait s’attendre à cet accident.

    - Rassurez-vous, je ferai tout mon possible. »

    Quelques minutes plus tard, la nouvelle lectrice posa ses affaires dans le bureau de Gladys, puis la rejoignit.

    Le parc Monceau était particulièrement calme en cet après-midi de juillet et Peter Ogilvie franchit rapidement le petit pont sans vraiment prêter attention aux diverses « Illusions » exotiques telles que : l’arc romain, la pagode, ou la pyramide qui se nichaient sous les frondaisons.

    Au niveau de l’étang, il se laissa pourtant distraire un instant par le parfum entêtant des roses, puis se dirigea d’un pas décidé vers l’hôtel particulier des Redford espérant qu’ils pourraient l’héberger pour quelques jours.

    « Eh bien voilà, termina Madame Lavoisier, je reconnais que cela fait beaucoup de choses en deux jours mais, avec les congés, le travail courant va bientôt se ralentir. Nous aurons alors quelques semaines pour préparer la rentrée littéraire. »

    On frappa à la porte.

    « Entrez ! Ah ! Bonjour Monsieur Ogilvie, je suis vraiment heureuse que vous ayez pu vous libérer, s’exclama-t-elle. J’aurais préféré vous accueillir dans d’autres circonstances, croyez-moi ! Mais laissez-moi d’abord vous présenter notre nouvelle collaboratrice Mademoiselle…

    - Danaëlle Le Bihan ! Pardonnez-moi, Gladys, mais cette jeune personne vient de me sauver la vie ; sans elle je serais mort de faim ! J’ai quitté Skye très tôt ce matin et je suis arrivé vers midi.

    - Oh ! Monsieur Ogilvie, vous auriez dû m’avertir, je vous aurais fait préparer une collation !

    - Merci, Gladys, mais je souhaitais me plonger dans le bain le plus rapidement possible et je devais également passer chez les Redford. »

    Se tournant en souriant vers Danaëlle, il continua : « Mademoiselle Le Bihan, je suis ravi d’apprendre que nous allons travailler ensemble. »

    A l’entrée de l’homme de la brasserie, Danaëlle avait cru avoir une hallucination, Ogilvie, mais bien sûr : les éditions Péguy et Ogilvie !

    Apparemment les yeux verts de son compagnon de table l’avaient plus perturbée qu’elle ne le pensait. Un peu hésitante elle le salua : « Monsieur Ogilvie, pardonnez-moi de ne pas avoir fait le rapprochement lorsque vous vous êtes présenté.

    - Mademoiselle, je connais le proverbe « ventre affamé n’a point d’oreille » ; on devient sourd jusqu’à ce que l’on soit rassasié ! »

    Danaëlle lui rendit un sourire un peu crispé, mais Ogilvie poursuivit avec madame Lavoisier : « Ma chère Gladys, mettez moi au courant… dès que je serai opérationnel vous pourrez profiter de vos vacances.

    - Je pense qu’elles sont déjà bien compromises, Monsieur ; il y a du travail en retard et Mademoiselle Le Bihan vient à peine de commencer. »

    L’associé de Daniel Péguy fit le tour du bureau, regarda autour de lui afin d’évaluer les choses, et, connaissant la secrétaire de son ami, il jugea la situation moins dramatique qu’elle ne le prétendait, il reprit : « Nous devrons être à même de vous remplacer d’ici une semaine, je n’ai pas l’intention d’avoir des ennuis avec votre époux et je ne pense pas que Daniel puisse se rétablir aussi vite que cela! À mon avis, il en a pour deux ou trois mois et ensuite il devra reprendre calmement, ce qui me paraît difficile le connaissant…

    Je veux que vous profitiez de vos trois semaines de congés et reveniez gonflée à bloc. »

    Se tournant vers Danaëlle, il ajouta : « C’est ainsi que l’on dit, n’est-ce pas, Mademoiselle ?

    - Tout à fait Monsieur, répondit cette dernière. »

    Depuis quelques minutes elle observait la manière dont son nouveau supérieur se comportait vis à vis de madame Lavoisier. Sous des dehors extrêmement polis, Peter Ogilvie donnait des ordres. On remarquait également qu’il avait l’habitude d’en donner et d’être obéi sur le champ. Elle se demanda alors comment se déroulerait leur collaboration.

    Lors de son premier entretien, elle avait été reçue par Daniel Péguy, un homme un peu corpulent, à la calvitie précoce, chaleureux et très ouvert : l’opposé de celui qu’elle avait maintenant sous les yeux. Il paraissait également plus âgé qu’Ogilvie. Ils avaient beaucoup parlé littérature et il avait été surpris des connaissances de Danaëlle en allemand.

    En riant, elle lui avait alors demandé s’il pensait que les insulaires de Belle-Île couraient encore pieds nus à travers la lande en lançant des malédictions en gaélique !

    De son côté, l’humour de la jeune femme avait séduit l’éditeur parisien qui lui avait proposé le poste sans même voir les autres candidats. Danaëlle, quant à elle, s’était réjouie à l’idée de travailler avec un vrai professionnel.

    Mais aujourd’hui… une telle coopération lui semblait impensable avec un homme de la stature de cet écossais sorti directement de sa lande natale !

    Ils passèrent le reste de l’après-midi à concevoir la meilleure façon de s’organiser, ce que Danaëlle appela : la mise en place de l’équipe « Vacances pour Gladys ».

    Une semaine plus tard, confortablement installé dans le salon des Redford, lord Peter discutait avec ses amis de la meilleure façon de passer la fête du quatorze juillet.

    « Gladys et mademoiselle Le Bihan se sont vraiment données à fond ces derniers jours, j’aimerais les remercier et inviter toute l’équipe à dîner. Pourriez-vous me conseiller ? poursuivit-il, y-a-t-il un endroit d’où l’on puisse également voir le feu d’artifice ?

    - Vous pouvez leur proposer le restaurant de la Tour Eiffel par exemple… de là, la vue est superbe et l’on n’y mange pas trop mal, lui répondit le duc de Redford, par contre, je vous conseille de réserver le plus tôt possible, Paris ne paraît vide que pour ceux qui y travaillent, mais tous les lieux touristiques sont pris d’assaut, conclut-il.

    - Je crois que

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