110 sonnets sans dissoner

Par JL Le Rebelle

"110 sonnets sans dissoner" offre un divertissement aussi rafraîchissant que captivant. Par le biais de ses sonnets, JL Le Rebelle explore un large éventail d’aventures réelles ou imaginaires, faisant de ce petit poème à forme fixe sa spécialité littéraire. Le recueil ne se contente pas de raconter une seule histoire, mais propose une multitude d’anecdotes, arpentant la vie quotidienne, la métapoésie, la condition humaine, et bien plus encore. Chaque lecteur est invité à découvrir ces créations lyriques parfois étranges, mais toujours fascinantes, formant un mélange curieux et inévitable qui nous plonge dans l’univers poétique unique de l’auteur.




À PROPOS DE L'AUTEUR

JL Le Rebelle, érudit aux multiples talents, puise son inspiration dans les chocs des cultures pour créer une poésie aussi décalée que captivante. Son œuvre, qualifiée de délirante, emporte le lecteur dans un voyage aux méandres de l’humour et de l’imagination, invitant chacun à explorer les limites de la pensée et de l’expression.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 4 juin 2024
• ISBN: 9791042230562

Aperçu du livre

Vie courante

Attendre en s’amusant

Attendre en s’amusant, voilà une autre histoire !

Une histoire de patience, une histoire de quiétude.

En adoptant ainsi une zen attitude,

À jouer avec le temps et un p’tit coup à boire,

Juste un petit peu, quoi, pour accueillir le soir.

À ne pas se morfondre on prend de l’altitude,

Et on évite aussi une certaine servitude.

Le temps qu’on apprécie ne fait pas peur à voir.

L’attente ainsi domptée n’est plus que du plaisir

Et un moment précieux dont il faut se saisir.

En devenant espoir, l’attente a bien changé :

Plus que du positif et plus rien de néfaste,

Plus que du bénéfique et plus rien de mauvais,

Le dénouement, c’est sûr, sera sous un jour faste.

Attendre sans rien faire

Attendre sans rien faire, en voilà une histoire !

Une histoire d’impatience, une histoire d’inquiétude,

Mais aussi de grand stress et de grande solitude.

Le pire est de ne pas même ouvrir sa mâchoire.

Un silence forcé s’ajoute à ces déboires

Qui planent sur votre tête pleine de lassitude.

Et tout ce temps qui passe comme de la merditude,

Provoque en vous un vide qui vous pousse à déchoir.

Si l’on n’y change rien, l’attente est une torture

Et on a l’impression de souffrir ce qu’elle dure.

Attendre sans rien faire serait presque mourir

Si le bout du tunnel ne se montrait enfin.

Une lumière jaillit et vient nous éblouir,

La nouvelle attendue marquera le destin.

Blanche nuit

J’étais bien installé, au chaud dans ma chaumière,

Le silence flottait, muet comme dans un puits,

Tout était réuni pour mon sommeil et puis…

J’ai pas dormi d’la nuit, à cause de la lumière…

J’ai pas fermé l’œil, à cause de la lumière !

Cette lumière qui persiste même lorsque j’appuie

Sur n’importe quel bouton, en vain… et ce depuis

Que j’ai eu des visions en polychromie hier.

J’ai vu des choses floues, claires et liquéfiables,

Folles et émouvantes, bref… presque inqualifiables.

Elles ont rouvert mes yeux comme par l’intérieur

Et m’ont joué leur jour, là… en avant-première…

Qu’elles aillent donc voir un peu si je n’suis pas ailleurs…

J’atteindrai au repos dans un trait de lumière.

Bonne baignade

Après une nuit blanche, affalé sur mon lit

Sans pouvoir fermer l’œil, j’eus soudain une idée

Salvatrice : celle d’aller de ce pas me baigner.

L’eau n’était pas très chaude, mais cela me suffit.

Après avoir plongé, quelle fraîcheur m’envahit !

Ainsi revivifié, je pris le temps de jouer

Avec ballons, matelas, flotteurs et autres bouées.

Quel bonheur d’être dans l’eau et ainsi rafraîchi !

À jouer de la sorte, j’en avais oublié

Le cours du temps qui passe dans notre sablier.

C’est donc à reculons que je sortis de l’eau,

De l’eau de cette piscine tellement appréciable.

J’y reviendrai sous peu parce que c’est vraiment trop,

Vraiment trop agréable, ça c’est indubitable.

Canine inquiétude

Nous allons accueillir une petite chienne.

Elle sera bien sevrée, le problème n’est pas là…

Il est plutôt de voir la réaction des chats

Quand elle arrivera et qu’elle fera des siennes.

Les félins sont chez eux jusqu’à ce qu’elle vienne

S’installer sur leurs terres et causer du tracas,

Car même si elle est sage, tout n’ira pas de soi

Et le petit toutou jouera quoi qu’il advienne.

Les matous pris de court se fâcheront peut-être

Et sortiront leurs griffes pour montrer leur mal-être.

Des griffes acérées dangereuses pour les yeux

D’un petit animal comme la chienne en question.

Elle aura bien du mal à ce jeu dangereux

Où innocence flirte avec provocation.

De mon ordinateur

De mon ordinateur, je dirai qu’il est comme…

Ma quatrième main, comme mon second cerveau.

Toujours prêt à la tâche, sans besoin de repos,

Pour tout dire au travail, c’est une bête de somme.

Il calcule bien plus vite que la tête d’un homme,

Il affiche proprement, des polices à gogo,

Le résultat écrit est vraiment des plus beaux.

Terminées les ratures, avec lui pas de gomme.