L'espion d'un autre genre - Tome 6

Par Nael Raine

Une nouvelle mission attend l’espion Mask-G. Ayant découvert que le réseau mafieux a des ramifications tentaculaires à travers le monde, l’Organisation commandée par Avicennes doit éradiquer la cellule, du nom de Cercle du Dyonisium. C’est elle qui planifie la traite d’esclaves sexuels en France. L’agent Mask-G aura pour mission d’infiltrer ce cercle secret réservé aux plus riches hommes de France et devra payer une nouvelle fois de sa personne en chair et en os. Au fil de son investigation, il découvrira l’étendue de ce trafic d’êtres humains destinés à satisfaire les appétits charnels des nantis. Pour cela il fera la rencontre d’un certain Jean-Marc de la Molière, un noble français qui entraînera le jeune espion dans les arcades les plus sombres des fantasmes humains.

Avicennes l’aura prévenu : la mission ne sera pas sans danger et sans conséquence morale et corporelle. L’agent Mask-G aura-t-il la force nécessaire pour affronter ses ennemis. ?

D’autant que se tapit dans l’ombre un danger orchestré par la Nouvelle Confrérie du Trium.

À PROPOS DE L'AUTEUR



Nael Raine - Après avoir effectué des études de lettres et de philosophie (master), il s'est intéressé à la sociologie. À bientôt 35 ans, il s'adonne durant son temps libre à l'écriture de romans d'espionnage, univers mélangeant thriller et érotisme. Les voyages sont l'une de ses autres grandes passions. Les lieux visités deviennent des décors vivants de ses histoires.

• Langue: Français
• Éditeur: Ô Plaisir
• Date de sortie: 10 mai 2024
• ISBN: 9782385723644

Aperçu du livre

L’espion

d’un autre genre T6

De Naël Raine

CHAPITRE 1

Le procédé était parfaitement rodé. On y décelait aucune faille de sécurité. La plupart des invités se connaissaient depuis des années. C'était une clientèle fidèle qui ne dérogeait à aucune des règles établies par le groupe.

Il était très difficile d'entrer dans le cercle privé à l'instar des sociétés secrètes qui pullulaient dans les hautes sphères de la société. Les petites gens de ce monde avaient leur univers codifié pour espérer atteindre un jour un avenir meilleur. Et celui des puissants le leur, protégé par une infinité de précautions. Leur monde était composé d'un mélange de fric, de pouvoir et… encore de fric. Ce monde réservé à un petit nombre de privilégiés avait ses propres lois d'exclusion.

Personne ne pouvait accéder au groupe sans l'aval des organisateurs. Les nouveaux adhérents devaient être parrainés par « 4 grands frères », débourser une coquette somme d'un million d'euros par an et promettre d'apporter des « victuailles savoureuses » quand l'occasion se présenterait.

Jean-Marc de la Molière, la trentaine pimpante, cheveux gominés en arrière avec une raie basse scrupuleusement bien faite, communément appelé J2M par ses proches, était un fidèle très assidu aux réunions tenues secrètes par le groupe. C'était un de ses anciens camarades de promo de l'ENA qui l'avait introduit dans le cercle des initiés. Et, cela faisait maintenant trois ans qu'il adhérait au groupe : il en connaissait tous les rouages et les moindres détails.

Dès lors, il gardait secrètement dans sa mémoire tous les visages qu'il voyait au creux des lumières tamisées des différentes pièces. C'était avec le cœur embaumé d'excitation que ce soir il se présentait devant son groupe pour leur dévoiler sa nouvelle « viande fraîchement parfumée ».

— Ne t'inquiète pas, lui avait-il dit. Cela se passera très bien ! Mes amis t'apprécieront à ta juste valeur ! L'essentiel, c'est que mes amis s'amusent ce soir et toi avec moi !

Ce furent les dernières paroles que Jean Marc de la Molière prononça à son encontre. Deux hommes au gabarit impressionnant intimèrent cordialement le paquet humain d'emprunter le long couloir qui conduisait à un sombre vestiaire pour se mettre à l'aise, terme qui consistait, selon les explications de J2M, de se dévêtir prestement, de se laver soigneusement dans les luxueuses douches et de s'apprêter avec la combinaison qui lui avait été préparée.

À la vue de tout l'attirail qui lui était mis à sa disposition, le paquet humain était à demi excité à l'idée de réaliser quelques-uns de ses rêves inavouables ! Cette chair humaine faite de fantasmes et de désir sexuel avait eu la chance de tomber sur J2M. Elle n'aurait jamais pu franchir la porte d'un tel établissement ! Avant de pénétrer dans la grande suite, la chair humaine s'était attardée sur le bracelet que la jeune hôtesse lui avait mis au poignet : « Oubliez pour cette soirée votre prénom. Votre nom est 33. Les invités le verrons sur votre bracelet. Ils pourront ainsi vous reconnaître et vous pourrez les servir selon leur convenance», chuchota la jeune demoiselle affublée d'un tailleur sexy en latex noir.

Le paquet humain entra dans un grand salon au décor baroque du XVIII ème siècle avec un plafond peint en trompe l’oeil  : une représentation excessivement érotique de la naissance de Vénus. Les grandes fenêtres étaient obstruées par d'épais rideaux en velours noirs. Les lumières tamisées rouges éclairaient par petites touches la salle. Des serveuses en petites tenues sexy butinaient de groupe en groupe pour apporter des bouteilles de Champagne de grand cru. Des amuse-gueules étaient disposées sur des tables basses éparpillées un peu partout. D’immenses canapés en velours noir offraient un espace largement suffisant pour accueillir une famille nombreuse.

Un majordome officiait dans la salle à l’affut du moindre désordre, si par désordre, il fallait faire déguerpir les partenaires trop éméchés. Délicatement, des vigiles aux bras musclés interpelaient poliment l’individu pour le mettre à l’arrêt. Et s’il fallait employer les grands moyens, les vigiles étaient munis de taser afin d’immobiliser l’énergumène.

L’essentiel de la pièce demeurait dans la pénombre. Chacun pouvait à sa guise cacher son identité en se voilant le visage à l’aide de masque de Venise. Quant aux paquets humains, offrandes promises de la soirée, ils portaient des cagoules noirs, violets ou rouge en latex.

33 était admis dans l'antichambre du vice et de la luxure. La température ambiante y était chaudement agréable, suffisante pour se trimballer à poils dans les différents salons de l'hôtel particulier, situé dans un des quartiers huppés de Versailles.

Ç'allait être un régal

CHAPITRE 2

Quartier de la ville de Versailles

« Il faut être complètement fêlé pour aimer ce genre d’endroit », pensait numéro 33 en voyant ces dizaines de corps nus enlacés les uns avec des autres. Ils formaient des petits amas de chairs colorées et éclairées par des spots tamisés. Les corps nus et imbriqués les uns dans les autres étaient répartis sur l’ensemble du salon d’une façon chaotique. Parfois, numéro 33 ne distinguait pas un corps en entier mais un bras coincé entre deux cuisses, une tête dépassant entre les aisselles, une langue avidement posée sur un téton. A la vue de cette gigantesque orgie sexuelle, les yeux de numéro 33 brillaient d’une étincelle reflétant son excitation mêlé d’étonnement. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour explorer ce salon dédié aux passions bestiales des hommes et des femmes qui se trouvaient ce soir. Numéro 33 n’imaginait même pas qu’il allait assouvir les fantasmes les plus fous de cette clientèle ultra-fortunée !

Ici, se tenait une jeune femme aux cheveux blonds qui tenait dans ses mains un énorme fouet s’échouant bruyamment sur les fesses proéminentes d’un vieil homme ventripotent qui devait avoir la soixantaine. Dans un coin, sur un lit à baldaquin en laiton noir, une femme énorme donnait le sein à deux hommes d’une quarantaine d’années portant des couches culotte pour bébé. Chacun de ses mamelons difformes était occupé par la bouche masculine qui s’efforçait de téter goulument le sein. À ses genoux, entre ses jambes, un troisième homme, beaucoup plus jeune, habillé lui aussi d’une simple couche culotte, était en train de sucer la grosse chatte touffue de la vieille femme. Tout d’un coup, sa bouche grande ouverte reçut l’abondante pisse giclant du vagin de la femme l’inondant sur tout son torse. Dans le renforcement d’une alcôve, un duo d’hommes s’efforçait d’introduire un énorme godemichet aux dimensions monstrueuses dans le cul d’une jeune femme à l’allure angélique. Elle aurait pu hurler de douleur mais un bâillon à boules en latex noir maintenait sa bouche muette. Elle était fermement attachée  par des menottes à un sling en cuir.

Des cris de plaisir mêlés à des chuchotements et des râles soutenus s’échappèrent des quatre coins de la pièce. Le salon était inondé d’une musique au rythme saccadé. Des effusions de parfum aspergeaient la