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Le futur au coin du feu: Roman
Le futur au coin du feu: Roman
Le futur au coin du feu: Roman
Livre électronique389 pages4 heures

Le futur au coin du feu: Roman

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À propos de ce livre électronique

Un récit plein d'humour pour aborder une réalité bien complexe ; le destin de l'humanité.

« Un monde parfait. Voilà le cadre de cette histoire où l'humanité a oublié jusqu'à la notion même du Mal...
-Tout ce qui est crime, violence, harcèlement, hop ! À la trappe !
Merci introducteur, mais je crois qu'ils avaient compris.
-Et là, catastrophe ! Quelqu'un meurt ! Ni de vieillesse, ni de maladie, ni d'un accident ! Incompréhensible !
Censureur, laisse moi faire mon boulot s'il-te-plait.
-Un groupe d'étudiants en vacances va alors enquêter là-dessus, mais les ennuis ne s'arrêteront pas là !
-Peu à peu, l'utopie va se fissurer, obligeant nos héros à user de toutes leurs ressources pour que perdure ce paradis futuriste !
Ah, c'est comme ça ? Vous voulez faire mon boulot ? Grand bien vous en fasse ! Moi, je me casse !
-Reviens Narrateur, on rigolait !
-Ne nous laisse pas ! Qui va faire les descriptions sinon ?
Je vous dit crotte ! De toute façon, j'ai déjà fini mon boulot. Les lecteurs le savent bien : ils ont notre histoire entre les mains ! À eux de choisir son destin maintenant.

Découvrez sans plus attendre ce récit surprenant, à la narration décalée, dans une utopie folle, mais crédible.

EXTRAIT

Il est venu le temps des CATHEDRAAAAALES... Hum hum... de vous décrire plus précisément le logement où vivait le mort avant d’être mort et où il était toujours d’ailleurs, et de déclarer le début de la chasse aux indices. Daniel, Marc et Leïla vont bien sûr vous en révéler quelques-uns, mais d’autres seront habilement dissimulés un peu partout et il ne tiendra qu’à vous de les découvrir !
Le mort habitait un cinq pièces, tout seul... « Miaouu ! » Oh désolé je corrige : il habitait un cinq pièces avec son chat, qui s’appelait ? « Miiinouuuu ! » D’accord, Minou, c’est noté, pas beaucoup d’imagination je trouve, mais bon, hein, je ne suis pas là pour critiquer. Ah oui, c’est vrai, l’introducteur ne l’avait pas précisé... Même si l’Homme n’a pas beaucoup évolué : pas de nouveau membre ou autres trucs du même type, les animaux eux ont acquis la faculté d’interagir avec lui, ils peuvent donc comprendre ce que nous disons et répondre en conséquence. Tu ne te rattrapes pas à la dernière seconde, dis-moi ? Non, pas du tout, continue, je ne veux pas te déranger. Mouais, mouais, c’est limite tout ça. Bon, continuons. Une pièce était dédiée à Minou, la principale était le salon, le lieu du crime, la plus petite servait de cabinet et de salle de bain, une autre devait être utilisée pour dormir vu qu’il y avait un lit même si « » ça « » ressemble plus à une bouse de vache laineuse gigantesque, et la dernière pièce était la cuisine où tout le matériel datait d’une autre époque.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Eddy Rokmer chante mal, voit mal, danse mal. Bref, il est né en 1999. Parisien de cœur et français pur sang (appellation d'origine contrôlée), il commence l'écriture à la fin du collège avec une idée en tête : décrire un univers utopique mais crédible. Première pierre à l'édifice, mais aussi premier roman, Le Futur au Coin du Feu est écrit en parallèle de ses études scientifiques, qui l'inspirent pour les technologies présentes dans ses écrits. Il est aujourd'hui à l'université où il coule des jours paisibles.

LangueFrançais
Date de sortie12 nov. 2018
ISBN9782378777098
Le futur au coin du feu: Roman

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    Aperçu du livre

    Le futur au coin du feu - Eddy Rokmer

    Prologue

    L’histoire qui va vous être racontée est l’histoire d’un jeune homme, encore un peu gamin dans sa tête, qui a décidé de créer, de toute pièce, un monde parfait et utopique pour l’humanité.

    On pourra dire que c’est un roman policier, et on aura raison. On pourra aussi dire que c’est un livre de science-fiction ou futuriste, et on aura aussi raison. Cependant, c’est avant tout une des conclusions de son univers. Un univers créé, imaginé et pensé dans sa petite tête et dont il vous contera les événements au compte-gouttes pour, qu’une fois son travail terminé, vous ayez affaire à une véritable chronologie de notre futur, du futur des humains.

    « Commencé par la conclusion ? Quelle drôle d’idée ! » Pourriez-vous penser ? Mais un « imaginateur » ne doit-il pas prévoir la fin de son histoire avant même de la commencer ? Pour moi, la réponse est « Oui ! », avec un « O » majuscule, pour donner de l’impact. De cette réponse sont nées les trois parties qui composent ce récit, j’ai nommé :

    Trois petits morts et puis s’en vont

    Un Bonhomme Vert qui Mourait dans l’Herbe

    Qui a volé a volé la Bombe du Savant ?

    En vous souhaitant une bonne lecture !

    Trois petits morts et puis s’en vont…

    Introduction :

    Bien le bonjour cher lecteur ou lectrice. Bienvenue dans cette histoire tout à fait extraordinaire se déroulant dans la ville de Hojidaé, sur la planète Kagïel en l’an 3798 à un million d’années-lumière du système solaire.

    Eh oui tout cela est bien loin de notre vingtième et unième siècle sur notre chère planète qu’est la Terre, mais revenons à nos moutons que je vous explique un peu de quoi l’avenir est fait dans ce livre.

    C’est bien simple : le Mal a, à proprement parler, disparu des mémoires. Ainsi tous les mots et toutes les notions en rapport avec lui ont aussi disparu de notre vocabulaire et de nos pensées.

    C’est magnifique, n’est-ce pas ?

    En plus de cela, l’Homme peut vivre jusqu’à 170 ans qui est l’âge minimum pour mourir, les risques de tomber malade sont nuls (le sida, les cancers et les maladies génétiques persistent mais peuvent être soignés rapidement) et les accidents mortels sont inexistants dans cette société où tout est sécurisé. Tous les humains, sans exception, sont heureux de la vie qu’ils mènent et personne ne souffre de dépression ou d’autres troubles mentaux. C’est l’ère Euphorique pour l’humanité. Attention, ne le prenez pas au mot. Je ne dis pas que tous les humains transpirent la joie chaque jour, chaque heure, chaque minute. Je dis juste que les sentiments négatifs n’ont plus leurs places. On peut ressentir de la colère, de la jalousie, de l’envie, mais cela restera passager.

    De nouvelles technologies ont de plus vu le jour, apportant moult bienfaits à l’humanité. Elles sont résumées toutes à la fin du livre.

    Pour en finir avec les bonnes nouvelles, je dirais que :

    Le développement durable est un objectif atteint depuis longtemps et la flore et la faune sont préservées. Grâce à ces nouvelles technologies, la police a démantelé le marché noir et les organisations de braconnage. Les guerres, les famines et les crises n’existent plus que dans les livres d’histoire, et apparaissent plus comme des légendes que comme une réalité passée. L’Homme est maintenant lavé de tout péché et le malheur n’existe plus...

    « Au meurtre ! »

    « À l’assassin ! »

    Euh... En fait, oubliez ma dernière phrase et tournez la page.

    Chapitre 1

    Des cris, une sieste et une discussion

    Pendant un long moment, il n’y eut aucune réaction à l’appel désespéré qui retentissait et, pour cause, c’était la sieste. Puis, tranquillement, sans se presser, on se dirigea vers la provenance des appels. Les cris venaient d’un appartement, au premier étage d’un immeuble. Sur tous ceux qui furent tirés du sommeil, seule une dizaine de personnes seulement ne s’était pas recouchée aussitôt. Ce groupuscule entreprit d’aller rendre visite au gêneur, pour lui apprendre un peu de savoir-vivre. Les premiers arrivés y découvrirent en avant-première un homme étendu sur son sofa, du sang coulant de sa tempe. Ce fut ainsi qu’on découvrit la victime à peu de choses près, mais nous y reviendrons. Cette situation n’étant pas habituelle, aucun des « réveillés » ne savait quoi faire. On remua l’inerte, sans réaction. En réponse à cette constatation, on chercha quelqu’un de qualifié pour statuer sur l’état de santé du gâcheur de sieste. Tout étant fait pour que personne ne se blesse avant le grand saut, les hommes de médecine étaient très rares. Heureusement, un des voisins s’y connaissait assez en la matière pour constater la mort de la personne. Les témoins de la scène ne comprenaient alors pas les conséquences que cela provoquait...

    Suite à cette mort illégale, car on n’a pas le droit de mourir avant l’âge minimum, cent soixante-dix ans, les forces de l’ordre passèrent à l’appartement de la victime pour faire leur rapport en laissant le corps sur place, ils reviendront le chercher quand il aura l’âge d’être mort. La personne ayant cent trois ans au moment de sa mort, calculez combien de temps il allait rester là. De plus, vivant seul, personne ne vint réclamer son corps. Personne ne se demanda la cause de la mort, tout simplement parce qu’ils n’avaient pas que ça à faire, ce n’était pas leurs affaires après tout. Seul un des témoins trouva cela curieux et décida de faire une « « enquête » », mot utilisé dans un de ses jeux préférés : « « Cluébo » » ; un jeu d’arnaque où il faut démanteler les escroqueries des autres tout en montant la sienne.

    Ce jeune homme de 25 ans s’appelait Daniel Montgris et était tout désigné pour être le héros de cette histoire. Brun, de taille moyenne, avec toujours un petit air malicieux, il se fondait facilement dans la masse. Sauf aujourd’hui. Aujourd’hui, il avait décidé de se balader, au lieu de se reposer comme la plupart. Une erreur dans la matrice ? Peut-être. Cet acte irrationnel fit qu’il passa devant l’immeuble du mort au moment des cris. Parfaitement réveillé, il avait été un des premiers sur le lieu du crime, si je puis m’exprimer ainsi en 3798.

    Ne sachant pas par où commencer son investigation, il alla demander conseil à son meilleur ami qui habitait trois couloirs aériens plus loin. Pour vous expliquer simplement ce que sont les couloirs aériens, sachez simplement que ce sont des rues d’air concentré, vous pouvez donc marcher dans le vide, en flottant dans les airs.

    L’ami en question se nommait Marc Nejar. Il était le parfait contraire de Daniel : grand, blond, sportif, des yeux bleus étincelants, on le voyait arriver à des kilomètres à la ronde. À savoir comment ils étaient devenus amis, mystère... Ils n’avaient en point commun que leur âge. Toujours est-il qu’ils se retrouvaient tous les jours chez l’un où chez l’autre après la sieste, c’est donc étonné que Marc accueillit Daniel alors que l’heure n’avait pas encore sonné :

    « Que se passe-t-il pour que tu déranges ma digestion ?

    — On a découvert un mort ! s’écria-t-il.

    — Et alors ? Qu’est qu’il y a d’extraordinaire ? Il a fait son temps, c’est tout. Tu essayes de trouver de quoi t’occuper pendant qu’Elle n’est pas là ?

    — Mais non ! Tu ne comprends pas ! Il avait cent trois ans, CENT TROIS ANS !!

    — Eh bien, son temps n’a pas été bien long... Et je suppose que tu vas me dire comment il est mort, c’est ça.

    — Euh, en fait je ne sais pas...

    — Comment ça tu ne sais pas ? Était-il blessé ?

    — Ah oui, sa tempe saignait un peu...

    — Nous y voilà ! Sa tête a rencontré un objet dur et il est mort, pas de quoi s’étonner.

    — Mais je croyais que les accidents mortels n’existaient plus !

    — C’est de la pub ! Seuls les endroits publics sont sécurisés !

    — On m’a menti alors ?

    — Qui parle ? s’écrièrent les deux amis.

    — Je suis l’introducteur, bande d’incultes !

    — Qui ?

    — Celui qui fait la voix de l’introduction, néophyte ! Je fais partie de l’histoire alors j’interviens dans l’histoire !

    — Mais c’est l’auteur qui la fait normalement, l’introduction !

    — Il a délégué. Au début il devait faire l’enquête, mais il a délégué, à des ignorants en plus !

    — On t’emmer...

    — Stop ! Je suis le censeur et je me permets d’intervenir afin de ne point choquer les personnes sensibles !

    — Tiens il a aussi délégué la censure !

    — Bon calmons-nous et continuons notre discussion, les ignora Marc. On en était où ?

    — Toi tu soutenais que c’était un accident et moi je soutenais que c’était à cause d’autre chose qu’il est mort.

    — Ah oui, je m’en souviens... Bon, tu veux mon avis ?

    — Je le connais déjà pourquoi veux-tu me le redire ?

    — Non mon avis sur la façon de tirer cette sombre affaire au clair.

    — Ah oui, dans ce cas-là, je le veux bien.

    — On devrait demander à Leïla son avis sur cette mort suspecte. Elle est très intelligente.

    — Et très belle, n’est-ce pas ? ironisa Daniel...

    — Oui, et alors ?

    — Non, rien allons-y. »

    Pour Marc Nejar et les autres admirateurs de la gent féminine, Leïla était la plus belle, la plus envoûtante, la plus joyeuse, la plus drôle, la plus sportive de toutes les jeunes femmes qu’ils avaient rencontrées. Pour Daniel Montgris et tous les autres, c’était juste une chi... STOP une emmer... NON PLUS une fille très énervante VOILÀ.... Mais tout le monde s’accordait sur un point : elle était remarquablement intelligente.

    Dérangée pendant sa sieste mais toujours aimable comme il faut, Leïla Durenga les accueillit dans son appartement très rangé, très décoré, très soigné... « OH, ÇA VA ! » Calme-toi Daniel... Et leur demanda de sa voix fluette :

    — Qu’y a-t-il ?

    — Eh bien, nous sommes en plein débat et Marc voulait ton avis, répondit froidement Daniel.

    — Euh... oui... en fait... c’est que… furent les seules paroles que ce dernier prononça, victime de la timidité la plus extrême.

    — Il veut dire qu’on a trouvé un homme mort à son domicile, ayant l’âge exact de cent trois ans. Dans son canapé en plein milieu de son salon. Moi je dis que ce n’est ni accidentel ni naturel – il a une trace de sang sur la tempe – et Marc affirme que c’en est un : un accident.

    — Tu essayes de t’occuper pendant qu’Elle n’est pas là ?

    — Mais arrêtez de tout rapporter à ma petite amie ! C’est la sixième fois cette semaine ! s’énerva-t-il.

    — Pourquoi arrêterait-on ? C’est beaucoup trop amusant, sourit Leïla. Pour revenir au sujet de votre visite, j’ignorais que l’on pouvait mourir avant l’âge minimum, c’est bizarre… Quoi qu’il en soit, mon avis est très simple : il faut aller chez lui pour vérifier vos deux hypothèses.

    — Oui... je… je suis totalement d’accord... réussi à répondre Marc.

    — Et comment entre-t-on ? remarqua Daniel en un haussement un sourcil.

    — Eh bien, réfléchit-elle. Puisque seul le propriétaire de l’appartement peut en fermer les accès, je suppose que la police n’a pas pu le verrouiller. On devrait pouvoir rentrer sans problème. Et puis, pourquoi fermerait-on les portes ? Ce n’est qu’une perte de temps. Je n’ai jamais compris pourquoi ce système existait d’ailleurs…

    — Va faire un tour du côté du XXIème siècle, tu comprendras mieux.

    — Qui a parlé ?

    — L’introducteur, pour vous servir, belle demoiselle.

    — Intéressant, une voix sans source d’ondes sonores murmura Leïla.

    — Et si on y allait ? proposa Marc, jaloux de l’intérêt que portait sa Leïla à l’anonyme inconnu.

    — Quand vous voulez, dit-elle.

    Et nos héros se mirent en marche vers leur destinée… Je censure, cette phrase est bien trop cliché. Mais c’est même pas vrai d’abord…

    Chapitre 2

    Un mort, son logement et une hypothèse

    Il est venu le temps des CATHEDRAAAAALES... Hum hum... de vous décrire plus précisément le logement où vivait le mort avant d’être mort et où il était toujours d’ailleurs, et de déclarer le début de la chasse aux indices. Daniel, Marc et Leïla vont bien sûr vous en révéler quelques-uns, mais d’autres seront habilement dissimulés un peu partout et il ne tiendra qu’à vous de les découvrir !

    Le mort habitait un cinq pièces, tout seul... « Miaouu ! » Oh désolé je corrige : il habitait un cinq pièces avec son chat, qui s’appelait ? « Miiinouuuu ! »  D’accord, Minou, c’est noté, pas beaucoup d’imagination je trouve, mais bon, hein, je ne suis pas là pour critiquer. Ah oui, c’est vrai, l’introducteur ne l’avait pas précisé... Même si l’Homme n’a pas beaucoup évolué : pas de nouveau membre ou autres trucs du même type, les animaux eux ont acquis la faculté d’interagir avec lui, ils peuvent donc comprendre ce que nous disons et répondre en conséquence. Tu ne te rattrapes pas à la dernière seconde, dis-moi ? Non, pas du tout, continue, je ne veux pas te déranger. Mouais, mouais, c’est limite tout ça. Bon, continuons. Une pièce était dédiée à Minou, la principale était le salon, le lieu du crime, la plus petite servait de cabinet et de salle de bain, une autre devait être utilisée pour dormir vu qu’il y avait un lit même si « » ça « » ressemble plus à une bouse de vache laineuse gigantesque, et la dernière pièce était la cuisine où tout le matériel datait d’une autre époque.

    Attardons-nous un peu plus sur le salon où gisait toujours le centenaire dans une pose pour le moins bizarroïde. Les réactions de nos héros étaient les suivantes : Daniel était fier de montrer sa découverte, Marc, guéri brutalement de sa timidité, tentait de trouver une explication logique à cette mort prématurée et Leïla étudiait la scène avec circonspection. Pour ce qui était du salon, voici sa description exacte : une pièce de quatre mètres sur cinq de deux mètres cinquante de haut, avec le canapé contre le mur à droite de la porte et la télé translucide sur le mur opposé, un tapis de theanik, une matière insalissable et très douce découverte en 2541, gisait sur le sol, et une grande baie vitrée remplaçait le mur d’en face, quand on rentrait dans la pièce. Le mort était étendu sur son canapé dans une pose normale jusqu’à ce qu’on remarque que la tête n’était pas dans le bon sens. Elle semblait avoir été retournée par un puissant coup dans la tempe, ce qui prouvait qu’il n’y avait rien de naturel dans ce décès. Leïla se demanda alors à voix haute :

    — Et si c’était un humain qui avait fait ça ?

    (Grand silence)

    Il faut maintenant vous imaginer les trois personnages parlant en même temps, démontrant chacun leurs arguments et comment ils voyaient les choses dans un capharnaüm épouvantable (n’oubliez pas d’ajouter l’introducteur qui s’en mêle et le délégué à la censure qui essaye de couvrir les injures de sa voix grave). Vous y êtes ? Parfait, imaginez la même chose mais en deux fois plus bruyant, avec tous les voisins qui rappliquent car ils n’arrivent pas à dormir à cause du bruit, l’isolation phonique n’étant pas installée dans l’immeuble car personne n’y voit d’intérêt en 3798. Voilà vous avez réussi à visualiser la scène, l’auteur n’a donc pas besoin de vous la décrire mais juste de vous la résumer :

    (Grand brouhaha)

    Heureusement tout le monde se calma définitivement lorsque la police arriva dans le salon du mort où se regroupait à présent tout le quartier, et ordonna qu’on vide les lieux au plus vite. Elle convoqua par la suite nos trois héros pour comprendre la source de la dispute. Mise au courant de la situation elle décida d’étouffer l’affaire et de décréter que le mort avait 170 ans au moment de mourir et de l’emmener, pas besoin de perturber toute la ville juste pour ça. Ce qui classa l’affaire jusqu’au week-end d’après, avec la découverte d’un jeune homme de 40 ans mort de la même manière alors qu’il siestait sous un arbre dans le parc de Gamid, le Einstein de 3798.

    Chapitre 3

    Un parc, un restaurant et une bibliothèque

    Un rassemblement eut bientôt lieu autour du décédé, qui n’avait jamais eu autant de succès de son vivant. On parla assez rapidement d’accidents louches qui n’avaient rien à voir avec une quelconque coïncidence ou un curieux fait du hasard. Daniel, Leïla et Marc furent dans les premiers arrivés : Marc avait organisé une sortie pour essayer de les réconcilier après la dispute de la semaine dernière et pour que les deux anciens amis arrêtent de s’ignorer mutuellement. La police arriva bientôt et remarqua qu’elle ne pouvait se contenter de classer l’affaire comme la dernière fois et dut la rendre publique, ce qui effraya toute la ville : deux morts inexpliquées en à peine deux semaines ! Cela avait de quoi remuer la population, la police et nos trois héros qui croyait de plus en plus à la théorie de Leïla. Cette dernière se confirma par la mort d’une jeune fille de 20 ans le lendemain dans... Un restaurant ! Bravo à ceux qui avaient deviné ! La victime avait réservé un salon particulier pour recevoir un ami en toute intimité, mais on l'avait retrouvée morte 5 heures plus tard quand on avait voulu l’occuper (le salon, pas la fille Pas joli-joli celle-là). Elle était morte la tête retournée avec la même marque sur la tempe. Seul un humain pouvait être à l’origine de telles similitudes. Voilà ce que tout le monde pensa et pensait encore au moment où les trois étudiants (Daniel était étudiant en biochimie, Leïla en génétique et Marc en mécanique générale) commencèrent leurs recherches sur le fait de donner la mort volontairement. Ils voulaient pimenter un peu leur vie et sortir du quotidien, mais tout cela était peut-être très dangereux... le donneur de mort étant encore en liberté.

    Pour commencer, ils décidèrent d’aller sur le Web interplanétaire (ce dernier s’était quelque peu étendu), mais dès qu’il tapait « » donner la mort « » ou tout autre ensemble de mots ayant la même signification un bug faisait planter l’ordinateur. Ils continuèrent leurs investigations dans un endroit où rien ne s’arrêterait brusquement comme la bibliothèque de la ville. Celle-ci faisait la taille de cinq cathédrales mises côte à côte, il fallait donc se référer à un index électronique pour savoir dans quel secteur chercher. Ne trouvant pas ce qu’ils cherchaient dessus ils visitèrent les secteurs à l’ancienne méthode : à pied. Bon courage !

    Leur enquête paya, deux jours plus tard, alors qu’ils cherchaient dans une partie abandonnée de la bibliothèque, qui datait de l’installation des premiers humains sur Kagïel, et qui était encore en bois et en papier. Chacun trouva une information différente :

    Leïla tomba sur une vieille édition de la Bible originelle ; Elle avait été rééditée entre-temps pour censurer toute notion sur le Mal ce qui rendit l’histoire quelque peu étrange ; et notamment sur le conte de Caïn et Abel ;

    Marc découvrit le principe de la mise à mort grâce à une potence ou une guillotine dans des livres d’histoire ;

    Daniel mit la main sur des romans policiers relatant les aventures d’un certain Ercule Poiraut et d’un autre détective nommé Chairlok Omes.

    Ils aboutirent finalement à des conclusions totalement différentes : Marc pensait qu’on « « tuait » » (il venait de trouver le terme) pour une raison politique ou juridique, Leïla par jalousie et Daniel par amour ou pour l’argent. En mettant en commun leurs résultats, ils se rendirent compte qu’on pouvait tuer pour n’importe quelle raison ce qui ne réduisait pas le champ de recherche...

    Daniel émit alors l’idée d’interroger les témoins des trois scènes de crime (il se délectait de prononcer les mots qu’ils avaient trouver dans « » ses » » livres à suspense) pour avoir plus d’informations ; il se posa alors le problème suivant, soulevé par Marc : comment retrouver toutes ces personnes et sous quel motif pouvait-il les interroger ?

    Un de leurs amis était un génie en informatique et pourrait sûrement pirater les caméras de sécurité – juste là pour la forme – afin de savoir qui étaient les personnes présentes les jours des crimes. Ces témoins pouvaient en être les auteurs, il ne fallait écarter personne... Cet ami si précieux à leur opération habitait à l’autre bout de la ville, à 100-110 km, il fallait donc utiliser un téléporteur. Ils décidèrent d’attendre le lendemain avant d’aller le chercher, les téléporteurs étant moins chers le matin (pourquoi ? on ne sait pas) et qu’à 18 h c’était la sortie des bureaux, ce n’est pas parce qu’on était en 3798 qu’il n’y avait plus de travail, ils étaient donc très utilisés à cet horaire.

    Chapitre 4

    Une quatrième

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