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5 Histoires de SF dure et croquante
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5 Histoires de SF dure et croquante
Livre électronique156 pages1 heure

5 Histoires de SF dure et croquante

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À propos de ce livre électronique

De la science-fiction bonne à croquer !

Bienvenue au Big Bang Bar, où le terrain de jeu des ultra riches s'étend sur des systèmes solaires entiers. Suivez un cyber-papillon planant loin au-dessus de la terre dévastée, à la fois invulnérable et fragile. Voyez une femme fière perdue dans un désert martien, qui doit s'en sortir ou mourir. Découvrez un vaisseau cubique qui doit sans cesse permuter ses parties. Ou préférez-vous sauter des milliards d'années en avant pour assister à la fin de notre univers?

 

Cinq histoires de SF bien dure et croquante à se mettre sous la dent, par Michèle Laframboise.

LangueFrançais
ÉditeurEchofictions
Date de sortie8 févr. 2022
ISBN9781988339924
5 Histoires de SF dure et croquante
Auteur

Michèle Laframboise

A science-fiction lover since childhood, Michèle Laframboise has written 17 novels and more than 30 short-stories, in French and English. Her short-stories have been published in Solaris, Galaxies, Géante Route, Brins d’Éternité, Tesseracts and a few other anthologies.  Some of her works were translated in Italian, German and Russian. Michèle is also a comic enthusiast who drew a dozen of graphic novels. As a science-fiction writer, she endeavors to find creative solutions to the many challenges that lay before us. / Michèle Laframboise est une ex-scientifique devenue auteure de science-fiction. Elle a publié 17 romans et une trentaine de nouvelles, récoltant plusieurs distinctions et prix littéraires. Ses nouvelles ont été publiées dans les revues Solaris, Galaxies, Géante Route, Brins d’Éternité, Tesseracts et d’autres anthologies. Elle a été traduite en italien, en allemand et en russe. Dessinatrice enthousiaste, elle a aussi publié une douzaine de BD. Sa science fiction cherche toujours des solutions créatives aux défis qui nous attendent

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    5 Histoires de SF dure et croquante - Michèle Laframboise

    5 Histoires de SF dure et croquante

    Accolades

    Le prix spécial « Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.

    quoideneufsurmapile.com

    Une écriture poétique et précise à la fois qui est un véritable régal à lire.

    Chroniques de l’imaginaire, sur Monarque des glaces

    Un univers totalement disjoncté… aussi original que dépaysant.

    Stephanie Sylvain à propos de Penser à l’intérieur de la Boîte.

    5 Histoires de SF dure et croquante

    Michèle Laframboise

    Échofictions

    ©2022 par Michèle Laframboise

    Penser à l’intérieur de la boîte © 2015 Michèle Laframboise, originellement publié dans Géante Rouge 23

    Monarque des glaces ©2010, 2018 Michèle Laframboise, originellement publié dans Solaris 175

    Fermer le Big Bang ©2021 Michèle Laframboise, originellement publié dans Solaris 218

    Les femmes viennent de Mars et les hommes, de Venus ©2002 par Michèle Laframboise, originellement publié dans Solaris 140

    La cousine Entropie ©2016 Michèle Laframboise, publié dans Galaxies 40

    Tous droits réservés. Ce livre est destiné à votre usage personnel. Celui-ci ne peut être reproduit, en entier ou en partie, sans la permission de l’auteure. Toutefois, il est permis d’utiliser de brefs extraits pour des articles, critiques ou documents scolaires.


    Design de couverture par Échofictions

    Image de couverture © Deposit Photos / Innovari

    Portrait de l’auteure © Frédéric Gagnon

    Dessins intérieurs © Michèle Laframboise

    Photo intérieure de l’auteure © Gilles Gagnon


    Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des événements réels ne saurait être qu’une coïncidence.

    Publié par Échofictions, Mississauga, Ontario

    ISBN 978-1-988339-92-4 ebook

    ISBN 978-1-988339-93-1 livre broché

    Pour Joël Champetier

    qui s’est envolé trop tôt

    Table des matières

    Introduction

    5 Histoires de SF dure et croquante

    Penser à l’intérieur de la boîte

    Monarque des glaces

    Fermer le Big Bang

    Les femmes viennent de Mars et les hommes, de Venus

    La cousine Entropie

    Mille mercis

    Au sujet de l’auteure

    Autres livres de Michèle

    Encore faim de lecture?

    Introduction

    J’ai grandi sur une diète de Star Trek (la série originale) et des livres de Isaac Asimov trouvés dans la bibliothèque de mon père. Ce qui a aiguisé mon appétit pour la science fiction. J’étais loin de me douter que, plus tard, je deviendrais aussi écrivaine de SF.

    Les cinq histoires qui composent ce recueil ont toutes été publiées et saluées par la critique, tant pour leur voix que leur ambition, en particulier La cousine Entropie, qui aborde la fin de l'Univers avec des touches d'humour.

    En tant que fan de science-fiction de longue date, j'aime explorer les sens des autres espèces. Penser à l’intérieur de la boîte est paru dans Géante Rouge n°23 en 2015. L'histoire avait été écrite pour le Prix Alain Le Bussy. Avec un clin d’œil à Erno Rubik…

    L'impact climatique de notre pollution suit son cours dans Monarque des glaces, publié dans Solaris 175, 2010. La nouvelle a remporté le Prix Solaris 2010, puis le choix du Jury Réchauffement 2050 en 2012, dans la revue Galaxies. Traduite en anglais, elle parut dans Abyss&Apex 67, 2018. Suivit une version en russe par le magazine SF Supernovia. Une histoire à la fois dystopique et poétique.

    Fermer le Big Bang traite d'un divertissement des ultra-riches dans un bar très, très sélect... Publié dans Fiction River 21: Tavern Tales (2017), le texte fut repris dans deux anthologies. Ma traduction française, publiée dans Solaris 218, a bénéficié de l’aide d’Élisabeth Vonarburg pour la rendre plus littéraire.

    Les femmes viennent de Mars et les hommes, de Vénus, mon tout premier texte publié dans Solaris 140 (2002), aborde avec humour un déséquilibre démographique sur Mars et la grossophobie, à travers une héroïne fière. Traduite en anglais par Sheryl Curtis et publiée dans l'anthologie Tesseracts 10 (2006), son message d’ouverture et d'acceptation reste d'actualité.

    La cousine Entropie, écrite sur une invitation de Jean-Pierre Laigle pour Galaxies 40, explore la fin de l'univers. Reste-t-il un espoir pour les post-humains accrochés au trou noir de notre Galaxie? Découvrez la réponse dans cette vision audacieuse! Traduite en anglais par N.R.M. Roshak, et publiée dans Future SF 7, finaliste aux prix Rosetta 2021, une version en mandarin de La cousine Entropie sera bientôt publiée en Chine.

    Michèle Laframboise,

    Mississauga, janvier 2022

    5 Histoires de SF dure et croquante

    Penser à l’intérieur de la boîte

    Le plus jeune émissaire s’est penché à la fenêtre, ses épaules affaissées. Il a levé un bras, créant des plis en éventail sur son vêtement gris, puis il a frotté le tapis de cheveux jaunes couchés sur son crâne. Ses brins étaient si menus qu’on ne pouvait pas les distinguer à l’œil nu.

    — Cette caisse me rend fou !

    Il a émis un rire sans joie qui résonnait comme des craquements de la glace soumise à des tensions divergentes. J’ai rétracté mes pavillons d’oreille devant ce son déplaisant. C’est impoli de fermer ses oreilles en public, mais il me tournait le dos.

    — On s’y habitue, a répondu son compagnon, d’une voix grave dépourvue de musicalité. 

    Celui-là était plus âgé, habillé lui aussi de gris foncé avec une rangée de boutons argentés sur le devant. Ses cheveux offraient un horrible spectacle : une couronne de brins bruns tombant d’un désert de cuir pâle. Je pouvais renifler la sueur salée sous ses bras.

    En montant à bord, les humains avaient pourtant semblé heureux. Il a suffi de trois cycles pour éteindre leur enthousiasme.

    Je n’ai pas flairé tout de suite ce qui les rendait nerveux. Comme leurs cheveux figés n’exprimaient aucune émotion, j’ai dû me rabattre sur leur bouche et leurs globes oculaires. J’ai vite appris à associer certains réseaux de sillons sur leurs visages avec une émotion.

    Ils détestaient la Boîte. Ils avaient même trouvé un surnom pour le désigner.

    Une Boîte de voyage Loonguni transportait des milliers de passagers en toute sécurité. Notre section formait une plus petite boîte à l’intérieur de la grande. Son code de couleur, bleu pâle, indiquait une température et pression d’oxygène compatible avec leur métabolisme. Nous avions cru que les premiers envoyés de l’Alliance humaine apprécieraient cette couleur.

    Quand ils sont entrés la première fois, ils se sont arrêtés devant le labyrinthe d’escaliers et de plateformes qui reliaient les murs au centre. Des sentiers, des stations de ravitaillement et, quand la position le permettait, des fenêtres, traversaient les murs. Ils sont restés immobiles si longtemps que ça me mettait mal à l’aise.

    J’ai gravi avec eux les escaliers, expliquant que les Loongunis ne gaspillaient pas l’espace disponible. Notre poids diminuait à mesure qu’on s’approchait du centre. Nous trouvions cette architecture interne réconfortante.

    Ce qui n’était pas le cas des humains.

    Quand ils ont vu une douzaine de lits-bulles bondir doucement contre le filet de la salle de repos, ils sont redescendus. Ils ont déposé leurs lits sur un des murs, qu’ils ont appelé – au mépris du bon sens - un plancher. Ils se sont aussi tenus à distance de ce qui leur apparaissait comme un immense trou aux bords arrondis.

    — C’est une porte, avais-je expliqué, ma voix sifflante augmentée par un microphone.

    Pour dissiper leurs craintes, j’ai posé un pied sur le rebord courbé et fait un pas vers l’autre unité. L’humain sans cheveux a émis un son étranglé derrière moi. J’ai tourné la tête, mon corps en diagonale par rapport à leur «plancher».

    — Un problème, Secrétaire?

    J’espérais avoir correctement prononcé le titre. Tant de modifications prometteuses reposaient sur ce premier échange !

    — Je, j’étais certain de vous voir tomber, Voono !

    Sa voix semblait hésiter entre avaler ou recracher une bouchée de gruau.

    J’ai montré le court passage, à peine deux fois plus haut que moi, qui conduisait à l’unité adjacente.

    — Des cellules gravitaires sont implantées dans les murs. On ne tombe pas dans une Boîte !

    Juste quand je venais de prononcer ces mots, une famille arrivait de l’autre côté, un enfant bondissait joyeusement au-devant. Les coparents ont traversé le passage, l’axe de leur corps horizontal pour les humains debout sur leur « plancher ». Les membres de la famille ont suivi la bordure, leur corps formant toujours un angle droit par rapport à la paroi.

    Quand ils ont rejoint les humains, le plus vieux s’est plié en deux et a recraché avec force son dernier repas.

    À retenir : les émotions violentes s’accordent mal avec leur tube monodigestif.

    Le premier parent, visiblement enceint, a humé le liquide acide projeté au sol, en a apprécié la teinte jaunâtre, ses mèches dressées avec intérêt. Puis, il a rejoint ses coparents pendant que son rejeton courait vers un groupe de jeunes qui jouaient au Coin.

    Le jeu consiste à sauter d’un mur à l’autre, de plus en plus près du coin. Évidemment, le nouveau venu a vite fait de trébucher, restant collé par la gravité augmentée à la jonction des murs. Un signe de cheveux du premier parent a convaincu ses partenaires d’accourir à la rescousse.

    Le jeune chevelu a aidé le secrétaire à se relever. L’absence de plis sur son visage m’indiquait qu’il n’était pas impressionné. Il a lâché le bras de son supérieur et s’est penché sur le passage.

    — Les amiraux vont se marrer, a-t-il dit.

    Mais il ne riait pas.

    Je frissonnais encore en lisant la définition de «chauve» du lexique Humain-Loonguni quand j’ai humé une brise fruitée.

    Un torrent de jubilation a giclé le long de ma colonne vertébrale. Mes cheveux se sont dressés, la joie du changement gonflant leurs capillaires.

    Le chevelu s’est retourné vers moi.

    — Zut, vise le spaghetti de la fille !

    Le ton agressif a dérangé les harmoniques des murs.

    — Vous manquez de respect envers notre linguiste, a répliqué l’autre.

    Il s’est tourné vers moi.

    — Voono, je vous demande de bien vouloir pardonner cette offense.

    Mes études préparatoires m’ont enseigné la bonne réaction. J’ai étiré ma bouche comme pour mordre dans une large tablette de protéines.

    — Il

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