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Ricanement dans le placard
Ricanement dans le placard
Ricanement dans le placard
Livre électronique178 pages2 heures

Ricanement dans le placard

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À propos de ce livre électronique

Vos proches parents et vos amis intimes detiennent des secrets qu'ils gardent farouchement caches dans les alcoves de leurs chambres a coucher...

George alla déposer la petite culotte dans le tiroir de gauche de son chiffonnier, où il gardait les pièces de sa collection, qui a commencé une bonne douzaine d'années. Il devait posséder autour de cent sous-vêtements féminins et pourrait dire, à quelques erreurs près, à qui ils appartenaient. Certains collectionnent des timbres, d'autres des cartes de sportifs, d'autres des montres, des cravates, des chaussures, des figurines, des modèles réduits, des cartes postales, des globes terrestres etc.…lui son dada était les culottes odorantes des femmes qui défilaient dans son lit. À chacun ses passions, pensa-t-il, en enfilant un maillot de bain, des tongs et en jetant une grande serviette multicolore sur l'épaule.

il était persuadé qu'elle n'était pas propriétaire. Il savait que certaines femmes se faisaient inviter par les vrais propriétaires ou louaient des appartements pour une semaine ou deux, via Airbnb, le temps d'attirer un millionnaire naïf dans leurs filets, soit pour un mariage d'affaires ou à défaut, pour les piéger, prendre des photos compromettantes, pour les faire chanter ensuite. Il parait que la mafia newyorkaise était très impliquée dans ces actions frauduleuses, qui rapportent des centaines de millions de dollars, dans tous les États-Unis

LangueFrançais
Date de sortie19 oct. 2023
ISBN9798223863083
Ricanement dans le placard
Auteur

Geordy Shell

Geordy Shell, ne le 12 mai 1996, a Lakeworth en Floride, est un ecrivain prolifique. Il est l'auteur du roman Ricanement dans le placard, ci-devant, l'insaisissable mascarade.

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    Aperçu du livre

    Ricanement dans le placard - Geordy Shell

    Geordy Shell

    Ricanement

    dans

    un placard

    ––––––––

    ––––––––

    Cette œuvre est de la  pure fiction,  sortie de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des personnes, des histoires ou des  lieux  réels, est fortuite et relève de  la simple coïncidence.

    ––––––––

    ©Tous droits réservés 2021

    Les Éditions [SERDAH] Publishing

    C.P. 69058 Sainte-Dorothée

    Laval  Québec  H7X3M2

    CANADA

    Table des matières

    Chapitre 1

    L’accident

    Mardi, 20 Août 2019,

    Konamakee, neuf heures trente du matin, à quarante-cinq minutes de Jersey City, État du New-Jersey, George Thurnbull était en train de rêver que la femme qu’il aimait lui servait un copieux petit-déjeuner avec un café corsé dont l’arôme envahissait toute la cuisine. Il se réveilla au moment où il lui donnait un bécot sur la bouche pour la remercier. Il esquissa un sourire béat, s’étira et sortit du lit, en tenue d’Adam.

    Il comprit la raison de son rêve, quand il se rendit à la cuisine. Du café chauffé dans la cafetière électrique, en verre, embaumait le studio. Sur la table et sous un couvre-plat, l’attendait une appétissante omelette au bacon. À gauche de l’assiette était placée, bien évidence, une note manuscrite, écrite au verso d’une enveloppe blanche : Merci pour le geste, j’apprécie beaucoup. Bon appétit ! À côté, un petit souvenir de ce merveilleux weekend. effectivement, à droite de l’assiette, était posée un string de femme rouge-sang. Cette fois, George rit de bon cœur, huma le bout de toile en dentelle et le mit sur sa tête. Il plaça l’assiette dans le four à micro-ondes, se servit une tasse de café et se dirigea, tout nu, vers la grande baie vitrée, qui entourait la cuisine et le salon de l’appartement. Aucun risque qu’on le vit de l’extérieur, il habitait au sixième étage, d’un immeuble à condominiums de dix étages, à vocation vaguement écologique. L'appartement donnait sur une forêt de cyprès, de hêtres, de chênes et d’acajous centenaires. En s’approchant de la vitre, on avait l’impression de se trouver dans une cabane, perchée dans les branches des arbres. Sans être un militant, George était très sensible à tout ce qui était écologique, au retour à une vie plus en harmonie avec la nature. En bas, il pouvait apercevoir les cyclistes, les joggeurs courant sur des sentiers de pierres compressées qui sillonnaient la forêt de Rothamwood où la biodiversité avait été préservée.

    En faisant coulisser le seul pan amovible de la baie vitrée, protégée par une toile métallique, pour empêcher aux insectes et aux bestioles de rentrer, on pouvait néanmoins entendre le chant des oiseaux de toutes tailles et de toutes les couleurs. Ils volaient de branches en branches; des papillons aux couleurs chatoyantes et des abeilles virevoltaient plus bas, et butinaient de fleurs en fleurs.

    Cette garçonnière coûtait le prix d’une coquette maison en banlieue de Jersey City. Mais le concept d’une combinaison entre modernité et écologie, l’avait séduit. Il éprouva un sentiment de satisfaction et de sérénité. Il était à la place qu’il avait imaginé d’être à son âge. Certes, ce n’était pas le parfait bonheur, mais le vrai bonheur existe-t-il en ce bas monde? Si l’on jouit d’une bonne santé, que l’on exerce une profession que l’on aime et qui rapporte assez d’argent pour vivre confortablement et se payer les services galants de call-girls de luxe, venant d’une agence hors de prix, quand on a envie de prendre du bon temps, on doit se considérer comme une personne heureuse et chanceuse dans la vie, pensa notre homme, en enfilant un boxer, avant de s’asseoir devant son assiette d’omelette, qu’il avait accompagnée de deux tranches de pain grillé et d’un verre de jus d’orange.

    Cependant, il commençait sérieusement à penser au futur, au tournant de ses cinquante ans. Jusqu'à présent, il n’avait jamais été tourmenté par l’avenir et se plaisait dans sa vie de célibataire, libre de toutes contraintes conjugales. Il avait divorcé, il y a vingt-trois ans et avait une fille de vingt-six ans, Emma, belle comme un cœur, intelligente, généreuse, pétillante, un vrai rayon de soleil. À part cela, il s’octroyait les services sexuels d’une fille de l’agence, dont les frais de membre étaient très dispendieux. Au moins il avait la sécurité sanitaire, puisque les filles étaient régulièrement testées contre les maladies sexuellement transmissibles, il se protégeait toujours. De plus, elles possédaient une certaine culture et une certaine sophistication qui permettaient aux clients de les exhiber en public, de les emmener partout, sans risque de subir l’humiliation d’une gaffe ou d’une énorme bourde. Elles étaient pour la plupart des universitaires et assez instruites et éduquées, pour qu’un client puisse les emmener à un diner d’affaires ou à l’opéra ou à une réunion familiale, comme un mariage ou une première communion.

    ––––––––

    Depuis six mois, il se réservait, une fin de semaine sur trois, les services d’Ornelia Delacruz-Carcerès, une pulpeuse Portoricaine de trente ans. Cela lui coûtait mille cinq cents dollars par weekend mais cela valait largement le coup. Elle était presqu’aussi grande que lui, svelte et sportive, avec un corps ferme, des courbes de déesse et surtout une peau chaude, de la couleur d’une pêche bien mûre, le tout parachevé par un tempérament passionné qui mettait le feu au lit, lors de leurs ébats intimes. Ils s’entendaient, à tous les point de vue, social, intellectuel et surtout sexuel.

    Au fait, une petite idée lui trottait dans la tête, depuis plusieurs jours. Ornelia était également en dernière année de médecine dentaire. Elle a dû étudier et travailler simultanément, pour payer ses études, dont les frais s’élevaient, bon an mal an, cinquante mille dollars par session. Elle était plus âgée que ses condisciples à l’université mais, elle ne sera pas aussi endettée que ces derniers, qui devront rembourser leurs prêts étudiants, capital et intérêts, durant les dix premières années, de leur vie professionnelle. Elle avait la tête sur les épaules, mère d’un petit garçon de quatre ans, elle ferait une excellente madame Thurnbull. Le fait qu’elle soit une call-girl ne représentait pas pour lui un inconvénient majeur, chacun a ses cotés sombres et secrets, l’important c’est que l’on ait la volonté de s’en sortir. Une fille qui est appelée à devenir denturologiste, n’a définitivement pas l’intention de passer sa vie dans la prostitution. Au contraire, c’est plutôt lui, pensait-il, qui ne faisait pas le poids, financièrement et physiquement. Elle avait trente-trois ans, et lui, cinquante. Il gagnait, cent soixante-quinze mille dollars annuellement, sans espérer de substantielles augmentations de revenus avant la retraite. Alors qu'un dentiste, même pauvre et sans relations, commence dans le secteur public, à cent cinquante mille dollars les premières années, mais très vite, ses revenus doublent et un dentiste moyen, finit sa carrière autour d’un demi-million de dollars de revenus, par année.

    George se considérait comme un homme chanceux, il n’avait pas tellement envie de se mettre la corde au cou, avec les exigences de la vie de couple et surtout de s’occuper, même superficiellement, d’un enfant de quatre ans. Mais, les pressions sociales - collègues de travail – et familiale – les jérémiades de sa mère - lui faisaient penser à se poser, à prendre femme. Son ventre était encore plat mais malgré toutes les séances de gym, n’avait plus la même tonicité, la même fermeté qu’avant. À défaut de faire un mariage d’amour, la femme qu’il aimait en secret, était mariée depuis des années et paraissait heureuse en ménage. Il y a des choses qui ne trompent pas. Chaque fois qu’il la voyait physiquement ou virtuellement sur les médias sociaux, elle rayonnait et tous les membres de sa famille, étaient toujours souriants ou tout simplement joyeux.

    Dans trois semaines, il avait l’intention de proposer son projet à la jeune fille. Ce serait ridicule de lui faire une demande romantique, en grand habit, un genou à terre, avec une bague de fiançailles, à la main. Après tout, pour le moment, elle était une fille qui marchandait très chers ses charmes. Par ailleurs, il avait tout le temps de changer d’avis. En réfléchissant à ce dilemme, il alla laver son assiette dans l’évier, toujours avec la petite culotte sur la tête, alla nourrir son couple de poissons rouges dont le ventre arrondi de la femelle, présageait l’arrivée prochaine de petits poissons.

    Son appartement était constitué d’une seule grande pièce avec des panneaux coulissants qui permettaient de créer une chambre à coucher fermée, quand on voulait avoir un peu d’intimité. Il vivait seul et ne recevait jamais personne, à part ses conquêtes. Il prenait toujours ses autres rendez-vous, dans un restaurant ou un bar, près de Jersey City. Même sa fille, il la rencontrait le dimanche après-midi, dans un restaurant à Jersey City. Adolescente, quand elle venait un weekend sur deux chez son père, elle était fatiguée de tomber sur une jeune femme différente à chaque fois.

    ––––––––

    Son cellulaire se mit à sonner, il répondit par vidéotéléphone, via l’application WhatsApp, à sa mère, qui lui fit remarquer, en riant, qu’il portait un drôle de casquette. Il enleva le sous-vêtement féminin, sans gêne et sans excuse. Après tout, il avait cinquante ans, il avait le droit de mener sa vie comme il l’entendait et de recevoir qui il désirait et de lâcher-prise, quand il était chez lui. Il devra tout simplement à l’avenir, penser à désactiver le mode vidéo. Il remarqua que la septuagénaire avait le visage des mauvais jours. Georges s’attendait à recevoir une douche de reproches, pourquoi il ne l’appelait pas plus souvent ? qu’elle avait mal partout et qu’elle allait mourir dans l’indifférence de ses enfants et de ses petits-enfants. Il connaissait par cœur la litanie maternelle. Quelle ne fut sa surprise quand elle lui demanda s’il avait écouté les nouvelles. Il prit la télécommande et alluma la télévision intelligente, de cinquante pouces, à écran plat, qui occupait un bon tiers du mur nord de la pièce.

    Les nouvelles montraient le crash d’un petit avion. Il s’agissait d'un avion privé monoplace Breezer Sport, encore fumant et la présentatrice racontait que d’après les premiers constats, il y a pas eu d'avarie dans le moteur. Le pilote a enfilé son parachute et essayé de s’éjecter mais apparemment, la verrière était restée bloquée, pour une raison non élucidée. Le pilote avait récemment reçu son permis.

    Si sa mère l’appelait à propos de l’accident, c’est qu’elle avait une triste nouvelle à lui annoncer. Son cœur se mit à battre la chamade. Qui était dans l’avion ? Diana, sa sœur cadette ? Robert Jr, Le benjamin de la famille, son frère ? Ou mon Dieu ! Emmy, sa propre fille. Cette dernière savait conduire un hélicoptère depuis sa majorité. Aurait-elle pris aussi des cours d’aviation sans lui en parler. Cela ne lui ressemblait pas mais elle avait suffisamment d’argent sur ses cartes de crédit pour s’octroyer une telle folie. Il se rassura vite, sa mère était trop calme, pour qu'il s’agisse de quelqu’un d’aussi proche.

    - Georgie chéri, ton ami a eu un accident.

    Son esprit s’embrouilla pendant plusieurs secondes. Il a vécu, jusqu’à ses vingt-cinq ans, à Beaverwood, en Floride. Tous ses amis d’enfance, pour la plupart, vivaient encore dans le grand Miami. Il n’arrivait pas à penser à quelqu’un en particulier.

    - Ton meilleur ami, Jacky, a eu un accident d’avion. Sa femme a reconnu le corps pendant qu’elle regardait les nouvelles, grâce à la chevalière en or, surmontée d’un énorme améthyste qu’il portait au petit doigt de la main gauche.

    Elle se mit à pleurer en disant que c’était un grand choc pour une femme d’apprendre de cette façon la mort de son mari. Et ces pauvres enfants qui étaient devenus orphelins si jeunes. Bouleversé, George n’eut aucune réaction. Il était soulagé que tous les membres de sa famille soient sains et saufs. D'un autre côté, il avait un profond remord, de ne pas ressentir le même chagrin qu’il aurait dû vivre, comme s’il s’était agi d’un des siens. Car, Jack Whatman – Jacky ou J - était vraiment son meilleur ami. George avait été son témoin de mariage et Jacky était le parrain de sa fille Emmy. Il prit congé rapidement de sa mère, prétextant qu’il voulait appeler Elisabeth, la veuve de Jack. Cependant, il voulait mettre de l’ordre dans les divers sentiments qui le traversaient. Malgré lui, des larmes lui montèrent aux

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