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La semaine de Jeanne d'arc
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Livre électronique82 pages1 heure

La semaine de Jeanne d'arc

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À propos de ce livre électronique

En une semaine la vierge guerrière, inspirée par le saint amour de la patrie, a vaincu les Anglais, triomphants depuis la bataille de Poitiers! En une semaine la vaillante fille du peuple accomplit ce que navaient pu accomplir, depuis plus dun demi-siècle, tant de nobles et illustres capitaines! Voici, jour par jour, le récit de la SEMAINE DE JEANNE DARC.
LangueFrançais
ÉditeurFV Éditions
Date de sortie5 août 2022
ISBN9791029913884
La semaine de Jeanne d'arc

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    La semaine de Jeanne d'arc - Eugene Sue

    La semaine de Jeanne d’Arc

    LA SEMAINE DE JEANNE D’ARC

    EUGÈNE SUE

    TABLE DES MATIÈRES

    Soirée Du Vendredi 29 Avril 1429

    Journée Du Samedi 30 Avril 1429

    Journée Du Dimanche 1er MAI 1429

    Journée Du Lundi 2 Mai 1429

    Journée Du Mardi 3 Mai 1429

    Journée Du Mercredi 4 Mai 1429

    Journée Du Jeudi 5 Mai 1429

    Journée Du Vendredi 6 Mai 1429

    Journée Du Samedi 7 Mai 1429

    En une semaine la vierge guerrière, inspirée par le saint amour de la patrie, a vaincu les Anglais, triomphants depuis la bataille de Poitiers ! En une semaine la vaillante fille du peuple accomplit ce que n’avaient pu accomplir, depuis plus d’un demi-siècle, tant de nobles et illustres capitaines ! Voici, jour par jour, le récit de la SEMAINE DE JEANNE DARC.

    SOIRÉE DU VENDREDI 29 AVRIL 1429

    La nuit est venue, tiède nuit printanière, mais l’on se croirait en plein jour dans la rue qui conduit à la porte Banier , l’une des portes d’Orléans. Toutes les fenêtres, où se pressent les habitants, sont garnies de lumières ; à ces vives clartés se joignent les lueurs des torches dont se sont munis un grand nombre de bourgeois et d’artisans armés, formant une double haie dans toute la longueur de la voie publique, afin de contenir la foule. Le courage de ces soldats citadins a été rudement éprouvé par les périls du siège, que, seuls pendant longtemps, ils ont soutenu, se refusant à admettre dans leur cité les compagnies des chefs de guerre, composées de soudards insolents, voleurs et féroces ; mais la bourgeoisie d’Orléans, après maints efforts de bravoure, voyant son nombre diminuer de jour en jour sous les coups des assiégeants, s’était vue forcée d’accepter et de solder le concours des bandes mercenaires des Lahire , des Dunois , des Xaintrailles et autres capitaines de métier qui se louaient à beaux deniers comptants, eux et leurs hommes, à qui les payait. Dangereux auxiliaires, traînant toujours à leur suite une troupe de femmes de mauvaise vie et non moins pillards que les Anglais. Aussi, plusieurs fois, les échevins d’Orléans, citoyens résolus, qui conduisaient vaillamment leur milice sur les remparts, lors des assauts, ou hors la ville, lors des sorties, avaient eu de vives altercations avec les capitaines à propos des excès de leurs gens ou de leur mollesse à la bataille. Ces hommes d’armes de métier, n’ayant pas comme les habitants à défendre leur famille, leurs biens, leur foyer, se souciaient peu de la prompte levée du siège, hébergés, soldés qu’ils étaient par la cité. Les Orléanais attendaient donc avec une impatience inexprimable la venue de Jeanne Darc ; ils espéraient, grâce à elle, chasser les Anglais de leurs redoutes et pouvoir se délivrer de l’onéreux concours des capitaines français. Une foule compacte d’hommes, de femmes, d’enfants, contenus par la haie des militaires, occupent les deux côtés de la rue, à l’extrémité de laquelle est située la demeure de maître Jacques Boucher , trésorier, maison encore plus brillamment illuminée que les autres. Le bourdonnement de la multitude est dominé, tantôt par le tintement précipité du beffroi de l’hôtel de ville, sonnant à toute volée, tantôt par les détonations des bombardes d’artillerie annonçant l’arrivée de la Pucelle ; les figures des citadins, naguère assombries ou abattues, respirent la joie, l’espérance ; chacun répète que la vierge lorraine vient secourir Orléans ; elle est belle à éblouir et inspirée de Dieu, elle est vaillante et douée d’un instinct militaire dont Dunois, Lahire, Xaintrailles, capitaines de renom, défenseurs soldés de la ville, ont été eux-mêmes frappés la veille lors de leur entrevue à Blois avec la guerrière. Deux de leurs écuyers, arrivés durant le jour à Orléans, ont annoncé pour le soir même l’entrée de Jeanne Darc. Partout sur son passage, depuis Chinon jusqu’à Blois, ont ajouté les écuyers, sa marche a été une ovation continuelle, saluée par les cris d’allégresse des populations rustiques, exposées depuis si longtemps aux ravages de l’ennemi, et acclamant leur ange sauveur envoyé de par Dieu ! Ces récits et d’autres encore font, comme par enchantement, renaître à la confiance les habitants de la ville. La foule se presse surtout aux abords de la maison de Jacques Boucher, où l’héroïne est attendue. Neuf heures sonnent à la tour de l’église de Sainte-Croix. Presque au même instant l’on entend résonner au loin des clairons ; ce bruit se rapproche de plus en plus, bientôt l’on voit, à la lueur ardente des torches, apparaître une chevauchée. Le petit page Imerguet et l’écuyer Daulon marchent des premiers, portant l’un le pennon, l’autre le blanc étendard de la guerrière, où sont peints deux anges au ciel d’azur, tenant à leur main des rameaux de lis fleuris ; Jeanne Darc vient ensuite, montée sur un cheval blanc caparaçonné de bleu, revêtue d’une légère armure de fer étamé, pareil à de l’argent mat, armure complète, jambards, cuissards et cotte de mailles, brassards et cuirasse bombée, protégeant le sein virginal de la jeune fille ; la visière de son casque, entièrement relevée, découvre son doux et beau visage, encadré de cheveux noirs, coupés en rond à la naissance du cou. Profondément émue des acclamations dont les bonnes gens d’Orléans la saluent et dont elle fait honneur à ses saintes, une larme roule dans ses yeux noirs et double leur éclat. Déjà familiarisée avec le maniement du cheval, elle guide gracieusement sa monture d’une main, et de l’autre tient un mince bâton blanc, seule arme dont elle veut, dans son horreur du sang, se servir pour conduire les soldats au combat. Près d’elle chevauche Dunois, couvert d’une brillante armure rehaussée d’ornements dorés ; puis s’avancent, mêlés aux échevins d’Orléans, le maréchal de Retz, Lahire, Xaintrailles et autres capitaines, parmi lesquels se trouve le sire de  Gaucourt amenant à Orléans un renfort de troupes royales, et chargé du commandement de la ville ; le regard sinistre, la haine et l’envie au cœur, il médite ses ténébreux projets. Des écuyers, des bourgeois d’Orléans armés, ferment la marche du cortège, bientôt confondu dans une foule si compacte que, pendant un moment, le cheval de Jeanne Darc ne peut faire un pas. Des hommes, des femmes, des enfants,

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