Contre les Saxons, l’impossible pacification
La forêt qui couvre les collines du Süntel, en actuelle Basse-Saxe, est fraîche en cette fin d’été 782 et les cavaliers francs, suants sous la broigne, en apprécient l’ombre. Elle couvre en outre leur progression vers la forteresse où Widukind, le chef des rebelles saxons, s’est, selon les espions, retranché avec son armée d’insurgés. Quelques paysans pouilleux, une poignée de nobliaux fanatiques, mais mal armés. Rien de bien terrible pour les scarae, les unités de cavaliers d’élite de Charlemagne. La veille, au camp, les chefs ont convenu d’une approche classique mais efficace: pendant que la colonne présente, commandée par le chambellan Adalgis, le connétable Gallo et le comte du palais Worad attaqueront par le sud-est à la tête des scarae, une colonne d’infanterie, commandée par le comte Théodoric, formera une pince venue du sud-ouest. Pris entre les deux, personne n’en réchappera.
La mission est facile. Tout en cheminant sous les arbres, Adalgis, Gallo et Worad regrettent même que Théodoric, parent direct de Charlemagne, soit présent pour revendiquer les inévitables lauriers. Au détour d’un chemin, la colonne débouche dans une vaste clairière et les Francs sont surpris.
Une ligne de guerriers se met en place sur le chemin; Widukind est sorti à leur
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