Le siège de Paris par les Vikings (885-887): Des Vikings sur la Seine
Par Abbon de Saint-Germain-des-Prés et François Guizot
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À propos de ce livre électronique
Le livre "Le siège de Paris par les Vikings (885-887)" est un récit historique captivant qui plonge le lecteur dans l'un des événements les plus marquants de l'histoire médiévale française. Écrit par Abbon de Saint-Germain-des-Prés et accompagné des commentaires de François Guizot, l'ouvrage retrace avec précision les deux années de siège que la ville de Paris a subies sous l'assaut des Vikings. Ces envahisseurs, venus du Nord, ont descendu la Seine, déterminés à piller la capitale carolingienne. Le récit d'Abbon, témoin oculaire des événements, offre un aperçu unique des stratégies militaires, des alliances politiques et de la résilience des Parisiens face à l'adversité.
L'intrigue principale se concentre sur la défense héroïque de Paris par le comte Eudes et l'évêque Gozlin, qui ont réussi à galvaniser la population pour résister aux assauts répétés des Vikings. Le texte explore les thèmes de la bravoure, de la foi et de la détermination face à une menace étrangère. Abbon décrit avec une grande minutie les batailles, les négociations et les trahisons qui ont jalonné ces deux années de siège.
Le livre ne se contente pas de relater les faits militaires ; il s'intéresse également aux conséquences politiques et sociales de cet épisode. Le siège a marqué un tournant dans l'histoire de la France, renforçant le pouvoir des comtes locaux et préparant le terrain pour l'essor de la dynastie capétienne. À travers une narration vivante et des descriptions détaillées, l'ouvrage offre une immersion totale dans cette période tumultueuse, faisant revivre les tensions et les espoirs d'une époque où le destin de Paris était en jeu.
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BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR :
Abbon de Saint-Germain-des-Prés, moine bénédictin du IXe siècle, est principalement connu pour son oeuvre historique sur le siège de Paris par les Vikings. Vécu entre 850 et 923, il était un érudit respecté de son temps, attaché à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Sa formation monastique lui a permis d'acquérir une vaste culture, qu'il a mise au service de la chronique et de l'histoire. Son récit du siège de Paris est l'un des rares témoignages contemporains de cet événement, ce qui en fait une source précieuse pour les historiens. Abbon a su combiner son expérience personnelle avec une analyse rigoureuse des événements, offrant ainsi un éclairage unique sur la résistance parisienne.
Abbon de Saint-Germain-des-Prés
Abbon de Saint-Germain-des-Prés (né vers 850 en Neustrie, mort après 923) est moine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, puis diacre et vraisemblablement prêtre. Il est l'auteur vers 897, d'un poème intitulé à l'origine De la guerre de Paris, mais plus connu sous le titre Histoire du siège de Paris par les Normands, la principale source sur cet événement qui vit les Vikings aux portes de Paris. Il s'agit d'une narration en 1393 vers latins du siège de Paris par les Normands de 885 à 887, dont il avait été témoin oculaire.
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Avis sur Le siège de Paris par les Vikings (885-887)
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Aperçu du livre
Le siège de Paris par les Vikings (885-887) - Abbon de Saint-Germain-des-Prés
Cet ouvrage a été publié pour la première fois dans la COLLECTION DES MÉMOIRES RELATIFS A L'HISTOIRE DE FRANCE. Document original conservé à la Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-L45-9 (30)
Sommaire
CONTEXTE HISTORIQUE
NOTICE SUR ABBON
PRÉFACE
SIÈGE DE PARIS PAR LES NORMANDS (BELLORUM PARISIACAE URBIS)
SIÈGE DE PARIS PAR LES NORMANDS
LIVRE SECOND
CONTEXTE HISTORIQUE
Le siège de Paris par les Vikings a lieu entre 885 et 887. C'est le quatrième siège de la capitale. Commencé au lendemain du 25 novembre 885, il est interrompu au début de novembre 886 par l'arrivée de l'empereur Charles le Gros. Ce dernier, après avoir promis de verser aux Normands un tribut de sept cents livres d'argent en mars de l'année suivante, les autorise à aller piller la Bourgogne. Le siège de Paris se termine en mai 887 par le paiement de la somme promise. Cet acte contribua à discréditer la dynastie carolingienne et à l'éclosion de ce qui devient la dynastie capétienne.
Depuis 799, date de leur première attaque sur l'Empire carolingien, les Vikings essayent d'étendre leur emprise à tout le continent, remontant les fleuves et établissant des bases à leurs embouchures. Après une pause entre 870 et 880, la défaite des Danois en Angleterre à Ethandun et la paix avec Alfred le Grand, roi du Wessex, relancent leurs raids contre les Carolingiens.
Ils ravagent les rives de la Somme dès 879, mais sont rejetés à la bataille de Saucourt-en-Vimeu par Louis III en 881. L'année suivante, ils attaquent la Lotharingie. En 882, l'empereur Charles le Gros les assiège dans leur camp fortifié d'Ascaloha (en) (Elsloo ou Asselt, dans le Limbourg), mais, au moment d'attaquer, il préfère payer un tribut de 2 800 livres d'argent pour que les bandes de Godfred, Sigfred (Sigfredhr) et Vurm quittent la région (juillet 882).
Au printemps 883, ils pillent à nouveau la Flandre, puis, après avoir battu le roi Carloman sur la Somme, ils s'établissent à Amiens. Le 2 février 884, Carloman leur propose 12 000 livres d'argent pour qu'ils quittent cette ville, ce qu'ils font en octobre. Ils s'embarquent à Boulogne ; certains passent en Angleterre, d'autres hivernent à Louvain. Charles le Gros est devenu roi de Francie occidentale à la mort de Carloman, réalisant une dernière fois l'unité de l'empire d'Occident. Il reçoit à Ponthion les serments de ses nouveaux sujets, et ordonne une expédition conjointe des Francs de Neustrie et de Lotharingie contre les Vikings de Louvain, qui échoue. Les Danois décident une grande expédition contre la Francie occidentale, et choisissent Rouen comme lieu de concentration. La ville est prise le 5 juillet. Ceux de Louvain s'y rendent par voie terrestre ou par mer. Ils sont renforcés par une bande venue d'Angleterre, et forment une redoutable force, estimée par Abbon à 30 à 40 000 hommes montés sur 700 navires, chiffre très discutable
Le siège
Le siège de Paris est relaté par les poèmes du moine Abbon de Saint-Germain-des-Prés. Ce dernier est connu pour ses récits qui glorifient les héros francs. Ainsi, le récit du siège est celui du moine et non le véritable. Cette version imaginaire du siège n'est peut-être pas due qu'au moine Abbon : en effet, le texte mentionne la présence d'un trébuchet, arme de siège n'apparaissant qu'au XIIe siècle. De même, l'utilisation d'huile bouillante était extrêmement rare à cette époque. S'ensuivent deux ans de siège relativement lucratifs pour les assaillants, et enfin une forte rançon aux envahisseurs.
Tout comme les sièges précédents, les Vikings ne veulent pas s'emparer de la capitale franque. Leur objectif principal n'est même pas la richesse de la ville, mais l'autorisation de piller la Bourgogne, Paris étant la porte de la riche province, puisque les Vikings se déplacent le long de la Seine.
De Rouen, la flotte remonte la Seine jusqu'à Pont-de-l'Arche où elle est arrêtée par le pont fortifié construit par Charles le Chauve. Les Normands (les hommes du Nord) s'installent à l'ouest du pont au lieu qui devient « Les Dans » puis Les Damps. Là, ils sont attaqués par les forces du duc du Maine, Ragenold, formées de soldats de Neustrie et de Bourgogne. Ragenold est tué dans le combat et ses hommes quittent les lieux, sans que l'on en sache plus sur le combat.
La flotte continue de remonter le fleuve et force le passage au fort de Pitres, près du confluent de l'Andelle. Après que le comte Aleran a évacué la forteresse de Pontoise à son avance, la Grande Armée se présente devant Paris le 24 novembre 885. Le lendemain, le chef viking Siegfried demande à parler à la plus haute autorité de la cité. Il est reçu par l'évêque Gozlin. Siegfried demande que les Parisiens laissent passer la flotte plus en amont, en échange de quoi la cité ne sera pas attaquée. Gozlin refuse la proposition de l'ambassadeur viking.
Le 26 novembre 885, les Vikings lancent leur premier assaut contre le Grand Châtelet, qui n'est alors qu'une tour de pierre inachevée, qui ferme l'entrée du Grand Pont sur la rive droite. Eudes, comte de Paris, et l'évêque Gauzlin défendent fermement la ville. Les Francs peuvent compter sur un dispositif défensif efficace, à savoir de ponts munis d'échauguettes et le tout couvert par une tour, dont le rayon d'action des archers et des jets de projectiles rend toute progression impossible. L'opération échoue. Les Francs renforcent la tour à la faveur de la nuit, puis les Vikings recommencent leur assaut les 27 et 28. Les combats sont horribles et cruels. Le Grand Châtelet subit assaut sur assaut, sans succès. Les Danois essayent alors de détruire le mur adjacent à l'aide d'une sape, mais ils sont inondés d'huile bouillante, de cire et de poix. Trois cents des leurs sont tués, ce qui les oblige à changer de tactique. Après deux jours de combats, ils décident de mettre le siège devant la ville, sans pouvoir établir un blocus complet.
Depuis le milieu du IXe siècle, les Parisiens ont dû faire face à plusieurs attaques des Vikings, en 845, 856, 857, 866, et 876. Ceux-ci n'hésitent pas à brûler la cité, comme en 856. Cette fois-ci, devant une ville fortifiée depuis 8776 et la présence de deux ponts qui barrent le fleuve, les Normands doivent adopter une stratégie différente. Ils établissent un camp retranché autour de Saint-Germain-le-Rond et ravagent le pays environnant pour assurer leur ravitaillement.
Durant deux mois, ils construisent divers engins de siège. Abbon note la construction de trois béliers, de catapultes, ainsi que de chats et de mantelets.
