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Voyages à travers l'Histoire: La chute de la Nouvelle-France
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Livre électronique254 pages5 heures

Voyages à travers l'Histoire: La chute de la Nouvelle-France

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À propos de ce livre électronique

Qui n’a pas rêvé un jour de voyager dans le temps ? Plusieurs auteurs ont tenté l’expérience auparavant, chacun y allant avec son style et ses idées. En ce qui me concerne, j’ai la passion de l’Histoire et de l’écriture. La fusion de ses deux passions m’a donc amené à créer, uniquement pour mon plaisir, le personnage de Stéphane qui vivra pour moi vingt-cinq voyages à travers différentes époques, de la Rome Antique à la chute du mur de Berlin. Jeune canadien un peu désorienté, il est projeté dans l’espace-temps à des périodes charnières de différentes époques et par son action il pourrait influencer le cours de l’Histoire à venir. Sa première destination est la Nouvelle-France en 1759. Celle-ci est sur le point de basculer et d’être conquise par les anglais. Stéphane le sait car il connaît déjà les étapes de la conquête anglaise en Amérique. Il est déterminé mais est-ce que ce sera suffisant pour modifier le cours de l’Histoire ?
LangueFrançais
Date de sortie24 oct. 2018
ISBN9782312076256
Voyages à travers l'Histoire: La chute de la Nouvelle-France

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    Aperçu du livre

    Voyages à travers l'Histoire - Pierre Roy

    cover.jpg

    Voyages à travers l’Histoire

    Pierre Roy

    Voyages à travers l’Histoire

    La chute de la Nouvelle-France

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-07625-6

    Prélude

    Accoudé sur la rampe, Stéphane était songeur face à la noirceur de la nuit qui s’étalait devant lui. C’était une de ces soirées fraîche d’août où l’été tirant à sa fin, on sent un fonds d’air frais encore légèrement chauffé par le soleil durant la journée. Cet air rêveur qu’il traînait depuis le décès de son père en février l’avait rendu indécis quant à son avenir. Les études de comptabilité terminées, il lui restait à passer les examens de septembre ; ce qu’il n’avait plus le goût de faire. Grand sportif, ceinture noire en judo, tout avait été abandonné pour ce job à temps partiel qui risquait de devenir permanent s’il ne se prenait pas rapidement en main.

    Il se redressa soudainement pour arpenter les couloirs du columbarium. Ces couloirs l’avaient toujours fasciné, il devinait au hasard des urnes, la vie des gens dont les cendres y dormaient dorénavant pour l’éternité… ou du moins jusqu’à l’expiration de leur contrat de 99 ans ! Là, Giuseppe Borsalino, un italien né en 1922 à Palerme (Italie), décédé en 1987 à Montréal. Probablement un fils d’immigrant qui avait gravi les échelons du monde des affaires à force de travail. Il aurait donc connu comme enfant l’Italie des années d’avant la 2e guerre mondiale, puis le Québec monolithique des années 50 et tout ce qui s’en était suivi. Là bas, Hector Dubé, né en tant que canadien-français en 1911 à Terrebonne et décédé en tant que québécois à Laval en 1979. Toute son existence se révélait à travers cette transformation identitaire. Probablement un honnête cultivateur ayant travaillé toute sa vie sur une terre qu’il revendit à un développeur et qui est maintenant couverte de bungalows nord-américains.

    À la fin du couloir, son regard se porta sur l’urne d’une jeune fille, Mélanie Saintonge ; qui elle avait vu sa vie s’arrêter tragiquement un soir de juillet 1998 à l’âge de 16 ans. Revenant d’un bal de finissants du secondaire, l’auto à l’intérieur de laquelle elle se trouvait dérapa dans une courbe. Bien qu’il ne la connaissait que de loin, il s’en souvenait car elle avait été son premier contact personnel avec la mort. Vie trop courte d’une jeune fille qui elle aussi aurait dû être écrite sur 50 ou 60 ans. À cette pensée, son regard s’embruma et il préféra détourner son regard de l’urne.

    Il vit alors au bout du corridor, la silhouette de ce qu’il cru être M. Ming, nouveau responsable de l’entretien ménager auquel il devait se rapporter. Celui-ci le salua d’un coup de tête et s’en approcha. Personnage mystérieux s’il en est, M. Ming aimait bien discuter avec lui, surtout d’histoire et de politique. L’antiquité, le Moyen-Âge, l’histoire contemporaine, toutes ces périodes étaient prétexte à échanges. Autant M. Ming abordait ces différents sujets de façon stoïque et neutre ; autant c’était pour Stéphane une rare occasion de s’enflammer et de s’arracher de la grisaille du quotidien.

    Une seule fois, avait-il vu une lueur dans les yeux de M. Ming. C’était lorsqu’il avait évoqué la possibilité de voyager à travers l’Histoire et de revivre au choix différents moments de celle-ci. C’était lors d’une discussion sur les croisades chrétiennes du Moyen Âge qu’il avait évoqué pour la première fois cette idée utopique de voyager à travers le temps. Probablement influencé inconsciemment par les attentats du 11 septembre 2001, il avait énoncé l’idée que ceux-ci tiraient leurs origines des affrontements entre chrétiens et musulmans de cette période ; affrontements provoqués selon lui par les musulmans. M. Ming l’avait bien entendu rappelé à l’ordre là-dessus, affirmant que le poids de l’agression historique était davantage du côté chrétien que du côté musulman. C’est alors que Stéphane avait évoqué son idée « d’aller voir à travers l’espace-temps » ce qu’il est retournait réellement ; idée qu’il n’avait jamais osé confier à personne auparavant.

    M. Ming s’assit à ses côtés et lui demanda comment avait été sa journée de travail et où se situait son moral actuel. Stéphane répondit nonchalamment qu’il avait effectué toutes les tâches qui lui avaient été assignées à l’intérieur des délais. M. Ming l’en félicita et lui sourit d’un son air toujours aussi mystérieux. Ils échangèrent alors sur divers sujets banals et rapidement, la discussion bifurqua sur ce moment historique qui se déroulait devant eux en cette soirée d’août 2008 où Barack Obama venait d’être désigné candidat pour la présidence des Etats-Unis. M. Ming rappela à Stéphane qu’il avait écouté en direct à son âge les discours de Martin Luther King, et plus spécifiquement celui de 1963 à Washington ; probablement son plus célèbre d’ailleurs. Stéphane fit le commentaire que Martin Luther King aurait probablement mérité un meilleur sort. M. Ming acquiesça en hochant doucement de la tête et lui fit remarquer qu’à ce titre, les frères John et Robert Kennedy auraient eux aussi mérité un meilleur sort. Cette remarque en apparence anodine de M. Ming réveilla chez Stéphane ses vieilles passions relatives à ce qu’aurait été (et serait) l’Histoire si celle-ci avait pu prendre un tournant différent dans des moments aussi critiques dans l’existence d’un peuple ou d’une société. En fait, il se questionna quant à savoir où en serait l’Occident aujourd’hui si la présidence de John Kennedy aurait pu durer les 8 années prévues et si elle avait été suivie par 4 ans de présidence sous Robert Kennedy. Bonne question en effet lui répondit M. Ming, peut être serions-nous mieux ou pire, peut être qu’il n’y aurait pas eu de différence. Sur ce, Stéphane s’enflamma davantage, manifestant sa frustration de ne pouvoir s’arracher du quotidien et lui rappela son rêve de pouvoir voyager à travers l’Histoire.

    Sur ce, M. Ming se leva et lui glissa à l’oreille qu’aucun rêve n’était impossible, tout n’étant qu’affaire de volonté et d’avancement dans le domaine des sciences. Il l’invita à l’accompagner pour la fermeture des lieux. Ils éteignirent les lumières et activèrent le système d’alarme, se retrouvant à l’extérieur de l’édifice. Il devait être minuit, le ciel d’août particulièrement dégagé à cette période de l’année était rempli d’étoiles. Stéphane attendit M. Ming à l’extérieur pour lui poser la question : « Est-ce que c’était simplement pour me calmer que vous disiez que mon rêve était une affaire de volonté ? En fait, lui répondit M. Ming, j’ai dit une affaire de volonté et……… d’avancement des sciences ». Sur ce, M. Ming s’approcha de Stéphane et lui remis une enveloppe. Il lui dit : « Tiens, prends cette enveloppe et, si tu es sérieux dans ta volonté, rejoins moi demain soir après ton quart de travail à l’adresse qui y est inscrite ». Stéphane voulût intervenir mais M. Ming l’en empêcha en levant sa main. « Demain soir » lui dit-il, si ta volonté est là le reste suivra. Il esquissa alors un de ses sourires sardoniques et s’éloigna de Stéphane qui demeurait songeur face à l’enveloppe. Les bruits d’une auto au loin l’arrachèrent à ses pensées et il marcha alors directement vers son véhicule, une vieille Honda Civic 1998. Il s’y engouffra et démarra dans la nuit.

    Arrivée chez sa mère, Stéphane se dirigea directement au frigo de la cuisine, se prit une bière et alla s’asseoir à l’arrière de la maison. Songeur, il regardait la nuit et son regard se porta sur la cour d’école primaire jouxtant celle de la maison de ses parents. Maison de banlieue de Laval construite dans les années 70, elle avait été essentiellement tout ce qu’il avait connu depuis 25 ans. Le vent de cette nuit d’été lui amena un brin de fraîcheur et il songea à sa conversation avec M. Ming. À cette pensée, il se rappela soudainement l’enveloppe qu’il lui avait laissée. Il ouvrit celle-ci pour en extraire une feuille de papier où il était inscrit une adresse : 522 rue St-Paul Est (Montréal). S’en suivait ce court extrait de Wikipedia :

    Le voyage rétrograde de David Deutsch [modifier]

    Il est censé selon son auteur ne pas violer la causalité : il s’agit d’une application du principe de Turing via un générateur de réalité virtuelle (un immense calculateur quantique) qui permettrait à un observateur d’avoir une interactivité avec un passé parallèle au nôtre (donc différent du nôtre… mais identique en tout point !). L’interactivité avec ce passé parallèle ne produirait pas de paradoxe temporel. Physiquement possible selon son auteur, ce type de voyage reste pour l’heure du domaine de la spéculation.

    Juste en dessous était inscrit également un court texte sur la télékynésie, toujours extrait de Wikipedia :

    « La psychokinèse ou psychokinésie (PK) correspond à l’interaction d’un individu avec son environnement, d’une manière non conforme à la science telle qu’elle est connue. Le mot psychokinésie ou psychokinèse est employé sous la forme psychokinesis en anglais mais en français, on emploie le mot télékinésie (TK). Plus concrètement, il s’agirait de l’impact de facultés psychiques latentes et hypothétiques sur la matière physique. C’est un phénomène paranormal que les parapsychologues préfèrent qualifier de métapsychique, et dont l’existence n’est considérée comme une possibilité sérieuse que par très peu de scientifiques. Cependant, des recherches ont été effectuées dans ce domaine et certaines apportent des conclusions positives en ce qui concerne la Micro-PK. »

    Qu’avaient en commun ces deux concepts et quel était leur lien avec l’adresse sur la rue St-Paul ? Et M. Ming dans tout çà, d’où venait-il et quel était son rôle ? Ces questions le troublaient quelque peu mais en même temps, elles piquaient sa curiosité. Il entendit des pas dans la cuisine et quelqu’un alluma la lumière extérieure. L’effet de la lumière l’aveugla quelque pu et en se retournant il vit à travers la vitre sa sœur qui l’observait.

    Il se leva et entra dans la cuisine. « Salut Nath fit-il, est-ce que je t’avais réveillé ? » Non répondit-elle en l’observant d’un air amusé. « Étais-tu toujours perdu dans tes pensées lui dit elle ? » Steph, il faudra bien que tu passes à autre chose un moment donné, on ne pourra pas le ramener à la vie et tu sais bien qu’il aurait voulu qu’on continue malgré çà ! « Çà » c’était la mort de son père qui le rongeait de l’intérieur depuis 6 mois. Bien involontairement, ces propos de sa sœur l’amenaient bien au-delà du deuil qui s’éternisait, il faisait également ressortir les relations « père-fils » qui s’étaient gâchés à l’adolescence et qui avaient été marquées par une incompréhension mutuelle et des occasions manquées. « En effet, Nath je vais en revenir, tu as raison comme toujours petite soeur n’est-ce pas ? » Sur ce, il passa sa main dans ses cheveux et lui souhaita bonne nuit.

    Cette nuit là, il eut de la difficulté à s’endormir, ressassant sans cesse les paroles de M. Ming et les extraits inscrits sur la feuille de la mystérieuse enveloppe. Cette adresse du 522 St-Paul Est et sa volonté de voyager à travers l’histoire étaient-ils reliés ? Après quelques heures où toutes ses pensées s’entrechoquaient, il finit par s’endormir pour se réveiller au son du cadran le lendemain matin. Toutefois, à son réveil, il se souvint qu’il avait fait un rêve où il tombait dans un trou noir profond et se réveillait sur une rue de pavés, bordées de maisons ancestrales où circulaient des calèches tirées par des chevaux. Il se leva précipitamment et, comme sa sœur et sa mère dormaient encore, il s’empressa d’aller déjeuner au restaurant « Chez Cleo » à deux coins de rue de son travail. Sur place, son ami Éric qui y bossait tous les jours depuis bientôt 3 ans, lui fit remarquer qu’à son air, il avait probablement « passé la nuit sur la corde à linge ! ». En effet, répliqua Stéphane, en lui faisant remarquer malicieusement qu’il avait beaucoup venté…… sur la corde à linge. Eric était un ami d’enfance qui n’avait pas survécu au passage du secondaire et qui avait abandonné ses études, voyagé un an en Amérique du Sud pour ensuite retourner travailler et compléter ses études en criminologie à temps partiel ; processus qui semblait parti pour durer encore quelques années. Par contre, il partageait avec Stéphane la même passion pour l’Histoire et était celui qui, pour la première fois, lui avait donné l’idée de voyager à travers celle-ci. « On se voit jeudi pour le début de la saison de hockey balle ? » lança-t-il à Stéphane. « Ah oui », lui répondit celui-ci en sursaut.

    Préparation du voyage

    La journée de travail passa cette fois-ci assez vite pour Stéphane, celui-ci s’appliquant plus ou moins à ses tâches quotidiennes. L’adresse du 520 St-Paul Est et les paroles de M. Ming l’obsédèrent toute la journée. Finalement, le soir venu il démarra sa vieille Honda et celle-ci dévala les rues de Montréal à toute vitesse. De Christophe-Colomb à la rue St-Denis jusqu’à finalement la rue St-Paul, Stéphane observa à peine la foule qui circulait aux différents endroits ; profitant des dernières chaleurs de la saison estivale, lorsque le mois d’août fait illusion sur la fin de l’été qui bientôt s’achèvera avec les premières fraîcheurs de septembre.

    Arrivé au 520 St-Paul Est, pestant contre le manque de stationnement, il finit par abandonner sa vieille Honda un peu plus loin, au coin des rues St-Paul Est et Gilford. Se disant qu’au pire, il ferait payer son futur « ticket de stationnement » par M. Ming, il examina les lieux avant d’entrer. Maison historique de 3 étages datant des années 1700, typiquement d’architecture française mais ayant subit les ravages du temps ; celle-ci semblait être une ancienne auberge qui avait probablement connue son heure de gloire il y a bien longtemps. Avant d’entrer, il jeta un dernier coup d’œil sur le paysage urbain. Au loin de la rue de la Commune, les dernières lueurs du soleil couchant éclairaient les édifices historiques du Vieux Montréal, teintant ceux-ci de couleurs rougeâtres et bleutées. Admirant quelques secondes cette scène, il se fit la réflexion suivante : « Hum, c’est beau malgré tout ! » et finit par cogner à la porte.

    Quelques secondes plus tard, M. Ming lui ouvrit et il entra dans une pièce plus ou moins éclairée. De cette pièce, dont les volets étaient clos, il pouvait entendre un bruit sourd qui semblait venir du sous-sol. M. Ming lui sourit brièvement et lui fit signe de le suivre. Ils descendirent les escaliers vers le sous-sol, entrèrent dans un dépôt au bout duquel M. Ming déplaça une armoire en bois. Derrière celle-ci se trouvait une porte en acier, fermée par une serrure électronique. Intrigué, Stéphane observa M. Ming qui semblait presser certains boutons : 12, 6 suivi de *… il ne pouvait tout voir, ayant la vue obstruée. Soudainement, la porte s’ouvrit sur un espace très éclairé. M. Ming s’y engouffra et Stéphane le suivi.

    En refermant la porte, Stéphane remarqua que la pièce ne possédait pas de fenêtres et qu’une immense boîte en métal était localisée au milieu de celle-ci. Mesurant environ 5 m. de hauteur par 8m. de largeur ; elle avait au moins 10 m. de longueur. Des tuyaux, des fils électriques et des câbles de toutes sortes y entraient et en ressortaient.

    « Comment te sens-tu ? », lui demanda M. Ming. Un peu distrait par toute cette installation, Stéphane lui répondit mollement « pas trop mal ». M. Ming lui fit signe de s’asseoir sur une chaise à côté de laquelle se trouvait une mallette de couleur bleue. Stéphane s’assied et, en fermant les yeux, il s’adressa à M. Ming : « Allez-vous finir par m’expliquer ce que tout cela signifie ? ». Se retournant doucement, M. Ming le regarda dans les yeux en lui demandant : « Es-tu prêt ? ». « Prêt à quoi ? » lui rétorqua Stéphane. « Hé bien, à voyager dans le temps et à revisiter l’Histoire lui répondit M. Ming ». À ces propos, Stéphane fût partagé entre un sentiment de dérision et de joie. Bien qu’il en avait souvent évoqué l’idée, la faisabilité d’une telle action lui était toujours apparût des plus futile ! À cette pensée, il se rappela le papier que M. Ming lui avait laissé et qu’il avait glissé dans ses poches. Il le déplia rapidement et M. Ming lui lança : « Ah oui, le Principe de Turing, nous y reviendrons peut-être, mais avant, tu dois acquérir certaines qualités psychiques essentielles à ton voyage. Tu possèdes déjà les attributs physiques de force et d’endurance ainsi que l’intelligence ; mais ce ne sera pas suffisant. Tu devras également maîtriser la télékynésie. »

    Sur ce, M. Ming ouvrit la mallette bleue et en ressortit une fiole d’un liquide vert. Je vais devoir te l’injecter afin que tu entres dans un état de semi-somnolence, mentionna t’il à Stéphane. Celui-ci, à la vue de l’aiguille et de la seringue eût quelques hésitations et balbutia : « Mais… Heu… Je ne suis pas certain de vouloir. ». Sur ce, M. Ming prit un certain recul et lui lança : « Si tu hésites ou n’es plus certain, libres à toi de partir, mais saches que tu ne pourras revenir en ces lieux ». Prenant une ou deux secondes de réflexion, Stéphane se retourna et lui dit : « Non, c’est OK, de toute façon, je n’ai pas grand-chose qui me retient ici ». M. Ming, qui avait déjà vidé le contenu de la fiole dans la seringue, lui injecta immédiatement le produit sur l’épaule droite. Après une certaine sensation de brûlure, Stéphane s’étendit et tomba dans un état semi-comateux ; étant partiellement conscient tout en étant endormi.

    Combien de temps dura son sommeil ? Deux heures, deux jours… il ne pouvait le dire. Tout ce dont il se souvenait à son réveil, c’était une succession d’images qui défilait dans son subconscient : M. Ming, une jeune fille d’origine arabe qui lui parlait à voix basse, les mots PK écrit sur des feuilles jaunes et le visage de M. Ming encore une fois. À son réveil, il remarqua sur son poignet gauche une petite incision sur lequel un bandage léger avait été mis. Il enleva celui-ci et remarqua en dessous de la cicatrice une légère plaquette d’environ 1 cm.

    « C’est avec çà que tu pourras utiliser la télékynésie et voyager dans l’espace-temps » lui glissa M. Ming en s’approchant avec un plateau sur lequel était posé un sandwich au jambon, une pomme et un verre de lait. Tout en mangeant, Stéphane espérait que son mal de tête disparaisse et il observait du coin de l’œil M. Ming. Celui-ci y allait de préparatifs devant un ordinateur relié à l’immense boîte de métal.

    Ayant complété son repas, Stéphane s’approcha de M. Ming et lui dit. « On fait quoi maintenant ? ». Au même moment, la jeune fille arabe qu’il avait vue dans son rêve entra et remis à M. Ming un verre d’eau et des comprimés. « Merci Khadidja » dit M Ming à la jeune fille. Il pris les comprimés et le verre d’eau et tendit le tout à Stéphane en lui disant : « Allez, prends çà, on est proche du départ ». Sans vraiment hésiter cette fois-ci, Stéphane absorba les cachets à travers quelques gorgées. Se sentant faiblir quelques minutes par après, il s’étendit sur la chaise pliante et retomba encore une fois dans une demie conscience.

    Par la suite, les images défilèrent dans son sommeil : Il était transporté et couché sur un lit, puis une porte se refermait et il était dans le noir absolu ; s’ensuivait un bruit assourdissant et, comme un éclair suivi d’un sentiment d’élévation et de chute dans un trou noir… Suivit par le néant. Au bout d’un certain temps, il se réveilla et ressentit une sensation d’humidité et une odeur de renfermée. Il tenta de relever la tête, mais celle-ci retomba sur le sol. Il se rendit alors compte que celui-ci était dur et poussiéreux. Petit à petit, il reprenait conscience et ressentait davantage les conditions de l’endroit où il était. Celui-ci semblait être le même qu’auparavant mais plus rien n’y était pareil. Lorsqu’il finit par se redresser, il constata qu’il était dans un sous-sol remplit de barils, de sacs de coton et d’armoires. Que le sol était en pierre et qu’une petite fenêtre laissait filtrer la lumière extérieure. Maintenant assit, mais avec un terrible mal de tête, il observa que la boîte de métal gigantesque était disparue, tous les objets auparavant présents n’y étaient plus (la table, le lit, les chaises, les ordinateurs… tout avait disparu). Et M. Ming où était-il ? Affligé par son mal de tête qui ne le quittait pas, Stéphane ferma ses yeux et reprit quelque peu ses esprits.

    Contact avec 1759

    Soudainement, il entendit des pas dans l’escalier, puis ceux-ci se rapprochèrent de plus en plus de l’endroit où il était. Se cachant derrière une série

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