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Sous la haute tension
Sous la haute tension
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Livre électronique130 pages1 heure

Sous la haute tension

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À propos de ce livre électronique

Alain, chauffeur poids lourd, accompagne son amoureuse jusqu’à sa voiture, garée devant son camion. Lorsqu’il regagne sa cabine pour se restaurer d’un sandwich, ce dernier est soudain interrompu par un véhicule. Ayant reconnu le conducteur, il descend afin de s’enquérir de la situation. Malheureusement, il n’y remontera plus jamais. Un morceau d’écran de portable, trouvé sur le bitume, à côté d’une tache de sang près de la cabine, laisse à croire qu’il s’agit d’un assassinat. Ainsi démarre une longue enquête dans l’optique de retrouver Alain…


À PROPOS DE L'AUTEUR


À la suite de plusieurs ouvrages, entre autres Le lacet du Donon et Un pécheur retrouvé noyé publiés aux éditions Le Lys Bleu, Richard Sylar nous entraîne dans les profondeurs d’une nouvelle enquête policière entre amour, jalousie, haine, meurtre et mensonge.
LangueFrançais
Date de sortie10 juil. 2023
ISBN9791037794598
Sous la haute tension

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    Aperçu du livre

    Sous la haute tension - Richard Sylar

    Chapitre 1

    Pour son deuxième chargement de la journée, le chauffeur, Alain, met à quai sa semi-remorque en espérant qu’il pourra repartir à 21 heures. Certains jours, il faut attendre le contrôle des pièces en retard pour compléter les racks qui vont remplir la semi. Cette usine est spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles qui sont acheminées dans une usine d’assemblage à Mulhouse.

    Pourquoi précisément 21 heures ? C’est exactement l’heure de sortie de Patricia, jolie brune célibataire de trente-cinq ans, d’un mètre soixante-dix, aux yeux couleur noisette et des cheveux mi-longs bruns. Son travail consiste à délivrer les bordereaux d’expédition et les formulaires de transport pour la route, ainsi que d’autres données techniques pour l’usine de destination. C’est elle qui est en contact direct avec les chauffeurs, pour les différents litiges lors des chargements.

    En plus de son travail et des contacts avec les chauffeurs, une relation amoureuse s’est créée depuis plusieurs mois entre elle et Alain, trente-huit ans, divorcé, sans enfants, qui réside seul à Mulhouse, dans un quartier résidentiel. Certains week-ends, ils se retrouvent tous les deux chez lui, ou alors, à Saint-Michel où Patricia demeure, à environ un kilomètre de son travail, dans un joli pavillon qu’elle a hérité d’un partage familial.

    Pour cette dernière fin de semaine, un empêchement n’a pas permis la rencontre des amoureux. Alors, ce lundi soir, après avoir sorti le camion de l’enceinte de l’usine à 21 heures, il se dirige vers un parking, à quelques centaines de mètres, un endroit idéal très large pour faire demi-tour. En arrivant, le devant du camion ne doit pas être visible depuis la route d’accès, afin d’éviter les commérages. La voiture Citroën blanche, de type « cactus » à bandes noires, de Patricia est un véhicule qui se reconnaît facilement, parquée devant le tracteur du camion, il attire moins le regard des employés de l’usine qui connaissent bien la conductrice.

    Comme prévu, ce lundi soir, il est 21 heures 15 quand la voiture se gare devant le tracteur, sur le lieu du rendez-vous… Ce lieu est privilégié, il évite de laisser le camion seul avec son chargement et de faire des allers-retours jusqu’au domicile de Patricia. À son arrivée, Patricia, après avoir gravi les marches de la cabine, se dirige vers la confortable couchette qu’elle connaît bien ; le siège passager n’est pas dans le programme de la soirée.

    Il est inutile de rentrer dans les détails d’une rencontre d’un homme et d’une femme attirés par l’amour, sur une couchette, derrière des rideaux qui vont les protéger d’éventuels regards indiscrets.

    Après plus d’une heure, Patricia rassemble son courage. Ce n’est pas que cette rencontre est lassante, au contraire, elle ne demanderait pas mieux de passer la nuit dans les bras de son amoureux, mais il faut être raisonnable.

    — Alain, je vais te laisser, tu as de la route ; tu dois être à l’usine de Mulhouse pour le déchargement à 7 heures.

    — Oui chérie, je dois t’obéir, mais avant, je vais manger le casse-dalle que j’ai acheté dans une boulangerie un peu avant Saint-Dié. Si je n’ai pas à revenir charger cette semaine, nous rattraperons le temps perdu ce week-end chez moi, dans mon appartement.

    — Je sens que tu vas t’arranger pour revenir un autre soir… Je te laisse, roule bien. Je penserai à toi.

    — Moi aussi, je te téléphone dans la matinée.

    Alain descend de sa cabine pour accompagner Patricia jusqu’à sa voiture. La nuit est tombée, pas de nuages, un très beau clair de lune éclaire les deux amoureux. Avant de se quitter, un dernier baiser vient clore ce rendez-vous. Alain remonte sur son siège, prend son sandwich et son soda qu’il pose sur la tablette du tableau de bord qu’il vient juste de tirer… et se dit, « après l’effort le réconfort ».

    Chapitre 2

    Le lendemain matin, l’équipe de cinq heures passe devant le parking. Certains d’entre eux s’étonnent qu’une semi-remorque soit déjà là, pour certains autres, il n’est pas encore parti vers sa destination.

    Daniel, le secrétaire des expéditions qui remplace Patricia le matin, en passant derrière et, par déformation professionnelle, relève le numéro de la semi pour bien s’assurer qu’elle a été chargée la veille.

    À son bureau, Daniel interroge l’informatique au sujet du dernier chargement de la veille. Avec le numéro de la remorque, il peut confirmer qu’elle est bien partie à21heures ; à cette heure, elle devrait être en attente de déchargement à l’usine de Mulhouse.

    Je vais attendre une heure ; il y a peut-être eu un changement, tout peut arriver. Si personne ne se manifeste, je téléphonerai au patron des transports pour l’en informer. Avant, je vais téléphoner au chauffeur, son numéro de portable est enregistré sur le bon d’enlèvement.

    Après un premier essai, rien ne se passe, pas de réponse. Je vais attendre cinq minutes, peut-être qu’il s’est endormi. Mais au deuxième essai, toujours rien ! Ce n’est pas le genre du chauffeur.

    Il est six heures, je vais peut-être réveiller le patron des transports… Mais tout ceci me semble tellement étrange, il a dû se passer quelque chose.

    Le téléphone est décroché aussitôt que le numéro est composé.

    — Bonjour, monsieur Jean Pierre des transports du Haut Rhin !

    — Bonjour, je suis Daniel, je m’occupe des expéditions à l’usine de Saint-Michel. À mon arrivée à l’usine ce matin, à 5 heures, j’ai été surpris de la présence de la semi-remorque chargée hier soir à 21 h ; elle est toujours garée sur un parking proche de l’usine.

    — Merci Jean Pierre, je consulte le traceur.

    Quelques minutes plus tard…

    — Oui, il se trouve près de l’usine. Si ce n’est pas trop vous demander, pourriez-vous approcher et regarder si vous voyez le chauffeur, ou s’il y a des anomalies ?

    — Je me rends de suite auprès de l’attelage et je vous rappelle.

    — Merci.

    Daniel, pour gagner du temps, se rend en voiture sur le parking situé à environ trois cents mètres.

    Garé derrière la remorque, il va frapper à la porte du conducteur tout en appelant.

    — Alain ! Alain !

    N’entendant aucune réponse, il monte sur le marchepied pour regarder à l’intérieur ; la cabine est allumée. Sans hésiter, il ouvre la porte, qui n’est pas verrouillée ; à l’intérieur, sur la tablette du tableau de bord, se trouve la moitié d’un sandwich et une bouteille de soda. Comme le lui a demandé Jean Pierre, il continue de monter pour regarder dans la couchette, celle-ci est vide. Il descend du camion et appelle Jean Pierre pour l’avertir de ce qu’il a vu. En regardant machinalement le bitume à côté du tracteur, à la hauteur de la porte, il distingue comme un morceau de verre qui ressemble à un éclat d’écran de portable.

    Sans plus tarder, il appelle de nouveau Jean Pierre.

    — La cabine est allumée, il a disparu au moment où il mangeait ; un sandwich à moitié consommé et une bouteille de soda se trouvent sur la tablette du tableau de bord. Proche de la cabine, sur le bitume, se trouve un débris qui ressemble à un éclat d’écran de portable.

    — Daniel, les portes arrière de la remorque ne sont pas forcées ?

    — Non, le cadenas est intact, il n’y a pas de traces d’effraction.

    — Je te remercie. Je vais prévenir le commissariat et leur donner ton numéro de téléphone.

    — Ça marche ! Je rentre à l’usine.

    — Je fais le nécessaire pour faire venir la remorque à Mulhouse.

    Il est 6 heures 15. Une patrouille est prévenue, elle se dirige vers le parking indiqué et tout va alors très vite.

    Les deux fonctionnaires observent le sol. Le jour s’est levé. Arrivés à la hauteur de la roue arrière gauche du tracteur, ils remarquent, sur le bitume, une tache ronde d’environ quinze centimètres de diamètre. Après l’avoir touchée, cela semble être une tache de sang. À côté, ils trouvent un morceau d’écran de téléphone, ce qui confirme les dires de Daniel. Ensuite, un regard dans la cabine confirme que la cabine a été abandonnée ; le plafonnier est resté allumé, le chauffeur était en train de se restaurer, il reste une partie du sandwich et le soda sur la tablette du tableau de bord.

    À la suite de ces brèves constatations, le chef de patrouille avertit le commissariat. L’appel est transmis à un OPJ.

    — Nous sommes sur les lieux d’un règlement de compte ; une tache qui s’apparente à du sang se trouve sur le bitume à la hauteur de la roue arrière gauche du tracteur, ainsi qu’un débris d’un écran de téléphone.

    Le lieutenant Lionel se charge d’organiser les constatations sur le terrain avec André de la PTS (police technique et scientifique).

    À 6 heures 45, les enquêteurs sont sur place. La première constatation est faite sur une tache qui ressemble à du sang, mais seule une analyse par le laboratoire de la police pourra le certifier. Un périmètre délimité par de la « rubalise » est mis en place pour éviter d’éventuelles pollutions de l’endroit.

    André fait son travail en commençant par un prélèvement sur la tache de sang.

    — Je ne crois pas me tromper en disant que c’est du sang humain, mais l’analyse nous le confirmera avec d’autres données qui nous seront utiles pour

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