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Un pêcheur retrouvé noyé
Un pêcheur retrouvé noyé
Un pêcheur retrouvé noyé
Livre électronique133 pages1 heure

Un pêcheur retrouvé noyé

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À propos de ce livre électronique

Bernard, homme au physique attirant, déménage, avec sa compagne, Nelly, à Saint-Dié-des-Vosges pour des raisons professionnelles. Féru de pêche, il se rend régulièrement à l’étang Bertrand et y passe des heures. Malheureusement, un mardi, alors que l'endroit est désert, son corps inerte est retrouvé dans l'eau, laissant planer le doute sur un possible meurtre. Est-ce un crime passionnel ou un règlement de comptes lié à son travail ?
Richard Sylar nous invite au cœur d’une enquête longue et compliquée où s’entremêlent passion, trahison et suspense.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Après Le lacet du Donon, Richard Sylar demeure dans son sillage et nous propose une nouvelle aventure policière palpitante dans Un pêcheur retrouvé noyé.
LangueFrançais
Date de sortie29 juil. 2022
ISBN9791037763082
Un pêcheur retrouvé noyé

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    Aperçu du livre

    Un pêcheur retrouvé noyé - Richard Sylar

    Chapitre 1

    En début d’après- midi, Sylvain, professeur EPS dans un collège, doit se rendre dans un centre de contrôle technique, pour prendre un rendez-vous pour sa voiture. Il choisit de s’y rendre à pied. Cet établissement, qu’il connaît bien, se situe à peine à deux kilomètres de chez lui. La date et l’heure de la visite sont décidées par Baptiste, le fils du responsable du centre. Sylvain repart et rencontre Manu, le patron de cette station de contrôle, au niveau de la route d’accès. Celui-ci s’arrête pour lui demander.

    — Sylvain, le rendez-vous te convient ?

    — Je me suis arrangé avec ton fils, pas de soucis.

    À ce moment-là, venant du côté où se situent des étangs, une voiture arrive rapidement. Au volant d’une 208 noire, une femme à la chevelure foncée tourne bizarrement la tête à notre hauteur, comme si elle ne voulait pas être reconnue.

    Sylvain fait une remarque.

    — Une dame pressée.

    — Comme beaucoup de femmes. Je te laisse, Sylvain, normalement, je dois avoir un client.

    — Je vais continuer ma promenade vers les étangs, il fait bon, l’endroit est paisible.

    Tranquillement, Sylvain arrive à proximité du lieu où se trouvent plusieurs de ces étangs. Aujourd’hui mardi, il me semble que les pêcheurs ont déserté les lieux, ou ils savent que la météo n’est pas propice pour pêcher. En avançant, un peu cachée, masquée par la végétation, je distingue une voiture utilitaire. Certains jours, ils sont nombreux autour de ces étangs, pour certains, c’est un moment de détente. Il faut dire que tout est fait pour eux. Les berges pour s’installer sont bien entretenues, avec des endroits ombragés ainsi qu’une bonne route d’accès.

    En se rapprochant, Sylvain ne voit personne. Pourtant il aperçoit du matériel de pêche et un siège trépied à bonne distance de l’eau pour pêcher. En arrivant à la hauteur du véhicule, Sylvain n’en croit pas ses yeux. Masqué par des buissons, un homme se trouve inerte dans l’eau, presque immergé, la tête et le devant de son corps sont face au fond, il n’y a pas de doute, il a dû se noyer. Comme il ne bouge plus, il est inutile de se jeter à l’eau. Immédiatement, Sylvain s’empresse de faire le 18 des pompiers. Le contact pris, la personne de la régulation, après avoir posé les questions d’usage, me demande de ne pas m’approcher du corps. Cinq minutes se sont passées quand arrivent un véhicule des pompiers suivis d’un autre équipé d’un zodiac sur une remorque, derrière eux une voiture de la police nationale.

    À la vue du noyé situé à deux mètres du bord n’atteignant pas une hauteur d’eau d’un mètre, deux pompiers équipés de cuissardes vont se mettre à l’eau, une gaffe suffit pour rapprocher et extraire le corps de l’étang, à l’aide de deux sangles, la sortie de l’eau pourra se faire sans grandes difficultés, avant de le poser sur le sol. Avant cette opération, un fonctionnaire de police prenait des photos pour comprendre ce qui était arrivé au pêcheur. Pendant ce temps, un autre policier sur les lieux prend ma déposition avec une explication simple.

    — Je viens souvent dans cet endroit, je retrouve des pêcheurs habitués en faisant mon jogging, c’est l’occasion de dialoguer un peu avec. L’endroit est agréable et tranquille, mais j’avoue qu’aujourd’hui, ce surprenant drame est choquant.

    — Vous connaissez ce pêcheur ?

    — Non, c’est la première fois que je le vois, le véhicule utilitaire aussi.

    — Vous nous avez appelés immédiatement.

    — Aussitôt que je l’ai vu. L’heure, je ne la connais pas, je ne l’ai pas consultée sur mon portable. Ce que je peux vous dire, c’est que je me suis arrêté avec Manu avant d’arriver ici. Il avait un client pour un contrôle technique à quatorze heures. De là, j’ai dû mettre normalement, dix à quinze minutes en marchant, pour arriver à cet endroit. Je suis à votre disposition, s’il vous faut des compléments.

    — Il en est fort possible, merci de votre collaboration, vous pouvez disposer.

    Un périmètre de sécurité fut mis en place à l’aide de rubalise, pour éviter toute intrusion dans la zone située autour de l’endroit où se trouve le pêcheur, pour éviter de détruire les traces des différents indices qui sont à exploiter. Ce pêcheur devait certainement être assis sur sa chaise pliante, puis il s’est retrouvé dans l’eau en bordure du rivage, le pourquoi et le comment devront être élucidés. Un membre de la PTS, police technique et scientifique, Claude, arriva avec deux officiers et un médecin légiste pour les premières constatations. Un des officiers observa des marques de talons fins de femme, proches de l’emplacement du siège du pêcheur. Il s’adressa au policier de la scientifique.

    — Claude, vous ferez les empreintes des talons.

    — Oui, mais avant, je termine, avec le légiste, mes observations sur la mort qui a été provoquée par noyade dans les deux heures précédentes. Le médecin ne peut pas se prononcer avec plus de précisions sur les causes de ce décès. Il a dû se produire aux alentours de douze heures, douze heures trente. La température de son corps, malgré qu’il ait été retrouvé dans l’eau, est encore élevée. Il faut faire une autopsie.

    L’officier appelle le procureur pour qu’il décide de la marche à suivre.

    — Monsieur le procureur, nous sommes sur une noyade. Un pêcheur vient d’être retrouvé dans un étang environ à deux mètres du rivage. Il devait être assis sur son siège qui est toujours en place, une canne à pêche est posée au sol, lui est retrouvé dans l’eau, ce qui me semble assez étrange pour un pêcheur expérimenté, au vu du matériel dont il disposait, il était loin d’être un novice, c’était plutôt un passionné averti, cette noyade me semble étrange.

    — Faites-le transférer à l’IML de Nancy par un service compétent.

    — Merci, monsieur le procureur.

    Ensuite, madame la commissaire est avisée de ce qui s’est passé en bordure d’un des étangs de la pêcherie.

    Pendant ce temps, le lieutenant Daniel, l’autre OPJ, se chargeait de trouver l’identité du noyé en fouillant ses poches. Un téléphone portable s’y trouvait, mais avec les dégâts de l’eau, il était inexploitable dans l’immédiat ; seul le laboratoire de la police pourrait s’en charger. Les papiers d’identité, ainsi qu’un badge d’entrée d’un grand centre de distribution se trouvaient dans la boîte à gants du véhicule. Dénommé Bernard, âgé de quarante-cinq ans, résidant dans un hameau de Saint-Dié, son adresse était prise sur la carte grise du véhicule.

    Les OPJ se rendirent à l’adresse relevée sur la carte grise du véhicule, pour prévenir, éventuellement, la femme ou une personne de la famille. Sur la boîte aux lettres, deux noms, celui de Bernard et le nom d’une femme, Nelly. Personne ne se présenta à l’appel des agents, une voisine s’avança.

    — Messieurs, Nelly est au travail, elle est infirmière aux urgences de l’hôpital.

    Ils partirent pour l’avertir de ce qui venait de se passer.

    À l’hôpital, en sa présence, les OPJ demandèrent un endroit discret.

    — Madame Nelly, bonjour. Comme nous l’avons vu sur votre boîte aux lettres, vous ne portez pas le même nom que Bernard, vous êtes…

    — Je suis sa compagne depuis quatre ans.

    — Nous n’avons pas une très bonne nouvelle à vous annoncer.

    — Vous savez, dans le service où je suis, nous sommes préparés à rencontrer des situations dramatiques. Je vous écoute.

    — Nous avons retrouvé Bernard à proximité de sa canne à pêche, noyé dans un étang.

    — Il s’est noyé ou on l’a noyé ?

    — À votre tour, vous nous posez une question. Vous semblez ne pas être étonnée, en disant : « Ou on l’a noyé ». Nous ne pouvons pas nous prononcer sur ce drame, l’IML nous en dira plus. Il serait souhaitable que vous passiez au commissariat. Je vous présente toutes mes condoléances. Nous restons à votre disposition.

    — Je vais avertir mon responsable, je vous rejoins avec ma voiture.

    Pendant ce temps, le véhicule de type utilitaire était observé. Il semblait servir à plusieurs usages, équipé de rangements pour du matériel de pêche plutôt haut de gamme, des fixations en hauteur pour les cannes faisaient gagner beaucoup de place. Au sol, en observant bien, une couverture épaisse était encore étendue et froissée, avec certaines traces suspectes parsemées de cheveux et de poils de plusieurs couleurs. Des analyses ADN pourraient en dire plus, si des doutes subsistaient à l’autopsie. Le matériel de pêche fut rassemblé et déposé dans le véhicule. Un transporteur, équipé d’un plateau, fut convoqué pour évacuer celui-ci et le mettre en lieu sûr. Des scellés allaient être mis à la dépose du véhicule pour éviter toute intrusion susceptible de polluer de futurs prélèvements pouvant servir à des tests complémentaires.

    Le service de police, ainsi que les pompiers attendaient la venue de la voiture funéraire pour transférer le corps à l’institut médicolégal de Nancy.

    Chapitre 2

    Un an plus tôt, Bernard venait d’accepter une promotion. Il devenait cadre dans la même société, mais il fallait déménager dans un autre dépôt qui se situait à Saint-Dié-des-Vosges. Sa nouvelle activité serait surtout de nuit. C’était un sacrifice un peu forcé qui avait des avantages financiers non négligeables. Dans le foyer, avec sa compagne, il formait un couple non marié, elle, infirmière en milieu hospitalier. Il n’y aurait aucun problème de reclassement. À leur arrivée, un poste lui fut proposé de suite à l’hôpital au service des urgences, le même que celui qu’elle occupait dans un hôpital de Bourges.

    Pour

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