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Le maudit du canal
Le maudit du canal
Le maudit du canal
Livre électronique312 pages3 heures

Le maudit du canal

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À propos de ce livre électronique

Agde, 2 h 05, un automobiliste refuse de s’arrêter à un banal contrôle de police. Il heurte et blesse grièvement dans sa fuite deux policiers. Un troisième tire sur la voiture qui disparait.
La même nuit, deux heures plus tard, une voiture est retrouvée incendiée à quelques kilomètres de là, le cadavre d’une femme est découvert dans le coffre.
Au petit matin à Sète, devant la porte de son cabinet, un chirurgien-dentiste trouve un homme mort.
Cette même nuit une jeune fille a disparu alors qu’elle effectuait une croisière avec ses parents sur le canal du midi.
Le commandant Martial Hoëtier de la PJ de Montpellier, et son groupe, vont avoir bien du mal à résoudre, avec les gendarmes et les policiers du secteur, ces affaires qui se déroulent sur une partie du canal du midi. Depuis trois ans, les meurtres et les disparitions non élucidés, inquiètent de plus en plus.
LangueFrançais
Date de sortie12 oct. 2018
ISBN9782312062907
Le maudit du canal

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    Le maudit du canal - Michel Lapierre

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    Le maudit du canal

    Michel Lapierre

    Le maudit du canal

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Du même auteur :

    Le droit à l’indifférence – Coming out chez les flics.

    Témoignage. Editions Michalon 2015.

    Coup de gomme.

    Roman policier. Editions du net. 2016

    La grenouille

    Roman policier. Editions du net. 2017

    En co-écriture avec Denis Bruyère :

    L’Histoire des pompiers du Pays d’Alby-sur-Chéran

    Histoire. Editions « Je fais mon livre ». 2017

    Bonjour papa !

    Pièce de théâtre. Comédie. 2017

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-06290-7

    En pensant à Martial l’un des personnages de ce livre :

    On peut pardonner à l’enfant qui a peur de l’obscurité, mais la vraie tragédie de la vie, c’est quand les hommes ont peur de la lumière.

    Platon

    Préambule et dédicace

    Ecrire est un bonheur, un besoin de prendre le lecteur par la main et lui dire : « Viens je vais te raconter quelque chose ! » et là, se laisser aller à l’emmener loin de tout, dans mon imaginaire, le faire s’évader pour un temps. Certes, les histoires que je raconte ne sont pas forcément amusantes, mais comme les personnages et l’histoire sont fictifs, toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées ne pourrait être que fortuite.

    Je dédie ces lignes à ceux, qui font du canal du midi, cet endroit incomparable, riche d’Histoire avec un grand « H », avec des paysages sans cesse renouvelés, riche d’une douceur de vivre avec nonchalance, au fil de l’eau, sous l’ombre des grands arbres. Riche aussi de ces rencontres éphémères, de ceux qui protègent et embellissent le parcours.

    Et puis un amical soutien à ceux qui, chargés de veiller sur notre sécurité, qu’ils soient policiers ou gendarmes, n’ont pas toujours le temps de voir le merveilleux cadre qui les entoure.

    Chapitre 1

    Mercredi 18 avril. 2 h 05. Agde

    Voilà plus d’un quart d’heure qu’ils sont là, plantés sur ce rond-point. Vu le monde qu’il y a, ils seraient mieux à aller patrouiller dans le centre d’Agde. Toutes les nuits il y en a qui foutent le bordel dans les zones piétonnes, mais non ! Le major Frédéric Choppard a décidé, d’un seul coup, de venir ici sur cette route de Sète, où la nuit ne circule pas grand monde. Au moins il est plus tranquille, il ne risque pas d’être embêté… peut être qu’il va faire un peu de chiffre… des fois qu’un pauvre automobiliste n’ait pas toutes les lumières réglementaires sur son véhicule, ou même, qui sait, le contrôle technique non effectué ! Ah la belle affaire ! Ça c’est de la police de proximité ! Bon d’accord, s’ils ont trop bu, il faut sanctionner, mais il ne faut pas non plus exagérer. Le major il n’est pas toujours sobre au volant ! Mais bon, c’est le major, et c’est lui le chef de patrouille cette nuit, alors il faut faire avec.

    Quentin Béford et Jérémy Allamand, sont deux jeunes gardiens de la paix. Affectés sur la circonscription d’Agde à leur sortie de l’école de Fos, il y a cinq mois. Ils veulent en découdre. Mais quand ils font équipe avec Frédéric, ce n’est pas très drôle.

    Cette nuit, l’ancien a eu cette idée bizarre de venir se mettre en « statique » sur ce rond-point à la sortie de la ville, le dernier avant la voie rapide qui mène à Sète. Au débouché d’une zone commerciale, avec une petite ligne droite qui permet de bien remarquer ceux qui arrivent. Il a fait planquer la voiture de patrouille vers les deux « barques de joutes » qui ornent le rond-point.

    Un petit contrôle routier montrera la présence de la police, histoire d’affirmer l’autorité. Il aime bien faire baliser les conducteurs le vieux flicard, se la péter, les emmerder pendant un moment.

    Tiens, en voilà un avec lequel on va rigoler.

    S’étant placé un peu en hauteur, derrière le petit bosquet face à la route qui arrive du centre-ville, il voit une voiture noire, peut-être une Golf, venant droit vers eux, pour le moment à petite allure.

    « Oh les boys scouts ! On a un client qui arrive ! Lance-t-il aux deux jeunes flics. »

    Il dévale la petite bute et agite sa torche pour faire stopper le conducteur.

    Le gars ralenti, puis, au moment où il se présente à hauteur de Frédéric, il lance son moteur, la voiture bondit.

    Quentin qui était au milieu de la chaussée, n’a pas le temps de s’écarter, le choc le projette en l’air comme un pantin désarticulé. Il atterri dans la pelouse centrale du rond-point. Jérémy qui n’a pas eu le temps de s’écarter, est également heurté et tombe violemment à la renverse au milieu de la chaussée.

    Frédéric réagit rapidement, aucun de ses co-équipiers n’étant dans son champ de vision il tire à trois reprises sur la voiture qui disparait dans le hurlement de son moteur. Le major n’a que le temps de voir la voiture prendre la direction de Sète.

    Il se précipite vers Quentin :

    « Oh, garçon, bouge ! Putain, c’est pas vrai, dis-moi quelque chose ! Quentin, fais pas le con parle moi.

    – C’est grave major ! Appelez les secours, allez, démerdez vous ! lui crie Jérémy. Quentin, mec, tu m’entends ? »

    Et puis tout va aller très vite.

    *

    Bientôt le rond-point est illuminé par les éclats bleus des ambulances de pompiers venus très rapidement, leur caserne étant toute proche, de même que le SAMU. Le capitaine de police Patrick Chabert, de permanence sur la circonscription, n’a pas mis longtemps pour se présenter sur les lieux. Il a vite compris la situation et trouvé à son arrivé deux flics blessés, dont un grièvement, et un major ne comprenant pas ce qui s’est passé, si vite, trop vite.

    La commissaire Florence Pontier, est là aussi. Elle écoute avec attention Patrick lui résumer la situation.

    « Il a foncé délibérément sur le gardien Béford si je comprends bien, et il semblerait qu’il ait fait un écart pour renverser l’autre gardien ?

    – Oui patron, le premier, le plus gravement atteint, s’apprêtait à rejoindre le major pour assurer sa sécurité sur le côté gauche du véhicule, tandis que son collègue assurait le côté droit. Vu que le véhicule était presque arrêté à l’approche du point de contrôle, ils ne se sont pas méfiés. Le gars a foncé dessus quand il a vu Béford devant la voiture, il ne pouvait pas le louper, il portait son gilet réfléchissant, comme ses deux autres collègues d’ailleurs, et ensuite il a fait un écart pour atteindre le gardien Allamand

    – Qu’en disent les médecins ?

    – C’est très grave. Béford est polytraumatisé, plusieurs fractures dont une à la tête, son pronostic vital est engagé, le second, Allamand, est moins atteint mais il a une jambe cassée et des contusions, sans parler du choc psychologique.

    – Béford est marié je crois.

    – Oui depuis peu. Vous viendrez avec moi prévenir sa femme ?

    – C’est obligé que je sois avec vous ?

    – Vous êtes chef de circonscription !

    – Et Allamand ?

    – Il est célibataire. Allez le voir dans la deuxième ambulance. Le major s’y trouve aussi, il est anéanti. C’est un vieux bourru, qui ne fait pas dans la dentelle habituellement, mais là c’est dur pour lui.

    – C’est le major qui a tiré ?

    – Oui il a très rapidement vu que son tir ne risquait pas d’atteindre d’autre personne, il a ouvert le feu à trois reprises sur la voiture. La légitime défense ne semble faire aucun doute apparemment.

    – N’anticipez pas trop vite Patrick, l’IGPN va nous tomber dessus de toute façon. Est-ce qu’il pense avoir atteint la voiture et son conducteur ?

    – Il n’en sait rien. Apparemment le type a fait un écart au second coup de feu, est ce que c’était pour éviter les balles, ou pour renverser Allamand ? On n’en sait rien.

    – Vous avez balancé le signalement de la voiture ?

    – Oui la SIC{1} du commissariat a tout de suite lancé la recherche sur l’ensemble du secteur : Marseillan, Béziers, Sète, la police municipale, et les gendarmes de l’autoroute A9. Des contrôles ont été mis en place rapidement sur ces villes et des patrouilles sont encore effectuées sur l’agglomération. Sans résultat pour le moment. Ah, voici la PTS{2} qui vient pour les constates. Et j’ai également fait prévenir le substitut de permanence, il ne devrait pas tarder. »

    Chapitre 2

    Même nuit. 4 h 15. Départementale D 51E5, vers Marseillan

    Quand le CCF{3} du Centre de Secours principal des pompiers d’Agde se présente sur le chemin des Salins à Marseillan, les flammes sont visibles depuis la route départementale. « Voiture en feu » était-il précisé sur l’ordre de départ.

    Le véhicule est totalement embrasé. Les moyens mis en œuvre vont éviter la propagation du feu aux vignes situées à droite, et surtout aux broussailles situées sur la gauche.

    Dix bonnes minutes sont nécessaires pour éteindre le brasier. La fumée est étouffante, la brise marine va mettre encore quelques minutes pour l’évacuer.

    Une patrouille de gendarmerie arrive à son tour.

    « Ouah, ça pue cette fumée les gars ! dit l’adjudant de gendarmerie à sa descente de voiture.

    – Ça, tu l’as dit. Les pneus c’est toujours un vrai plaisir quand ça brûle ! lui répond le chef de détachement des pompiers.

    – Je ne te parle pas de l’odeur de caoutchouc, tu ne sens pas cette odeur de viande grillée ?

    – Putain t’as raison. Pourtant il n’y a pas de cadavre dans la voiture…

    – Tu as ouvert le coffre ?

    – Pas encore on laisse refroidir un peu.

    – Dépêche-toi d’ouvrir, cette bagnole est peut-être celle qui a blessé les policiers à Agde cette nuit, et que l’on recherche partout. Euh… évitez de trop la toucher. Tu peux m’éclairer, je voudrais en faire le tour avant que tu ouvres le coffre. »

    L’Adjudant, grâce à la torche puissante des pompiers, examine le reste de la carcasse. Il constate qu’il n’y a pas de plaque d’immatriculation à l’avant, une trace de choc est visible sur le capot du moteur, une autre sur l’aile avant droite. Il le montre au gendarme qui l’accompagne. Ce dernier fait des photos à l’aide de son smartphone. La chaleur a pulvérisé les vitres, l’intérieur est en grande partie brûlé.

    Les pompiers éclairent alors l’arrière de la voiture. Les gendarmes constatent qu’il n’y a plus, là encore, de plaque d’immatriculation.

    Il prend la torche tenue par le pompier, et l’approche du bas du hayon arrière sur la gauche. Un petit détail semble attirer son attention. Un trou, d’un rond parfait, d’un centimètre de diamètre environ, dont les bords déchiquetés entrent dans le coffre !

    « Ouvre-moi ça en vitesse s’il te plait. »

    Il ne faut pas longtemps à l’un des pompiers pour ouvrir. L’odeur est suffocante. Dans la fumée légère qui se dégage, sur la partie gauche de l’espace, contre les restes de la banquette arrière, un corps recroquevillé, en partie brulé, est découvert.

    Chapitre 3

    4 h 45. Même jour. Saint Jean de Vedas, banlieue de Montpellier

    Le téléphone n’a pas sonné longtemps. Martial bondit sur l’appareil comme un diable sort de sa boite.

    « Désolé de vous déranger commandant, c’est les diffusions{4}. À la demande du parquet de Béziers, vous et votre groupe, devez-vous rendre à Agde suite à une tentative d’homicide sur deux collègues, et la découverte à Marseillan d’un cadavre dans une voiture brulée, voiture semble-t-il en lien avec l’affaire d’Agde !

    – Oh là ! Doucement ! Reprenez tranquillement tous les éléments, s’il vous plait, au réveil c’est un peu beaucoup d’un seul coup… »

    Son interlocuteur reprend très lentement les éléments, et lui précise que d’une part, trois collègues de son groupe vont venir le chercher d’ici un quart d’heure, et d’autre part, le Directeur du SRPJ, va l’appeler dans un instant.

    A peine raccroché Martial prend le temps de passer sous la douche ce qui le réveille pour de bon. Il finit à peine de s’habiller que le portable sonne à nouveau.

    « Martial ? Etienne Fonget ! Désolé de vous mettre à contribution sur cette affaire d’homicide, mais vu qu’actuellement nous avons un surcroit de boulot sur des affaires de stups et de terrorisme, vous allez vous en charger. La permanence c’est ça, on n’a pas beaucoup le choix. Rassurez-vous, vous avez dans votre groupe un excellent procédurier, rompu aussi aux constatations médico-légales, c’est le major François Demangeon, un très bon OPJ. Déléguez-lui sans problème la partie délicate, et vous, prenez surtout la partie enquête, auditions, coordination. Si vous avez besoin de monde, n’hésitez pas à demander, tenez-moi au courant en début de matinée. Allez courage, je suis sûr que vous allez être à la hauteur.

    – Merci monsieur le contrôleur général, nous n’allons être que quatre pour le moment, je verrai sur place s’il faut demander des renforts. »

    Depuis six mois qu’il a pris ses fonctions à la Crim’ de la PJ de Montpellier, c’est la première affaire d’homicide qu’il va traiter. Son groupe est spécialisé normalement dans la répression de cambriolages, qui sont monnaie courante sur la côte languedocienne, particulièrement en dehors de la saison d’été, dans les belles demeures, inoccupées une partie de l’année.

    Avec ses sept collègues qui forment son groupe ils ont déjà réussi de belles affaires, ce qui lui redonne cette pêche qu’il avait perdue pendant près de deux ans.

    Il est sorti de la petite villa qu’il loue dans cette jolie et calme banlieue de Montpellier. Dans les instants qui suivent, une C3 banalisée gyrophare allumé, arrive en trombe dans la petite rue.

    Pendant le trajet, François Demangeon l’informe qu’il a appelé un de ses bons amis du commissariat d’Agde, le capitaine Chabert, qui est sur l’affaire depuis le départ.

    « Là où ça se corse, c’est que dans la voiture, qui vraisemblablement est celle avec laquelle les collègues ont été shootés, et qui a été retrouvée cramée vers Marseillan, il y a un cadavre dans le coffre, en partie calciné, qui a été touché par une balle. Peut-être une de celles du major qui a ouvert le feu !

    – Et ben ! on ne se couchera plus de la nuit je pense ! On va où là pour commencer ?

    – On va directement à l’entrée de Marseillan pour voir la bagnole, et on file ensuite au commissariat d’Agde, sur les lieux où s’est produite la fusillade. Il n’y a plus grand-chose à traiter, des photos et des relevés ont été faits, on y passera rapidement. On va bosser avec les collègues d’Agde ?

    – On peut difficilement faire autrement, mais ce n’est pas un souci ils sont tout aussi compétents que nous. »

    Il leur faut près de quarante-cinq minutes pour arriver sur les lieux de la découverte de la voiture, du moins, ce qu’il en reste. Les techniciens de scène de crime de la PTS sont encore sur place. Le corps a été enlevé du coffre de la voiture, et déposé sur une bâche blanche, éclairée par de puissants projecteurs.

    Martial se tient à distance, ses collègues, l’empêchent même d’aller trop près. François, le major, s’approche le plus possible. Penchés sur la victime, deux techniciens en tenue de protection blanche avec capuche et masque sur le visage, en compagnie du médecin légiste en combinaison blanche, arborant dans le dos sa fonction, se livrent à un examen très minutieux, photographiant chaque partie du corps. Ayant vu leur collègue de la « Crim’ », l’un d’entre eux se relève et vient vers lui.

    « Salut François, il s’agit d’une femme, qui apparemment était dans le coffre de la voiture, vraisemblablement nue, et enroulée dans une couverture dont nous avons encore quelques fragments qui n’ont pas brulés. Une balle, que nous pensons être sortie du 9 millimètres de notre collègue d’Agde, l’a atteinte dans la tête. L’autopsie nous en dira plus car le légiste trouve quelque chose de bizarre.

    – Quoi ?

    – Pour le moment il ne dit rien de plus, pour ne pas vous orienter sur des hypothèses hasardeuses en raison de constatations trop rapides sur le corps. D’autre part au sol, vers la portière conducteur, on a relevé des traces de sang, un peu mouillées de flotte déversée par les pompiers, mais on en a prélevées sur la terre humide pour essayer d’en tirer un ADN.

    – Le conducteur serait touché ?

    – Peut-être. Dans la voiture on a prélevé pas mal d’éléments sur le siège conducteur, enfin ce qu’il en reste, sur le tapis de sol aussi même s’il est en lambeaux. »

    Martial a entendu ce qui vient d’être dit tout en restant à distance, puis il va rejoindre des collègues d’Agde et les gendarmes qui sont arrivés les premiers sur les lieux. Chabert l’accueille sympathiquement.

    « Salut Martial, je te fais le point rapidement.

    – Je viens d’entendre ce qu’a dit un technicien, mais vas-y dis m’en plus.

    – De toute évidence c’est la voiture qui a fauché les gardiens sur le point de contrôle. Il y a une trace de choc sur le capot avant, et une sur l’aile droite, et surtout le trou dans le coffre qui pourrait avoir été fait par une des balles tirées par le major.

    – Le corps dans le coffre serait sans doute ce qui a suscité la fuite alors !

    – On le pense. Mais pourquoi une fille nue dans le coffre ? Enlèvement ? Pourquoi pas.

    – Je sens l’affaire un peu plus énorme qu’il n’y parait. Le collègue a tiré combien de balles ?

    – Trois peut être. Vu le sang qu’il y a sur le sol à hauteur de la portière avant gauche, une d’entre elles a touché le conducteur et

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