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Nicholas Wiseman (1802-1865): Aux sources du mouvement d'Oxford
Nicholas Wiseman (1802-1865): Aux sources du mouvement d'Oxford
Nicholas Wiseman (1802-1865): Aux sources du mouvement d'Oxford
Livre électronique89 pages1 heure

Nicholas Wiseman (1802-1865): Aux sources du mouvement d'Oxford

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À propos de ce livre électronique

En une petite vingtaine d’années face à l’hostilité des protestants et malgré une santé précaire et un manque de moyens tant humains que financiers, Nicholas Wiseman a réussi à faire avec une poignée d’aristocrates, quelques brillants convertis et une multitude d’Irlandais misérables une véritable « Église en Angleterre » avec laquelle le pays devra compter. Les paroles et les écrits de Nicholas Wiseman ont eu un effet décisif sur un John Henry Newman à la croisée des chemins et c’est aussi vers lui que Manning se tournera avant de quitter l’Église d’Angleterre. Newman et Manning ont éclipsé le cardinal comme celui-ci l’avait prédit en 1841 : « Si les théologiens d’Oxford se convertissent, nous devons être prêts à passer à l’arrière-plan. » mais si Newman et les convertis ont été bien accueillis dans l’Église catholique malgré l’hostilité que leurs écrits antérieurs y suscitaient, c’est grâce à la compréhension et au soutien sans faille du cardinal Wiseman qu’ils le doivent.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Jacqueline Clais Girard, professeur émérite de l’Université d’Angers, est agrégée d’anglais et docteur d’État. Elle est aussi l’auteur de nombreux articles dans des revues spécialisées françaises, belges, anglaises et américaines ; elle a publié en 2017 chez le même éditeur Henry Edward Manning, le cardinal des pauvres, et en 2021, Frederick William Faber, D’Oxford à l’Oratoire de Londres 18141863
LangueFrançais
Date de sortie29 avr. 2023
ISBN9782364528840
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    Nicholas Wiseman (1802-1865) - Jacqueline Clais-Girard

    Nicholas Wiseman

    1802-1865

    Premier Archevêque de Westminster

    « On sera sans doute frappé de ce fait que l’initiative de Wiseman ait ainsi coïncidé avec le Mouvement suscité par Newman à Oxford. Pas le moindre lien entre ces deux hommes : leurs points de départs étaient absolument distincts et même opposés. Et cependant, dans le dessein providentiel, ils concouraient l’un et l’autre, au succès de la même cause, si bien qu’on serait embarrassé de dire lequel l’a mieux servie. Seulement, il y avait, en 1836, entre Wiseman et Newman, cette différence, que le premier entrevoyait dès lors la convergence des deux mouvements, tandis que le second ne s’en doutait pas, et au besoin la répudiait. »

    Paul Thureau-Dangin, La Renaissance Catholique en Angleterre au XIXe siècle.

    There can be no doubt whatever that without such a view of the Catholic Church and her position as we obtained from the Dublin Review, we Oxford people should have had our conversion indefinitely retarded, even had we at last been converted at all.

    William George Ward

    Preface

    Cardinal Nicholas Wiseman was the first Archbishop of Westminster and presided over a new hierarchy of diocesan bishops. He did so much to build up the faith community, promote a strong Catholic identity, open churches, schools and other institutions, and encourage converts such as St John Henry Newman and Henry Edward Manning. He is consequently regarded as an important figure by English Catholics.

    However, he is not as well known in other countries, which is why I warmly welcome this study by Jacqueline Clais, which I believe is the first biography of Wiseman in French. In his lifetime, the cardinal was well known across Europe as a scholar and writer – not least for his novel, Fabiola. His French contacts included Lamennais, Montalembert and Lacordaire, and he was involved in all the key ecclesiastical issues of the day.

    His story is thus not only of interest to English Catholics and I hope that this volume will make him better known to French language readers.

    Cardinal Vincent Nichols

    Archbishop of Westminster

    Préface

    Premier archevêque de Westminster, Nicholas Wiseman présida une nouvelle hiérarchie d’évêques diocésains. Il a beaucoup œuvré pour développer la communauté des fidèles, promouvoir une forte identité catholique, ouvrir des églises, des écoles, des institutions, et soutenir les convertis, au nombre desquels St John Henry Newman et Henry Edward Manning. C’est pourquoi les catholiques anglais le considèrent comme une personnalité de premier plan.

    Dans d’autres pays cependant il n’est pas aussi connu, c’est donc avec beaucoup de plaisir que j’accueille cette étude de Jacqueline Clais Girard qui est, je pense, la première biographie de Wiseman en français.

    À son époque le cardinal était célèbre en Europe à la fois comme savant et comme écrivain, en particulier pour son roman Fabiola.

    En France ses relations incluaient Lamennais, Montalembert et Lacordaire et il était impliqué dans toutes les questions ecclésiastiques importantes de son temps. De ce fait, son histoire n’intéresse pas seulement les catholiques anglais et j’espère que ce volume le fera mieux connaitre des lecteurs français et francophones.

    Né en 1802 à Séville, Nicholas est le fils de James Wiseman, un marchand irlandais de Waterford, Munster, dont le père avait émigré en Espagne au dix-huitième siècle.

    Lorsque James Wiseman meurt en 1804, son épouse rentre au pays avec ses enfants, James, le fils aîné, Nicholas et sa fille Frasquita¹ ; la famille s’installe à Waterford où les enfants vont apprendre l’anglais. Les deux fils intègrent St Cuthbert’s College, Ushaw, l’un des deux établissements héritiers du Collège anglais de Douai, en France, détruit par la Terreur en 1793 ; le Dr Lingard, le célèbre historien, en est le président par intérim. Mrs Wiseman s’installe à Durham pour être auprès de ses enfants.

    Nicholas ne garde pas que de bons souvenirs de ses années de collège : « Mes camarades m’ont toujours trouvé stupide et ennuyeux. » I was always considered stupid and dull by my companions mais comme il le dit lui-même : « Ces années solitaires de collège m’ont appris à ne compter que sur moi, ni vanité ni présomption mais la détermination de travailler pour moi-même. » The great lesson I learnt during those desolate years of college life is self-reliance, not vanity or presumption but the determination to work for myself." C’est à l’issue de ces années à Ushaw qu’il décide de devenir prêtre.

    Lorsqu’à la suggestion du cardinal Consalvi, le pape décide de rouvrir le Collège Anglais - fondé en 1579 par le cardinal Allen mais fermé depuis l’invasion de Rome du fait des déprédations commises par les Français - le jeune Nicholas Wiseman est choisi avec quatre de ses camarades pour être parmi les premiers séminaristes formés pour donner à l’Angleterre un clergé anglais fidèle à Rome : « Ce jeune homme est vraiment au-dessus de tout éloge. Ses talents sont sans égal à Ushaw, sa piété est fervente, solide et en tant que chrétien il est sans faute. Il est de bonne famille et quoique indépendant financièrement il s’est volontairement voué à la mission anglaise. » This young man may truly be pronounced above all praise. His talents are unrivalled in Ushaw Cottage, his piety fervent, and solid, and his character as a Christian scholar quite without fault. He is of a good family, and though quite independent as to circumstances, has voluntarily devoted himself to the English mission." Telle est la recommandation envoyée par le collège d’Ushaw.²

    Le 2 octobre 1818, Nicholas et ses camarades embarquent à Liverpool pour l’Italie. Ils n’arriveront à Livourne que le 18 décembre, plus de deux mois plus tard, et le voyage de Livourne à Rome sera tout aussi inconfortable et mouvementé que l’a été la traversée : sur la route, les relais de poste sont décorés par des cadavres de brigands et de voleurs ! L’arrivée à Rome marque la fin du cauchemar ; le Collège se trouve via di Monserrato tout près du palais Farnèse. « On s’est senti tout de suite à la maison, elle n’appartenait qu’à nous, c’était anglais, un morceau de la patrie, un héritage retrouvé. » One felt immediately at home; it was nobody else’s house, it was English ground, a part of fatherland, a

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