Entre deux papes de terrain, Jean-Paul II et François, ce théologien lumineux avait fait du Vatican un haut lieu de la pensée
Sa timidité le coupait du monde, mais la philosophie et la spiritualité lui rendaient son sourire
Il aurait préféré rester dans l’ombre. « Pendant le conclave, j’ai demandé à Dieu de m’épargner la guillotine de mon élection, mais il ne m’a pas écouté », confiait le nouveau pape, qui aurait rêvé de retrouver sa chaire de théologie en Allemagne. Mais on n’échappe pas à son destin lorsque le Seigneur vous indique le trône de Pierre. Dès le début des années 1980, Jean-Paul II nomme l’archevêque de Munich et Freising à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont l’un des enjeux est de défendre l’Église contre les « hérésies ». Joseph Ratzinger devient alors l’héritier moral du pape polonais, l’un de ses conseillers les plus influents. Et son dauphin.
Dans l’ombre du pape missionnaire polonais, il maintenait le cap de l’orthodoxie
Son élection surprend le monde entier mais, au Vatican, la voie était toute tracée
Il a beau être acclamé, le premier Souverain Pontife allemand