Quand les saints étaient… des saintes
Au milieu du XIIIe siècle, le dominicain et archevêque de Gênes Jacques de Voragine rassemble, dans un ouvrage rédigé en latin, des épisodes apocryphes de la vie du Christ et de la Vierge Marie, aux côtés des récits de vies d’environ 150 saints, saintes et martyrs des premiers temps du christianisme. Publiée entre 1261 et 1266, sa Légende dorée va, durant des siècles, influencer les arts visuels, devenant une source d’inspiration essentielle pour peintres et sculpteurs. Parmi les biographies collectées, près d’une quarantaine relatent l’histoire de femmes, principalement originaires d’Orient, travesties en moines et gardant le secret de leur sexe jusqu’à leur mort.
Marine, ou frère Marin
Fêtée le 18 juin, siècle. Son récit s’est d’abord diffusé à travers de multiples versions coptes, arabes, syriaques, éthiopiennes, mais aussi grecques et latines. Un père, devenu veuf, décida de se retirer au couvent, mais sans abandonner sa fillette âgée de 8 ans. Pour la garder auprès de lui, il lui coupa les cheveux, la revêtit d’un habit de garçon, lui fit jurer de garder le secret et la présenta à sa communauté sous le nom de Marin.
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