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L’homme-loup
L’homme-loup
L’homme-loup
Livre électronique99 pages1 heure

L’homme-loup

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À propos de ce livre électronique

An 990, Bretagne. Afin de sauver son père d’un homme cruel qui en veut à sa vie, Zaïg doit braver d’innombrables dangers. Pour l’aider dans sa tâche, elle rencontre Oswald, un mage puissant, qui lui révélera par la même occasion sa véritable nature. Ensemble, ils tenteront alors de faire l’impossible pour mener à bien cette mission.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Depuis toujours, Camille Colletti est passionnée par l’écriture qui lui procure à chaque fois un bonheur indicible. Plus qu’une simple histoire, la réalisation de L’homme-loup représente son affranchissement d’une partie douloureuse de sa vie.
LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2022
ISBN9791037770370
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    Aperçu du livre

    L’homme-loup - Camille Colletti

    Avertissement

    Cette œuvre est destinée aux adolescents et jeunes adultes.

    Des passages pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes lecteurs.

    Prologue

    Chers lecteurs, c’est avec une grande joie que je vous propose cette œuvre. Elle naquit dans mon esprit en 2018 et n’a pas cessé de germer au fil du temps. Puis un matin, je me suis lancée.

    Quelle joie de voir se dessiner, ligne après ligne, ce rêve qui m’a tant inspirée ! J’ai mis presque deux ans à l’écrire, effectuant des recherches historiques tout en essayant d’y mettre toute la magie de mon esprit. Je me suis parfois découragée, la peur de la page blanche pour un projet qui n’avait pas l’intention d’être publié.

    Puis l’inspiration est revenue et je n’ai pas arrêté d’écrire, de jour comme de nuit. Il fallait que je sorte toute cette histoire de ma tête.

    À vous, chers lecteurs, bienvenus dans mon monde.

    Vos rêves parlent

    J’ai su écouter les miens

    Mon passé a resurgi une nuit

    J’en ai fait une histoire

    J’ai fait mon deuil

    Chapitre 1

    Tout commença dans mon petit village, dans le royaume de Bretagne, en 990. Notre souverain, Conan 1er, est bon, juste, et veut faire prospérer la Bretagne. Le château du duc est splendide, du moins, les remparts extérieurs le sont… Moi je suis née bien loin de tout ce faste et de ces mondanités. Je suis née à la ferme de mes parents. Enfin née, c’est plus compliqué que ça. On m’a trouvé près du ruisseau de Béllière. Mes parents passaient toujours par là pour aller puiser de l’eau, et ils tombèrent sur un nourrisson, c’était moi. Je n’ai jamais su qui étaient mes vrais parents, mais peu importe, j’ai eu de l’amour et c’est le principal. On me donna le nom de Louise mais toute ma vie on m’a appelée Zaïg, ça veut dire « petite Louise » en vieux breton. Mon père s’appelait Olier et ma mère Aziliz, ils se sont croisés une fois et ils se sont aimés. C’est une jolie histoire n’est-ce pas ? J’aurais voulu vous dire qu’ils s’aimèrent jusqu’à leur mort mais le destin nous avait réservé quelque chose de plus cruel.

    Quand j’avais treize ans, mon père, qui était très courageux et qui entretenait sa ferme d’une main de maître, avait parfois quelques petits retards de paiement envers le propriétaire du domaine. Le Seigneur qui nous louait ses terres était un homme horrible et cruel, plus d’une fois nous l’avions vu tuer des moutons sans raison et les emporter. Le berger qui passait ensuite se voyait dépossédé d’une source de revenus. Personne dans le comté de ce Seigneur n’osait faire de bruit quand il passait voir les fermes. Un matin, alors que mes parents et moi étions en train d’effectuer nos travaux, nous entendîmes des chevaux au galop. Ma mère me dit alors : « Zaïg retourne à l’intérieur ! » Je m’exécutais, je n’avais que trop entendu ces sabots taper le sol du comté et cela ne signifiait rien de bon. Dix hommes arrivèrent sur des chevaux noirs terrifiants et s’arrêtèrent au niveau de notre ferme, ils étaient vêtus d’une armure et leurs heaumes étaient surplombés de pics en acier. Un onzième arriva, lui aussi sur un cheval noir. En plus de son armure et de son heaume, il avait une épée sertie de rubis au niveau du pommeau. Il mit pied à terre et enleva son casque. Il était d’une laideur à faire peur, il était vieux, presque soixante ans, il avait d’énormes sourcils broussailleux, un nez crochu et tordu. On voyait que son œil droit avait été victime d’un coup car un voile blanc s’était déposé sur sa pupille, il avait une barbe longue et noire, et quand il ouvrait la bouche pour cracher, on voyait que ses dents étaient gâtées. Il dit de sa voix rauque : « Je suis le Seigneur Efflam et je souhaite parler à l’homme qui habite ici ». Mes parents qui s’étaient inclinés en signe de respect étaient terrifiés. Cependant, mon père releva la tête quand le maître demanda à lui parler. Il attendit que le Seigneur parle en premier.

    — Tu me dois deux deniers, paysan ! cela fait longtemps que j’attends mon tribut et je commence à perdre patience.

    Il était planté là, devant mon père, avec cette énorme armure de métal. Il faisait presque deux têtes de plus et je voyais dans les yeux du maître qu’il n’en resterait pas là aujourd’hui.

    — Mon Seigneur, dit mon père en courbant à nouveau l’échine devant lui.

    — Je sais que je vous dois de l’argent, cependant les récoltes ont été mauvaises cette année et notre bétail est tombé malade. J’ai à peine de quoi faire vivre ma famille, s’il vous plaît, mon Seigneur, laissez-moi encore un peu de temps.

    — Du temps je t’en ai laissé beaucoup, fermier ! on pouvait sentir de l’agacement dans sa voix. Mais je peux encore consentir un petit effort.

    — Oh merci mon Seigneur, dit mon père qui se voyait rabaissé au rang de mendiant.

    — De rien, tu as jusqu’à demain soir pour me trouver trois deniers. Tu m’en dois un de plus pour m’être déplacé pour rien, minable vermine !

    — Mon Seigneur, c’est impossible, comment pourrais-je réunir une telle somme d’argent pour demain ?

    — Je ne sais pas ! Trouve un moyen, tu n’as qu’à vendre ta femme et ta fille. Je suis sûr que tu en auras pour un bon prix, dit-il d’une voix moqueuse.

    Le maître partit sur ces horribles paroles qui laissèrent mon père sans voix. Il prit ma mère dans ses bras et on pouvait voir de la peur sur son visage. Jamais encore je n’avais vu pareille expression chez lui. Ils rentrèrent à la maison et mon père nous fit asseoir ma mère et moi près du feu.

    — Tu ne vas pas nous vendre, père ? dis-je un soupçon d’horreur dans la voix.

    — Non, mon enfant, dit-il pour me rassurer, j’ai peut-être une autre solution.

    — Laquelle ? dit ma mère pleine d’angoisse.

    — Je vais vendre le bétail et les parcelles du champ. Avec cela, on pourra espérer échapper à cet homme.

    — Mais une fois qu’on aura tout vendu nous n’aurons plus rien pour vivre, Olier !

    Ma mère semblait désemparée, elle regarda mon père comme si leur dernière heure était venue. Moi j’étais là près de l’âtre et j’attendais qu’une décision soit prise sans vraiment comprendre que nous risquions de tout perdre. L’innocence d’un enfant est parfois bénéfique, on ne se rend pas compte que notre vie est sur le point de changer. On garde espoir et, si quelque chose de mal arrive, on se dit que nos parents seront là pour nous aider. Nous restâmes un moment comme cela à regarder le feu crépiter, puis mon père dit :

    — Quand nous l’aurons payé, nous partirons loin d’ici, dans un autre royaume, refaire notre vie, nous pourrions aller en pays nantais, il paraît que là-bas les terres y sont vastes et fertiles.

    — Tu veux nous faire quitter le pays de Loudéac ! dit ma mère affolée, mais c’est chez nous ici, nous y sommes nés, et Zaïg aussi ! Et puis même si nous voulions partir, il nous faut de l’argent pour un tel voyage et nous n’aurons plus rien demain !

    — Aziliz, je sais que cela est difficile à admettre mais notre vie demain changera, quoi qu’il arrive.

    Mon père ne croyait pas si bien dire. Cette nuit-là, je m’endormais comme d’habitude, mais mes parents restèrent debout et parlèrent toute la nuit de ce qui allait nous arriver. Au matin, je sortis de ma paillasse et j’eus la surprise de ne voir aucune vache et aucun petit veau dans l’étable. Mon père n’était pas là non plus. Ma mère cousait et quand

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