Le don céleste

Par Priscilla Turcotte

Je me nomme Geniève Lavigne. À 5 ans, je me suis faite kidnappée et assassinée. L'au-delà m'a renvoyé sur terre en me faisant naitre à nouveau. Grâce à un don spécial, je vais pouvoir aider les gens, tout en ayant la mission suivante : Retrouver mon meurtrier.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Priscilla Turcotte est une auteure québécoise. Elle adopte dans ce livre la croissance personnelle, l’ésotérisme, le pardon et les anges. Elle est persuadée que nous avons tous une mission terrestre à accomplir.

• Langue: Français
• Éditeur: Tullinois
• Date de sortie: 7 avr. 2022
• ISBN: 9782898091025

Aperçu du livre

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Avant-propos

La réincarnation (retour dans la chair) est un processus pendant lequel un certain principe immatériel et individuel (âme, substance vitale, conscience individuelle, énergie ou esprit) accomplit des passages de vies successives dans différents corps (humains, animaux ou végétaux, selon les théories). À la mort du corps physique, l’âme quitte ce dernier pour habiter, après une nouvelle naissance, un autre corps.

Wikipédia

Prologue

Chausson noir, ruban rouge, robe soleil orangée et médaillon en forme de cœur sont tous des objets retrouvés éparpillés sur le sol couvert de sang. Une petite fille venait d’être assassinée.

Debout, devant son corps inerte, sans comprendre ce qui venait de se produire, la petite sentit une douce chaleur sur ses joues ainsi qu’un grand calme intérieur. Elle ne souffrait plus de la violence qu’elle venait de subir. Une musique céleste l’attirait. Puisqu’elle ignorait la suite des évènements, une quantité incroyable de questions se bousculaient dans sa tête. Elle emprunta un grand corridor de lumière. À l’autre bout, un être lumineux ouvrit ses bras pour accueillir la fillette.

— Je t’attendais, petite.

— Où est maman?

— Elle n’est pas en ce lieu, mais dans ton cœur.

— Il faut que je rentre, sinon, elle va s’inquiéter. Je ne peux pas être partie longtemps.

— Ne t’inquiète pas, des anges vont prendre soin d’elle et apaiseront sa douleur pour passer à travers les épreuves.

— D’accord. Qui es-tu?

— Je suis lumière, mon enfant. Je suis ici pour t’éclairer dans la poursuite de ta mission.

La petite ne comprenait pas où elle était et ce qu’elle faisait là. Tout ce dont elle se souvenait, c’était d’être partie se promener à bicyclette non loin de chez elle.

— Qu’est-ce qu’une mission?

— Tu as quelque chose à accomplir dans ta prochaine vie. Tu es âme désormais. Tu n’as plus de corps et, bientôt, tu en auras un autre si tu acceptes ta mission.

— Maman?

— Tu trouveras ta maman. Ta mission est de répandre la paix sur Terre, de faire en sorte d’apaiser et de faire cesser la violence envers les enfants. Ton agresseur t’a fait cadeau d’un don sans le savoir. Choisis de réintégrer un corps physique, ainsi, tu pourras poursuivre ta mission sur Terre.

— Comment vais-je faire? Et si je n’en suis pas capable?

L’être appuya son front sur la tête de la fillette, et un filet de lumière s’écoula à l’intérieur de celle-ci.

— Ferme les yeux et souviens-toi.

La petite ferma les yeux et ressentit une chaleur qui l’envahissait profondément dans son corps.

— Acceptes-tu cette mission, mon enfant?

Elle vit un halo de lumière blanche l’envelopper, et des pensées s’installèrent dans son esprit. Elle avait confiance.

— Oui! répondit-elle.

— Entends la voix au-delà des frontières. Tu es en train de naître. Souviens-toi!

Au même moment dans un hôpital, une femme venait de donner naissance à une belle petite fille aux cheveux roux. Le bébé avait un œil bleu et un autre vert.

-o0o-

Nous avons tous une mission sur la Terre. Le tout est de découvrir laquelle. Par des chemins, si nous écoutons notre cœur, au plus profond de nous. Il y aura toujours des réponses à nos questions. Chacun possède un don, un cadeau du ciel, et nous fait réaliser ce pour quoi nous sommes sur Terre.

Karine Malenfant

-o0o-

Chapitre 1

28 ans plus tard

Je jogge dans la rue avec une certaine frousse. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours peur d’être suivie. Vous savez, cette sensation d’être continuellement épiée, et ce, depuis que je suis toute petite. Aujourd’hui, c’est un jour plutôt frais avec un léger vent qui provient du nord. Les écouteurs sur les oreilles, je cours au rythme de la musique. En tentant de m’évader dans mon monde, j’essaie de me convaincre que je ne crains rien le long de mon parcours habituel. Je décide de passer par le boisé du parc, que je sais très sécuritaire. J’aime courir là, car j’ai l’impression d’être seule au monde. En circulant sur le chemin rocailleux, j’aperçois un objet à terre. J’enlève mes écouteurs et ralentis le pas. C’est un chausson noir avec un ruban rouge. Ce n’est qu’un simple soulier, mais il me donne la chair de poule. C’est le même soulier que je vois dans mes cauchemars. Je ressens, au fond de moi, une étrange sensation, comme si une chose horrible était arrivée à sa propriétaire. J’avance doucement vers l’objet. Je me penche pour le prendre, mais un pressentiment me fait tourner la tête vers l’arrière. J’ai le souffle coupé en voyant une petite fille au visage ensanglanté qui m’observe. Elle porte une robe soleil orangée avec des fleurs. Mon sang se glace dans mes veines.

Un bruit de clochette me fait sursauter. Un homme sur une bicyclette passe près de moi en me criant :

— Tassez-vous du chemin! Vous allez vous faire frapper.

Il n’y a plus rien. Je suis au milieu du chemin, comme une idiote, sans souliers et sans fillette. Je reprends ma course en me questionnant. Je rêve le jour maintenant, et cela m’effraie.

Un passant me bouscule.

— Désolé, mademoiselle! me dit un homme plutôt mignon.

— Excusez-moi, j’ai la tête ailleurs.

— Il a de la chance, celui pour qui vous rêvassez.

— S’il savait à quoi je pense, il me rentrerait directement en psychiatrie.

— Je m’excuse encore.

Il me regarde droit dans les yeux, et il y a quelque chose d’intrigant dans son regard. Comme si j’avais déjà vu cet homme avant. C’est peut-être le cas. Cette ville ne compte pas beaucoup d’habitants à vrai dire. On peut facilement rencontrer la même personne.

Il me fait un sourire sincère et repart. En me retournant, je vois une affiche épinglée à un babillard public sur le mur d’une bâtisse à vendre. En voyant le bâtiment sur la photo, mon cœur s’accélère. Il faut que j’aille visiter cette bâtisse. J’arrache l’annonce et, en revenant chez moi, je prends contact avec l’agent qui la vend. Je me demande pourquoi je n’ai jamais vu cet endroit avant. Il est tout près de chez moi. Impatiente de le visiter, j’obtiens un rendez-vous trente minutes plus tard, car le courtier est sur place.

À ce moment, je