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J’t’Aimerai Toujours
J’t’Aimerai Toujours
J’t’Aimerai Toujours
Livre électronique193 pages2 heures

J’t’Aimerai Toujours

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À propos de ce livre électronique

Une jeune femme nommée Adèle tombe désespérément amoureuse d'un homme. Ils vivront ensemble une très belle histoire d'amour jusqu'à ce qu'elle décide de s'enliser dans le présent ou bien de continuer sa vie selon ses propres souhaits.

Adèle est une jeune femme dont la vie monotone est bouleversée lorsqu’elle rencontre un homme fascinant, intéressant et passionné. Grâce à lui, elle apprendra à dire « je t’aime ». Et si Adèle parvient à comprendre que la vie est pleine de surprises qui ne sont pas forcément agréables, elle réalisera bien vite que l’expression « pour toujours » et que le mot « temps » ont un sens différent. Elle vivra une histoire d’amour atypique qui débutera par un premier rendez-vous désastreux et une série d’autres péripéties / d’obstacles. Et puis, au bout d’un mois, cette relation prendra un nouveau virage. Et c’est au cours de cette nouvelle étape qu’il lui faudra faire face à une situation inattendue qu’elle n’avait jamais affrontée auparavant, l’amenant à prendre des décisions qui changeront complètement sa vie. C’est là qu’Adèle réalisera que l’amour n’a pas de limites, et que l’on trouve une solution à chaque problème, même si ce n’est pas toujours pour celle que l’on aurait opté. Elle tentera de préserver au mieux cet amour qu’elle sentira lui échapper peu à peu, jusqu'à ce qu’elle décide d’aller de l'avant et de tout lâcher ou bien de s'accrocher au passé. Dans cette histoire, nous accompagneront Adèle dans un voyage personnel au cours duquel elle devra se battre contre elle-même, tandis que ses appréhensions, ses désirs et ses priorités changeront du tout au tout pour en créer d’autres qui lui la mèneront à une vie nouvelle.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie15 juin 2019
ISBN9788893985550
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    Aperçu du livre

    J’t’Aimerai Toujours - Mª del Mar Agulló

    1. Rencontre, désaccord et premier rendez—vous manqué Et puis je l'ai perdu. Ce fut le moment le plus douloureux de ma vie, et le début d'autre chose.

    Fran et moi, nous nous sommes connus à la fin de l’été. Dans ma ville à moi, Elche1. Il y était ve-nu avec le contrat d’une grande firme sous le bras, et c’était précisément là que je travaillais depuis des années, au département informatique. Il était la face visible de la société : celui qui nous repré-

    sentait lors des voyages d'entreprise, qui négociait lors des réunions et qui accordait des entretiens à la presse. Fran était mondialement connu parce qu’avant d’en arriver là, il était un mannequin espagnol renommé – il est né à Barcelone – et sa beauté ne passait jamais inaperçue. Il avait même défilé pour les meilleurs couturiers à Milan, Paris et New York.

    Ce ne fut pas immédiat, rien ne s’est passé comme dans les films : je ne suis pas tombée amoureuse de lui, mais il m'a attirée. Un soir de septembre, on m’a appelée pour que je sois au bureau du vice—président afin que ce dernier soit informé du nouveau représentant de l'entreprise. Personne ne m’avait dit son nom, et même si on me l’avait dit, je n'aurais pas su qui c'était, parce que

    — et je suis la première à l’admettre — le monde de la mode n'a jamais été mon truc, et pourtant, je me suis toujours sentie dans la peau du personnage qu'a joué Anne Hathaway dans le film Le Diable s’habille en Prada.

    En arrivant au bureau, on m’a présenté un grand jeune homme brun, aux cheveux légèrement longs, et aux yeux sombres, à la peau bronzée… vraiment très mignon ! Bien évidemment, il ne fallait surtout pas lui dire qu'il était beau… ces mots auraient pu dégager l'élégance que l’on s’attend à entendre de la part d’un top model.

    Entre nous deux, l’attraction physique s’est manifestée très rapidement et j’ai tremblé la première fois que je l’ai regardé dans les yeux. Je l'aimais bien, je l'aimais beaucoup malgré sa vanité persistante. Je pense qu'il a tout de suite remarqué que je le regardais vers le bas de manière assez stupide, comme si j'avais honte (et c’était le cas). Ce jour—là, je n'étais même pas bien coiffée du tout, mes vêtements n'étaient pas les plus appropriés et mon nez était rouge parce que j’étais en-rhumée ce jour—là. Je ne dis pas que ces choses m’importaient à ce point, mais mon instinct féminin, du moins le peu que j’en avais, avait fait acte de présence à ce moment—là, me rappelant que j’aurais dû régler un dernier détail avant d’aller au travail (en vérité, il aurait été plus approprié de décrire ce détail comme étant considérable).

    Si l'une de mes deux meilleures amies, Laura, m'avait vue à ce moment—là, je pense qu'elle aurait eu honte de moi elle aussi. Cette fille était tout ce que je n'étais pas, je ne dis pas qu’elle n’était pas belle ni attrayante, mais tous les jours, elle se levait deux heures plus tôt pour se coiffer, s’habiller et se maquiller, quelque chose de complètement inenvisageable pour moi, parce que qui aurait vraiment le temps de faire tant d'efforts pour se faire aimer des autres ou de soi—même ?

    Laura était—el e vraiment si insatisfaite de son corps et de son apparence ?

    Il me salua avec un air de « je—sais—tout », et quand il s’approcha de moi pour me serrer la main, j’ai senti qu’il me regardait avec désapprobation. J'en ai conclu qu’il n’avait pas l’habitude de traiter avec des femmes mesurant moins d’un mètre quatre—vingts, qui n’entraient jamais dans une boutique sans avoir la figure pleine de maquillage et qui ne s’habillaient pas plus d’un jour avec les mêmes vêtements. Fran échangea beaucoup avec le vice—président de l’entreprise, un Anglais nommé Werry, puis il sortit. Quand Werry se retrouva seul avec moi, il m’informa de ce qu’ils venaient de se dire :

    — C'était Fran Martinez.

    Je me suis tournée face à lui pour le regarder. Puis :

    — C'est ce putain de Fran Martinez, et nous l'avons rien que pour nous ! Tu sais qui c'est ?

    1 Vil e d'Espagne, située dans la province d'Alicante qui est le chef—lieu de la comarque du Baix Vinalopó, qui se situe dans la zone à prédominance linguistique valencienne.

    — Pourquoi, je devrais ? demandai—je sans laisser paraître plus d'importance à tout ça.

    — C'est l'un des tops modèles espagnols les plus connus au niveau international, me répondit Werry sans cacher son excitation.

    — Désolée, mais les tops modèles, c’est pas trop mon truc. Ceci dit, je ne pense pas qu’il soit suffisamment âgé pour prendre sa retraite.

    — C’est certain… mais quand même, après sept ans sur le haut de la scène, il a décidé de relever de nouveaux défis, m'informa Werry.

    — Et donc il abandonne les podiums ?

    — Juste pour le moment.

    — Et qu'est—ce qu'un top modèle pourrait savoir sur la vente, l’implantation, l'importation et l'exportation d'arbres et de toutes sortes de plantes ? demandai—je sans comprendre ce pourrait apporter un top modèle à mon entreprise.

    — Peut—être que je sais quels sont les meil eurs marchés et tout ce qui a trait à la mode dans tous les pays du monde grâce à mes voyages ; peut—être que je sais comment fonctionnent les modes de financement grâce à la société de mes parents ; peut—être que c'est mon secret à moi si je suis intéressé par la botanique ; peut—être que ma présence vous aidera à ouvrir de nouvelles portes ; peut—être que mon Master en commerce international n'est pas juste venu s’ajouter à mon CV pour faire joli ; peut—être même que je ne suis qu’un beau gosse ne servant qu’à se balader dans vos locaux devant un tas de personnes qui lui sont inconnues ? Je ne sais pas… et vous, Mademoisel e Gonzalez, qu’en pensez—vous ?

    Fran était entré dans la pièce sans que je m'en rende compte et m'avait dit tout ça avec une voix tout à fait séduisante, peut—être même qu’il avait choisi ses mots pour les placer dans le meilleur contexte possible, mais je dois admettre que ce discours m'avait beaucoup excitée. Il m’a fait comprendre que je l’avais jugé trop facilement, et il faut bien avouer qu’il a dû laisser une part de son égo de côté à ce moment précis, parce que je ne l’avais pas vu comme une personne sérieuse qui avait quelque chose à apporter à l’entreprise.

    Pendant quelques instants, nous restâmes tous les trois dans un silence inconfortable, tandis que mon regard resta figé dans les yeux de Fran, et que ses beaux yeux bruns se figèrent dans mes yeux bleu foncé en attendant une réplique de ma part.

    — Je pense qu’Adèle s’est mal exprimée, s’excusa Werry.

    — Bien au contraire, je dirai qu'elle nous a exactement livré ce qu'elle voulait dire. Monsieur, pouvez—vous nous laisser seuls un instant ? demanda Fran, visiblement perturbé.

    Werry me regarda pour voir si cela me convenait ; j’ai hoché de la tête et il quitta la pièce en fermant la porte derrière lui. Et là, nous étions tous les deux seuls dans la pièce. J'ai tourné la tête du côté de la fenêtre sans rien regarder en particulier pendant qu’il me scrutait du regard, mais aucun de nous ne sut que dire et la tension était palpable. Je ne savais pas pourquoi, mais ce gar-

    çon me plaisait, j’ai longtemps hésité entre le fait de m’en aller en courant ou bien de lui arracher les habits juste ici. Jamais je n’avais eu de telle réaction auparavant.

    Quand, finalement, je me suis décidée à parler, il me prit de court :

    — Je crois bien que nous avons commencé du mauvais pied. Je veux t’inviter à dîner, me dit—il en me faisant tomber de haut.

    — Hein ? Je ne te connais pas…

    Cette invitation de la part de Fran était arrivée comme un cheveu dans la soupe, me faisant réagir avec une certaine crainte.

    — Enfin... nous allons avoir à travailler ensemble, et nous connaître est une question de temps.

    Est—ce que je peux venir te chercher à ton bureau en fin de journée ?

    — Non ! Et je ne pense pas que ce soit une bonne idée de laisser suite à cette relation, vu la ma-nière dont elle a débuté !

    Je ne savais plus quoi lui dire et n'avais aucune envie de rester avec lui, n’aimant pas trop rencontrer des personnes qui m’étaient inconnues. Ce qui importait pour moi à ce moment—là était

    simplement le fait de ne pas avoir été en mesure de me contrôler devant lui.

    Après quelques minutes durant lesquel es je lui inventais des excuses crédibles, j'ai quitté la pièce en le laissant bouche bée.

    Je suis retournée à mon bureau où j'ai repris mon travail. Du moins, j'ai fait comme si je l’avais repris. En réalité, j'ai commencé à creuser sur Internet à propos de mon nouveau partenaire.

    Apparemment, le garçon s’était forgé une carrière des plus réussies pour défiler pour tous les plus grands couturiers. J’ai trouvé tout un tas de photos de lui : sur des podiums, dans des cata-logues, des événements sociaux... puis je suis allée chercher des vidéos, mais aussi des publicités, même si la plupart ont été faites dans d'autres pays. J’ai aussi fouillé dans ses réseaux sociaux, ce qui fut pour moi une bel e source d'information : photos de ses parents, passe—temps, voyages, photos avec des célébrités, avec ses ex. . ce que je dois reconnaître, c’est cette pointe de jalousie naissante au fond de moi. Je me suis concentrée sur ces dernières, recherchant plus de photos et de données à leur sujet. El es étaient toutes aussi bel es les unes que les autres, et bien trop nombreuses à mon goût.

    Peut—être que le fait de voir toutes ces photos — ou peut—être que ce que j'avais ressenti au moment où je me suis trouvée seule avec lui dans ce bureau tout à l’heure, m’incita à me lever et à entrer dans son bureau pour lui dire que j'acceptai le rendez—vous, mais qu’il ne fallait pas qu’il passe me chercher, car je voulais me rendre seule au restaurant, ne souhaitant pas y aller avec la tenue que je portais. Et sans savoir pourquoi, j’étais envahie par le désir d'impressionner Fran.

    Après avoir quitté le travail, je courus à ma voiture, le cœur battant la chamade. Le retour à la maison n’aurait pas été si long si ce n'avait pas été l'heure de pointe. J’ai pourtant fait aussi vite que je pouvais, grillant deux feux rouges (les deux premiers de ma vie) et, enfin, je suis arrivée en bénissant ma place de parking privé.

    Mon chez moi était en périphérie de la ville, juste à côté du parc Multiaventures, dans un nouveau bâtiment avec des appartements. Le mien était composé de trois chambres, d’un salon, d’une cuisine, de deux sal es de bains (une étant pratiquement intégrée à la chambre principale, c'est—

    à—dire la mienne) et deux petits balcons.

    Tout de suite en entrant, j'ai balancé mon sac d'un côté, et me suis déshabillée en m’enlevant les vêtements n’importe comment. Je n'ai pas pris le temps de me doucher, me contentant de courir dans un placard pour y sortir la robe bleue que mon autre meilleure amie, Paula, m'avait donnée. C'était l'une des rares robes que j'avais. Je ne dis pas que je n'aimais pas les robes, c’est juste que j’étais trop habituée à porter des pantalons. Je mis ma jolie paire de chaussures bleues marine que j'avais à peine utilisée, et suis allé devant le grand miroir de ma chambre en tournant trois fois sur moi—même, me prenant pour Cendrillon. Il me restait cependant encore à me coiffer et à me maquiller. Si le maquillage ne me posait pas de problème, même si je n’aimais pas trop me maquiller, la coiffure, en revanche, était une autre histoire : si cela pouvait paraître simple à gérer pour certaines, il s’agissait là de quelque chose de bien plus compliqué pour moi. Par exemple, je voulais me faire quelque chose d’original et de rapide. Mais comme je n’avais pas le temps d’aller chez le coiffeur, je me suis dit que je pourrais demander de l’aide à ma voisine. La tâche n’était certainement pas compliquée pour elle. J'ai sonné, me disant qu’à cette heure—là, elle préparerait sûrement son dîner. C’est son mari qui m’a ouvert, et je pouvais entendre en fond sonore la télévision qui hurlait et des bruits d’enfants — sans doute les leurs. Expliquant à mon voisin la raison de ma venue à sa porte, j’appris à mes dépends que sa femme n'était pas là, partie faire des courses pour prendre les ingrédients manquant à son menu, mais qu’elle serait de retour très vite.

    Je suis donc rentrée chez moi, ne sachant que faire et, pensant qu'il serait préférable de me calmer, je m’assis sur le canapé. L'horloge n'arrêtait pas de tourner et je ne voulais pas être en retard. Attrapant ma tablette, j’ai regardé l'adresse du restaurant. Je savais déjà que c'était un endroit chic où les tarifs étaient connus pour ne pas être abordables. En effet, dès que j'ai vu les prix du menu, je me suis sentie stupéfaite. C’est là que je me suis rendu compte de deux choses : que l’on m'invitait dans un tel endroit, et qu'il y aurait des gens prêts à payer autant pour ce qui me

    semblait vraiment peu.

    Le temps passa et ma voisine n'était toujours pas rentrée. J’ai pensé à me faire moi—même quelque chose de simple et d’efficace, et à ce moment—là, la sonnette a retenti, et ce fut elle. Surprise de me voir aussi bien habillée, elle me posa des questions indiscrètes auxquelles j'ai genti-ment répondu tout en souriant. Au bout de quelques minutes, mes cheveux bruns étaient pris dans un joli chignon. Choisissant un beau sac à main, j’y mis l'essentiel à l’intérieur et, lorsqu’enfin je fus sur le point de partir, mon téléphone se mit à sonner. C'était ma sœur Céleste, qui pleurait de l'autre côté de la ligne. Elle m'expliquait que son petit ami l'avait quittée et me demanda si elle pouvait rester chez moi quelques jours. Dix minutes plus tard, je partis en voiture en direction de là où le petit ami — du moins, l’ex petit ami — de ma sœur habitait, vêtue d’un jean, d’un t—shirt et les cheveux décoiffées. Adieu, mon rendez—vous !

    Puis, je suis arrivée dans la rue où ma sœur vivait, une zone pas vraiment bien fréquentée. Elle m'attendait sur le trottoir avec

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