Sans rien à défendre ni à promouvoir, c’est ainsi que Sandrine Kiberlain nous a reçu·es, un après-midi de mai, dans un hôtel chic de son fief de la rive gauche, quelques jours après que le photographe Guy Lowndes a attrapé à Majorque un peu de sa luminosité. Pas de film annoncé dans les salles en 2023, mais des tournages qui vont bientôt s’enchaîner, des chansons qui s’écrivent au fil de l’eau, quelques idées fugaces qui se font et se défont autour d’un deuxième long métrage en tant que réalisatrice – son premier, *, nous avait bouleversé·es l’an dernier. Rien encore de fini, donc, rien de ce qui, d’habitude, motive les stars à faire la couverture des magazines. Et si c’était le bon moment, ce temps-là hors promo, libéré des contraintes de l’actualité culturelle, pour l’interroger sur la manière dont elle entre dans les rôles, elle qui les travaille et les façonne en orfèvre, et sur comment elle s’en défait, sur la manière, en somme, dont elle se vit comédienne? Sur son rapport au « rien», aussi, aux vides volontaires, elle qui justement s’est mise en mode pause durant un an et demi, comme pour reprendre souffle et redonner corps à sa vie hors fictions? Car au CV de Sandrine Kiberlain, celui de l’une des actrices les plus sollicitées, il y a toujours, depuis les années 90, deux ou trois films par an, jamais moins, des œuvres qui,
Sandrine Kiberlain La flamme d’à côté
Jun 29, 2023
9 minutes
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