Alors que le froid endort ce Paris hivernal, Denis Podalydès nous reçoit chez lui, dans son appartement de l’Est parisien avec terrasse ombragée et même une petite cabane en bois. C’est le repaire de l’acteur, entouré de ses livres. Il travaille tellement qu’il s’interroge sur l’actualité pour laquelle on le retrouve. « Making of » de Cédric Kahn, comédie au vitriol sur le petit monde du cinéma ? Oui, mais sans faire l’impasse sur ses livres, ses pièces ou ses mises en scène. Denis Podalydès est un insatiable. Parlezlui du métier d’acteur, de son frère Bruno cinéaste ou de Molière et son regard s’illumine, son esprit vagabonde.
Paris Match. Dans “Making of”, le réalisateur de film que vous incarnez ferait presque penser aux personnages de théâtre, non ?
Sur un plateau de cinéma, un metteur en scène connaît une pression extérieure continue pour des questions financières. Il faut qu’il garde son intuition première, alors qu’elle sera forcément secouée par les rebondissements intrinsèques d’un tournage, les aléas de la météo. Tout pousse à théâtraliser ce personnage