Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Takouba sacrée: Une aventure de Jean Marjaque
La Takouba sacrée: Une aventure de Jean Marjaque
La Takouba sacrée: Une aventure de Jean Marjaque
Livre électronique129 pages1 heure

La Takouba sacrée: Une aventure de Jean Marjaque

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’aventurier Jean Marjaque sans cesse confronté à son passé, se voit abordé par une jeune femme voilée. Cette dernière d’une grande beauté, est la sœur d’un de ses amis Touaregs. Étrange mission qui va lui être demandée : retrouver la takouba sacrée, celle qui a appartenu à la reine des Touaregs. L’épée a été volée et son enquête va le mener d’abord dans le milieu du cinéma, pour se concrétiser dans le désert. Une enquête agrémentée de femmes fascinantes, un peu comme d’habitude, sauf que là… son petit cœur n’en sortira surement pas indemne.
Une aventure de Jean Marjaque donc…
LangueFrançais
Date de sortie6 déc. 2021
ISBN9791029011894
La Takouba sacrée: Une aventure de Jean Marjaque

Lié à La Takouba sacrée

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La Takouba sacrée

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La Takouba sacrée - Yann Veillet-Kerverzio

    cover.jpg

    La Takouba sacrée

    Yann Veillet-Kerverzio

    La Takouba sacrée

    Une aventure de Jean Marjaque

    Les Éditions Chapitre.com

    31, rue du Val de Marne 75013 Paris

    Du même auteur

    Les rouspéteurs

    Le singe de La Havane

    Parfois les verres ont une âme

    Série les aventures de Jean Marjaque :

    Le masque de Siyana

    L’émeraude des MacGorven

    © Les Éditions Chapitre.com, 2021

    ISBN : 979-10-290-1189-4

    « Au premier voyage on découvre, au second on s’enrichit. »

    Proverbe touareg

    « En tout être humain, derrière les voiles et les apparences, voir un être ineffablement sacré »

    Charles de Foucauld

    1

    C’était il y a quelques années, comme souvent j’allais me changer les idées dans mon bar à hôtesses ou au bouchon selon les expressions, je filais au Coco Bar pour me remettre de mes émotions. Jennifer était là avec Louise et Jessica, elles attendaient le gogo en bonnes échassières.

    – Salut mon Jean.

    – Salut Jenny, tout baigne ?

    – Oui et toi ça fait un moment que je ne t’ai pas vu.

    – J’étais à Cuba, je suis revenu il y a trois semaines et puis je me suis fait alpaguer et là je viens de me faire virer

    – Ah ah ! t’as dû encore lui en faire voir.

    – C’est surtout qu’avec certaines femmes il faut avoir du pif, il faut tout faire pour qu’elles t’expulsent de leur vie si tu tiens à garder la tienne.

    – Ah ah ! rigola Jessica, t’es vraiment un phénomène mon Jean, heureusement que t’as tes vieilles copines.

    – Oui avec vous ce qui est bien c’est qu’on peut discuter… tiens sers moi un scotch… il n’est pas là votre boss ?

    – Fredo tu sais, il va, il vient, en ce moment il est à Marseille… on ne devrait pas tarder à entendre qu’il s’est passé quelque chose.

    – Je croyais qu’il s’était rangé des voitures.

    – C’est ce qu’il dit mais tu connais Fredo, il a ça dans le sang.

    Fredo les pinces, une petite légende dans le mitan. Il avait quelques casses à son actif mais il avait payé pour ça, il m’avait garanti qu’il était devenu honnête et que seul son claque et ses petites salariées comptaient pour lui.

    A ce moment on sonna à la porte. Ce genre d’établissement a souvent une sonnette. Jenny ouvrit appuya sur un bouton et l’accès se libera. Une jeune femme portant un voile sur la tête entra et se précipita sur moi au comptoir.

    – Marjaque ? tu es bien Marjaque ?

    – Oui répondis-je étonné.

    – Il faut que je te parle.

    La fille avait un accent que je connaissais bien.

    – J’ai un message pour toi, je te cherche depuis trois semaines.

    – J’étais à La Havane.

    – Je viens de la part de Moussa.

    – Moussa, le chef touareg ?

    – Oui, je suis sa jeune sœur.

    Je la détaillais, c’était une apparition, une beauté du Moyen Orient. Des yeux marrons en amande, un joli nez, une bouche sensuelle, sa peau mate était légèrement cuivrée. C’était une fille superbe qui avait une allure folle.

    – Que fais-tu ici ? Tu as quitté ta tribu ?

    – Il y a longtemps. J’ai étudié en France.

    – Comment va Moussa ?

    – Mal, c’est pour cela que je veux te parler.

    Moussa était un chef touareg qui m’avait accueilli il y a quelques années dans son clan. Nous avions vécu de belles aventures dans le Sahara et dans le Sahel. Toute la région était aujourd’hui en guerre. A l’époque il y avait déjà quelques rixes dans cette région du globe et les événements rendaient la situation incertaine et dangereuse. Ça commençait donc à bouger sérieusement. Moussa était mi sédentaire et était le chef d’une tribu illelen appartenant historiquement au royaume Oudalan. C’était un jeune chef d’une beauté exceptionnelle, un prince du désert. Il avait des gestes raffinés, délicats, mais il était capable de tuer un homme avec son sabre, je l’avais vu faire avec un ennemi du désert, un voleur de chameaux imprudent. Il ne l’avait que blessé méchamment, il avait retenu son bras mais l’homme gisait et son sang s’imprégnait graduellement dans le sable lui donnant une uniformité rosée. La grâce des seigneurs. Le chameau est tout pour le targui. Son peuple s’était appauvri, le nomade s’était résigné à vivre au même endroit. Son point de chute était à la frontière du Burkina, du Mali et du Niger, la région des trois frontières. A l’époque déjà il y avait des rebellions touarègues. Je m’informais sur sa situation.

    – Moussa est resté neutre, tu sais qu’il n’avait pas participé aux précédentes rebellions, notre fratrie ne tient pas à se battre et Moussa est un sage. Depuis l’explosion de la Libye et les légions de Kadhafi qui avaient recruté des Touaregs, le pays est encore plus divisé. Et puis maintenant il y a l’idéologie religieuse qui s’est imposée. Comme tu le sais seuls les mauvais Touaregs se battent pour ce prétexte. Les Touaregs sont toujours restés à l’écart de l’Islam. Même si nous pratiquons nous ne sommes pas dans cet esprit fanatique. De plus les causes se sont mélangées et beaucoup de jeunes chômeurs, les imushars, ont rejoint le LMNA (mouvement de libération de l’Azawad) puis AQMI et d’autres groupes. Tout cela est triste… Connais-tu la légende de la takouba sacrée ?

    J’avouais n’avoir jamais entendu parler de cette légende. La takouba est une épée touarègue qui ressemble à l’épée des croisés. Environ longue d’un mètre, elle est droite et la lame est à double tranchant. Les Touaregs n’aiment pas toucher le fer, c’est une de leurs superstitions, ils en ont beaucoup. La poignée est donc recouverte de cuir, mais le pommeau reste en laiton ou en cuivre. C’est une arme difficile à manier. On sait malheureusement que depuis longtemps les Touaregs rebelles l’ont remplacée par une kalachnikov. La sœur de Moussa m’expliqua alors ce qu’était la Takouba sacrée. Tout partait de l’ancêtre des Touaregs, une reine berbère qui vécut au IVème siècle et qui s’appelait Tin Hinan. Les Touaregs nobles du Hoggar considéraient cette femme, d’une beauté exceptionnelle, comme leur ancêtre originelle. L’histoire assez connue pour qui s’intéresse à ce peuple, indiquait que cette femme serait arrivée du sud du Maroc dans le Hoggar avec sa servante Takama. Cette dernière fut considérée comme la mère des Touaregs plébeins, c’est-à-dire qu’ils n’appartenaient pas à la noblesse touarègue. Tin Hinan était considérée comme la reine de ce peuple, elle était une tamenokalt chef donc de la communauté touarègue du Hoggar. Mais petit à petit les autres confédérations l’ont aussi considérée comme la reine universelle des Touaregs.

    L’amenokal, quand il s’agit d’un homme, détient le tambour sacré, l’ettebel. En ce cas précis il s’agissait du père de cette jeune fille. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il détient aussi un certain temps, l’épée sacrée, la fameuse takouba. La sœur de Moussa m’apprit que cette takouba avait appartenue à Tin Hinan, elle était remise aux chefs des différentes confédération un certain temps, cela se comptait en lunes, afin que l’unité des Touaregs se perpétue. C’était le lien sacré, elle était remise par un messager Kel Rela qui sillonnait le Sahara et le Sahel de tribus en tribus. Il revenait chercher l’objet et le transmettait à un autre clan. Ainsi toutes les tribus, malgré leurs différences, étaient reliées par ce rite. Elle garantissait l’unité. Moussa avait eu en sa possession la takouba mais c’est son père l’amenokal de la région qui en avait eu la garde. Malheureusement, cette dernière lui avait été volée. Moussa avait donc demandé à sa jeune sœur, qui vivait ici, de me contacter afin que je puisse l’aider à la récupérer.

    – Mais, lui avais-je demandé, comment puis-je savoir où elle est ?

    – La takouba sacrée est en France.

    Je tombais des nues, comment avait-elle pu se retrouver ici ?

    – Nous avons une piste, me dit la targuia.

    Elle m’expliqua qu’un cinéaste documentaire s’était introduit pour les besoins d’un film auprès de sa tribu. L’hospitalité des Touaregs n’étant pas une fausse information, ils l’avaient accueilli comme moi jadis. Toutefois l’homme avait de mauvaises intentions : d’abord le sujet de son reportage, qu’il n’avait pas dévoilé à ses hôtes. Son but était de montrer non seulement la déchéance de ce peuple de seigneurs mais aussi le mettre à charge. Ces personnes se sentent l’âme de justiciers moralisateurs, leurs convictions bien pensantes ancrées au plus profond d’eux-mêmes en imposent. D’après ce que j’avais compris le réalisateur avait insisté sur le fait que les Touaregs étaient esclavagistes. Oui ils avaient des serviteurs, des cerfs, des descendants des noirs, autrefois capturés dans des rezzous. Les Bellahs ainsi nommés dans cette région, iklans dans d’autres parties du territoire, étaient des esclaves affranchis, considérés comme des membres de la famille. Ils pouvaient quitter le clan mais la plupart restaient pour des raisons sentimentales ou sécuritaires. Il y

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1