De quoi ces “caméléons”, qui donnent son titre à votre roman, sont-ils le symbole?
Parce qu’ils changent de couleur, ils représentent d’abord, sur cette Île Maurice qui contient tant de races et de castes, la possibilité d’identités multiples. Ensuite, parce qu’ils sont arrivés chez nous depuis Madagascar, comme des clandestins, ils nous parlent pour ceux qui soi-disant les envahissent. Je les envisage aussi comme des créatures qui respectent la nature et qui, comme un chœur antique, annoncent la tragédie à venir.