Le Héros Des Héros 2

Par Jacques Prince

Pour ma part, je dois admettre que cest avec le temps et lge que la sagesse ma permis dtre lent la colre, pour accomplir la justice de Dieu et de faire honneur au Messie. La parole de Dieu, la vrit, qui est mon avis le plus grand pouvoir dans ce monde mhabite et je laime de tout mon cur.

Cest elle qui me donne le got dcrire sur elle, le got de la faire connatre, le got de la partager avec le plus grand nombre possible. Je crois vraiment que sans elle, je naurais pas grand chose dire ou crire. Il y a eu des jours encore cette anne o je me suis demand ce qui ma chang ce point et je nai pas dautre rponse me donner que cest la parole de Dieu qui la fait. Mais la chose est tout simplement magnifique. De vivre dans le royaume des cieux est la chose la plus merveilleuse qui peut arriver un tre humain et cest ce qui me donne lenvie dinviter les gens de toutes les nations venir me rejoindre. Je souhaite de tout cur que cest ce que mes livres et mes hymnes mon Dieu feront. Cest exactement pour cette raison que le Messie, Jsus a donn sa vie, pour que nous soyons tous aussi heureux.

Bnis soit-il entre tous les hommes qui ont vcu sur cette terre.

Jacques prince, disciple de Jsus.

• Langue: Français
• Éditeur: Trafford Publishing
• Date de sortie: 12 juil. 2016
• ISBN: 9781490774749

Jacques Prince

J’ai fait la comparaison de Dieu envers les hommes et d’un maître avec son chien. Voyez-vous le maître est le maître, mais c’est lui qui nourrit l’animal, qui lui donne un abri, qui le protège du mieux qu’il le peut, qui ramasse sa merde, qui le lave et le brosse dans bien des cas. Il le dresse, l’entraîne et le promène tout en passant le plus de temps possible en sa compagnie. En retour le maître lui demande de l’obéissance. Le chien fou qui n’écoute pas son maître a peu de chance de terminer sa vie en cette heureuse compagnie. Mes chiens ne prennent jamais leur nourriture sans me dire merci à leur façon. Je les aime beaucoup et ils me le rendent bien. C’est très triste à dire, mais je crois qu’il y a plus d’animaux qui adorent leur maître que d’hommes qui adorent le vrai Dieu.

Aperçu du livre

Copyright 2016 Jacques Prince.

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Cet ouvrage est une oeuvre de fiction. Tous les personnages, les noms, les incidents, les organismes et les dialogues dans ce roman sont soit le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés de façon fictive.

Toutes les citations bibliques dans ce livre sont tirées de la Sainte Bible :

New Internationnal. Copyright (c) 1973, 1978, 1984, par la société Bible internationnale. Utilisées avec la permission de Zondervan. Tous droits reservés.

ISBN: 978-1-4907-7473-2 (sc)

ISBN: 978-1-4907-7474-9 (e)

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Trafford rev. 07/11/2016

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Contents

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

CHAPITRE 1

L’amour du plus grand nombre s’est encore refroidi depuis que j’en ai parlé dans mon livre précédent. Il s’est refroidi au point que les autorités judiciaires ont la ferme volonté d’emprisonner le plus grand défenseur de la justice depuis que le Messie est venu sur terre. Même les médecins prennent plus soin de leur argent que de leurs patients.

Non seulement ils veulent l’emprisonner, mais ils cherchent également à le faire mourir. Puis une bonne défense au banc de la reine n’est pas tellement accessible aux pauvres.

Accusé d’avoir blasphémé et d’outrage au tribunal pour avoir refusé de prêter serment ; il a été condamné à aller passer quelques temps en prison. Mais c’est l’à que le fun a commencé pour lui. Trois agents de la loi l’ont escorté jusqu’aux barreaux de la prison à sécurité maximal, mais aussitôt qu’il a été renfermé et sous verrous, il leur demanda si cela était assez sécuritaire pour le garder en place, alors qu’il était derrière eux.

Vous devriez faire sceller cette porte plus hermétiquement ; juste pour voir si elle peut vraiment me contenir. Tu te trouves drôle, mais nous, nous ne faisons que notre travail sans plus. Je le sais très bien, mais vous devrez quand même faire votre rapport et c’est l’à que cela devient plus intéressant pour moi. Ils doivent tous savoir et comprendre qu’ils ne peuvent tout simplement pas enfermer la justice et retenir la vérité captive indéfiniment. Tu veux bien retourner à l’intérieur de cette porte le temps que nous fassions notre rapport ? Je veux bien y retourner, mais je vous préviens que cela ne m’empêchera pas du tout de vaguer à mes obligations.

Les trois agents sont donc allés faire leur rapport et le juge s’est adressé au Premier Ministre, qui lui a ordonné qu’une cellule de verre avec ventilation soit construite immédiatement dans le but précis de contenir cet individu peu ordinaire et de tirer à vue s’il s’échappait à nouveau. Cependant, James qui voyait les agissements de son patron, mais qui toujours était retenu par la promesse qu’il a fait à son gendre et il va sans dire que c’est maintenant à regret, voyant ce qui se passe présentement. Mais Juste est venu le rassurer, en lui disant qu’il réglerait lui-même le cas du Premier Ministre. Les caméras étaient constamment pointées sur la cage de verre et les agents qui la surveillaient n’y comprenaient plus rien. Ils voyaient Juste à l’intérieur de celle-ci et puis, ils ne le voyaient plus pour une durée de quatre ou cinq minutes à la fois et ça sans trop comprendre ce qui se passait et puis, ils le revoyaient de nouveau. Ils ne savaient plus trop au juste s’ils étaient en train de devenir fous ou s’ils étaient en présence d’un extraterrestre. Juste s’est aperçu de leur condition et il a décidé de les prévenir lorsqu’il s’absentera à l’avenir.

Ils lui ont demandé qui il était au juste et Juste leur a répondu qu’il était Juste et que nul ni rien ne pouvait le retenir et qu’ils perdaient tous leur temps et ça malgré tous leurs efforts. Puis, il leur a dit une dernière fois qu’il s’absentait cette fois-ci pour une plus longue durée, pour aller regarder une partie de hockey et qu’il serait assis directement devant le Premier Ministre et qu’il resterait devant ce dernier jusqu’à ce qu’il annule le tir à vue.

Il va sans dire encore ici que cela a semé toute une commotion, mais comme de raison le PM n’a pas pu faire autrement que de s’y plier, voyant une armée de policiers qui n’attendaient que l’ordre soit donné pour agir. Aussitôt que l’ordre fut donné, Juste est retourné dans sa cage de verre en attendant son prochain appel.

Surhumain qui avait déjà été avisé de ne pas s’en mêler à moins que les choses ne tournent vraiment mal pour lui, n’avait que le fou rire devant les événements. Puis Juste a soudainement pensé que le jeu avait assez duré et il a demandé à Surhumain s’il pouvait juste enlever cette cage et de la déposer devant le pénitencier et de la fracasser de façon à ce que tous pensent vraiment qu’ils ont affaire à un extraterrestre et pour qu’il puisse retrouver la paix de nouveau. Cela fut fait sans délai.

James en avait long à dire à son Premier Ministre dès son retour à son bureau.

Comment peux-tu laisser une telle injustice se produire devant nos yeux ? Comment peux-tu laisser un juge de n’importe quelle cour de justice condamner un homme ou un individu, parce qu’il a à cœur de suivre le Messie et son enseignement ? C’est tout simplement une aberration. Tu le sais comme moi que je me bats depuis longtemps contre la Cour Supérieure et cela ne mène à rien ; ils ont toujours le dernier mot. Ce n’est pas une raison suffisante pour abandonner la justice et les justes. Tu devrais le savoir toi-même qu’il est écrit : ‘Le riche, le pauvre, le faible et le fort, nul n’y échappera.’

Cela veut-il dire que la Cour est plus puissante que le gouvernement d’un pays ? Cela semble bien être le cas mon ami James et tu devras me pardonner si je ne peux pas faire tout ce que je veux faire, que cela soit bien ou moins bien. Mais l’ordre de tirer à vue sur cet individu n’est pas venu de la cour, mais il est venu de toi. Peut-être bien, mais la pression elle, elle est venue de la cour. Cela veut-il dire que tu ne peux pas prendre la pression ? T’essayeras de faire autrement, lorsque ta vie en dépend. Je te conseille donc de faire tes excuses personnelles à cet homme et d’essayer d’en faire un ami personnel et tu verras ce qu’il fera des menaces qui sont dirigées contre toi. Tu n’en sais peut-être rien, mais il est l’une des plus grandes forces de la nature et ne crois surtout pas qu’il est ce que la croyance populaire semble croire, c’est-à-dire qu’il n’est juste qu’un extraterrestre qu’il faut éliminer. Moi j’ai vu ce qu’il peut accomplir et je connais aussi sa sagesse qui n’est égalée que du Messie et ça que tu crois en lui ou pas. Es-tu en train de me dire que tu le connais personnellement ? Il m’a sauvé de plusieurs problèmes et il a indirectement sauvé notre gouvernement de plusieurs problèmes également. Et moi en échange je l’ai condamné à mort, mais je ne pouvais pas savoir. Maintenant tu le sais et agis en conséquence. Peux-tu me dire dans quelles circonstances tu l’as connu ? J’aime mieux ne pas entrer dans les détails, mais je te dirai simplement que je serais perdu sans lui et ton gouvernement aussi ; alors fais ce que tu peux pour réparer. Je te remercie James ; tu es toujours de bon conseil, mais je ne sais quand même pas comment le joindre. Je ferai l’impossible pour le mettre en contact avec toi, mais ne va surtout pas nous trahir, car alors tu auras fait de lui ton pire ennemi et tu seras perdu, ça j’en suis certain. Je l’ai quand même trouvé très arrogant de venir se placer devant moi pour éviter la fusillade et me forcer à annuler le tir à vue contre lui. Peux-tu vraiment le blâmer pour avoir utilisé le meilleur moyen possible pour réussir ? Pas vraiment, non, mais c’était quand même très audacieux. Il n’y a pas à dire, il est plein de ressources. Moi je n’aurais jamais osé faire une telle chose, mais je dois avouer que cela était pour lui la meilleure chose à faire, que tu l’apprécies ou pas. N’oublie surtout pas qu’il t’a trouvé l’a où tu étais et s’il a pu faire ça devant plus de vingt mille spectateurs et plus de deux millions de téléspectateurs et face aux cameras, il peut te trouver n’importe où. Prends mon conseil, n’en fais pas ton ennemi, parce qu’alors tu serais fini. Merci James, on en reparlera plus tard.

C’est sûr que le Premier Ministre avait de quoi se ronger les sangs et qu’il devait réfléchir à sa prochaine action, mais il n’était pas sans savoir non plus que ses opposants étaient très puissants aussi. Mais il ne pouvait pas oublier ce que son ami qui est également son meilleur ministre et aussi son meilleur conseiller lui a dit. Mais comment combattre ou se dresser contre une institution telle que le système judiciaire ? Une chose est certaine, c’est qu’un gouvernement est en place pour passer des lois et des lois il est capable d’en passer, même si la Cour Supérieure est capable de dire que ses lois sont anticonstitutionnelles. Il sait aussi que pendant que les juges de cette cour sont occupés à discuter de ses lois, lui peut s’occuper de choses plus importantes.

Je suis bien certain aussi que parfois il voudrait bien changer cette constitution qui l’empêche d’agir à son gré, ne serait-ce que pour fermer la gueule de ces juges qui ont l’air de s’amuser à le contrarier. S’ils connaissent tous si bien la constitution, comment ce fait-il alors qu’il y en a presque toujours quatre contre cinq ? Lesquels des quatre ou des cinq ne connaissent pas vraiment cette constitution ? Si c’est l’un des cinq, cela veut dire que la décision pourrait ou devrait très facilement être renversée. La voix du gouvernement devrait compter dans un tel cas.

C’est James qui a fait les premiers pas pour discuter avec Juste de toute la situation. Juste s’est bien rendu compte que son beau-père était en quelque sorte pris entre deux feux. Juste était certain cependant que James ne le trahira jamais, quoi qu’il arrive.

Juste, mon ami, j’ai eu une longue discussion avec le Premier Ministre à ton sujet et il m’assure qu’il n’a pas pu faire autrement que d’agir comme il l’a fait. Il devra donc comprendre que moi non plus je n’ai pas pu faire autrement que d’agir comme je l’ai fait. Mais je me demande bien pourquoi la cour a décidé d’impliquer le Premier Ministre dans cette affaire. Il y a sûrement une raison qui est très catholique là-dessous, ce qui veut bien dire, pas très Orthodoxe. Je ne serais pas surpris d’apprendre un jour que cela était pour l’embarrasser, ce qui a presque réussi. Je ne serais pas surpris non plus, puisque c’est ce que cette cour a fait à plusieurs reprises dernièrement. Je suis très heureux que tu le comprennes, car je suis certain que notre Premier Ministre n’a pas agi pour te faire du mal ou pour te faire tord. N’empêche que si je n’étais pas qui je suis, je serais sûrement mort fusillé à l’heure qu’il est. Peut-être pas, un autre n’aurait pas pu sortir de sa cellule aussi facilement. J’espère qu’ils ont tous compris qu’il ne sert à rien de m’enfermer. Je peux seulement te dire que le PM a du regret et qu’il voudrait bien avoir un entretien avec toi. Es-tu seulement sûr que ce n’est pas un piège ? Si tu sens que s’en est un, tu peux toujours disparaître, car tu sais que rien ni personne ne peut te contenir. Oui, mais je ne voudrais pas que le Premier Ministre soit embarrassé une autre fois à cause de moi. S’il est une autre fois embarrassé, ce ne sera pas à cause de toi, mais à cause de lui et il aura donc ce qu’il mérite. Je ne m’en ferais pas pour ça, si j’étais toi. Voici donc ce que je te suggère. Je te préviendrai lorsqu’il sera seul pour un certain temps dans son bureau et tu pourras donc avoir un bon face-à-face avec lui. Avant même de lui parler, je te conseille de fermer toutes les cameras et de t’assurer qu’il n’y a aucune forme d’écoute, qu’elle soit électronique ou autres. Si cela ne fonctionne pas, demande à ton ami de l’emmener à notre camp de pêche à Windigo, là vous aurez la paix totale. Ça, c’est une très bonne idée et c’est probablement ce que nous devrions faire en premier lieu. Il a sûrement besoin d’un bon jour de congé. Tu n’auras qu’à me le laisser savoir quand il sera le moins occupé et que le camp sera libre. Je t’en informerai ; j’ai la liste de tous les abonnements dans mon bureau. Je sais que le camp est très en demande jusqu’à la reprise des travaux de la chambre. Ne crains-tu pas que nous soyons accusés d’enlèvement ? Il faut ce qu’il faut et c’est lui seul qui pourra porter plainte et vu que c’est pour son propre bien, il n’y a pas de danger que cela se produise. Je m’arrangerai pour aller visiter sa femme avec Jeannette cette journée-là, cela atténuera son inquiétude. Sais-tu seulement s’il aime la pêche ou pas ? S’il ne l’aime pas, cela ne fait rien ; il est grand temps qu’il apprenne ce que c’est qu’une journée complète de paix. Tu n’as pas peur que le pays au complet se mette à pleurnicher à cause de sa disparition ? Ils croiront sûrement que c’est l’extraterrestre qu’ils pensent que je suis qui est responsable de son enlèvement. Peu importe ce que tous croient, le PM les rassurera tous dès son retour. Il saura sûrement trouver une façon de leur dire pourquoi il a voulu s’évader de la pression pour un peu de temps. Je compte sur toi pour me laisser savoir quand sera le temps propice pour procéder à son enlèvement. Je crois aussi savoir comment procéder. Qu’elle est ton idée ? Je pense que le meilleur moment est d’intercepter sa limousine lorsque son chauffeur l’emmène chez lui. Est-ce qu’il y a tout un cortège qui le suit ou si une seule voiture l’escorte chez lui ? Il est normalement accompagné de deux gardes du corps bien armés, en plus du chauffeur lorsqu’il se déplace et les deux gardes demeurent sur place en permanence. J’aurai donc besoin de l’aide de mon ami Surhumain pour réussir ce coup en coup de maître. Je vais en discuter avec Surhumain et toi entre temps, essaie de savoir quand le camp de pêche sera disponible pour nous. D’accord !

Surhumain, mon ami, j’ai une tâche très délicate à te confier et ce n’est pas avec n’importe qui. Dis toujours et je déciderai par la suite. Il me faut avoir une explication très privée avec le PM. J’en ai discuté avec son plus proche ministre et nous en sommes venus à la conclusion que le seul moyen sûr est de procéder à son enlèvement et pour ce faire j’ai besoin de ton aide. Wain, c’est vrai que c’est très délicat. Comment penses-tu t’y prendre ? Le plan est d’intercepter sa limousine, l’emmener au camp de pêche que tu connais déjà et cela à un temps précis, laisser là notre homme et de ramener cette longue voiture au garage gouvernemental et retenir ces trois hommes pour une huitaine d’heures. Tu pourras par la suite revenir le chercher et déposer cette limousine de façon à ce qu’il puisse continuer sa route. Il ne faudra pas oublier de leur enlever tous leurs moyens de communication pour que personne ne soit alerté. J’espère réussir dans ce laps de temps à convaincre le Premier Ministre que ce que je fais est pour son bien et pour le bien de son gouvernement. Dis-moi quand et où et je serai là, mais ce n’est vraiment pas ma mission préférée. Peut-être pas, mais je t’assure que c’est très nécessaire, parce que je crois comprendre que la Cour Supérieur est en train de démolir le gouvernement et presque tous nos efforts et notre homme semble sans défense devant elle. Ce n’est pas juste et je n’aime pas ça. C’est bon alors, bonne pêche !

C’est bon Juste. C’est pour jeudi midi, alors qu’il se rendra chez lui pour dîner que sera le bon temps. Moi et Jeannette serons déjà avec son épouse pour lui tenir compagnie et pour la réconforter et surtout pour l’empêcher d’alerter les autorités. D’accord, je vais prévenir mon ami et priez pour que les gardes du corps ne soient pas trop zélés avec leurs armes à feu.

Comme prévu, Surhumain sans effort apparent emmena cette limousine au camp de pêche de Windigo et y déposa cette voiture près du lac et il alla se dissimuler derrière le camp, pour leur laisser le temps de reprendre leur esprit. Les deux gardes ont donné l’ordre au Premier Ministre et au chauffeur de demeurer à l’intérieur de la voiture le temps de faire le tour du propriétaire et de sonder le terrain. En un claquement de doigt Surhumain était sur eux pour les désarmer et pour les dépouiller de leurs moyens de communication, tout en ordonnant au grand patron de descendre de voiture et de se réfugier à l’intérieur du camp où l’attendait Juste.

Surhumain a aussi donné l’ordre au chauffeur de sortir de l’auto et de mettre ses mains derrière la tête et de s’éloigner de la voiture. Il a donné le même ordre aux deux gardes du corps, car il voulait avoir le temps de fouiller cette dernière, afin de s’assurer qu’elle ne contenait plus de moyen de communication ni aucune autre arme. Lorsqu’il eût terminé la fouille, l’un des gardes avait pris la fuite, mais Surhumain a vite fait de le rattraper et de le ramener avec les deux autres.

Puis en gentilhomme qu’il est, il a commencé à les rassurer et à leur expliquer que cela n’était qu’un exercice de confiance pour s’assurer qu’ils faisaient tous bien leur travail. Il leur a demandé de reprendre leur place respective dans la voiture et il les a tous emmenés au garage gouvernemental à Ottawa où il devait les garder pour une huitaine d’heures. Puis il s’est rendu chez Wendy’s pour commander huit double fromage hamburgers avec quatre frites et quatre breuvages, mais lorsqu’il est revenu quelques secondes plus tard, il ne voyait plus personne. Les trois autres avaient réussi à faire démarrer l’auto et de la faire passer au travers de la porte et prendre le large. Mais ils n’avaient qu’un mille de parcouru lorsque leur voiture s’envolait de nouveau dans les airs pour retourner au point de départ.

Je vous ai traités avec de bons égards, mais ne me forcez pas à agir différemment, vous n’aimeriez pas ça du tout. Je vous assure que votre patron est en sécurité et c’est pour une question de sécurité nationale qu’il prend cette journée de congé. Vous le reprendrez à huit heures ce soir en bonne santé et reposé. Vous ne pensez pas qu’il vaudrait mieux rassurer son épouse ? Pour qu’elle sonne une alerte générale et sème la panique dans le pays tout entier. Je ne le crois pas et il y a déjà quelqu’un avec elle pour la rassurer ; ne vous inquiétez pas pour ça ; elle est en bonne compagnie avec ses amis.

Au camp c’était une toute autre histoire.

Vous avez l’intention de me tuer après toute cette mésaventure ? Mais pas du tout monsieur le Premier Ministre, je vous offre une merveilleuse partie de pêche. Est-ce que vous aimez la pêche ? Je l’aime surtout quand je suis en bonne compagnie. Alors vous aimerez celle-ci plus qu’aucune autre, surtout si vous n’essayez pas de jouer au chat et à la sourie avec moi. De toute façon, je pourrai toujours vous retrouver, si tel est mon désir. Que me voulez-vous au juste ? Je veux juste vous aider à comprendre que je suis de votre côté depuis toujours et que si j’ai dû agir comme je l’ai fait au Centre Bell, c’est que vous ne m’en avez pas laissé le choix. Vous devriez y penser à deux fois avant d’ordonner un tir à vue à l’avenir. J’ai vite compris que s’ils avaient tiré, c’est moi qu’ils auraient atteint et je n’ai pas tellement aimé cette sensation d’être une cible devant ces armes à feu. C’est ce que j’ai voulu que vous ressentiez pour annuler cet ordre. Savez-vous que devant le Seigneur, cela aurait fait de vous un meurtrier, s’ils m’avaient abattu sous vos ordres. Vous ne vaudriez pas plus à ses yeux qu’Hitler ou que Saddam Hussein, qui sont responsables de milliers de meurtres. Je n’avais pas vu les choses sous cet angle-là. Ce n’est pas parce qu’on est Premier d’un pays qu’on a le droit de faire mourir des gens. Mais il fait très beau dehors ; sortons tout l’équipement et allons pêcher, cela devrait vous détendre un peu et le poisson n’attend plus que nous.

Les deux hommes ont tout sorti et ils ont pris place abord de l’embarcation. Juste savait déjà où se diriger pour faire de bonnes prises, comme s’il connaissait ce lac depuis des années. En moins de dix minutes Juste avait déjà pris trois beaux dorés d’une vingtaine de pouces tout en laissant le Premier Ministre perplexe devant ce qu’il voyait. Il faut dire aussi que chacun des deux hommes avaient choisi le leurre de son choix.

Que ce passe-t-il Premier, le poisson n’aime pas votre leurre ? Je ne semble pas avoir une touche aussi magique que la vôtre. Laissez-moi appâter votre ligne, juste pour vous donner un peu de magie, même si la magie n’a rien à y voir. Me le permettez-vous ? Je n’ai rien d’autre à perdre, allez-y, faites comme il vous plaira. Le poisson a de très bons yeux et il peut aussi sentir la différence entre un vrai ver de terre et un faux.

Juste lui installa une Meps no 5 rouge et blanche et il y ajouta un morceau de ver de terre et il demanda à son compagnon de pêche de lancer cette ligne entre 50 et 60 pieds derrière l’embarcation et en moins de dix secondes un beau doré de 22 pouces s’y accrocha tout en laissant cet homme surexcité et presque au point de tomber à la renverse.

Attention Premier, il faut lui montrer qui est le maître et non pas l’inverse. Je n’ai jamais eu autant de chance à la pêche ; cela doit être la plus belle prise de ma vie et j’en suis tout surpris. "Donnez-lui le temps de se