Depuis la mort de son mari, en 2021, elle a connu l’enfer de la dégringolade matérielle. À 72 ans, aidée par ses enfants, ses amis, cette battante publie le récit de sa folle passion avec Bernard
« L’argent n’était pas le moteur de Bernard, c’était un joueur qui réinvestissait tout ce qu’il gagnait »
« Quand je sentais qu’une femme lui tournait autour d’un peu trop près, je débarquais à l’improviste »
Interview Dany Jucaud
Paris Match. Contrairement à votre mari, vous avez toujours fui la lumière. Qu’est-ce qui vous a décidée à écrire “Bernard. La fureur de vivre.” ?
Dominique Tapie. Quand Bernard est mort, j’ai été emportée par une véritable tornade. J’avançais comme dans un cauchemar. Jean-Louis Borloo, qui était un grand ami de mon mari, m’a soufflé cette idée. Parce que ce serait une bonne thérapie, m’a-t-il dit, ce qui s’est avéré, il pensait aussi que notre histoire d’amour intéresserait sûrement les gens. Et puis c’était pour moi le moyen de rétablir certaines vérités.
Votre mari suscitait autant de haine que d’amour. Comment l’expliquez-vous ?
Il ne laissait personne indifférent, c’est vrai. On l’aimait ou on le détestait, mais quand il entrait dans une pièce, on ne voyait que lui. Un fauve qui carburait à l’adrénaline. Hors norme, même physiquement ! Les médecins m’ont confié dernièrement qu’ils avaient rarement été témoins d’une telle capacité de récupération. Venant d’où il venait, Bernard était souvent perçu comme un intrus. Non seulement il cassait les codes mais il adorait forcer le trait. Il lui fallait des défis impossibles à relever. Comme il comprenait vite et qu’il gagnait… cela provoquait beaucoup de jalousie et lui a causé énormément de tort.
« Il avait