J’ai pas dit NON mais j’ai pas dit OUI
Dans l'avant-propos de son dernier livre, « Zone grise » (Flammarion), paru le 16 septembre dernier, Loulou Robert écrit : « La zone grise définit le trouble, ce qui ne s'explique pas. La vérité n'est pas trouble. » Avant #MeToo, cette zone grise n'existait pas : soit on disait oui et c'était du sexe, soit on disait non et c'était un viol. Avant #MeToo, qui ne disait mot consentait, selon le proverbe. Jadis, à la préhistoire des relations femmes-hommes, les femmes gardaient le silence et personne ne parlait de consentement, ce qui arrangeait tout le monde. Enfin, surtout les hommes qui ne (se) posaient pas trop de questions.
LA ZONE GRISE, CETTE TERRE INCONNUE
La zone grise et le consentement sont donc des concepts hyper modernes qui se sont étendus sur tout le territoire français en 2017, en même temps que la 4G. Toutefois, la couverture est toujours nettement moins bonne, sans compter que la zone grise existait bien avant d'être reconnue et nommée dans l'espace public. En fait, elle existe depuis toujours. C'est ce moment où on pense « non » mais qu'on ne le dit pas, où notre libre arbitre , la petite trentaine, qui se décrit comme une « jeune fille bien élevée qui a eu 20 ans avant #MeToo, qui faisait sans envie et sans se soucier de ce qu'(elle) voulait ou pas ».
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