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To do list: Roman Feel-good
To do list: Roman Feel-good
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Livre électronique104 pages1 heure

To do list: Roman Feel-good

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À propos de ce livre électronique

Sonia est une jeune femme de vingt-quatre ans dont les journées sont partagées avec ses deux amies Julie et Alexie. Leur vie paraît stable jusqu'au moment où une lettre leur est envoyée de la part de l'employeur de Sonia : l'objet ? Un voyage d'un mois en Italie pour un travail de barmaid dans un camp de vacances. Peu optimiste, le trio s'envole pour l'étranger. De péripétie en péripétie, les trois colocataires attirent l'humour et la joie de vivre. Une fois installées, elles décident de créer une liste de choses à faire contenant toutes sortes d'actions aussi improbables que drôles.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Après la publication d'un thriller, Thaïs Ménard nous invite à savourer le récit jovial qu'elle nous offre dans To do list.
LangueFrançais
Date de sortie19 juil. 2021
ISBN9791037731579
To do list: Roman Feel-good

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    Aperçu du livre

    To do list - Thaïs Ménard

    Chapitre 1

    Je marche dans la rue, les bras chargés de sacs de courses. Franchement, Alex aurait pu m’aider. Au lieu de ça, elle a préféré fuir lâchement en prétextant un rendez-vous urgent de la plus haute importance. C’est toujours la même chose, la même excuse. Je soupire et traverse la rue en évitant les cyclistes et les piétons. Arrivée devant mon immeuble, je dépose avec peine tous mes sacs devant la porte et fourre ma main dans la poche droite de mon manteau pour y trouver mes clefs… et merde. Je râle et tente de me frayer un passage jusqu’à la porte verrouillée. J’appuie sur le bouton correspondant à mon appartement juste sous mon nom. L’interphone sonne et grésille désagréablement. Un bip, et la voix de ma deuxième colocataire m’arrive dans les oreilles :

    « Ah, Sonia. Tu en as pris du temps ! Je parie que tu as encore oublié tes clefs ?

    — Alex a pris le double en partant.

    — Bon. Tu peux entrer ! »

    J’entends le déblocage intérieur de la porte et glisse mes paquets alimentaires dans le hall. Il est grand temps de faire un troisième double des clefs, car si Julie n’avait pas été dans l’appartement, j’aurais été contrainte d’attendre le retour d’Alex, ou de demander encore une fois à la voisine de m’ouvrir. Je m’avance devant l’ascenseur pour lire avec ennui la petite pancarte « hors service » écrite avec un feutre fatigué, et accrochée sur les portes fermées. Je fronce les sourcils et dévisage l’ensemble de mes paquets avec découragement. Je vais devoir monter les escaliers, armée de mes courses, seule et jusqu’au cinquième étage. La poisse.

    Julie m’ouvre la porte en souriant :

    « Tu as acheté ma glace au caramel ? »

    Je soupire en lâchant tous les sacs sur le canapé :

    « Et voilà. Je savais que j’avais oublié quelque chose.

    — Sonia ! Je t’avais bien demandé pourtant… Tu ne fais aucun effort.

    — Je te rappelle que c’est moi qui paye le loyer car je suis la seule à avoir un revenu stable.

    — Eh bien, la prochaine fois je te ferai une liste des choses à acheter. Comme les vieux.

    — C’est sûr que tu n’es pas la personne la plus mature dans cette pièce.

    — C’est toi la plus vieille, c’est tout. Mais ce n’est pas grave, tu sais. »

    Je la toise, avec un sourire en coin devant sa tête rieuse. Fatiguée, je m’allonge dans le canapé, entre les sacs :

    « La vieille te demande de ranger les courses et d’aller chercher ta glace toi-même ! ».

    Julie a vingt-trois ans. C’est une vraie tête brûlée qui ne lâche jamais rien lorsqu’elle a une idée derrière la tête. Amie d’enfance depuis le collège, je la connais par cœur. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dû la sortir de situations compliquées. Son caractère exigeant ne lui permet pas de garder un travail plus d’un an, car ses collègues ou ses supérieurs se plaignent avant la fin de son contrat. Mon regard croise le sien et je l’entends soupirer devant l’ensemble des affaires à ranger. Elle pose ses mains sur ses hanches avant de replacer une mèche de ses cheveux courts à la garçonne. Julie est aussi imprévisible qu’attachante. Mais malgré tout, je l’admire pour de multiples raisons. C’est en quelques sortes une personne qui peut se vêtir d’un sac poubelle et ressembler tout de même à un mannequin. Ses yeux verts croisent les miens et elle se dirige jusqu’à la cuisine, les bras tirant mollement sur le sol le cadavre des courses. La porte d’entrée s’ouvre bruyamment et Alex, ma deuxième colocataire, entre dans le salon. De son prénom entier Alexie, vingt-trois ans trois quarts et reine du ménage, c’est une parfaite maniaque, qui possède ses propres affaires et ne les mélange jamais.

    « Ah, salut Sonia. Toujours en train de bosser, à ce que je vois. »

    Elle me lance un regard pétillant de malice et je me redresse sur le canapé avec une moue. Julie sort de la cuisine et aperçoit la nouvelle arrivée. Elle croise les bras sur sa poitrine, tout sourire :

    « Ne me dis pas que ton rendez-vous urgent était avec la cabine à UV ? ».

    Alex se redresse, heureuse que quelqu’un ait remarqué son bronzage artificiel. Julie s’approche et contemple la peau de son amie avec un air perplexe :

    « Méfie-toi, tu vas finir par cramer, à force d’y aller.

    — Ce sont nos économies qu’elle va finir par cramer, ouais. »

    Je souris et Julie s’esclaffe devant ma prise de parti. Alexie hausse les sourcils et s’énerve :

    « Vous n’y comprenez rien, de toute façon ! »

    Elle pose rapidement son sac sous la petite table basse avant de foncer dans sa chambre pour essayer les nouvelles tenues qu’elle a achetées. Je l’observe s’enfuir et croise le regard de Julie, qui hausse les épaules l’air de dire : « ça lui passera, elle est dans une mauvaise passe. » Je hoche la tête et reste silencieuse. Récemment larguée par un homme d’affaires qui l’a trompée pour une top model, Alex a depuis décidé de se montrer encore plus belle pour le rendre jaloux. Elle collectionne les colliers, nouvelles coiffures et manucures. J’ai essayé de lui faire comprendre que cet homme ne la méritait pas, que la beauté n’est pas seulement extérieure, mais rien n’y fait.

    ***

    J’essuie un dernier verre et nettoie le comptoir avant d’ôter ma chemise de travail et récupérer mon pull dans la remise. Je salue d’un signe de main mon collègue et sors du petit bâtiment en fermant la porte derrière moi. Je suis serveuse dans un bar près du 13e arrondissement de Paris, à deux rues de mon immeuble. Je traverse la rue et surveille l’écran de mon téléphone avant de longer la petite rue qui me conduit jusque chez moi. Le soleil se cache derrière les autres bâtiments et l’air doux de la fin de journée est rempli d’un semblant de vacances prochaines. Je soupire et monte les marches jusqu’à mon palier, lorsque j’entends une exclamation féminine. Je râle et ouvre la porte de l’appartement, déverrouillée.

    « Julie ! Le linge ne va pas se laver tout seul !

    — C’est bon Alex, je le ferai demain. Je suis occupée là.

    — Les filles, je suis rentrée. »

    J’entre dans le salon et observe Julie allongée sur le canapé devant la télé allumée. Un grand silence plane dans la pièce, brisé par l’animateur qui s’agite à l’écran. Elle baisse le son, sous le regard insistant d’Alex. Cette dernière soupire avant de chercher sur la table une enveloppe :

    « Sonia ? Il y avait une lettre pour toi au courrier. »

    J’acquiesce et ôte ma veste avant de me diriger vers la cuisine tranquillement. Devant mon silence désintéressé, Julie se retourne et m’observe fouiller dans le réfrigérateur.

    « C’est ton patron. »

    Elles semblent toutes deux bien au courant de ce que contient cette lettre, car à en juger l’enveloppe, le papier qu’elle contenait a déjà été lu. Je me

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