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Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique: Roman inspiré de faits réels
Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique: Roman inspiré de faits réels
Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique: Roman inspiré de faits réels
Livre électronique126 pages2 heures

Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique: Roman inspiré de faits réels

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À propos de ce livre électronique

Un roman mêlant le réel au fictif et traitant de divers sujets, allant des faits socioculturels au spiritisme malveillant ou guérissant. Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique met en exergue la souffrance humaine en passant par l’expérience de la mort imminente, la haine entre les frères et sœurs et les hommes de Dieu dont les prières ne peuvent être exaucées, parce que mêlées au monde de l’ombre. Par ailleurs, les phénomènes naturels qui y sont évoqués trouvent leur signification et leur place dans la société grâce aux croyances

À PROPOS DE L'AUTEUR

Titulaire d’une maîtrise en sciences et techniques de la communication et d’un master en éthique et gouvernance, Philippe Banyam est journaliste et réalisateur. Il est consultant en communication et activités humanitaires, en éthique et gouvernance. Il est également lauréat du Prix Roberval et romancier.
LangueFrançais
Date de sortie25 juin 2021
ISBN9791037728302
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    Aperçu du livre

    Dans les profondeurs d’un village au cœur de l’Afrique - Philippe Banyam

    Préface

    Un roman mêlant le réel au fictif qui mérite son existence. Ses sujets divers et multiples, allant des faits socioculturels au spiritisme malveillant ou guérissant, y sont largement développés.

    Monsieur Philippe Banyam, auteur de cette œuvre intellectuelle, est un homme expérimenté de valeur réfléchie, un homme de mûre réflexion, plein d’idées et doué d’ingéniosité. Eu égard à ses multiples œuvres littéraires variées, alors éditées et même non éditées, un esprit subtil saurait apprécier ce livre à son juste mérite pour la société.

    À cet effet, cet ouvrage sonnerait le réveil d’un comportement réprimé pour se retrouver avec son tact et un talent dans les sujets patiemment et persévéramment évoqués. Enfant audacieux ou téméraire, jeune frivole, homme avisé, vieux éperdu d’idées ou d’émotions. Bref, un individu avec ses sublimes ambitions y trouverait son compte, même un célibataire, un marié, un veuf, orphelin ou tuteur, ce livre influencerait très probablement son comportement attendu dans la collectivité.

    Enfin, même des prédicateurs et leurs acolytes à tous les degrés hiérarchiques sauraient s’amender s’ils sont sincères dans leur foi.

    Natoyoum Dôh Philippe

    Mon voyage astral

    En 1991, j’étais tombé gravement malade. Transporté d’urgence de Bouna dans une charrette à l’hôpital de Béboro, petite localité située à une cinquantaine de kilomètres de Koumra. Là, on m’avait pris tout de suite en charge vu la gravité de mon état. Le personnel soignant s’était démené pour me sauver la vie. En plus des produits qu’il m’administrait, il me conseillait et m’encourageait à supporter ma maladie. Il me prit donc sérieusement en charge, et progressivement, je retrouvais mes forces. Mais cet état de « guérison » ne durait que quelques jours parce que je faisais des rechutes.

    Un habitant du village

    Un habitant du village

    J’avais de violents maux de tête comme si ma tête allait exploser. Tout mon corps semblait me lâcher. Et je sentais une vibration inexpliquée dans les parties gauches et droites de ma tête. Je ressentais une douleur indescriptible malgré le traitement que je continuais selon la prescription médicale. Je n’avais presque pas le sommeil, ni le jour ni la nuit. Je passais des nuits entières blanches. C’était une maladie très bizarre et même compliquée à expliquer à un profane de la santé. Quelqu’un qui a souffert comme moi, mais surtout de violents maux de tête jusqu’à perdre l’ouïe saurait de quoi je parle. Les douleurs que j’endurais me laissaient comprendre que je ne vivrais pas longtemps à moins que Dieu n’intervienne. Les douleurs étaient vraiment atroces. Je devenais fou, vraiment fou, parce que je ne comprenais pas pourquoi le silence ne m’apaisait pas. J’ai plutôt besoin de bruit, de beaucoup de bruits pour me tranquilliser. En principe, celui qui a les maux de tête n’a pas besoin du bruit. Or, contrairement à cette logique, c’est plutôt dans le silence que je souffrais atrocement. Quand on parlait haut et fort, on élevait la voix, je n’entendais pas. Cependant si on murmurait, j’entendais parfaitement et comprenais ce qu’on me disait. Même si je ne pouvais pas voir les lèvres se remuer, les murmures me parvenaient très audibles aux oreilles. Seulement, je parlais et répondais difficilement.

    Après d’intenses soins, le personnel vit que mon état s’aggravait plutôt. Un matin, le médecin était venu demander à ses collaborateurs de me placer dans une salle spéciale. Cette salle n’était pas vraiment si spéciale puisqu’il y avait deux autres « malades » qui s’y trouvaient. C’était pour m’éloigner d’indésirables visiteurs alors qu’en réalité je ne présentais aucun signe de vie. J’étais cliniquement mort. La fameuse salle faisait, pour le personnel, office de mouroir ! C’était à la fois un mouroir et une morgue parce qu’on y mettait des morts et des malades dont la guérison n’était pas sûre. Tous ceux qui avaient encore le souffle de vie et qu’on mettait dans cette salle « d’attente » ne pouvaient rien espérer.

    Ils y étaient conduits dans un état de mort ou de mort clinique. Et donc, il y avait deux « malades » dans cette fameuse salle avant mon arrivée. L’un d’eux était une femme victime d’un accident de la circulation ; son bassin était complètement broyé. La deuxième personne était un corps sans vie. Le « mort » était décédé tout de suite d’une opération. Il traînait une hernie qui le rongeait depuis des années, et il refusait de se rendre à l’hôpital de peur d’être opéré. Un jour, il s’était évanoui et ses parents étaient obligés de le transporter en urgence à l’hôpital afin de lui offrir la chance de vivre. Le médecin procéda à une opération chirurgicale. Malheureusement, il n’aura pas la chance de survivre malgré l’effort déployé par le médecin. N’avait-il pas raison de refuser l’intervention chirurgicale qu’on lui proposait depuis bientôt une dizaine d’années ?

    En me transportant dans cette salle, le médecin ne m’avait-il pas déclaré « définitivement » mort ? Je m’en rendrais compte après « mon retour à la vie », puisque le médecin m’avait effectivement déclaré cliniquement mort. Il « croyait » que j’étais vraiment passé de l’autre côté du monde matériel. Certains diront que j’étais simplement dans un état de mort imminente.

    Dans cette salle, j’occupais un lit en bois. J’étais placé à côté des deux cadavres, puisqu’ils étaient déclarés effectivement morts. Malgré l’état physique dans lequel je me trouvais, je commençai un voyage astral avec deux personnes. Passant d’un état physique à un autre (celui spirituel), sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé avec deux personnes. Nous étions tous les trois devant une vaste étendue d’eau très calme. C’était un grand fleuve ou lac mais sans fin parce que je ne pouvais pas voir l’autre rive. Moi je n’ai jamais vu la mer mais on m’a toujours dit qu’elle est souvent agitée. Donc, je ne crois pas que ce soit vraiment elle ; la mer dont on parle tant au village. Trois pirogues se trouvaient arrimées au bord de cette étendue d’eau. Chacun de nous devait en prenne une pour aller de l’autre côté. Lequel ? Où ? Je commençais à m’inquiéter, pour deux raisons. La première inquiétude était que je ne sais pas pagayer et l’autre je ne sais pas nager. Alors que faire ? Je passais mon temps à réfléchir, alors, une idée me traversa l’esprit. Aussitôt, je la proposai à mes deux compagnons. Ils acceptèrent et chacun monta dans une pirogue. Je me mis au milieu des deux pirogues. Assis calmement, avec la peur au ventre, je tenais solidement les bords de leurs pirogues. Je ne pouvais compter que sur la seule force de mes deux bras car il m’était impossible de faire autrement. Alors, une question me venait constamment à l’esprit. Pourquoi ne pas monter dans une seule pirogue ? Non, une voix intérieure me répondait : À chacun sa pirogue, à chacun son destin !

    Nous ne nous parlions pas mais nous nous comprenions simplement à travers nos regards qui ne traduisent que l’inquiétude et nos gestes plus ou moins maladroits. Après quelques minutes en plein milieu, un avion surgit de nulle part et se posa doucement sur l’eau. Ce n’était pas un hydravion mais il avait atterri et y était resté comme sur de la glace ou de la terre ferme. Un homme descendit de cet avion avec une longue liste de personnes. Alors que nous n’étions que trois. Je croyais qu’il venait nous inscrire sur celle-ci. Faisant quelques pas vers nous, l’homme s’arrêta à quelques mètres de nos pirogues. Il jeta un coup d’œil furtif sur la liste, appela un nom que je ne pouvais retenir et fit demi-tour vers l’avion. La femme se leva, abandonnant sa pirogue, le suivit sans nous dire au revoir. Elle alla monter dans l’avion et l’homme monta derrière elle en refermant la portière. L’avion décolla et disparut dans un ciel dégagé. Mon compagnon se tourna vers moi, nous nous échangeâmes des regards en silence. Est-ce qu’il savait sa destination ? Si oui, pourquoi ne pas me le dire ? Lui non plus ne le savait pas car en lisant dans son regard, je sentais un brin d’angoisse, d’inquiétude et même de peur. Et moi, quel sort cette aventure me réserve-t-elle ?

    Baissant la tête, je me plongeai dans une profonde réflexion sur la suite à donner à mon « voyage ». Quelques minutes plus tard, en relevant la tête, je vis mon compagnon très serein. Je lui proposai cette fois-ci les mêmes procédés mais à la différence que moi je tiendrai sa pirogue avec une seule main. L’exercice semblait difficile mais il fallait essayer. Mon compagnon accepta ma proposition et nous reprenions notre voyage vers l’inconnu. Soudain, j’eus un pressentiment, non, plutôt un ressentiment, un remord comme si j’avais commis un crime. L’autre rive était-elle proche ? On ne pouvait la voir à partir de notre position même si la surface plane de l’eau nous offrait une vue sans limites. Puis, on vit un avion qui passait en toute vitesse et ralentissant, se mit aussitôt à rétrograder sa vitesse et amorça une descente en altitude pour atterrir. En réalité, ce qu’on voyait cette fois-ci n’était pas un avion mais plutôt une voiture qui déboucha de nulle part, « roulant » sur l’eau comme si c’était sur une route asphaltée. La voiture freina puis s’arrêta à quelques pas de nous. Le conducteur n’arrêta pas le moteur. Avait-il oublié ou bien était-il pressé de venir appeler l’un de nous et repartir aussitôt ? Le ronflement du moteur faisait un bruit musicalement agréable à écouter ; un son doux et langoureux qui invitait à la sieste. L’homme s’arrêta brusquement à distance et jeta un coup d’œil sur la liste qu’il tenait en main. Le pilote (le premier homme) qui avait appelé la femme ne ressemblait pas du tout à celui-ci. Ils avaient une seule chose en commun, la liste et les différents engins qu’ils conduisaient. On ne pouvait pas savoir combien de passagers se trouvaient à bord de ces engins.

    Le conducteur releva la tête et appela un nom que je n’avais jamais entendu auparavant. C’était mon compagnon. Alors, il se leva sans se soucier de moi et alla vers l’homme. Encore une fois, à ce moment précis, il ne m’adressa pas un mot. Je ne comprenais pas pourquoi durant tout ce temps que nous avions passé ensemble tous les trois, personne n’a eu à l’idée de demander le nom de son compagnon. Nous avions voyagé ensemble sans nous connaître. L’homme me quitta de la même manière que la femme. Et pourquoi me quittaient-ils sans me dire au revoir ? Je regardais mon compagnon partir, incapable de placer un mot. Tout confus, je ne pouvais lui dire « non, ne pars pas,

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