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N'importe quoi !
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Livre électronique188 pages3 heures

N'importe quoi !

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À propos de ce livre électronique

Savez-vous ce que signifie l’expression : « C’est vraiment n’importe quoi ! » Il s’agit d’une expression récente, utilisée, par le commun des mortels, pour dire qu’une chose, une parole, un texte, une réalisation, une situation ou une action n’a ni queue ni tête, est stupide, bizarre, ne corres-pond à rien, est illogique, n’est pas fondée ou ne s’appuie sur rien de tangible. En cherchant dans ce que j’ai déjà vécu, et en regardant autour de moi, je me suis rendu compte que j’étais entouré de « N’importe quoi ! » Il y en a partout, dans le monde du travail, en famille, avec les amis, dans les instances de l’état, dans les communes, sur les routes, dans le monde du commerce, et même dans l’Église catholique.
LangueFrançais
Date de sortie20 juin 2013
ISBN9782312011400
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    Aperçu du livre

    N'importe quoi ! - Jean-Pierre Laville

    cover.jpg

    N’importe quoi !

    Jean-Pierre Laville

    N’importe quoi !

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Edouard Nieuport 92150 Suresnes

    À tous ceux qui rient

    de la bêtise humaine…

    Du même auteur

    Hauts et Bas ou les mémoires ordinaires d’un homme ordinaire, Paris, La Société des Écrivains, 2007

    Manager : tout un art…, Paris, LEN, 2011

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01140-0

    Introduction

    Savez-vous ce que signifie l’expression : « C’est vraiment n’importe quoi ! » Pour ceux qui ne le savent pas, il s’agit d’une expression relativement récente, utilisée, par le commun des mortels, pour dire qu’une chose, une parole, un texte, une réalisation, une situation ou une action n’a ni queue ni tête, est stupide (ou bête), bizarre, ne correspond à rien, est illogique, n’est pas fondée ou ne s’appuie sur rien de tangible.

    En cherchant un peu dans ce que j’ai déjà vécu et en regardant autour de moi, je me suis vite rendu compte que j’étais entouré de « N’importe quoi ! » Il y en a partout, que ce soit dans le monde du travail, à la maison ou en famille, avec les amis, dans les instances de l’état ou dans les communes (dans l’administration sous toutes ses formes : mairie, éducation, santé, police, armée, etc.), sur les routes, dans le milieu du commerce et même dans l’Église catholique (je me permets de faire une intrusion dans cette dernière car c’est ma religion, les autres je ne les connais pas assez).

    Une précision : quand j’écris « administration sous toutes ses formes », j’inclus les étrangetés qui se rapportent aux sociétés qui, directement ou indirectement, sont dépendantes d’un ministère, comme par exemple la Poste, les entreprises de télécommunication, de transports publics, distributrices d’énergies ou d’eau, les banques, les communautés urbaines et les communes, etc.

    Bien sûr, puisque tout ce qui est écrit a été vu ou a été vécu, il est évident qu’il n’y a aucune fiction dans ce livre, tout est réel. Je ne me contente pas de lister des anecdotes bizarres ou cocasses, mais j’essaie, dans la mesure du possible, d’expliquer pourquoi, d’après moi, c’est n’importe quoi et, quand j’ai une solution à apporter pour annuler l’anomalie constatée, je fais une proposition (elle vaut ce qu’elle vaut, mais elle a au moins le mérite d’exister). Vous verrez aussi que, souvent, il n’y a pas de solution, car il ne s’agit que de comportements stupides ou de réflexions surprenantes, voire incohérentes ou absurdes, de la part d’individus que l’on pourrait croire sensés.

    Je vous vois d’ici, vous allez dire : « Pourquoi en faire un livre ? » Tout simplement parce que je suis un adepte du « travail bien fait », que je n’apprécie pas la bêtise humaine, que chaque fois que je constate une anomalie, je ne peux m’empêcher de râler et de prendre les personnes, qui sont à côté de moi à ce moment-là, à témoin, et parce que j’ai envie de partager mes réflexions et mes « délires » sur ce sujet avec le maximum de personnes. Et puis, peut-être que vous ne vous êtes pas aperçus que nous étions encerclés par un nombre incalculable d’aberrations, voire d’absurdités, et que, suivant les genres, il nous arrive d’en subir les conséquences.

    Vous vous apercevrez bien vite que certaines de ces « énormités » ont un caractère de gravité et que d’autres prêtent quelquefois à sourire. Malgré tout, elles ont le don de m’énerver, et parfois de me faire sortir de mes gonds ; en effet, étant le résultat d’erreurs humaines, d’ignorances, d’inattentions, voire d’incompétences, ou liées à la bêtise humaine, celles-ci pourraient très facilement être évitées.

    Vous pensez bien que j’ai fait une sélection et que je me suis fixé une limite, sinon ce livre aurait la taille d’une encyclopédie en un nombre colossal de volumes (tant qu’il y aura des hommes sur terre, il y en aura toujours pour faire, dire ou écrire des sottises, et je ne m’exclus pas du lot).

    Ce que j’écris étant tiré de mon vécu et étant maintenant retraité, il est évident qu’un certain nombre d’anomalies ne peuvent plus se passer de nos jours, beaucoup de choses ayant changé en une quarantaine d’années (par exemple, il n’y a plus de service militaire obligatoire par conscription). Par ailleurs, dans ce livre, je ne reprends pas ce qui a déjà été analysé dans mon précédent ouvrage (Manager : tout un art…, Paris, Les Éditions du Net, 2011) et qui, de par leur nature, pourraient y figurer.

    Dans chaque chapitre, un paragraphe correspond à une anecdote, que je termine par trois points de suspension qui signifient : « C’est (ou c’était) n’importe quoi ! »

    Une fois que vous aurez lu mes élucubrations, amusez-vous à rechercher tout ce qui ne va pas, est curieux, bizarre ou anormal, et ceci en tous lieux et en tous temps, et vous serez surpris de leur nombre.

    Enfin, pour ne pas porter atteinte à l’intégrité des personnes, il est évident que les noms des quidams ou entreprises auteurs volontaires ou involontaires desdites anecdotes ne sont pas cités (sauf deux car elles sont seules dans leur genre).

    Administration

    C’était au début des années 1960 ; j’envisageais de travailler pendant les vacances, histoire de me faire un peu d’argent de poche. Les PTT (ancêtre de la Poste) recrutaient pour remplacer le personnel en congé ; ils avaient surtout besoin de jeunes ayant le certificat d’études pour être facteurs. Ayant ce diplôme (plus le BEPC, ancêtre du DNB), je posai ma candidature ; quelques jours plus tard, je reçus un courrier me précisant qu’avec mon niveau d’études, on me proposait un poste d’agent de bureau (au guichet), moyennant une visite médicale, dont on me précisait le jour et l’heure, aux services médicaux du siège, 140, boulevard Montparnasse. Je m’y rendis et me soumis aux divers examens en donnant le nom et l’adresse de mon médecin traitant, les résultats devant lui être envoyés. Plusieurs semaines après (les vacances approchaient à toute vitesse), n’ayant pas de nouvelles, Maman téléphona, mais on refusa de lui répondre, en rappelant que les résultats ne seraient communiqués qu’au « toubib ». Avec une telle répartie, elle commença à se faire du souci, pensant que je pouvais avoir quelque chose d’important : nous prîmes alors rendez-vous avec notre médecin. Ce dernier nous ayant informé qu’il n’avait jamais rien reçu, il appela donc, devant nous, pour avoir des explications que, visiblement, l’administration n’avait pas envie de lui fournir.

    Après une conversation serrée et animée, il raccrocha et nous annonça en souriant : « A l’heure qu’il est, mon pauvre Jean-Pierre, tu devrais être mort depuis longtemps, ils t’ont trouvé 2,4 grammes d’albumine alors qu’avec 0,24g c’est déjà mortel ; en vérité on ne voulait pas de toi et l’on m’a donné ce prétexte. » Ultérieurement, j’eus l’explication prouvant les inepties de l’administration : je demandais une place de facteur et rien d’autre, mais le personnel administratif, bête et discipliné, constatant que d’après leur barème stupide, une personne avec le BEPC devait être dans un bureau, fit suivre ma demande en modifiant l’emploi demandé, comme si une personne avec un niveau d’études élevé n’avait pas le droit de postuler pour un emploi de subalterne. N’ayant pas de poste vacant correspondant à cette demande rectifiée, les PTT avaient trouvé ce subterfuge pour « m’éliminer ». Quoi qu’il en soit, il eut été trop simple de me dire qu’ils ne voulaient pas de moi…

    En ce qui concerne les banques, il y a quelque chose qui me hérisse et qui est tout à fait illogique. Chacun sait que celles-ci sont constamment en train de pleurer que la fabrication, l’utilisation et le traitement des chèques leur coûtent une fortune. En parallèle, elles ne cessent de vanter la facilité d’utilisation des cartes bancaires, leur coût de traitement et de revient, non seulement faible, mais qui leur fait gagner de l’argent. Étant assez doué pour les maths et ayant quelques notions de gestion, je me dis immédiatement, que, raisonnablement, les chéquiers devraient être payants et les cartes gratuites, or que constate-t-on ? C’est tout le contraire : ce sont les chéquiers qui sont gratuits et les cartes payantes (et, à mon goût, bien trop chères au regard de ce qu’elles font gagner auxdites banques), ce qui est aberrant. Suite à cette constatation et pour des raisons d’économie, j’ai donc retardé au maximum ma demande de carte bancaire (jusqu’à ce qu’un certain nombre de commerces se mettent à refuser les chèques à cause des impayés)…

    Quelques mois après la naissance de notre premier enfant (septembre 1974), nous nous étions posé la question de savoir s’il était vraiment nécessaire, financièrement, que mon épouse ait une occupation rémunérée (je ne dis pas travail car une femme au foyer travaille autant, si ce n’est plus, qu’une femme ayant un job). Son employeur lui permettant de prendre une disponibilité jusqu’à ce que notre dernier enfant ait sept ans, nous décidâmes, d’un commun accord, qu’il était bon qu’elle « reste » à la maison. Notre situation ayant donc évolué, nous informâmes, comme demandé, sans arrière-pensée et sans réclamer quoi que ce soit, la Caisse d’Allocations Familiales, de notre lieu de résidence, de notre nouvelle situation. Le mois suivant la mise en disponibilité de ma femme, nous eûmes l’agréable surprise de recevoir un courrier de ladite CAF, nous informant du versement mensuel d’une allocation de salaire unique : ça nous permettrait de « mettre du beurre dans les épinards ». Ainsi, chaque mois nous touchions la mirobolante allocation d’environ quatre-vingt-dix francs. Alors que tout semblait « marcher comme sur des roulettes », au bout de quatre mois, nous reçûmes un nouveau courrier, nettement moins intéressant celui-là : la CAF nous annonçait tout simplement qu’il y avait erreur, que non seulement nous avions touché une allocation à laquelle nous n’avions pas droit mais, en plus, elle nous sommait de rembourser les sommes injustement perçues. Nous n’avions rien demandé, la CAF s’était trompée, et, comme si nous étions fautifs, nous devions réparer ladite erreur : un comble…

    En juillet 1973, j’avais envisagé de faire le « bateau » d’entrée à notre nouveau garage, le seuil du portail ayant été coulé quelques jours auparavant ; même si notre nouvelle construction n’avait pas encore de porte, nous voulions pouvoir mettre un de nos véhicules dans la rampe d’accès afin de libérer le garage de la maison pour le transformer en salon. L’acceptation du permis de construire précisait que nous devions informer les services techniques de la mairie de la date à laquelle nous envisagions la modification du trottoir (elle nous indiquait aussi le cahier des charges à respecter pour les matériaux à utiliser). Cette démarche administrative étant été effectuée courant juin, à la date prévue, je fis appel à quelques potes, pour m’aider, afin de réaliser cette intervention dans la journée. Pendant que certains piochaient le trottoir, avec un ami, nous nous attaquâmes à desceller les bordures en granit dans le but de les abaisser en les enfonçant un peu plus profondément dans le sol. Une fois les blocs enlevés, alors que nous étions en train de creuser, de l’eau venant du haut de la rue, dévalant le caniveau, vint envahir notre chantier : d’où pouvait-elle bien venir, il n’y avait personne entre nous et le haut de la rue ? Mon ami, remontant le « courant », eut la surprise de découvrir un cantonnier, non visible depuis l’endroit où nous étions, qui, ayant ouvert les vannes publiques, était en train de balayer le caniveau. Il eut beau lui demander de fermer la fameuse vanne en lui précisant que nous avions toutes les autorisations possibles et que son action nous empêchait de faire nos travaux, lui ne voulait rien savoir : son chef lui avait dit de nettoyer le caniveau, il nettoyait : vive l’administration française ! Heureusement, comme il devait faire plusieurs rues, nous réussîmes à lui faire admettre de commencer par les autres et de finir par celle-là, ce qui, normalement, devait nous laisser le temps de mettre en place les bordures et au ciment de scellement de prendre. En fin d’après-midi, c’était terminé. Finalement, le problème venait des bureaucrates des services techniques de la mairie qui n’avaient pas averti les personnes de terrain. En juillet 1987, au cours d’un camp scout, nous nous retrouvâmes avec la même difficulté : la mairie du lieu, où nous faisions notre camp, nous avait assuré que, pour notre journée « d’aide au pays », les services techniques nous prêteraient les outils et donneraient les matériaux nécessaires aux travaux d’aménagement du parc municipal que nous devions effectuer. Suite au même cas d’oubli de transmission d’information, nous les attendons encore…

    À la rentrée des classes de septembre 1955, il se passa quelque chose d’assez surprenant : le maire de ma commune de naissance (de gauche) demanda au curé de la paroisse de lui prêter des salles pour faire la classe. En effet la population de ladite commune étant en constante augmentation, la municipalité avait lancé la construction de huit nouvelles classes qui, malheureusement, n’étaient pas terminées pour ladite rentrée. De son côté la paroisse avait, sur son terrain, quelques locaux qui servaient au patronage et au catéchisme et qui avaient été des classes avant la guerre (celle de 1939-1945). Ce fait, en lui-même, n’est pas une anomalie, c’est tout simplement étonnant. Toutefois cette demande du maire fit beaucoup de remous car, dans son conseil municipal, il avait un certain nombre d’élus communistes qui n’avaient pas apprécié cette initiative prise sans consultation dudit conseil : on ne peut pas dire que la « calotte » et le communisme (surtout à cette époque) aient beaucoup « d’atomes crochus ». Quoi qu’il en soit, quand on n’a pas assez de salles de classe et qu’on en a besoin, on prend ce que l’on trouve…

    À l’entrée de notre impasse (privée), au milieu de la voie, il y avait une plaque d’égout qui menaçait de s’effondrer avec son cadre métallique. Alors que l’impasse est privée, cette plaque est sous la responsabilité du service des eaux de la communauté urbaine. Pour raison de sécurité, le bureau de l’association syndicale libre des colotis écrivit à la mairie pour demander l’intervention des services compétents mais, après plusieurs mois, alors que le scellement de la plaque continuait de se dégrader, rien n’avait encore bougé. Ayant été élu au nouveau bureau lors de l’assemblée générale qui suivit, à la demande de la présidente, je pris l’affaire en main. De nouveau, j’écrivis à la mairie en rappelant notre précédent courrier et je reçus enfin une réponse : la mairie transmettait le dossier au service compétent de la communauté urbaine : c’était un pas. Après encore quelques mois, ne voyant toujours rien venir, je décidai d’écrire directement au responsable du service des eaux de la communauté urbaine, en l’informant qu’en cas d’accident, de personne ou de véhicule, lié à l’état de vétusté avancée du regard d’égout, le syndic ne manquerait de se retourner contre lui, sa responsabilité étant engagée. Comme par hasard, dans la semaine qui suivit, ledit responsable vint voir ce qu’il y avait réellement à faire et quelques jours plus tard la remise en état était effectuée ; en 24h tout était revenu dans l’ordre. Il avait fallu utiliser la menace pour que notre réclamation soit prise en considération…

    Heureusement que pour obtenir une ligne téléphonique fixe, ça s’est beaucoup amélioré, surtout avec l’arrivée d’Internet et des dégroupages ; il est désormais possible d’en obtenir une en quelques jours, voir en 24h si votre logement est déjà équipé côté câblage et prises, mais il n’en a pas toujours été comme cela. En effet, il y a une trentaine d’années, alors que le téléphone était démocratisé et arrivait déjà dans de très nombreux foyers, il fallait beaucoup plus de temps et s’armer de patience. Je ne parle pas des zones rurales ou des petits villages de campagne (contre lesquels je n’ai absolument rien) mais de villes importantes (de quarante milles habitants et plus) et dont le réseau téléphonique couvrait déjà tous les quartiers. Quand je suis arrivé dans le pavillon où je réside encore, je me suis empressé de faire ma demande de ligne. Alors que la boîte de dérivation (boitier

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