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Aurea Sapientia: Le baiser de la Sagesse humaine et de la Sapience éternelle
Aurea Sapientia: Le baiser de la Sagesse humaine et de la Sapience éternelle
Aurea Sapientia: Le baiser de la Sagesse humaine et de la Sapience éternelle
Livre électronique826 pages8 heures

Aurea Sapientia: Le baiser de la Sagesse humaine et de la Sapience éternelle

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À propos de ce livre électronique

Saint François d’Assise écrivait à la fin de sa vie : « Frères, commençons car nous n’avons encore rien fait jusqu’ici ». Grande vérité ! Sublime et simple vérité ! Car la connaissance et la vérité sont comme les tonneaux des Danaïdes : elles laissent passer tous nos concepts. Toutefois, tout est possible au penseur qui aime unifier les choses ou qui aime se donner à la pensée interrogative.

Dieu, l’être, la foi, l’humain, la recherche de la vérité, la sagesse, la vie spirituelle, sont parmi mes thèmes favoris. Et remarquez bien que ces thèmes reviennent souvent dans les textes.

A tous les niveaux, le monde spirituel nous recherche et nous rejoint. Il est à remarquer également que le monde spirituel et le monde surnaturel sont comme deux frères jumeaux. Le rationalisme moderne supprime le surnaturel et nie la mystique. Le monde surnaturel est celui qui nous plonge au sein des lumières spirituelles et des réalités métaphysiques. La mystique vraie est l’expérience de Dieu au quotidien. Il n’y a donc pas ici de séparation radicale entre l’humain et le divin ; le divin et l’humain sont même étroitement imbriqués l’un dans l’autre.

Et n’oublions pas ces mots fabuleux de Pascal : « L’homme passe l’homme ». L’homme dépasse l’homme non par quelque mouvement dialectique, culturel ou idéologique se déployant dans le temps, mais dans la mesure où il y a en l’humain une Présence qui le distingue des choses.
LangueFrançais
Date de sortie24 sept. 2019
ISBN9782312069104
Aurea Sapientia: Le baiser de la Sagesse humaine et de la Sapience éternelle

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    Aperçu du livre

    Aurea Sapientia - Paul-Emmanuel Stradda

    cover.jpg

    Aurea Sapientia

    Paul-Emmanuel Stradda

    Aurea Sapientia

    Le baiser de la Sagesse humaine

    et de la Sapience éternelle

    Recueil de textes philosophiques, poétiques, spirituels et religieux

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    img1.png

    Illustration : Angel. Basilique Notre-Dame de Fourvière,

    Lyon. France.

    © Les Éditions du Net, 2019

    ISBN : 978-2-312-06910-4

    « Connaitre, c’est entrer au cœur sacré des choses. La libre Vérité s’y tient, mais elle est close. À nos yeux prisonniers des formes du dehors ».

    La Descente de la Mer. Cf. Mystique de la Terre. Ma Genèse. Victor Poucel, p. 282. Éditions Xavier Mappus, 1942.

    Introduction générale

    Ce livre est le résultat de plusieurs années de publications sur Facebook. En y rassemblant les meilleures publications et autres inédits, c’est toute la quintessence d’une pensée qui y transparait.

    Dieu, l’être, la foi, l’humain, la recherche de la vérité, la sagesse, la vie spirituelle, sont parmi mes thèmes favoris. Et remarquez bien que ces thèmes reviennent souvent dans les textes. Aussi, tenter une synthèse de la philosophie, de la métaphysique et de la spiritualité, de l’humain et du sacré, n’est pas chose aisée. D’autant plus que les synthèses sont toujours partielles. Enfin, « qui n’ose pas, ne fait pas », aimait dire Patrick Louis Richard, Directeur Relation Client, France, Toulouse, 1958 (citation d’un internaute).

    Saint François d’Assise écrivait à la fin de sa vie : « Frères, commençons car nous n’avons encore rien fait jusqu’ici ». Grande vérité ! Sublime et simple vérité ! Car la connaissance et la vérité sont comme les tonneaux des Danaïdes : elles laissent passer tous nos concepts. Toutefois, tout est possible au penseur qui aime unifier les choses ou qui aime se donner à la pensée interrogative. Car tout ce qui est dissocié est chaos et confusion. Le vrai penseur est pénétré de totalité et d’unité. C’est évident !

    Tout ce que nous pouvons aimer, connaître, distinguer, se trouve dans le grand réel, c’est-à-dire le réel naturel et le réel spirituel. Le monde naturel et le monde spirituel, deux mondes opposés et cependant complémentaires et unis. La connaissance de ce rapport « monde naturel » et « monde spirituel » forme une sagesse inséparable du grand mystère de l’Unité et de l’harmonie du Tout.

    Un horizon lumineux sépare et rapproche en même temps ces deux mondes : c’est l’horizon de l’être. L’être nous parle, il nous met sur le bon chemin de la sagesse et la connaissance ; il nous montre le rapport particulier qui existe entre le monde naturel et le monde spirituel, entre la sagesse humaine et la Sapience éternelle.

    Ainsi, l’être n’est-il pas la vraie compréhension du monde présent ? N’est-il pas ouvert du côté de sa réalité naturelle et tourné vers son prototype spirituel ? L’être est un soleil immense dont les rayons s’éclairant l’un l’autre illuminent l’infini. Telle est la beauté de l’être. Elle appelle l’esprit et envahit l’étendue du réel ; elle éveille le désir de connaissance et oriente l’émerveillement vers l’intelligence. Et à travers l’être, l’invisible se révèle et nous initie à l’enseignement du monde. Le monde lui-même unit l’invisible et le visible. C’est pourquoi, le monde vise l’amour et la vérité par le besoin de vie et d’humanité. Le monde porte l’infini en lui-même.

    À tous les niveaux, le monde spirituel nous recherche et nous rejoint. Il est à remarquer également que le monde spirituel et le monde surnaturel sont comme deux frères jumeaux. Le rationalisme moderne supprime le surnaturel et nie la mystique. Le monde surnaturel est celui qui nous plonge au sein des lumières spirituelles et des réalités métaphysiques. La mystique vraie est l’expérience de Dieu au quotidien. Il n’y a donc pas ici de séparation radicale entre l’humain et le divin ; le divin et l’humain sont même étroitement imbriqués l’un dans l’autre.

    Et n’oublions pas ces mots fabuleux de Pascal : « L’homme passe l’homme ». L’homme dépasse l’homme non par quelque mouvement dialectique, culturel ou idéologique se déployant dans le temps, mais dans la mesure où il y a en l’humain une Présence qui le distingue des choses.

    Fiat lux ! Que la lumière soit, et elle fut. C’est donc dans la lumière que baigne le commencement de l’être, la naissance, la merveille originelle et soleil levant sur l’horizon du réel.

    Enfin, dans le monde humain actuel, l’ignorance s’amplifie et l’orgueil s’épaissit. Beaucoup perdent l’intuition constructive des choses et des vérités qui durent. Beaucoup ne pensent qu’aux mondanités et se laissent absorber par elles. Peu de personnes conservent l’estimation divine des valeurs. Et volontiers, beaucoup s’en moquent. Un peu plus, elles étouffent même leur âme sous le fardeau des choses vaines. Que de personnes qui s’enterrent ainsi avant leur mort ! Partout des idoles ! Partout des mirages ! Partout des mensonges !

    Et cependant, la sagesse humaine et la sagesse éternelle apportent partout la même méthode et les mêmes principes : la lumière de la vérité, la lumière de l’être et la lumière de soi-même.

    Les livres s’amoncellent dans les bibliothèques du monde entier et deux livres finiront bientôt par leur manquer : celui de la plénitude de la nature et celui de soi-même.

    Aussi, les sciences positives progressent au ras du sol. C’est là leur logique rationnelle. Les sciences métaphysiques, spirituelles et religieuses, essentiellement montantes, s’engagent non seulement avec allégresse dans les dédales du réel harmonieux mais elles apportent également une prévision d’éternité.

    Toutefois, la voie de la vérité est montante, escarpée, difficile, brumeuse, scandaleuse, active, noble, délicieuse, courageuse, inspiratrice de clarté et elle se nomme : la connaissance de Dieu. Et cette connaissance est aussi une affaire de foi. Et la foi, mise en accord avec l’intelligence, possède la clé universelle des harmonies et de la connaissance.

    LE SPHINX DE LA DESTINÉE HUMAINE

    Le sphinx de la destinée humaine s’est dressé devant l’homme aussitôt que l’intelligence s’est éveillée à la réflexion ; et depuis ce jour, de génération en génération, en tout temps et en tous lieux, le genre humain est venu se briser là dans le désespoir et l’impuissance. Que de théories, que d’interprétations politico-idéologiques, que de bruits, que d’enthousiasme, quelle gloire et quel néant.

    Y a-t-il un point de l’intelligence qui n’ait été exploré, un principe dont on n’ait usé et abusé ? Matérialisme et spiritualisme, idéalisme, dogmatisme, sensualisme, positivisme, scepticisme, déisme, athéisme, etc., tant d’autres systèmes innommables dont le souvenir encombre encore les mémoires nous défient bien de trouver dans l’esprit une profondeur qui n’ait été retournée, une certitude qui n’ait été fouillée, un argument qui n’ait été analysé.

    Tout a été essayé, remué, retourné, disséqué, épuisé, généralisé, affirmé et nié. Sur cet amoncellement d’efforts où l’humanité a dressé toute la somme de son génie et de son opiniâtreté, l’humanité s’attendait à voir s’élever en définitive un monument solide et inébranlable.

    Mais non ! Ce sont toujours les mêmes contradictions qui reviennent, les mêmes anomalies et les mêmes mouvements instinctifs qui se répètent, les mêmes absurdités qui choquent, les mêmes erreurs qui se renouvellent.

    Et maintenant notre intelligence ne ressemble plus qu’à une cité détruite, trop petite pour contenir le trop plein de haine et de mépris, trop petite aujourd’hui pour contenir la ruine de nos passivités et de nos passions. En outre, certains raisonnements et certaines pensées n’ont servi qu’à exagérer les contradictions, multiplier les antinomies, obscurcir l’évidence et à nous prouver contre l’évidence et le bon sens que la vérité est un mythe.

    Bien entendu, la vérité n’est pas un mythe. C’est la beauté, c’est l’amour qui nous élèvent ; c’est la beauté de l’amour et l’amour de la beauté ; c’est la beauté de la liberté et la liberté de la beauté ; c’est le sentiment même qu’il y a dans l’amour quelque chose de surhumain, de divin ; c’est dans l’amour que s’identifie l’humain et se vérifie le divin.

    Une conclusion s’impose. L’absence de raisonnement critique et lucide, issu d’un esprit bienveillant et libre, conduit machinalement l’intelligence à la brutalité ou à la barbarie, au fanatisme ou au fatalisme, c’est-à-dire au hasard, au chaos, au néant.

    Dans un monde de fous, la philosophie est inutile. L’histoire de notre intelligence commence toujours par la réflexion. C’est la réflexion qui est notre personnalité véritable, la substance indélébile de notre identité, notre résurrection incessante.

    LA CRISE DE L’HOMME CONTEMPORAIN

    Là où le matérialisme domine, la confusion et le trouble règnent.

    L’humain se détruit lui-même faute de savoir reconnaître la vraie valeur du monde. Pour réaliser cette reconnaissance, il faut effectuer une conversion, un retour en soi. En soi, l’humain trouvera les réponses à ses aspirations, la paix intérieure et la vérité.

    L’humain perd sa valeur dans le futile, son approche du monde est alors artificielle, superficielle, réductrice. En voulant dominer le monde, sa vérité lui échappe. La raison orgueilleuse se ne reconnaît pas submergée par l’infini qui la dépasse. Elle se rend incapable de saisir le fond véritable de l’être. L’humain doit se libérer de cet élan vaniteux qui entrave ce retour en soi.

    Pourtant, une perpétuelle insatisfaction naît d’une force intérieure qui le pousse à réagir. Il s’agit donc de renoncer à un aveuglement pour retrouver une richesse profonde, une quête intérieure, une présence valorisante. Les vérités fondamentales sont saisies par le fond le plus intime de la personne enfin humble, par le cœur. La logique du cœur révèle toujours la valeur du réel, elle ramène à l’être, à l’humain, à la personne.

    En réalité, la crise de l’homme contemporain est une crise religieuse et spirituelle. Le contemporain vit dans l’indifférence de l’Être et de l’Autre, dans l’indifférence de Dieu. En fait, les déceptions viennent uniquement de lui, de son orgueil et de ses excès en tout genre. Car se connaître humain, c’est aussi connaître et aimer Dieu. En fait, la personne humaine est ordonnée à Dieu et destinée à être unie à Lui pour l’éternité.

    C’est pourquoi, le combat intérieur fait partie du projet humain. Il est évident que le chemin de la paix passe par la conversion intérieure et le retour à Dieu-Amour. Car nous sommes tous appelés à croire à l’amour et à vivre dans l’amour. L’intériorité vise l’amour, l’amour vivant, lumineux et divin. Pourquoi ? Parce que l’intériorité et l’amour sont profondément unis dans l’expérience spirituelle. Mais l’approfondissement de l’expérience spirituelle nous fait entrer naturellement dans l’expérience religieuse, celle-ci est implicitement la reconnaissance de Dieu. C’est donc en l’expérience religieuse que l’expérience spirituelle trouve son achèvement, son intimité unitive et sa sagesse.

    Ainsi, comprendre et vivre notre existence vis-à-vis de Dieu, c’est nous accrocher à la vérité divine, le regard toujours braqué sur autrui. C’est le regard d’amour qui anime et éclaire les visages. Visage également que l’âme ne se lasse pas de contempler et qui vient de plus loin que l’humain. Visage de l’autre qui éveille le sens de l’infini. Visage de l’autre qui honore l’humanité de l’humain. Visage de l’autre qui ramène toute altérité extérieure et intérieure, à l’altérité de Dieu.

    LES TROIS BLESSURES DE L’HOMME CONTEMPORAIN

    L’homme d’aujourd’hui est malheureux. Et il est malheureux parce qu’il souffre de solitude. L’homme moderne est désespérément seul avec lui-même. L’homme d’aujourd’hui n’habite plus un univers articulé, ordonné à un autre monde invisible, référence de ses valeurs, accomplissement de ses espérances. La totalité, le monde spirituel ont tragiquement disparu de l’horizon humain. Celui-ci est limité à l’espace du sensible, de la corporéité. Rien dans notre monde moderne n’est bâti pour durer.

    La modernité est emportée dans le tourbillon incontrôlable de l’apparence et de l’éphémère qui apparaissent comme le symbole même des incohérences et des contradictions de notre société. L’éternel, le définitif échappent complètement à la vie individuelle. Ayant à vivre dans ce monde qui ne s’appuie sur aucune métaphysique, l’homme moderne ne peut qu’avoir une vision narcissique, utilitariste et névrotique des choses. Car qu’on le veuille ou non, le vide métaphysique caractérise notre monde contemporain.

    Pire encore, en dehors de toute transcendance, Dieu n’existe qu’en fonction de l’homme, il revêt le masque humain. En somme, l’homme contemporain est malade dans son être même. L’homme moderne est aussi comme un enfant éperdu devant la mort.

    De tout cela résultent évidemment trois conséquences notables.

    La première conséquence est qu’en définitive, l’homme contemporain souffre de plus en plus de solitude, malgré Internet, les réseaux sociaux et la vitesse des déplacements.

    La deuxième conséquence est que l’homme est muré en lui-même, dans son pessimisme qui grandit de jour en jour. En vérité, il vit sans allégresse intérieure ; il est souvent triste et va de crise en crise.

    Enfin, la troisième conséquence est la perte du sens de la transcendance et du sacré. La perte du sens du sacré est la réduction de l’être. Elle est aussi la négation d’un ordre objectif, d’une valeur objective. La perte du sens de la transcendance est une ignorance de l’immuable et n’est qu’impuissance devant le flux inexorable, flux du temps, flux de l’immédiat. Le temps est rythme, rythme de l’existence, rythme de la vie, rythme de l’être humain.

    Vision pessimiste ? Difficultés à surmonter ? Dans tous les cas, il faut être un grand naïf pour ne pas constater toutes ces réalités. Cependant, l’homme a les ressources nécessaires pour renouer avec un vouloir plus profond qui est spontanément une reprise, un éveil de l’intériorité spirituelle. La forme la plus élevée de l’intériorité spirituelle est l’intériorité de la personne. Celle-ci est la manifestation concrète la plus haute de l’humain. Tout le sens de l’intériorité spirituelle trouve son achèvement dans le mouvement qui nous porte vers l’autre, vers la grâce de l’être.

    DIEU ET L’HUMAIN OU LA THÉOLOGIE DE L’HUMAIN

    Mais ce n’est pas tout. La présence des sophismes apportent un bouleversement profond, non seulement dans notre raisonnement, mais dans notre existence. En bref, les sophismes forment une « dialectique » du mensonge et de l’illusion. Comment cela ? Tout simplement parce que les sophismes nous volent la vérité.

    De fait, les faux prophètes nient Dieu au profit de l’humain ; d’autres nient l’humain au profit de Dieu. Pour mieux affirmer l’humain, on arrive à supprimer Dieu. Pour mieux affirmer Dieu, on arrive à nier l’humain. Bien entendu, ces deux extrêmes sont faux. Parce qu’il y a un juste milieu à tenir entre ceux qui nient Dieu pour mieux affirmer l’humain, et ceux qui nient l’humain pour mieux affirmer Dieu.

    L’humain ne peut pas se suffire. Il n’est pas viable s’il en vient à tout nier et à tout détruire. Dans la mesure où l’on a oublié Dieu et la conscience, on n’a plus de respect que pour la force matérielle ou les idoles. Et à ceux qui ont oublié les principes élémentaires de la morale fondamentale, il faut rappeler qu’au-delà de la matière, plus vivant qu’elle, il y a l’esprit, l’esprit de Dieu qui est amour et vérité, et l’esprit de l’humain qui fait de tous les humains des êtres foncièrement égaux devant Dieu, infiniment dignes de respect et de bienveillance.

    L’esprit est donc commun à Dieu et aux humains. Il n’y a ainsi pas de disjonction à faire : Dieu ou l’humain. Il n’y a pas à choisir Dieu ou l’humain. Dieu et l’humain constituent une vérité indissociable, une vérité immuable, une vérité absolue. Le grand mal, c’est l’oubli ou la négation de cette vérité totale, humaine et divine.

    Quand la connexion ineffable entre l’humain et le divin est rompue, c’est tout le principe spirituel de l’humain qui est détruit ou inactif. L’idée même du surnaturel s’efface.

    L’ŒUF OU LA POULE

    La logique peut nous fait grimper jusqu’à un échelon très haut. Mais elle s’avère inadéquate à porter plus haut encore ; elle se trouve alors devant le vide. La raison nous amène jusqu’au dernier échelon, jusqu’au sommet de l’échelle. Mais arrivés là, il nous faut « sauter », « bondir », engager librement toute notre personnalité. Aller vers un autre horizon à partir duquel peut s’élaborer un questionnement existentiel et métaphysique. Aborder également la question centrale de l’existence de Dieu. Bref, c’est la question fondamentale de la vérité qui doit être envisagée dans son aspect global.

    Ainsi, cette raison qui n’a pu que nous acheminer jusqu’au dernier échelon de l’échelle, nous retrouve et se remet à notre service après le « saut » qu’elle est incapable de nous faire accomplir sans l’élan fondamental de l’esprit dans la recherche de la vérité ; de l’esprit consentant, tout voué à la richesse et à la valeur du réel. Il s’agit alors de la conscience élevée qui tend vers la totalité et qui fait toute la grandeur et la dignité de l’humain.

    Aussi, la logique peut aussi nous mener à l’incertitude. Par contre, c’est l’émerveillement qui achemine une personne vers la foi et lui en facilite l’accès. Sous ce rapport, l’antique philosophie grecque avait raison, qui voyait dans « l’étonnement » la condition fondamentale de toute démarche intellectuelle vers la vérité.

    Enfin, une autre problématique existe depuis toujours.

    Qu’est-ce qui a commencé ? Est-ce l’œuf ou la poule ? Est-ce le chêne ou le gland ? Ainsi de tout. Une immense circonvolution où tout s’enchaîne de l’infiniment grand à l’infiniment petit, où chaque chose se réclame de tout le reste, où il n’y a que singularité et complémentarité, réciprocité et équilibre, où rien n’a lieu qu’à la condition d’être à la fois conséquence d’un côté et principe de l’autre, cause d’un côté et effet de l’autre, d’où rien ne peut se détacher, se séparer, s’isoler. Tout communique et rien ne se confond. Tout est solidaire et interdépendant.

    Voilà l’univers où chaque chose est liée à l’ensemble. Univers qui fait aboutir en pleine évidence l’intelligence et la vie. Univers d’identité et de pluralité, mais aussi de beauté et d’amour. Univers de la liberté, de la dignité et de la royauté humaine. Hypothèse d’une régularité, d’une identité, d’une harmonie absolues ? Hypothèse d’un univers exécuté suivant un plan préconçu et persévérant ? Hypothèse de l’infiniment petit semblable à l’infiniment grand ? Hypothèse d’un infiniment grand semblable à lui-même à travers l’indéfinie pluralité des infiniments petits ? Hypothèse d’une harmonie préétablie entre l’intelligent et l’intelligible ? Hypothèse d’une intelligence consciente ? Hypothèse d’un Dieu logique avec lui-même ? Hypothèse d’un Dieu présent en tout et partout ?

    L’ÊTRE ET LA GRÂCE

    La vérité, l’unité et l’intelligibilité, sont les trois sens de l’être. Le sens de l’être se révèle d’une richesse inépuisable. Il précède non seulement toute élaboration rationnelle, mais il fonde également la valeur de tout être et la certitude de la valeur du réel. Cette valeur du réel est la clé de voûte de toute la réflexion philosophique. Dès lors, la sagesse philosophique s’accomplit dans un plein et total respect du réel, de son unicité et de sa vérité universelle, objective et absolue. La vérité est notre vrai bonheur.

    Toutefois, les vérités partielles ne remplissent jamais la capacité de notre intelligence, libre à nous d’orienter notre vie vers la recherche de tel ou tel aspects de la vérité. Mais qu’est-ce qui comble alors notre intelligence ? C’est l’unité, l’infini, la perfection, l’absolu. Remarquons également que les merveilles de l’intelligence rayonnent de la même beauté que celle de la vie spirituelle. Les vérités spirituelles sont toujours en harmonie avec l’intelligence.

    En réalité, l’absolu devient manifeste à l’attention spirituelle. Mais l’absolu ne se manifeste pas aux constructions de la raison, c’est seulement à la profondeur du cœur que l’absolu se manifeste. Cet absolu est alors enveloppant, éclairant et révélant. C’est que l’absolu est la présence divine qui enveloppe et pénètre toutes les créatures. C’est l’ennoblissement de l’être par la grâce ; la grâce est la clarté du beau et le flux de l’amour divin dans les cœurs ; la grâce pénètre dans l’essence de l’être et dans l’essence de l’âme et verse la beauté et la bonté dans les choses et dans l’humain. On touche ici au mystère de la présence d’habitation. Sans la grâce, l’être retournerait au néant et la créature humaine s’effondrerait. Dès qu’il y a la grâce, il y a l’habitation ; et dès qu’il y a habitation, il y a la présence divine. Philosophiquement parlant, c’est la réalité des êtres finis suspendue à l’être nécessaire, à l’être par soi, à l’absolu. Et l’absolu en philosophie est la réalité ultime.

    Enfin, notre vocation humaine et fondamentale est la sainteté. La sainteté est la béatitude de l’amour ; la béatitude de l’amour, le terme sublime, l’accroissement du sentiment d’humanité qui transforme et imbibe tout notre être ; le sentiment d’humanité est un cœur d’humain qui nous porte à la rencontre des choses et des personnes, il nous ouvre à autrui et réveille en nous le sens du respect, de l’indulgence et du pardon. Le sentiment d’humanité est une attention à l’autre, non une attention partielle, mais une attention totale. Parce que notre cœur est fait pour la totalité du vrai, du bien et du beau, parce qu’aussi notre âme immortelle est plus grande que le monde. Notre sainteté d’ici-bas proportionne à notre gloire du ciel, elle fructifie notre gloire du ciel.

    L’HARMONIE DE LA ROUE

    La roue est comme le cercle, elle symbolise le mouvement, le devenir, la perfectibilité, la croissance, la fertilité. Mais la roue symbolise également l’union, l’unité, la perfection, l’harmonie. Mais, elle est aussi le symbole de l’infini, de l’éternité et de la divinité. Comme le cercle dont tous les points sont à égale distance du centre, la roue est la forme parfaite, le symbole de l’absolu et de l’infini, qui n’a ni commencement ni fin. Le cercle est le symbole divin par excellence.

    Remarquons ensuite que les astres cosmiques, grands et petits, sont comme des roues circulaires, ils sont de formes sphériques. La majorité des objets dans l’espace sont de formes sphériques. Les planètes du système solaire sont sphériques. Notre terre, qui tourne sur elle-même et autour du soleil, est sphérique. Les atomes eux-mêmes sont sphériques. C’est dire qu’il y a beaucoup de « ronds » dans l’espace, même s’ils ne sont pas parfaits. Par conséquent, la roue est évidemment liée à l’espace et au temps, et se rattache indubitablement à toute notion de création. Peut-être que le Paradis terrestre était-il aussi circulaire. Et certes, il y a une loi dans tout l’univers qui règle la danse des étoiles et qui rythme la totalité de la vie, c’est l’harmonie.

    Mais également le corps humain, lorsque les bras et les jambes sont étendus, sont comme les rayons d’une roue, une roue de la vie. C’est dans l’humain que s’unifient aussi tous les cercles de la création. L’humain est véritablement le vrai cercle, unissant en lui-même, dans sa personne unique la création entière et le Créateur. En lui, s’achèvent et s’harmonisent tous les cercles de la création qui, partirent du centre du cercle divin, aboutirent à l’humain, centre de l’amour, de l’amour créateur. Car, en vérité, ce centre du cercle divin n’est-il pas le centre et la base de cette vérité profonde de l’amour de Dieu ?

    Enfin, la roue est aussi l’image de la sagesse humaine unie à la spiritualité. Le centre de la roue est vu comme l’origine, la création de toute chose, le départ vers le multiple, l’endroit d’où l’esprit va rayonner. Le centre est Dieu, le principe et la fin de toute réalité. C’est alors le territoire de l’unité, de la perfection, de l’infini, de la transcendance et de l’éternité.

    Le cercle est le monde spirituel, le monde de l’être, le monde de l’union. C’est aussi le territoire des anges, des saints et du sacré. Ainsi, le tout de la roue, représente l’infini et le fini, l’unité et le multiple, la perfection et l’harmonie, l’intériorité et l’extériorité, équilibre parfait entre le Créateur et la créature, entre le divin et le terrestre, entre le monde invisible et le monde visible, entre le monde de la spiritualité et les profondeurs de l’âme humaine. C’est pourquoi, plus la personne se rapproche du centre, plus elle se rapproche de Dieu et plus elle se rapproche de Dieu, plus elle se rapproche de l’Amour.

    DIEU CRÉA LA COMPLÉMENTARITÉ

    L’unité et la multiplicité fondent la totalité de l’être. L’unité et la multiplicité se conditionnent l’une l’autre, jaillissent simultanément dans l’être. L’être est donc essentiellement multiplicité. Mais nous débouchons, aussi, sur une notion capitale entre l’être la multiplicité : la complémentarité.

    La complémentarité est une réelle unité. Je dirais même une unité vitale. Car la complémentarité, c’est la présence totale, la vie. La complémentarité, c’est aussi la signification plénière, la réalité concrète et parfaite. Sans la complémentarité, c’est l’extinction, le vide, la mort. Toute la plénitude de l’être est dans la complémentarité. Parce que l’être est dynamique, positif et toujours en mode relationnel. Assurément, l’être est essentiellement relation et toute relation s’organise autour d’une réalité objective.

    La complémentarité, c’est l’ouverture, l’aboutissement, l’harmonie, c’est aussi la proximité de l’autre. Elle exprime l’uni-diversité, l’uni-multiplicité, la dualité ou la pluralité à deux, la réciprocité, indispensable symbiose, indispensable complémentarité. Dualité différenciée, mais inéluctablement unie. Autrement dit, la fécondité de la pluralité, c’est aussi l’écoulement de l’unité.

    Toute division détruit. Toute variété sans unité n’est que désordre. Toute unité engendre nécessairement l’unité qui est aussi multiplicité, distinction et variété. Cette connexion entre l’unité de la multiplicité et l’unité de la variété produit l’harmonie qui renferme la beauté, la différence et la complémentarité ; c’est l’unité entière.

    Ainsi, la vie est une vie dans la complémentarité. Sans la complémentarité, la vie ne serait tout bonnement pas. Pas de complémentarité, pas d’être. Pas d’être, pas de vie…

    DANS LE RÉEL TOUT SE TIENT ET TOUT EST UNIQUE

    Partout chaque chose est reliée à toutes les autres. Dans le réel, tout se tient, tout est relié, rien n’est séparé, rien n’est isolé. Le réel nous apprend également que les choses sont complexes et qu’il faut regarder chaque chose comme unique et spécifique.

    Dans un monde où tout est unique, mais aussi où tout fait sens – chaque être, existence, chose, animal, plante, personne, etc. – on est bien en présence d’une conception de l’unité et d’une totalité. Cette totalité est tout simplement non séparable. C’est ce qu’on appelle la « non-séparabilité » du réel et l’interdépendance absolue des choses. C’est le moment de rappeler la fameuse parabole du collier d’Indra.

    En effet, la parabole du collier d’Indra compare l’univers à un immense collier formé de milliards de perles, chacune d’entre elles contenant le reflet de toutes les autres. Cette parabole nous enseigne qu’une particule existe parce que toutes les autres particules existent à la fois. Les particules de l’univers sont ainsi comme les perles du collier magique d’Indra. Les particules communiquent entre elles en permanence dans un tout indissociable, une totalité interreliée dans les moindres de ses éléments. En effet, tout se tient dans l’univers, les atomes, les particules, les ondes, les potentiels, les faits, les possibles, etc. L’univers est donc un nœud de relations ! C’est pourquoi l’univers est relationnel et il y a une relation de l’univers.

    LE RÉEL SYMPHONIQUE

    Dans le réel, la multiplicité est une loi universelle de l’être. Les êtres sont multiples et chacun d’eux est multiple en lui-même. À vrai dire, le réel est parfait parce qu’il est pluralité. L’harmonie règle le tout et règle aussi le détail.

    Mais le réel, dans sa structure naturelle du Tout, vise à l’unité simple par la voie de la différence et de la complexité. Rien ne peut exister en dehors de l’être et de l’unité.

    C’est que le réel est riche, riche d’une richesse et d’une plénitude divine. Autrement dit, tout ce que le réel multiplie dans sa diversité est pénétration de l’intelligence et de l’unité, c’est l’intelligence liée au monde et l’unité identifiée à l’être. Intelligence et unité dans le monde sont une merveille pour ne pas dire un miracle. Cette intelligence liée au monde et qui préside à l’ensemble du tout répercute l’infini dont est pleine la main de Dieu. Le mystère est grand. C’est dire également que le monde n’existe pas naturellement, il existe divinement.

    Ainsi, l’âme profonde du réel est divine. L’âme profonde de la nature est humaine. Cela signifie que l’âme du réel au cœur de l’être est divine et humaine compénétrées mutuellement et lumineusement. La terre elle-même est en rapport sympathique avec la vie et celle-ci n’est-elle pas une présence pleine ?

    LE CŒUR

    Porte de l’âme et principe de la vie, le cœur réside au sein de l’être, le lieu où se dévoilent les significations profondes. Le cœur constitue le centre de l’existence sur le plan physique et physiologique. De plus, le cœur est également considéré comme le siège de la volonté et de l’intelligence, de l’intuition et du désir, des émotions et des sentiments tels que l’amour. Mais aussi le cœur est la base de plusieurs autres émotions comme la joie, la tristesse, la nervosité, l’exaltation, la peur, le courage, le découragement, la confiance, l’orgueil, etc. En fait, le cœur, dans le monde entier et depuis fort longtemps, est considéré comme l’organe le plus important.

    Le cœur est l’expression même de l’humain. Mais surtout, le cœur est connu pour être le sanctuaire de l’amour. L’amour a un fondement profond dans le cœur humain. En réalité, le règne du cœur est la véritable loi de l’humain. Et la personne qui enseigne la science de l’humain doit donc expliquer l’amour de l’humain. Car la dignité de l’humain est une haute réalité qui incarne l’humanité entière. L’amour de l’humain n’entre pas dans une philosophie comme un concept qui s’ajouterait à d’autres concepts. L’amour ne tire pas son sens d’une définition, mais d’une expérience de vie.

    Le cœur est aussi le lieu de la prière, des décisions morales et religieuses. C’est la conscience du cœur qui distingue les bonnes et les mauvaises actions. Mais le cœur est également la demeure privilégiée de la grâce, c’est en effet le lieu où s’unissent la raison et la grâce. Le cœur est aussi le centre de la méditation et le siège de la vie spirituelle. Le cœur a donc un rapport réciproque avec l’esprit : l’esprit est dans le cœur et le cœur est dans l’esprit. En réalité, l’esprit se trouve dans le cœur est au-dedans est la réalité de la personne humaine. C’est dire ainsi que le cœur est le siège de l’esprit et existe donc au-delà du cœur.

    Enfin, le cœur symbolise également la Présence divine, le Cœur infini de Dieu qui est le centre de tous les cœurs. Mais nous connaîtrons de plus en plus le Cœur de Dieu au fur et à mesure de nos méditations sur sa Parole.

    CHAQUE MINUTE

    Chaque minute, quelqu’un quitte ce monde.

    L’âge n’a rien à voir avec cela.

    Nous sommes tous dans cette file sans nous en rendre compte.

    Nous ne savons jamais combien de personnes sont devant nous.

    Nous ne pouvons pas aller en arrière de la file.

    Nous ne pouvons pas sortir du rang.

    Nous ne pouvons pas arrêter d’avancer.

    Donc, pendant que nous attendons en ligne

    Faites que les moments comptent.

    Choisissez vos priorités.

    Prenez le temps

    Faites connaître vos talents.

    Faites sentir chaque personne spéciale

    Faites entendre votre voix.

    Rendez les petites choses grandes.

    Faites sourire quelqu’un.

    Faites le changement.

    Faites de vous une priorité.

    Donnez de l’amour.

    Réconciliez-vous.

    Faites la paix.

    Assurez-vous de dire « Je t’aime » aux personnes chères.

    Ne regrettez rien.

    Soyez prêt.

    Ce monde vous laissera souvent souhaiter d’avoir 5 minutes de plus.

    Ce puissant rappel sur la perspective et réveillez-vous chaque jour disant MERCI !

    En réalisant que c’est un cadeau et tirez-en le meilleur parti !

    À vous tous profitez de ce privilège que vous avez…

    Auteur inconnu

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    LA SPIRITUALITÉ

    Dans la structure vitale de la personne est enraciné un élément créateur de notre liberté intérieure : la spiritualité.

    La spiritualité est la vérité la plus achevée du moi, la présence ontologique la plus haute qui soit. Parce que la spiritualité est aussi fondamentale que l’amour. L’amour traduit notre présence intérieure en ce qu’elle a de vrai, de beau et de bien.

    La spiritualité est assurément un signe de santé et un précieux stimulant dans la vie de tous les jours. Car elle tend vers la réalisation de l’unité de l’esprit, de l’âme et de la vie. La spiritualité est comme une « faim » de l’âme, elle prend une allure religieuse et s’oriente vers l’esprit de piété.

    Véritablement, la spiritualité est notre présent, notre avenir, notre bonheur. Elle nous conduit à l’espérance et à la sainte vérité.

    UN BEL ÉDIFICE…

    Parfois, un bel édifice se lézarde et même tombe en ruine à bien des points de vue, alors qu’un parterre de fleurs semble parfois éclore au milieu des décombres ou au beau milieu d’une terre aride.

    CROIRE C’EST

    « Crois et tu seras sauvé ».

    Croire, c’est connaître, accepter et pratiquer. Croire, c’est AIMER.

    L’ÉTOILE ET LE GRAIN DE SABLE

    Dans une étoile, le cosmos tout entier est enserré. Dans un grain de sable, la mer tout entière est enclose. Car toutes les choses du réel sont prises dans les liens de connexion de l’inflexible unité. C’est dire que le cosmos existe tout entier dans les plus petites particules.

    REGARD SUR LA POÉSIE

    La poésie est la voie solennelle qu’emprunte l’âme pour embrasser l’infini d’une seule étreinte. C’est-à-dire qu’elle traverse comme un éclair lumineux la nuée des mots.

    La poésie est une prière des mots qui nous met en contact avec le divin.

    La poésie est le dernier effort de l’esprit humain pour saisir la beauté.

    Quand la poésie et la musique s’arrêteront, l’humanité sera comme une muse cynique et froide, sans âme et porteuse d’un désespoir inouï.

    CEUX QUI FONT RÉELLEMENT L’HISTOIRE

    Du roi babylonien Nabuchodonosor à l’empereur romain César, en passant par Charles Quint et Napoléon, tous ces conquérants sont microscopiques face à la Beauté, à la Vérité, mais surtout face à Dieu, Beauté infinie et Vérité suprême. Car l’humain reste finalement petit.

    L’Antiquité vivait dans les combats perpétuels. Mais dans cette vie dangereuse, des philosophes de l’envergure de Socrate, Platon et Aristote ont pleinement illuminé leur époque par leur sagesse et leur savoir.

    Sous le règne de Tibère empereur, Jésus-Christ est mort dans un anonymat presque total. Tibère laissa l’image d’un tyran violent et sanguinaire et Jésus-Christ est connu dans le monde entier. Simon-Pierre fut un simple pêcheur du lac de Tibériade, en Galilée. Pierre mourut crucifié la tête en bas. Paul de Tarse fut un esclave, emprisonné maintes fois, il fut condamné à la décapitation sous Néron. Pierre et Paul sont aujourd’hui deux colonnes de L’Église. Tibère et Néron resteront gravés dans la mémoire de l’humanité comme des êtres mauvais, méchants et pervers.

    Marc-Aurèle était empereur et représentant de l’école stoïcienne, mais ce qui reste de lui, c’est d’avoir été un sage dans une période d’instabilité et de guerre. Épictète, qui était esclave et philosophe de l’école stoïcienne, est aussi grand que Marc-Aurèle. C’est même la pensée de Sénèque et d’Épictète qui traversera les siècles.

    Saint Louis (Louis IX) était roi, mais c’est surtout parce qu’il était un saint, qu’il est le grand roi de la dynastie royale de France. Son contemporain, saint Thomas d’Aquin, qui n’était qu’un frère prêcheur, tient dans le monde une place plus grande que lui. Il fut même le plus grand personnage de son époque et l’une des plus grandes figures théologiques, philosophique et spirituelle de L’Église.

    À travers les bouleversements politiques et sociaux, les artistes continuent de créer, les musiciens continuent de composer et les écrivains continuent d’écrire.

    Saint Augustin vivait dans le fracas de la chute de l’Empire romain, mais il ne reste rien des Vandales qui assiégeaient Hippone et nous lisons encore aujourd’hui les Confessions. Et quand Racine ou Molière adressaient des dédicaces très complaisantes à de grands personnages, Racine et Molière semblaient des personnages subalternes ; mais les personnages auxquels ils adressaient leurs dédicaces sont oubliés depuis longtemps ; Racine et Molière vivent toujours par leurs œuvres. Toutefois, être au service de la cour a probablement entravé le génie de Racine et de Molière. Dante, Shakespeare, Rabelais, Montaigne, Descartes, qui vivaient hors de toute protection officielle ont un génie plus épanoui.

    À travers les bouleversements des empires, les révolutions sociales, les transformations économiques, les changements politiques, la poésie, l’art, la littérature, la philosophie, la sagesse et la sainteté continuent leur chant, – dans les troubles des guerres civiles, comme Dante ; sous la domination d’un pourvoir absolu, comme le XVIIe siècle français ; même en prison, comme le poète et romancier Silvio Pellico ; en exil, comme Joseph de Maistre. La sainteté fleurit sous tous les régimes et dans toutes les classes sociales. Les catastrophes, les guerres, les tremblements de terre, les crises économiques n’empêchent pas les saints de se sanctifier, les artistes de peindre, les philosophes de penser et les savants d’étudier.

    La pensée, l’art ne résistent pas au dictateur qui les étouffe, mais le dictateur meurt et la pensée reprend son cours. Les colosses du monde d’hier étaient Staline, Mussolini, Hitler. Ils écrasaient la pensée sous leurs pieds d’airain. Aujourd’hui, que reste-t-il d’eux ? Et que restera-il demain des personnalités les plus influentes de notre époque ?

    Saint François d’assise s’en est allé comme un doux rêveur dans un siècle de fer où les puissants maltraitaient et tuaient les pauvres. Aujourd’hui, saint François d’Assise est mondialement connu et reconnu.

    Tandis que de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus était inconnue dans son cloître, tandis que la troisième république occupait le devant de la scène. Mais on priera encore sainte Thérèse, quand plus personne ne s’intéressera à la troisième république.

    Qui dira la place de Bach, Mozart ou Beethoven, ont tenu, tiennent et tiendront dans la vie de millions d’hommes et de femmes, tandis que les milliardaires trépassent et que leur fortunes s’écroulent ? Et demain, qui se souviendra encore des célébrités qui ont fait le succès d’aujourd’hui ?

    La puissance est éphémère ; la création de l’esprit est infinie. Ce qu’on voit dans le Parthénon, dans le temple d’Angkor, dans la cathédrale de Chartres, dans la Divine Comédie, l’Iliade et Hamlet est infini et à proprement parler on y voit l’infini.

    Toutefois, nombreux sont les grands écrivains, les grands artistes et les grands penseurs qui ont vécu dans la misère{1}. Mais la paix divine imprègne toujours les âmes de bonne volonté.

    LE PRISME PHILOSOPHIQUE ET SPIRITUEL NO 1

    C’est dans la lumière que nous voyons les autres.

    La liberté est une vertu spirituelle qui s’exprime dans l’expérience fondamentale de la foi.

    Le mal, c’est le bien qu’on ne fait pas.

    Si on ne regarde pas vers Dieu, le mal nous replie sur nous-mêmes…

    L’histoire d’une personne est un long chemin vers la lumière en passant par de dures expériences.

    Il est manifeste qu’il existe un lien majeur entre les vérités essentielles révélées et les vérités philosophiques fondamentales.

    Il existe un rapport analogue entre les vérités philosophiques fondamentales et la spiritualité.

    Toute découverte philosophique importante exige au départ la recherche du vrai.

    La Parole de Dieu est la lumière du monde, elle seule fait rayonner la vérité.

    L’âme amputée de son aspect divin est ombre.

    L’infini répond à l’infini sur la terre comme au sein de Dieu.

    C’est à la philosophie d’établir un pont entre la science et la religion, entre le monde naturel et le monde surnaturel.

    La science des inférieurs présuppose toujours celle des supérieurs, et celle-ci présuppose la science divine, qui est sa source.

    L’esprit ne se comprend vraiment qu’en lien avec le cœur.

    La compassion est non seulement comprendre la douleur de l’autre, mais elle requiert également d’aider l’autre à sortir de cette spirale pour entrer dans la paix.

    Une grâce, plus elle tarde, plus elle sera grande.

    Le son de la harpe est la voix de l’âme.

    Quand la Parole de Dieu doit s’accomplir même les obstacles deviennent des avantages.

    La raison n’est que l’écho de l’infini.

    Quand nous voyons une étoile, nous sommes voués à l’étreinte de l’infini.

    L’infini, par moments, me semble avoir la dimension de l’autre ; de l’autre, qui fait à chaque instant, l’expérience du « moi lumineux ».

    Être compatissant, c’est comprendre la souffrance de l’autre, mais c’est aussi l’aider à sortir de son isolement pour entrer dans la paix.

    Dieu est le dernier espoir de l’humain.

    La théophanie de l’être s’appelle l’amour.

    L’amour est la philosophie ultime.

    L’amour est tellement quelque chose dans notre vie, disait un sage, que je comprends qu’en Dieu il puisse être quelqu’un.

    C’est sur l’Amour de Dieu qu’est assimilée la « Puissance de Lumière » où l’Être de la Gloire de Dieu habite, comme la « Grâce d’Amour » que Dieu met à notre portée de diverses manières. Et cet Amour de Dieu est immuable, fidèle à jamais.

    De tous les mots le plus beau à retenir est ALLÉLUIA !

    La culture est la condition de possibilité d’une communauté humaine.

    Toute vie modelée sur la Parole de Dieu atteindra sa plénitude. La sagesse est là.

    L’état de grâce est comme un arbre de Noël unique, complètement rempli de lumière qu’il n’a pas produite.

    L’homme a trouvé le chemin de la lune, mais surtout il n’arrive pas à trouver le chemin de son cœur…

    Quand l’homme est un poète, la femme est une poésie.

    Le risque de la vie s’appelle Dieu, il mérite d’être couru.

    On mesure l’intelligence d’une personne à la contradiction qu’elle est capable de supporter.

    « LA PERSONNE SPIRITUELLE » ET « LA PERSONNE RELIGIEUSE »

    Il existe une subtile nuance entre une « personne spirituelle » et une « personne religieuse ».

    « La personne spirituelle » peut faire un cheminement intérieur sans Dieu ou sans religion.

    Pour « la personne religieuse », une vie spirituelle pleine et entière s’effectue en Dieu et avec Dieu. C’est non seulement une vie personnelle et spirituelle dans la foi, mais également une vie communautaire, culturelle, en Église et à partir de la Parole de Dieu…

    RECHERCHER LA VÉRITÉ

    La vérité est là, elle nous précède, elle nous dépasse, elle nous survit. Le détrônement de la vérité a impliqué un certain nombre de graves aberrations. La première a consisté à vouloir remplacer la sublime et inaltérable force de la vérité par l’éphémère mouvement des idées et la vague temporelle qui traverse les cultures et les époques. On ne perçoit plus l’éternelle et immuable majesté de la vérité. On ne comprend plus que, comparée à cette vie intrinsèque de la vérité, la simple réalité culturelle et temporelle d’une idée n’est qu’une lueur fugace, un phénomène sans lendemain, qui tôt ou tard cédera la place à d’autres idées, d’autres tendances, d’autres conceptions, d’autres opinions.

    C’est pourquoi, l’entreprise grande et difficile, c’est de trouver le chemin de tout le bonheur possible, en cherchant toute la vérité possible, avec toutes nos forces et toutes nos ressources, sans rien retrancher et sans rien exclure.

    Prier et rechercher la vérité, telle est la voie de la sagesse. Toutefois, la vraie sagesse ne consiste pas à crier la vérité qui est immuable, mais à aller à sa rencontre et à la trouver ; mais pour la trouver, il faut la chercher où elle est.

    ÊTRE ET AIMER

    Le verbe « être » est le plus beau des verbes avec le verbe « aimer ».

    « Être » et « aimer » sont comme deux amants qui se regardent passionnément.

    L’être serait l’amour n’excluant rien.

    L’amour serait l’être étendu à l’infini.

    Le contraire de l’être, c’est le néant.

    Le contraire de l’amour, c’est le rien.

    L’être est l’évidence de l’amour.

    L’amour est la plénitude de l’être.

    Être et amour ont ainsi le même sens qui n’est autre que la vérité. Et tout le monde croit à la vérité, ou bien il faut renoncer à être et à aimer.

    REGARD SUR L’AMOUR

    Seul l’Amour est réel. Aimer, c’est là qu’habite la vérité.

    L’amour est la seule chose la plus importante dans le monde. Tout le reste est vanité et futilité.

    L’amour est tout simplement un idéal vivant. Il ne disparaît jamais. Il est une onde porteuse de vie.

    L’amour est simplicité, discrétion, patience, bonté, respect, il nous apporte la douceur, la joie et la paix.

    La grandeur d’une personne est à la mesure de son amour et cette grandeur se développe à mesure que la personne s’absorbe dans une recherche spirituelle.

    L’amour, c’est trouver en l’autre ce que l’on recherche et apporter à l’autre ce qu’il recherche. Mais, c’est là l’amour idéal.

    C’est l’amour qui nous équilibre avec nous-mêmes et avec les autres. Trois mots expriment l’amour : « Je t’aime parce que c’est toi ». Aussi, l’amour se manifeste toujours par un rapport avec quelqu’un.

    Ens est diffusivum sui (saint Thomas d’Aquin) ; il est propre à l’être de se répandre : l’amour, dans son sens général, est cela. En fait, l’amour est une béatitude dans laquelle tout vient se reposer.

    L’amour trace notre parole fondamentale, la seule que l’humain puisse entendre valablement.

    L’amour s’inscrit nécessairement dans la logique de l’être. L’intelligence de l’amour permet de comprendre, de connaître et d’aimer.

    L’amour

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