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Jeunesse égarée: Un psycho-drame
Jeunesse égarée: Un psycho-drame
Jeunesse égarée: Un psycho-drame
Livre électronique76 pages1 heure

Jeunesse égarée: Un psycho-drame

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À propos de ce livre électronique

Que faire après une tentative de suicide qui échoue ?

Une jeune fille se réveille après une tentative de suicide. Elle a échoué. Il lui faut reconstruire sa vie ou bien elle recommencera, elle ne sait pas encore. Elle est comme tout le monde. Pleine de doutes, de flottements. Comme si rien n’avait vraiment de sens. Mais elle n’est pas seule à avoir échoué : un jour, elle rencontre quelqu’un comme elle…

Découvrez ce roman psychologique poignant qui dépeint la vie d'une jeune fille après une tentative de suicide ratée. Mais une rencontre va tout changer ...

EXTRAIT

J’aperçus des livres de romance sur la table de chevet. Ils ne m’appartenaient pas, car, en effet, jamais je n’aurais lu ce genre de livre. Mais j’en saisis un par curiosité. Je l’ouvris et essayai de lire. Mais impossible : mes yeux préféraient fixer le vide. Alors je finis par poser le bouquin.
 
Une infirmière passa et s’attrista de voir que je n’avais rien mangé puis partit en éteignant la lumière avec l’assiette froide entre les bras.
 
Je restai dans le noir jusqu’à ce que le soleil remonte dans le ciel. J’attendais le moment où on allait me conduire vers le cabinet, sûrement morbide, de celui qui allait essayer de lire dans mes pensées. Mais je fus déçu de constater que je devais prendre un petit déjeuner avant. Tout comme la veille je ne touchais pas à la nourriture. J’avais la sensation que si je sentais quelque chose tomber dans mon estomac j’aurais la sincère conviction que j’étais bel et bien vivante. Pour le moment il me restait encore l’espoir qu’il s’agisse d’un rêve.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marianne MORELLI, née à Marseille en 1997, a un don plutôt prononcé pour le dramatique. L’endroit où elle peut le mieux exprimer ses pensées est l’écriture. Les mots traduisent assez bien les maux.
LangueFrançais
Date de sortie27 juil. 2018
ISBN9782378773670
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    Aperçu du livre

    Jeunesse égarée - Marianne Morelli

    Prologue

    Qu’est-ce qu’être forte ?

    Survivre à tout, à n’importe quoi ? Alors je suis faible. Incroyablement faible. Parce que je n’ai tout simplement pas l’envie de survivre.

    Chapitre I

    Le simple fait de respirer me déplaisait.

    C’était la preuve que j’étais toujours en vie. Mais pourquoi ? Je n’avais rien à faire dans ce monde. J’imaginais déjà mes proches, leurs yeux remplis d’incompréhension. Oui, j’avais essayé de me suicider et maintenant j’allais devoir expliquer mon geste.

    L’odeur âcre de l’hôpital remplit mes poumons tandis que l’infirmière entrait dans ma chambre.

    — Ah ! Vous êtes réveillée ? s’exclama-t-elle.

    Avais-je dormi longtemps ? J’avais tenté de me noyer vers 22 h. Mais le soleil était haut dans le ciel et ses rayons traversaient la fenêtre pour venir caresser les draps blancs de mon lit. 

    Mais je ne posais aucune question à l’infirmière. Je n’avais aucune envie de lui parler. Aucune envie de la regarder. Aucune envie d’exister.

    — Vous devez avoir faim ?

    Ma bouche resta close et je gardais mon regard fixé sur mes mains.

    — Je vais vous ramener à manger. Finit-elle par dire, comme par dépit.

    Elle sortit de la petite salle en me laissant de nouveau avec moi-même. J’arrivais aisément à bouger ma tête, mais mes autres membres étaient lourds. La peau sous mes ongles avait une étrange couleur violâtre. J’avais un tuyau planté dans le bras et relié à une poche contenant un liquide transparent. Deux autres tubes, plantés eux dans mon nez, me gênaient pour respirer.

    L’infirmière revint avec un plateau de cantine. Poulet-Petits pois-Yaourt. Rarement j’avais vu plats aussi dénués de couleurs : le poulet était d’une blancheur surnaturelle et les légumes étaient gris. Outre le fait que ce n’était absolument pas appétissant, je savais que je ne les mangerais pas. On me laissa l’assiette jusqu’à ce que le soleil descende complètement dans le ciel.

    C’est à ce moment-là que ma famille arriva. Mes parents venaient de sortir de leur travail respectif. Ils accoururent dans ma chambre. Ma mère se précipita à mon chevet tandis que mon père, le regard inquiet, restait éloigné comme si je risquais de me blesser, s’il avait le malheur de me prendre dans ses bras. Ce fut aussitôt le début d’une agitation continuelle et perpétuelle.

    — Comment ça va ? Tu te sens bien ? Tu es fatiguée ? Tu as mal ? Telles étaient les questions que la voix tremblante de ma mère me demandait.

    Mais, tout comme avec l’infirmière, je refusai de parler. Si je ne parlais pas, ils ne pourraient jamais savoir les raisons pour lesquelles j’avais tenté d’attenter à ma vie. Je n’avais aucune sorte d’envie de leur faire de la peine, encore moins qu’ils se sentent responsables. Ils avaient fait de leur mieux.

    Ma mère me fixait, les yeux brillants.

    — Allons, Léa, tu vois bien qu’elle est épuisée. Interrompit mon père.

    C’était un homme grand et pour le moins étrange. Il n’aimait personne plus que lui-même, mais essayait avec force d’aimer les autres. Il n’était pas méchant ni cruel. Mais il pouvait être d’une indifférence désarmante. C’était l’une des premières fois que je le voyais avec une expression d’inquiétude sur le visage.

    — Tu as mangé au moins ? me demanda la dîtes Léa.

    Je ne répondis pas, mais l’assiette intacte posée sur ma table de chevet me trahit.

    — Ah non hein ! Hors de question ! Tu ne vas pas t’affamer !

    Elle avait dit cela comme si elle était furieuse. Comme si c’était la goutte de trop qui faisait déborder le vase. Peut-être estimait-elle avoir assez enduré de maux avec ma tentative de suicide ? Qu’importe, j’étais en vie, non ? J’imaginais le dilemme en elle : « Ma fille est en vie. Elle est inconsciente au point de vouloir mourir ». Elle se disait sûrement qu’elle était passée à côté d’un truc dans mon éducation. Soudain elle fondit en larme.

    —Pourquoi tu nous fais ça ? sanglota-t-elle.

    J’eus un pincement au cœur. Je n’avais jamais voulu qu’ils endurent tout cela. Comment ma mère pouvait-elle me reprocher ça ? Mon père la prit dans ses bras.

    — Calme-toi. Lui dit-il d’une voix monotone.

    Elle poussa quelques gémissements d’une détresse intense sur son épaule. C’est le moment précis que choisit le médecin pour entrer dans ma chambre. Quel triste spectacle il dut apercevoir. Mais loin d’être surpris, il se présenta comme étant le Docteur en je-ne-sais-plus-trop-quoi, Monsieur nom-à-coucher-dehors-et-impossible-à-répéter. Il me demanda comment j’allais. Voyant mon silence il abandonna et affirma à mes parents que je pouvais sortir d’ici demain après-midi. Il fallait juste que le lendemain j’aille voir le psychiatre affecté à l’hôpital. Un psychiatre ? Je n’avais rien contre ces gens-là, mais je n’avais aucune envie de devoir décrire des formes faites à partir de tache d’encre. Je me mordis le pouce, c’était un toc que j’avais depuis longtemps. J’allais, une fois de plus, devoir faire quelque chose que je n’avais aucune envie de faire.

    — Sa visite sera prise en compte dans la facture. Précisa le médecin.

    Ah ! Elle avait bon dos la médecine moderne à

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