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La vie à tout prix: Un magnifique hommage familial
La vie à tout prix: Un magnifique hommage familial
La vie à tout prix: Un magnifique hommage familial
Livre électronique97 pages1 heure

La vie à tout prix: Un magnifique hommage familial

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À propos de ce livre électronique

L’existence d’un être est parsemée d’épreuves, Linda nous livre celles qu'elle traversées

Une jolie pousse blonde, qui pour se construire, oscille entre la maladie, le handicap, un père lointain et un grand-père fermé... Voici le récit d'une bataille, celle de Linda, pour avancer, se forger des repères et créer à son tour une famille. La vie à tout prix... ou comment rendre un dernier hommage à sa mère, crier les injustices, l'incompréhension, la colère et les frustrations. Linda nous dépose ses émotions, brutes et sans maquillage, elle se livre à cet exercice de partage pour enfin parvenir à redresser les épaules, à poser les pieds au sol et sourire.

Un hommage familial poignant, qui met en avant, avec délicatesse, l’importance de continuer à vivre pleinement malgré toutes les difficultés rencontrées

EXTRAIT

Avant qu’ils ne prennent cette route qui allait bousiller leur vie, papa et maman étaient heureux. Ils allaient danser toutes les semaines, il jouait de la guitare et elle de l’accordéon, elle était très douée. Ils se baladaient, mangeaient au resto et partaient en vacances dès qu’ils le pouvaient. Ils s’aimaient.

Et puis…

Maman est admise à l’hôpital. Il faut l’opérer au plus vite et enlever cette saleté de tumeur. Impuissant face à cette situation, mon père supplie le chirurgien de la sauver, elle a deux jeunes enfants qui ont besoin d’elle. C’est vrai, on a besoin de notre mère, mais on est loin d’imaginer que dans peu de temps, maman va changer pour toujours.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Linda Sorge Ceppitelli est une jeune femme qui a grandi près de Lyon. D'abord Nounou, puis Auxiliaire de vie, son enfance particulière l'a poussée à s'occuper des autres... Aujourd'hui maman d'un petit garçon, c'est pour lui et pour tous ceux qu'elle aime qu'elle a décidé de raconter son histoire et de laisser une trace...
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie29 avr. 2016
ISBN9791023601466
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    Aperçu du livre

    La vie à tout prix - Linda Sorge Ceppitelli

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    Linda Sorge Ceppitelli

    La vie à tout prix

    À ma mère, mon repère, ma plus belle lumière.

    À mon grand-père, usé par la vie…

    À mon frère, mon pilier, celui sans qui j’aurais coulé.

    « […] C’est à toi que, pour la première fois, je dirai tout ; tu connaîtras toute ma vie, qui a toujours été à toi et dont tu n’as jamais rien su. »

    – Stefan Sweig (Lettre d’une inconnue)

    AVANT-PROPOS

    Quand j’ai commencé à écrire il y a bien des années déjà, je me suis tout de suite demandé comment j’allais finir mon histoire, quel en serait le dernier chapitre.

    J’avais alors pensé que le jour où j’aurais à mon tour la chance de mettre un enfant au monde, je terminerais ce que j’avais commencé. Le don de la vie me semblait être une belle fin. Mais quand ce moment est venu, mon intuition ne m’a pas poussée à terminer sur cette note-là, ça ne me paraissait pas logique. De temps en temps j’ouvrais mon ordinateur et j’écrivais de nouvelles lignes, puis j’arrêtais, je recommençais… L’inspiration me manquait au point de laisser de côté l’écriture, qui pourtant me tenait tellement à cœur.

    Puis un jour, j’ai perdu mon grand-père. Bien sûr c’est dans l’ordre des choses me dira-t-on, c’est le cycle de la vie. Mais quand vous avez grandi et vécu tant d’années avec cette personne, il n’y a plus de logique. Il ne reste que de l’incompréhension et un sentiment d’abandon. On dit alors qu’il faut « faire le deuil »… Je n’en ai pas eu le temps.

    Deux semaines à peine après sa mort, c’est sa fille, ma mère, qui s’en est allée. La terre s’est arrêtée de tourner à ce moment-là, plus rien ne comptait à part mon malheur et ma douleur. Ce fut alors une évidence, mon récit prendrait fin avec eux. J’ai ressenti l’immense besoin de me confier, de raconter mon histoire qui a commencé grâce à la leur.

    Ma mère, plus que quiconque, a toujours été pour moi une grande source d’inspiration. Cette tumeur, ces séquelles, n’ont cessé de l’abîmer au fil des années. Je me suis toujours sentie impuissante, incapable de l’aider. Le drame de ma vie, je l’ai toujours dit. Grandir avec elle a été ma plus grande souffrance mais aussi ma plus grande force. Elle m’a donné ce courage qui l’a poussée à se battre autant qu’elle a pu.

    J’ai vu la mort s’immiscer en elle à petits pas. J’ai senti son corps se refroidir, j’ai entendu sa respiration s’affaiblir. Quand il a fallu décrire les derniers jours de sa vie, mes derniers mots, mon dernier « je t’aime », j’ai éprouvé une telle douleur… mais c’était nécessaire. Moi qui ai eu tant de mal à me construire et à accepter sa destinée. Je suis sûre que toutes ces épreuves n’ont pas été vaines, un jour j’aurai des réponses je le sais. Aujourd’hui j’ai compris grâce à elle qu’il me fallait bien vivre pour bien mourir.

    Son histoire, c’est aussi la mienne. Je veux lui rendre hommage. Ses petits-enfants n’auront pas la chance de la connaître. Je veux qu’ils sachent qui elle était et qu’ils comprennent le combat qu’elle a mené.

    Pour que son souvenir, reste à jamais gravé.

    1 – MA VIE CONTRE LA TIENNE

    « C’est une loi : souffrir pour comprendre. »

    – Eschyle

    19 Décembre 1985

    Lyon, hôpital Saint Joseph, cinq heures cinquante du matin. Je pointe le bout de mon nez. Linda, c’est comme ça que mes parents ont décidé de m’appeler. Moi, ce deuxième et dernier enfant de la famille. Merci à mes parents de m’avoir donné la vie. Un cadeau précieux et un poids à porter ; celui de trouver un sens à mon existence.

    Je commence ma vie comme tous les bébés, et déjà je grandis, ou plutôt je commence à vieillir sans savoir ce que sera ma vie. J’entame mon apprentissage ; je fais des sons avec ma bouche, puis j’articule des mots, je rampe à quatre pattes pour finir titubant sur mes deux pieds, enfin j’imagine. L’évolution continue jusqu’à cette étape cruciale : l’entrée en maternelle, mais mes souvenirs sont peu nombreux.

    Pendant tout ce temps maman a des migraines, des vertiges, une légère bosse derrière la tête. Parfois elle a des spasmes, des troubles de la vision qui l’obligent à se tenir au mur pour avancer. Notre médecin de famille lui prescrit une pommade à appliquer sur sa bosse. Bien sûr cette crème n’arrange rien, avec tous les symptômes qu’elle présente il est évident que c’est autre chose qu’une vilaine bosse. Pas besoin de faire médecine pour comprendre ça. Même moi, du haut de mes quelques années j’aurais pu deviner.

    Les différents médecins qu’elle consulte par la suite sont incapables d’établir un diagnostic, personne ne trouve l’origine de ses maux. Puis un jour, la moitié de son visage se paralyse… là il est vraiment temps de s’affoler ! Elle passe enfin un scanner et le verdict tombe.

    Tumeur au cerveau.

    Une tumeur qui va transformer ma maman et bouleverser sa vie à tout jamais. La mienne aussi. Ma vie à moi qui commence à ce moment précis, les souvenirs aussi.

    1990

    Premier souvenir. J’ai quatre ans. Mon père me tire par la main et m’emmène d’un pas pressé chez la voisine. Je ne sais pas ce qu’il se passe, on ne me dit rien mais je sens comme une atmosphère de panique. Je me retrouve rapidement derrière la fenêtre du salon et je tape contre la vitre. Les joues inondées de larmes, je hurle : « Maman… maman… maman… »

    Mon père s’éloigne avec ma mère dans son vieux break… je ne comprends pas. Je pleure toutes les larmes de mon corps, je voudrais juste que quelqu’un me serre très fort dans ses bras pour me consoler. Mais personne ne fait rien, personne ne me dit rien. Petit être que je suis, petite blonde aux yeux clairs que tout le monde trouve jolie. Jolie ? Oui, de l’extérieur. À l’intérieur je suis brisée, en mille morceaux.

    Avant qu’ils ne prennent cette route qui allait bousiller leur vie, papa et maman étaient heureux. Ils allaient danser toutes les semaines, il jouait de la guitare et elle de l’accordéon, elle était très douée. Ils se baladaient, mangeaient au resto et partaient en vacances dès qu’ils le pouvaient. Ils s’aimaient.

    Et puis…

    *

    Maman est admise à l’hôpital. Il faut l’opérer au plus vite et enlever cette saleté de tumeur. Impuissant face à cette situation, mon père supplie le chirurgien de la sauver, elle a deux jeunes enfants qui ont besoin

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