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Jamais seule: Ma vie de médium
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Jamais seule: Ma vie de médium
Livre électronique215 pages2 heures

Jamais seule: Ma vie de médium

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À propos de ce livre électronique

La médiumnité a toujours été présente dans ma vie, a toujours fait partie de moi.

Dès mon plus jeune âge, j’étais une enfant particulière. À trois ans, j’ai vécu une guérison miraculeuse. À quatre, j’assistais couramment à des phénomènes paranormaux. À sept, j’ai expérimenté mon premier voyage astral.

Depuis ce temps, je vois et j’entends des choses qui restent inaccessibles aux autres. Je ressens l’énergie des gens, des objets et des lieux. J’ai un contact privilégié avec les êtres décédés. Et je sais souvent d’avance ce que l’avenir me réserve.

Mon parcours, ponctué d’entités et de prémonitions, n’a pas été de tout repos. Mais même s’il m’a apporté son lot de défis, il a fourni un but à mon existence : aider mon prochain en étant son lien avec l’au-delà.
LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2023
ISBN9782897925543
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    Aperçu du livre

    Jamais seule - Johanne Villeneuve

    Introduction

    J’ai conscience que mon parcours peut sembler atypique, que ce n’est pas tout le monde qui a un chemin de vie ponctué d’entités et de prémonitions. Mais la médiumnité a toujours été présente dans ma vie, tout simplement. C’est ma réalité. Je la trouve… normale, puisque c’est la seule que j’ai connue. Alors, je n’ai jamais vraiment envisagé de la coucher sur papier.

    J’ai été surprise quand les Éditions de Mortagne m’ont contactée pour me proposer de publier mon histoire. Je n’avais jamais pensé que cette dernière pouvait intéresser quelqu’un. Sur le coup, j’ai failli refuser. C’est Robert, mon conjoint, qui m’a convaincue de prendre le temps de considérer cette demande.

    Je me suis retirée et je me suis connectée à ma pleine conscience pour me poser la question : « Pourquoi j’accepterais ce projet ? » J’ai alors ressenti l’envie de partager mon vécu. Je me suis dit que je pourrais peut-être aider des gens, qui sont médiums eux-mêmes ou qui en ont un dans leur entourage, à comprendre ce qu’ils vivent et comment ils peuvent bien progresser avec ce don. Parce que telle est ma mission : rendre le spiritisme accessible, aider les gens dans leur détresse et trouver des réponses à leurs questions.

    J’avais également le désir d’initier les gens qui ne sont pas familiers avec le monde de la médiumnité à mon univers afin de démystifier des sujets qui sont souvent jugés ou craints. Après tout, quand j’ai décidé de pratiquer la médiumnité à temps plein, c’était exactement pour cette raison.

    Partager à cœur ouvert mon histoire m’est alors apparu comme un bel outil pour y parvenir. Par mon expérience, par toutes les épreuves et les défis que j’ai affrontés en tant que médium depuis ma naissance, j’aimerais donner un sens à des situations qui semblent quelquefois dépasser notre logique humaine.

    J’ai entrepris l’écriture du livre que vous tenez aujourd’hui entre vos mains en gardant en tête ce but exact : ouvrir l’esprit des lecteurs sur une réalité qui peut paraître étrange, mais qui est simplement un brin différente.

    Si cet ouvrage peut apporter ne serait-ce qu’un peu de lumière à ceux qui le lisent, ce sera, pour moi, un devoir accompli !

    Chers lecteurs, bienvenue dans ma vie de médium !

    Le premier événement inexpliqué

    J’ai vu le jour à l’hôpital Saint-Rédempteur de Matane, dans la région de la Gaspésie, en octobre 1963. Je suis née dans une famille modeste, mais remplie d’amour et de tendresse. Mon entrée dans cette vie terrestre s’est faite de manière tout à fait normale. Sans feu d’artifice ni grand drame.

    Ce n’est qu’à l’âge d’environ trois ans que ma famille a été témoin pour la première fois d’une intervention de l’invisible dans ma vie.

    À cette époque, papa travaillait à la buanderie de l’hôpital. Pendant ce temps, ma sœur Guylaine et moi restions à la maison avec maman.

    Un jour, celle-ci était occupée à parler au téléphone avec une de ses sœurs. Guylaine, qui était de quatre ans mon aînée, s’occupait de moi. Elle le faisait souvent pour aider notre mère. Cette fois-là, elle voulait me donner de l’eau. Débrouillarde comme toujours, elle a approché une chaise du comptoir pour prendre un verre dans l’armoire. Pendant qu’elle se rendait à l’évier pour le remplir, j’ai voulu l’imiter.

    Je suis montée sur la chaise que Guylaine avait oublié de remettre à sa place. Et je me suis étirée pour prendre un gobelet. Comme j’étais plus petite qu’elle, j’ai dû monter sur le comptoir pour atteindre l’armoire. En descendant maladroitement, j’ai voulu prendre appui sur la boîte à pain, mais j’ai perdu l’équilibre. En tombant, j’ai accroché un chaudron d’huile que ma mère avait posé à cet endroit pour qu’il refroidisse.

    Je me suis retrouvée au sol, recouverte d’huile encore chaude du cou aux pieds. J’ai poussé un cri de mort. Ma mère est arrivée sans tarder. Elle a vite compris ce qui venait de se produire. Elle a envoyé ma sœur chercher la voisine, qui travaillait au dépanneur. Puis, elle s’est mise à me déshabiller. Lorsqu’elle a retiré mes collants, quelques morceaux de peau y sont restés collés. Le reste de mes jambes était couvert de cloques. Ma mère était complètement paniquée.

    — Va me chercher de la vaseline et du lait, a-t-elle crié à la voisine quand celle-ci est arrivée.

    Elle s’est exécutée et est revenue les bras pleins de produits. À la demande de ma mère, elle a fait prévenir mon père pour qu’il revienne à la maison de toute urgence.

    Sans plus attendre, ma mère a pris une bassine et m’y a installée pour me verser du lait sur tout le corps. Je crois qu’elle voulait apaiser les brûlures avec ce liquide froid.

    J’étais désormais muette. Aucun son ne sortait de ma bouche, parce que je n’étais plus dans mon corps. Je me rappelle en être sortie et avoir regardé la scène de l’extérieur. Je ne sentais alors plus aucune douleur. Je laissais le soin de mon corps à ma mère, sans comprendre pourquoi elle était si énervée. Je voyais ma sœur qui pleurait et la voisine qui essayait de la consoler.

    Ma mère a épongé mon corps grossièrement. Puis, elle a pris le pot de vaseline et a commencé à m’en appliquer sur les bras, le torse et surtout les jambes, la partie de mon corps la plus atteinte. Ensuite, elle a enroulé de grandes serviettes propres autour de chacune de ces zones. Et m’a doucement assise sur une chaise.

    Quelques minutes plus tard, mon père est arrivé. Comme je ne pleurais pas, mes parents ont décidé d’attendre de voir l’impact qu’auraient le lait et la vaseline sur ma peau brûlée avant de me conduire à l’hôpital. Ils sentaient que quelque chose de bien se passait.

    Au bout d’un certain temps, ma mère a commencé à retirer une à une les grandes serviettes dont j’étais recouverte. Sur mes bras, la peau semblait belle. Il n’y avait plus de rougeurs. Sur mon torse, elle était rose et saine. Et sur mes jambes, il n’y avait également rien. Plus aucune trace de blessure.

    Ma mère a jeté un regard d’incompréhension à mon père qui, lui aussi, paraissait stupéfait. Elle a enlevé toute la vaseline pour être certaine qu’elle ne masquait pas le réel état de ma peau. Eh bien, non. Pas de cloques, pas d’irritation, pas de morceaux de peau manquants. Juste… rien.

    Ma mère était complètement dépassée. Mais mon père, curieusement, semblait comprendre.

    — C’est un miracle, a-t-il tout simplement dit.

    Ma mère a demandé à la voisine de venir constater l’état de mon corps, puisqu’elle avait été témoin de mes brûlures. Elle aussi était sidérée.

    À ce jour, cet événement reste inexpliqué. La seule piste de théorie à laquelle je peux penser, avec le recul, c’est que j’ai peut-être inconsciemment demandé une guérison, un miracle aux maîtres. Même si, à un si jeune âge, je ne les avais pas encore découverts. Un peu comme si ça faisait déjà partie de moi. Mais même ça, je n’en suis pas certaine.

    Toujours est-il que c’est à ce moment précis que mes parents ont commencé à se questionner à mon sujet et qu’ils ont pris conscience que j’étais une enfant particulière.

    La grande ville

    Je devais avoir presque quatre ans quand mes parents ont décidé de déménager à Montréal, pour suivre la famille de ma mère qui s’y était déjà installée. La grande ville représentait la chance d’avoir une meilleure vie. D’avoir un meilleur accès à l’éducation et aux installations de la santé. Mais d’abord et avant tout, d’avoir plus de possibilités d’emploi.

    Je me souviens de la fébrilité et de l’inquiétude causées par ce changement de vie. Dans les jours qui l’ont précédé, mon père s’est rendu à Montréal pour se trouver un travail avant de revenir terminer les arrangements pour le déménagement. Le tout a été réglé à l’intérieur d’un mois.

    Nous nous sommes installés dans un immeuble de six appartements, rue Létourneau. Puis, ç’a été au tour du frère de mon père de venir nous rejoindre en louant un logement dans un des immeubles voisins du nôtre. Entre mes grands-parents maternels, leurs douze enfants, mes cousins et mes cousines, ma famille et celle de mon oncle paternel, nous formions presque un petit village dans notre nouveau quartier. Je me suis donc rapidement sentie chez moi, même si tout était inédit.

    Avec la découverte de ce nouvel environnement, j’ai vécu de nombreux phénomènes paranormaux. Mais je n’étais pas la seule. Plusieurs membres de ma famille ont été également témoins d’apparitions, de voix désincarnées et de bruits suspects. Un événement en particulier a été plutôt marquant.

    Un soir d’automne pluvieux, un de mes oncles était chez nous. Il était sur le point de partir, mais il continuait de jaser avec ma mère dans l’entrée. La porte était entrouverte et mon oncle en tenait la poignée. Soudain, sans que personne soupçonne quoi que ce soit, on a entendu trois grands coups frappés sur la porte. Ils étaient tellement violents que nous avons senti le plancher vibrer. C’était comme si la force des coups avait été suivie par une puissance énergétique vibratoire. Je me suis sentie envahie par une énergie distincte qui était très lourde et non humaine.

    Après s’être remis de sa surprise, mon oncle a ouvert la porte pour découvrir qui était le farceur derrière ces coups. Mais il n’y avait personne de l’autre côté du battant.

    Mon oncle a fait le tour de l’immeuble pour le chercher. Il est allé sur tous les étages et s’est même rendu dehors. Il n’a trouvé aucune trace, nulle part. Pourtant, si quelqu’un était venu de l’extérieur, il aurait laissé des traces de pluie dans le corridor. Et aucun locataire de l’immeuble n’avait entendu quoi que ce soit.

    Ma mère a cru que cet événement était un avertissement. Que quelqu’un de l’autre côté voulait nous prévenir de quelque chose de négatif.

    Mon oncle s’est longtemps posé des questions sur ce phénomène sans jamais obtenir de réponse. Même aujourd’hui, il se rappelle cet épisode, qui a été très marquant pour lui.

    Avec le recul, je sais maintenant que ce phénomène était la manifestation d’une entité que l’on nomme poltergeist, ou esprit frappeur¹. Mais à l’époque, c’est resté un événement inexpliqué parmi tant d’autres.

    Ma première prémonition

    Pour moi, le genre d’événement comme celui de l’esprit frappeur était plus courant que pour les autres membres de ma famille. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours vu des entités. Elles ne se présentaient pas à moi comme elles le font aujourd’hui. Je suis désormais en contrôle de ces rencontres. J’impose aux entités de m’approcher avec un protocole clair, afin de protéger mes limites. Mais à cette époque, je n’avais pas encore les connaissances pour le faire. Les entités m’apparaissaient de manière insistante. Souvent à deux pouces de mon visage. Elles m’effrayaient, parce que je les voyais dans leur dernier état physique, avec le corps qu’elles avaient au moment de mourir. Ce n’était pas toujours beau.

    Ça m’arrivait particulièrement à l’hôpital, où il y avait nettement plus d’entités. Très jeune, j’ai eu une série d’hospitalisations liée à une inflammation au niveau des bronches et du tissu pulmonaire. À la suite de chacun de ces séjours, j’étais envahie par la peur. Le jour, c’était moins pire parce que j’étais entourée de ma famille et de mes amis. Leur présence me rassurait. Mais lorsque la nuit tombait et que je me retrouvais seule dans le noir, je ne me sentais plus en sécurité.

    J’avais tellement peur, lorsque je devais aller au lit, que ma mère avait décidé de laisser la lumière de ma chambre allumée. Elle avait aussi demandé à ma sœur de me tenir la main jusqu’à ce que je m’endorme. Une fois que j’étais assoupie, Guylaine pouvait éteindre la lumière, mettre une veilleuse et aller se coucher à son tour.

    Cette peur du noir m’a longtemps accompagnée. Il faut dire que je savais que je pouvais voir des choses désagréables et terrifiantes. C’est d’ailleurs durant la nuit que j’ai vécu ma première prémonition.

    L’été suivant ma maternelle, mes parents avaient prévu des vacances dans notre ville natale pour visiter la famille de mon père. Comme papa adorait conduire la nuit, nous devions prendre la route vers vingt-trois heures.

    En soirée, maman préparerait les dernières valises, et elle ne voulait pas nous avoir, ma sœur et moi, dans ses pattes. Elle nous a donc demandé d’aller faire une sieste pour être en forme au moment du départ.

    J’ai dormi environ une heure avant de commencer à entendre une voix. Encore endormie, j’étais incapable d’identifier à qui elle appartenait ou ce qu’elle disait. J’ai donc ouvert les yeux et j’ai aperçu, à quelques pouces de mon visage, mon arrière-grand-mère qui essayait de me dire quelque chose. Elle semblait souffrante. Elle me faisait peur, même si je la connaissais très bien. Normalement, c’était une personne charmante toujours prête à nous offrir des friandises lorsque nous allions chez elle à Matane. Mais à ce moment-là, elle avait l’air plutôt sévère.

    J’ai essayé de me réveiller, car j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un cauchemar. Mais rien à faire, le visage ne disparaissait pas. J’ai essayé de crier pour me sortir de cette situation, mais sans succès.

    Et soudain, j’ai entendu clairement ce qu’elle me disait. Sa voix venait de loin, mais je pouvais enfin comprendre ses mots :

    — Avertis tes parents qu’ils doivent se dépêcher de venir à Matane s’ils veulent me voir vivante. S’ils partent trop tard, je serai décédée lorsqu’ils arriveront.

    Elle m’a répété son message une autre fois, pour que je l’enregistre bien. Puis, elle a disparu.

    Je me suis mise à crier en répétant la phrase sans arrêt. Ma sœur s’est aussitôt réveillée et ma mère a accouru à mon chevet. Ensemble, elles ont essayé de me calmer. J’étais en larmes, pleine de sueur. Mais j’ai quand même réussi à leur expliquer ce que je venais de vivre.

    Ma mère semblait sceptique. Elle m’a expliqué que s’il était arrivé quelque chose à sa grand-mère, son frère l’aurait prévenue. Mais j’ai insisté, encore et encore.

    Quand mon père s’est réveillé de sa sieste, ma mère lui a tout raconté. Il m’a alors lancé un regard curieux, avant de décider de partir un peu plus tôt que prévu.

    Nous nous sommes mis en route, et c’est au moment où le jour se levait que nous avons approché la porte de la Gaspésie. Mon père a alors fait un petit détour chez le frère de ma mère pour s’assurer que tout était correct. Je voyais bien que mes parents n’avaient pas pris mon

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