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Les « Elles » du renouveau: Les Martyrs
Les « Elles » du renouveau: Les Martyrs
Les « Elles » du renouveau: Les Martyrs
Livre électronique72 pages28 minutes

Les « Elles » du renouveau: Les Martyrs

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À propos de ce livre électronique

Les Martyrs sont deux poèmes prolégomènes racontant des destinées impuissantes mais dignes, pendant que la France vit des heures noires : mères des héros tragiques. Ils sont une offrande aux petites gens qui subirent les événements sans pour autant rechercher la vengeance, la compensation et autres laideurs morales qui essoufflent les âmes actuelles si désireuses de combattre la haine qu’elles imposent aux moins puissants.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1990 à Perpignan, François Victorien réside à Prague. Après une enfance dans un petit village, il s’attache aux valeurs classiques et les conserve, non sans peine, malgré les tribulations subies par les jeunes adultes de nos jours. Quelques années au sein de l’Éducation Nationale le pousseront à écrire ce recueil Les Elles du renouveau, le premier d’une longue série.
LangueFrançais
Date de sortie11 févr. 2020
ISBN9791037705037
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    Aperçu du livre

    Les « Elles » du renouveau - François Victorien

    À ceux qui furent et seront

    I

    Ô contes oubliés, surgis du débarras

    Racontez-moi ces vies et leurs folles sardanes,

    Ivres, délassez-moi de notes paysannes

    Murmurez-moi ces vers, ces vers qu’on oubliera.

    Vos voix peindront le soc : portée de la chanson,

    Creusant avec ardeur la besogneuse terre,

    Il est de la sueur, à jamais tributaire,

    Car tous nos prés le sont sous le trait du sillon.

    Les fils aux fortes mains : rejetons de l’aurore

    Dans l’étable éclairée par la lueur du ciel,

    Au nocturne plafond où la lune s’arbore :

    Où le labeur des jours au milieu du fiel

    S’exécute sous l’œil de vieilles métairies

    Longères chargées d’ans, bijoux de nos prairies.

    II

    Nombre sont les refrains à nos belles provinces,

    Ces pays façonnés par leurs antiques fleurs

    Qu’un génie ordonna dans le fil des rancœurs,

    Quand régnaient, faits anciens, de si valeureux Princes.

    Au temps du sénéchal où les bourgs pleins de charmes,

    De foires et marchés sur la place accueillaient

    Divers ouvroirs emplis de biens émerveillés,

    Les terriens surplus nourrissant leurs vacarmes.

    Le pavé d’une halle à l’orée des neuf jours

    S’est déjà empourpré de fruits et de légumes,

    Le chahut des cafés s’envole aux alentours,

    Des odeurs sont senties, peu importe les rhumes.

    Croyants et cabotins à présent sont à table,

    Leurs franches discussions fusent d’un ton aimable.

    III

    Dans le même pays naquit Chateaubriand,

    Sur les terres salées de la tendre Bretagne,

    Sacrifiant sa jeunesse aux marches de Champagne,

    Ô Vénètes meurtris de panaches brillants.

    Dans le département de la Loire inférieure,

    Et alors que la nuit s’enivrait de ses feux,

    C’était une modeste étable au toit suiffeux,

    Où en de durs travaux se sont perdues les heures.

    Les amours s’endormaient et la jeune Albertine

    Naviguait au milieu des auges remplies d’eaux

    – Au loin, on entendait des notes argentines,

    Leurs échos cristallins s’égarant sur les veaux,

    Vendredi neuf Avril : jour de Gauthier le saint,

    En soufflant quatre fois sur les plis du matin.

    IV

    Vinrent soudainement, les immenses douleurs,

    Ces dures contractions, la peine pécheresse

    Battement de la vie, un seau de lait renverse

    Afin d’y recueillir un nourrisson en pleurs.

    De vifs cris résonnaient, volant de près en champs

    En la Dumanchère, ce nouvel apanage,

    Acquis l’an précédent

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