Premiers émois d’une saison en Gironde
Si la vie peut paraître vaine au pied d’un parasol, elle reprend tout son sens au pied d’un pin. À Belin-Béliet comme ailleurs, ces matinées de septembre ont un tendre goût de retrouvailles. Avant de célébrer le retour en forêt, arrêt obligatoire à la boulangerie – face à l’église – afin de prévenir les fringales. Devant l’échoppe éclairée par la lumière blafarde du néon, un ballet de bottes, de casquettes et gilets orange. On se salue d’un sourire complice, d’une poignée de main franche, de quelques mots avec l’air de se dire « c’est reparti pour un tour ».
L’excitation de ces premières chasses semble être une impatience réservée aux jeunes permis. Les autres, aux validations plus nombreuses, devraient conserver, à l’odeur de ce grand retour, un flegme presque blasé. Le temps de la veille, la lune qui déconne ou les ragots locaux seront autant de voiles pudiques cachant l’émotion intacte de
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