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Maux en dérives d'amour: Roman
Maux en dérives d'amour: Roman
Maux en dérives d'amour: Roman
Livre électronique216 pages3 heures

Maux en dérives d'amour: Roman

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À propos de ce livre électronique

Entre souvenirs et voyage, les réflexions d'une femme en fin de parcours qui s'interroge sur la condition de la femme suite au décès d'une amie.

D’une écriture libre et directe, Maux en dérives d’amour retrace les réflexions d'une femme en fin de parcours. Ce premier roman est né de plusieurs années de réflexions sur la condition de la femme, mais le vrai déclencheur en a été le suicide d’une amie et le deuil de sa perte. Malgré la lourdeur du sujet, un ton poétique et résolument mélancolique avec des pointes d’humour parfume le roman. Le récit est intimiste, plongeant le lecteur dans la difficulté de vivre avec des souvenirs qui envahissent le quotidien au point de détruire l’être, mais ce voyage dans la tête emmènera également le lecteur dans différents continents. Voyage, voyage… C’est le premier roman d’une trilogie qui décortique des sujets comme l’amour, le mariage et la marmaille. Chaque roman peut être lu séparément.

Un roman intimiste, où un ton poétique et résolument mélancolique avec des pointes d’humour atténue la lourdeur du sujet. Le premier roman d'une trilogie dont chaque tome peut se lire séparément.

EXTRAIT

Habillée avec une belle robe couleur « honte », couleur hautement à la mode dans un monde sans haute-couture, des cicatrices sur tout le corps et surtout dans l’âme, de la vraie griffe, pas du chiffon ! Vêtue de mes haillons honteux et signés, je suis partie à la recherche de mains baladeuses à défaut d'un cœur aimant. Et puis, qui peut bien aimer un torchon souillé ? La crasse m’a collé dessus, pas moyen de s’en débarrasser. Elle me semblait s’imprimer à l’intérieur, mais ça débordait à l’extérieur, vraiment pas moyen de s’en sortir de cette saleté.
À force de recettes de grands-mères, j’ai appris à masquer mon corps et mon cœur. Appris à savonner mon corps, le faire luire à l’huile d’argan, le cacher derrière des vêtements aux couleurs vives. Je suis devenue experte en éclats de rire, experte pour donner l’impression que la vie est un long fleuve tranquille. Donner l’illusion au monde que la mienne est parfaite sans tache, ni bavure. S’inventer un univers où tout le monde est gentil. Offrir des câlins gratuitement, seulement parce que les câlins, c’est bien, c’est bon et ça fait plaisir aux autres. Le plus incroyable c’est qu’à force de rêver de tendresse, de gentillesse, je finis par y croire vraiment, ça devait fatalement m’arriver, un jour ou une nuit !

À PROPOS DE L'AUTEUR

De parents franco-algériens, Laurence a passé son enfance en Algérie. À l’aube de l’âge adulte elle a vécu en France quelques années, puis de voyage en voyage elle a décidé de s’installer aux États-Unis et cela depuis plus de trente ans. Armée d’un Doctorat en science de l’éducation, elle a enseigné à UCLA entre autre, puis a décidé de s’adonner à sa passion : l’écriture. Elle vit à Los Angeles avec son mari.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie18 avr. 2019
ISBN9791023611229
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    Aperçu du livre

    Maux en dérives d'amour - Laurence Emmanuelle Hadjas

    Avant-propos

    Pendant des années, j’ai griffonné, écrit des mots à droite et à gauche, en vacances, au travail, dans ma tête, au milieu de la nuit, au milieu de mes angoisses… J’ai aussi pianoté sur mon ordinateur à la recherche d’un secret. De temps à autre, j’ai regardé ces cahiers plus ou moins bien cachés truffés de rêves. Un mélange d’une certaine réalité pour arriver à un équilibre plus ou moins assuré, funambule de l’horreur, du rêve et de liberté (Houria)!

    Une angoisse permanente s’agite dans tous mes écrits fictifs ou réels, la peur sans restriction, d’être abandonnée, d’être mal-aimée, ainsi que d’être rejetée, coincée au bord d›un drame par tout temps. Je reste en permanence cette enfant ni d’Alger, ni de France ballotée, effrayée : sans patrie. Une identité faite de voyages, de rêves, de lectures et d’un habile maniement de la conscience collective. Cette conscience qui tourne le dos à l’horreur, prétend que ça existe ailleurs, très loin, sur des terres inexplorées.

    On est toujours de quelque part et l’ailleurs de quelqu’un. Le monde m’a ouvert ses bras et maintenant je partage mon temps entre Los Angeles où je travaille et La Basdide des Jourdans où je me repose, le Cambodge où je rêve. Enfin, je peux boire un café, un verre de rosé, un cocktail coloré, rire, papoter sans réellement apercevoir les nuages gris des séquelles de mon âme.

    À la nuit tombante, mes mauvais djinns me torturent et m’empêchent de dormir. La valise près du cœur, j’attends de me faire virer… J’épie le moment où avec un grand sourire, je ferai semblant de dire que ça m’arrange en fait et que mon balluchon était prêt depuis des lustres.

    J’ai glané des histoires d’amour, ou ce que j’ai pris pour de l’amour, de la passion. J’en ai vécu quelques-unes et j’ai coloré les plus belles pour me les garder tel un trésor d’enfant enfoui dans une boîte à jouets. J’en ai inventé d’autres, juste parce que des fois la fiction fait l’amour avec la réalité. J’en ai chipé aux autres aussi.

    À la cinquantaine passée, je me rends compte que la peur de l’abandon ne m’a jamais quittée. Je meuble ma vie de rencontres, de bruits, d’histoires et j’attends d’être libérée d’un boulet. Je vis entre la peur et la joie, la prison de mes souvenirs amers et la liberté des espaces côtoyés, des livres lus et non lus, des amours partagés de temps à autre et des amours suspendus, ceux auxquels je n’aurai jamais droit.

    Entre besoin de crier et pudeur, je ne trouve pas le tempo… Alors, doucement sur mes maux, je mets des mots ! Et je tire ma révérence ! Je suis enfin invisible… Plus rien ne peut m’arriver ! La liberté d’être : enfin!

    l.e.h

    Mots et maux sur corps abimé

    La consolation de ce monde c’est qu’il n’y a pas de souffrances en continu. Une douleur disparaît et une joie renaît. Toutes s’équilibrent, ce monde est compensé.

    –Albert Camus.

    Sa main plaquée sur ma bouche. Les bruits de la maison se faisaient sourds, envie de crier, mais pas un son qui sort. J’ai peur… J’ai dix ans et des poussières… Il remonte la couverture malodorante, du graillon mélangé à son haleine teintée de vinasse et de cigarettes brunes sans filtres, des Afras. Je suis sûre que tous ces cons veulent mourir avec une Afras coincée au coin de leur bouche.

    À côté, le ronflement d’un corps d’un ou d’une autre affalé par terre à peine couvert m’empêche de respirer. Dormir me fait peur. La salle à manger est transformée en dortoir. Je ferme les yeux, mon âme, mon corps, je verrouille toutes mes émotions. Je deviens fantôme, un squelette dans la nuit. J’espère que ce soir j’aurai la paix, que mon corps restera intact. Il sort son sexe de son pantalon gris et farfouille en dessous de la couverture pour faire glisser ma culotte le long de mes cuisses toutes maigrichonnes. Pas un bruit, pas un son, pas un souffle, une fois de plus, je suis souillée par mon bourreau. J’ai mal et malgré les ronflements incessants à mes côtés, personne n’est là pour panser mes blessures visibles ou invisibles. Je sens son sexe me pénétrer, j’ai mal, j’ai peur.

    On ne m’aimera jamais, une souillon ne peut être aimée. Il éjacule et moi je remonte ma culotte en retenant mes larmes car personne n’est là pour s’insurger. Souffrances solitaires et non solidaires…

    Dormir, mourir, rêver, m’envoler… Ah ! Partir loin ! Très loin ! Le plus loin possible de mon corps sali, de ma vie parfumée à la frayeur, de mes angoisses sombres, de mes peurs de respirer, de mes bourreaux. PARTIR pour ne jamais plus revenir !

    Mon corps d’enfant, depuis longtemps, ne m’appartient plus. Des mains, des sexes se le sont approprié et il ne me reste que les os, la peau meutrie et peut-être un soupçon d’âme. On pourrait se demander si nos corps nous appartiennent et si oui, alors à quel moment ? Mon corps se balade de sexe en sexe au goût du jour, mais surtout dans la nuit sombre sans que je ne puisse rien y faire. Je sais que je ne peux pas crier : NON ! Ou mettre un coup de poing à travers la tronche de ces cons ! Je n’ai pas le droit de faire de bruit car je jetterais la honte et le discrédit sur la famille. Eh oui, on me l’a dit et j’ai suivi la règle sans mot dire.

    Ah ! La sacro-sainte famille, les obligations d’être bien vu par les voisins. À l’abri des regards, des horreurs sont commises sans que personne ne bronche. On vit dans un monde de lâches. Un monde blindé de méchants qui profitent des plus faibles, des handicapés, des enfants frêles et de pauvres femmes lâchées par leur famille, merde, merde et merde ! Et je ne parle que du visible, va savoir ce qu’il se passe derrière toutes les autres portes de mon quartier au cœur d’Alger la Blanche!

    Dehors, la vie continue, ça crie, ça vend des casseroles bariolées faites en Chine. Des voisines qui hurlent le prénom de leurs enfants chéris pour qu’ils rentrent à la maison, qu’ils arrêtent de trainer avec la racaille locale. Ces bruits urbains s’engouffrent dans notre salle à manger-dortoir. Il fait chaud, une chaleur moite, tout colle sur la peau. J’ai peur de sentir une peau sale, collée contre la mienne. L’été est à son zénith.

    Je dors un œil ouvert, la radio sous l’oreille, j’écoute ma station radio préférée, celle qui nous vient de Monaco – RMC – autant dire d’un autre monde, un univers qui me plait et que j’imagine paisible. La voix chaude de Julien Lepers, « monsieur hit-parade », berce mes soirées, mes nuits et me permet de m’évader un peu. Faut que je reste vigilante, j’essaie de ne pas dormir pour écouter les pas et comprendre ce qu’ils veulent me dire, ce soir ou pas ce soir ? That is the question ! Je suis sûre que je dors de temps à autre, mais pas moyen de me le rappeler. J’ai l’impression étrange de ne jamais dormir, ou j’ai peur, ou j’écoute le hit-parade… Alors je vous le demande, je dors quand ?

    La journée m’offre du répit, je fonce à la plage où je traîne mes pieds dans le sable chaud et sale, je me jette dans les vagues. Je regarde de l’autre côté de la Méditerranée dans l’espoir de toucher les rives d’en face : la France ! Il me semble qu’en France, je pourrais jouer à la marelle sans avoir peur du soleil couchant. Ici, à l’approche du crépuscule, je flippe malgré les merveilleux tons que ce spectacle quotidien nous offre inlassablement. Heureusement, le jour m’appartient, je disparais pour ne réapparaître qu’à la nuit tombante. En tout cas, j’ai décidé que la journée est mon royaume, je suis la reine des trottoirs ! La princesse des vagues ! Je sais bien que je n’ai pas le droit de partir sans dire où je vais, mais je n’en fais qu’à ma tête. Pourquoi écouter ces cons qui ne respectent rien, ni personne et surtout pas mon corps. Invariablement, je me prends une belle claque ou deux, en pleine poire à chacune de mes réapparitions de fin de vadrouille, fin d’après-midi. Je laisse ma couronne faite de lumières sur le trottoir ou sur les dentelles des vagues. Je ne dis pas où j’étais et je ne le dirai jamais, peu m’importe le nombre de torgnoles, de coups que je prends. C’est mon royaume, je me le garde et pas question de le voir souiller par ces affreux. Voilà maintenant vous le savez, je vous hais tous sans aucune exception !

    Tous les jours, même les jours d’école, je m’invente une nouvelle vie, pleine de couleurs, de douceur, d’amour entourée d’une famille comme dans les séries télé américaines genre : Flipper le dauphin. Je me vois en Sandy prête à aider les pauvres nageurs perdus en Floride dans les Keys, avec un papa fier de moi. Moi, nageant au loin avec mon dauphin ! Et mes cheveux couleur paille juste comme Sandy ! Allez hop, à moi les rues d’Alger ! Je visite et revisite toutes les rues, les avenues, les ruelles sinueuses de la Casbah qui n’ont pratiquement plus aucun secret pour moi. Les places ornées de guerriers à cheval, la grande poste, les voûtes du port, les grandes avenues crades à souhait, les garagistes qui repeignent des voitures à même le trottoir, je m’enivre des effluves de peinture et des odeurs de rouille !

    À la nuit tombante, comme tous les jours, je reviens doucement vers mes bourreaux. Avant même d’arriver j’entends les cris et les casseroles qui s’entrechoquent. Les inévitables crachats venus du fond de la gorge qui me donnent la gerbe. Je remonte la rue et doucement la peur me prend à la gorge et ça presque tous les jours depuis plusieurs années.

    Mes tourmenteurs, le sourire carnassier, se lèchent les babines en mangeant comme si c’était leur dernier repas. Sur les recoins de leurs lêvres, la harrissa mélangée à de l’huile d’olive dégouline. ça leur dessine une moustache comique et d’un revers de main, ils arrachent ce mélange épicé qui maquille leur visage. Ils parlent fort de matchs de foot, de marchandises avariées, de bateaux qui n’arrivent jamais. La télévision qui siège comme un trône dans un coin du salon, crache notre RTA nationale qui offre son spectacle quotidien de prières suivi de longs monologues de nos politiciens qui ont oublié leurs promesses de jeunesse, oublié leurs camarades de combat. Ces anciens combattants, qui nous imposent un rythme de vie incroyable, une vraie vie de galériens. Il faut chercher pour manger, les prix que je ne comprends pas semblent augmenter vertigineusement. On parle de rations à la maison pas sûre de ce que ça veut dire, mais je sens bien que c’est l’angoisse pour tous.

    Parfois, d’une voix toute frêle, certains adultes se mettent à parler d’« au-temps-des-Français », ils le disent tellement vite que je pense que c’est un mot entier et qu’il faut un souffle de nageur de haute compétition pour arriver à le sortir sans devenir tout rouge, voire même mourir d’essoufflement. Dès que j’entends, « au-temps-des-Français », je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, la révolution est morte et dix ans plus tard, la liberté semble être une illusion pour la majorité des Algériens. Pour nos révolutionnaires, c’est une autre histoire ! Ils ont besoin de paix, de calme, de fêtes en pagaille et puis ils doivent se ressourcer dans les belles stations balnéaires dessinées par des architectes venus des quatre coins du globe.

    Dans cette nouvelle république démocratique prête à en remontrer au monde entier, la vie est en deux temps : « les révolutionnaires et le peuple camarade ! » Ah ! C’est sûr que la vie des frondeurs doit être compliquée et difficile à la vue de leur besoin de repos et de leurs immenses cigares venus en direct de La Havane ! Pour l’instant, pas sûr de l’effet que notre Algérie démocratique et socialiste a sur le monde entier, en tout cas ici le peuple « camarade » tire la langue, souffre quotidiennement. Nos écoles sont bondées, pas vraiment de jouets ou même de parcs pour s’amuser.

    Pendant que je repense à toutes ces questions sans réponses dans ma tête d’enfant, mes bourreaux commentent la pseudo-actualité, ça ricane et ça frémit en même temps, car ils savent déjà que leur tour viendra. Un jour, ils ne seront plus en odeur de sainteté et moi là, je me marrerai de loin car je serai loin.

    À leurs yeux, je ne suis rien, qu’une chose meurtrie, sale, abandonée, sans valeur, sans identité… Perdue dans un monde de fous à lier. Je ne vomis plus, je ne mange plus et j’espère que ma maigreur va décider les sadiques à trouver une nouvelle victime. On aime l’abondance de chair dans ces coins-là du monde ! Je regarde autour de moi pour jauger qui pourrait être la nouvelle victime potentielle, pas vraiment de choix ou alors de se servir chez les autres. Les voisins ont tout compris, ils cachent leurs jeunes filles, ne les sortent que lorsque tout le monde ou plutôt les mâles ont quitté la maison. Elles sont à l’abri. Comme je les envie ! Mais peut- être…

    Au fur et à mesure des années, Je comprends que je ne serai probablement jamais candidate à l’amour, au désir, à la vie remplie d’éclats de rire. Je me suis mise à regarder des films dans les salles sombres de la ville. Avec les quelques dinars glanés de-ci de-là, pour ne pas dire volés directement dans une poche d’un pantalon abandonné dans un recoin de la maison. Je me faisais des salles obscures. Le Rex était mon favori, pas trop loin. J’ai l’impression d’en faire ma deuxième maison, une demeure avec des couleurs, des aventures à foison, du rêve quoi ! Je regardais avec curiosité ce que faisaient les femmes d’ailleurs, genre fumer, parler, se balader en mini-jupe dans les rues de Paris ou d’ailleurs. Ça me tente bien cette vie ! Et hop, je sors, je montre mes gambettes au soleil sans risque, peut-être un sifflement d›un homme en perdition, mais rien de bien grave !

    Je me vois déjà, une cigarette au bec refaisant le monde dans une brasserie bien parisienne entourée de femmes et d’hommes prêts à tout pour remettre les pendules à l’heure de notre monde en dérive. Le cinéma est vite devenu ma source intarissable de modèles féminins qui claquaient le bec aux insolents. Je me voyais déjà dans un rôle, mais un véritable, genre dans la vraie vie ! Et toujours avec une cigarette pour me donner une allure de star hollywoodienne, il ne me manque que le rouge à lèvres ! À moi, le Rouge-Baiser !

    J’ai aussi vite compris que je pouvais devenir une actrice et jouer le bonheur à fleur de peau. Un rôle appris dans les films américains et français, mes femmes préférées : les grandes belles actrices avec de la poigne, du style, le regard direct et pas moyen de les tromper sur la marchandise. Elles acceptent leurs joies et leurs malheurs avec la même détermination de VIVRE : Entières. Au fur et à mesure des films, je me fais une nouvelle identité, tantôt brune, tantôt blonde, rustre ou avec du charme, mais toujours à la recherche du modèle parfait, celle qui me donnera une identité féminine de choc.

    Malgré mon envie limpide de vivre à cent à l’heure, oublier les malheurs de ma vie de petite fille perdue, les jours de grande souffrance, je n’arrivais plus à jouer la joyeuse. Je ne pouvais plus être celle qui va se refaire une vie, une nouvelle identité, un nouveau corps :

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