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L’Héritage du Capitán: Roman d'aventures jeunesse
L’Héritage du Capitán: Roman d'aventures jeunesse
L’Héritage du Capitán: Roman d'aventures jeunesse
Livre électronique164 pages1 heure

L’Héritage du Capitán: Roman d'aventures jeunesse

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À propos de ce livre électronique

La saga des Orphelins Scorff dans les îles des Caraïbes se poursuit avec ce troisième épisode mouvementé !

La piste de Yannig est toute fraîche.
Emma, Ilan et Tao n’attendent plus qu’un navire qui descendrait le plus tôt possible vers Basse-Terre pour suivre sa trace et le retrouver.
Le garçon qui, lui, ne se doute pas de cette poursuite, est plongé dans l’histoire du capitaine Grimpson, un pirate célèbre dont beaucoup recherchent encore le trésor. Que contient la flasque de cuivre offerte par le vieil esclave ? Le serpent gravé sur le métal est-il aussi maléfique qu’il en a l’air ?
Le destin est joueur et il réserve encore bien des surprises à nos héros sur les îles de Guadeloupe.

Un roman d'aventure qui ravira tous les moussaillons !

EXTRAIT

C’était tout à fait ça. Elle aurait dû le sentir. Il était tout près, sur ce navire qui dérivait juste avant que le vent ne gonfle ses huniers et l’emporte vers le sud. Ils l’avaient regardé manœuvrer pendant une heure. Évidemment Yannig devait se cacher. Il devait avoir peur de se faire reconnaître par les gardes anglais. Et maintenant, il était probablement arrivé en Guadeloupe. Pourvu qu’il reste un moment sur le navire américain…
— Tu penses qu’un bateau va bientôt passer, ou il faudra attendre Caubec à la fin de la semaine ? demanda la jeune fille.
— Ton frère n’a nulle part où aller, après Basse-Terre, n’est-ce pas ? Alors il se pourrait bien qu’il reste à bord pour travailler. Il manque toujours des bras pour décharger.
Emma croisa discrètement ses doigts, mais la fille de l’aubergiste l’aperçut et éclata de rire.
— Tu sais, c’est comme la chasse au cochon après une nuit de pluie. Il laissera des traces partout. S’il ne reste pas sur l’Américain, il embarquera sur un autre. Et de port en port, un jour où l’autre vous le rattraperez !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

À propos du tome 1 (La cale aux rats) :

- Une écriture simple et claire pour un roman d'aventures à bord d'un voilier du XIX° siècle. Une bonne description du bateau et de la vie à bord, des notes pour le vocabulaire marin. Bon livre d'aventure pour les jeunes lecteurs. -Claireo, Babelio

- La cale aux rats est l'un de ces livres que l'on a du mal à lâcher une fois entamé. […] Le décor est très vite planté, les personnages sont attachants. Au large, des histoires se racontent, des liens se tissent. La réalité des faits de l'époque n'est pas « épargnée » au jeune lecteur, mais leur est adaptée. -Aude-r, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1953 dans le Haut-Languedoc Tarnais, Daniel Pagés est successivement éducateur de jeunes en difficultés, paysan dans sa montagne et skipper professionnel à Banyuls-sur-Mer. Il emmène actuellement des enfants en classes de mer à la découverte du milieu marin sur l’île d’Oléron et ailleurs.
LangueFrançais
Date de sortie21 nov. 2017
ISBN9791094140284
L’Héritage du Capitán: Roman d'aventures jeunesse

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    Aperçu du livre

    L’Héritage du Capitán - Daniel Pagés

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    Illustrations Auriane Laïly

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    Copyright © Yucca Éditions, 2017

    Tous droits réservés pour tous pays

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    1

    Le jour était levé depuis une bonne heure lorsque Wabash, le navire marchand américain qui avait embarqué Yannig au nez et à la barbe des Anglais à Antigua, jeta l’ancre devant le port de Basse-Terre en Guadeloupe.

    La nuit avait été très courte pour le garçon. Le capitaine ne l’avait lâché que très tard. Pendant un bon morceau de la soirée, il lui avait fait découvrir la collection d’alcools qu’il avait ramenés de sa Virginie natale, en racontant comment on vivait dans ce monde nouveau. Yannig avait goûté un peu tout, mais buvait surtout de l’eau et le capitaine Grundsen avait fini par ranger ses bouteilles. Il avait ensuite passé un long moment à lui expliquer pourquoi il était heureux de rendre service à un jeune français.

    Le capitaine était bon conteur et le garçon l’avait écouté avec grand intérêt.

    Cette longue histoire démarrait à la fin du siècle précédent. Au temps où l’Amérique était une colonie anglaise et ses habitants avaient décidé de se libérer des taxes qui les écrasaient.

    La guerre avait fait rage sur terre et sur mer pendant des années. Et la France avait soutenu les insurgés américains contre les maîtres britanniques. Normal, Français et Anglais étaient ennemis depuis toujours.

    Le père du capitaine Grundsen était jeune matelot sur un schooner, une grosse goélette qui faisait des allers-retours entre les Grandes Antilles et la côte de Virginie, chargée de caisses d’armes et de barils de poudre pour alimenter la Résistance.

    En 1780, ils avaient fait une mauvaise rencontre à cent milles au nord de la colonie française de Saint-Domingue. Une frégate britannique les avait poursuivis pendant plusieurs jours et à demi coulés. L’équipage n’avait dû son salut qu’à l’arrivée d’un lourd trois-ponts¹ français qui avait mis en fuite les Anglais et recueilli les survivants.

    Le vieux Grundsen avait eu de la chance en ce jour de février. Il s’en était tiré avec une estafilade dans le dos et la barbe roussie par le feu. Avec ses camarades blessés, il avait été débarqué au Môle-Saint-Nicolas.² Là, après une convalescence bien méritée, il avait songé à continuer à se battre. Un brick corsaire français était en réparation dans le port, à l’abri des cent vingt canons qui défendaient la baie. Le matelot Grundsen s’était engagé à son bord avec plusieurs de ses camarades. Ils avaient passé les deux dernières années du conflit à harceler les convois de navires ravitaillant l’armée anglaise toujours en guerre sur le sol américain.

    Le jour de l’indépendance, ils furent fêtés comme des héros et, parmi les jeunes filles qui les acclamaient, son regard avait rencontré des yeux qui hantèrent ses nuits jusqu’à ce qu’il en retrouve la propriétaire. Peu de temps après, il avait osé demander sa main à son père qui était officier de marine. Jack était né deux ans plus tard. Son père lui avait appris à aimer l’océan et à vénérer la France.

    Lorsque le Capitaine lui avait demandé, au creux de la nuit, ce qu’il pouvait bien faire chez les Anglais à Antigua, Yannig n’avait pas hésité. Il avait raconté sa fuite de la ferme du Scorff. Puis son embarquement précipité sur Petit-Jean à Lorient, la longue descente vers le sud et le séjour sur les côtes de Guinée pour remplir la cale d’esclaves. Il lui avait expliqué son évasion grâce à l’aide de Kana et le plan qu’elle avait mis au point avec sa jeune maîtresse pour lui permettre de quitter l’île discrètement.³

    — Je me doutais qu’il y avait quelque chose de pas net, avait avoué Grundsen en riant. Ces deux gamines avaient l’air trop sûres d’elles. Et tu leur as promis de revenir les voir, je parie ?

    L’Américain avait posé sa large main sur l’épaule du garçon. Yannig avait hésité un peu, mais avait décidé de continuer à lui révéler toute la vérité.

    — Pire, cap’tain… pire, avait-il expliqué en riant. J’ai promis à Kana de revenir la chercher quand j’aurais trouvé l’endroit où j’ai envie de vivre avec Emma, ma petite sœur.

    Grundsen avait hoché la tête et était resté un instant pensif.

    — Vivre avec une Africaine n’est pas toujours facile. Le noir est la couleur de l’esclavage dans la plupart des îles et des pays de la région. Et même chez les Anglais où il n’y a plus d’esclaves, les travailleurs noirs ne sont libres que de mourir de faim.

    — Je sais, cap’tain… Je sais. Mais je trouverai un endroit et un moyen pour qu’on puisse vivre en paix.

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    2

    Emma se réveilla au premier chant du coq. Elle tenta de se rendormir, mais le grincement des roues cerclées de fer d’une charrette sur le pavé de la rue la tira définitivement du sommeil. Les miles qu’elle avait parcourus la veille dans les mornes à la recherche de Yannig avaient laissé des courbatures dans ses jambes et dans son dos. Elle s’étira discrètement pour les détendre. À côté, les garçons dormaient profondément.

    Dans la salle de l’auberge, il n’y avait encore personne, mais on entendait un bruit de marmites qui sortait des profondeurs de la cuisine.

    — Hello ! lança-t-elle à la jeune femme rousse qui coupait des racines et des légumes en gros morceaux dans un énorme chaudron. Je peux t’aider ?

    Ce devait être Moira, la fille la plus jeune de l’immense Scott. Elle avait du mal à différencier les deux sœurs tellement elles se ressemblaient.

    — Emma ! Il est bien tôt ! Tu ne dors déjà plus ?

    La cuisinière se pencha vers elle pour déposer un baiser sur sa joue.

    — Je crois que je sais ce qui te tracasse, continua-t-elle en souriant. Tu es furieuse parce que ton frère était sous ton nez et qu’il est parti sans que tu le voies ! Je me trompe ?

    Emma acquiesça sans dire un mot.

    C’était tout à fait ça. Elle aurait dû le sentir. Il était tout près, sur ce navire qui dérivait juste avant que le vent ne gonfle ses huniers et l’emporte vers le sud. Ils l’avaient regardé manœuvrer pendant une heure. Évidemment Yannig devait se cacher. Il devait avoir peur de se faire reconnaître par les gardes anglais. Et maintenant, il était probablement arrivé en Guadeloupe. Pourvu qu’il reste un moment sur le navire américain…

    — Tu penses qu’un bateau va bientôt passer, ou il faudra attendre Caubec à la fin de la semaine ? demanda la jeune fille.

    — Ton frère n’a nulle part où aller, après Basse-Terre, n’est-ce pas ? Alors il se pourrait bien qu’il reste à bord pour travailler. Il manque toujours des bras pour décharger.

    Emma croisa discrètement ses doigts, mais la fille de l’aubergiste l’aperçut et éclata de rire.

    — Tu sais, c’est comme la chasse au cochon après une nuit de pluie. Il laissera des traces partout. S’il ne reste pas sur l’Américain, il embarquera sur un autre. Et de port en port, un jour où l’autre vous le rattraperez !

    Emma pelait très habilement une longue patate rouge et Moira l’observait.

    — Bravo ! Pour sûr, tu fais les épluchures plus fines que moi, lui dit-elle en riant, je crois que je vais conseiller à mon père de t’embaucher !

    Emma sourit. Dans la cuisine de la ferme du Scorff, tout là-haut, en Bretagne, elle en avait épluché des montagnes de légumes, chaque jour de ces

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