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Nénuphar Grigrimaldit: Un roman d'aventures jeunesse
Nénuphar Grigrimaldit: Un roman d'aventures jeunesse
Nénuphar Grigrimaldit: Un roman d'aventures jeunesse
Livre électronique79 pages46 minutes

Nénuphar Grigrimaldit: Un roman d'aventures jeunesse

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À propos de ce livre électronique

Des aventures amusantes et hautes en couleurs vous attendent aux côtés de Grigrimaldit !

« Le jour où j'ai rencontré Nénuphar Grigrimaldit, comment aurais-je pu imaginer me retrouver au cœur d'une révolution, d'un coup d'État qui allait mettre à feu et à sang la Principauté du Prince Régnait, au sud du Japiam ? À bord de ma moquette volante, j'allais découvrir une ville étrange et ses habitants non moins ahurissants ! Le Prince Adalbert et sa passion pour les sports d'hiver, l'affreuse Scaramoche et la belle Épiphanie, fiancée à un pêcheur de morues… tous atteints du syndrome de Gilles de la Tourette qui, comme chacun sait, consiste à insulter involontairement mais copieusement son interlocuteur. »

Ce roman désopilant est d'abord un roman d'aventure palpitant et plein de rebondissements. Truffé de jeux de mots savoureux (serez-vous capable de les repérer tous ?), qui mêlent allégrement les classiques du petit et du grand écran, les ragots de la presse people, les chansons populaires et bien d'autres choses encore, n'est pas sans rappeler les ingrédients qui ont fait le succès de Boris Vian, Raymond Queneau ou René Goscinny, par exemple. En effet, on y trouve une histoire passionnante, avec des dialogues percutants, des jeux de mots (de langue aussi bien que des clins d'œil à l'actualité et aux « grands de ce monde » ou à l'histoire), bref, un cocktail que petits et grands, pour des raisons similaires ou différentes, boiront goulûment…

Un livre complètement fou, à consommer sans modération !

EXTRAIT

— Zigoïste ! Judale ! Diableur ! Goujik ! Macroco ! Ainsi s’exprimait Nénuphar la première fois que je le rencontrai. Sa voix de stentor sauçait tout l’espace autour de lui. Son écho se répercutait longtemps au-dessus des têtes. Il en avait après un coolie d’une dizaine d’années dont la longue tresse descendait bas dans le dos. Le pauvre garçon s’était recroquevillé sur lui-même. La carapace de ses frêles épaules ne lui était d’aucune utilité. Il pédalait à perdre haleine, penché sur les antennes de coléoptère de son vélo dont la chaîne chantait la triste chanson de la pauvreté et de la soumission.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Christophe Léon est né le 2 avril 1959 dans un pays qui n’existe plus. Il passe son enfance sous le soleil tropézien à manger des glaces. Plus tard, après avoir été Beauzarien à Marseille pendant un an, il entame une carrière de joueur de baballe. Il sera aussi redresseur de torts, avant de s’installer en Dordogne en 1995. Un temps, il barbouille des toiles, puis gribouille du papier et devient graphomane. En 2002, les Éditions du Rouergue publient son premier roman, Tu t’appelles Amandine Keddha. Suivra, en 2003, Palavas la Blanche, chez le même éditeur. Longtemps, son premier roman jeunesse, paraît en avril 2006 à L’École des Loisirs. Voici son nouveau roman, destiné cette fois aux petits comme aux grands : Nénuphar Grigrimaldit !
LangueFrançais
Date de sortie18 avr. 2014
ISBN9782511014660
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    Aperçu du livre

    Nénuphar Grigrimaldit - Christophe Léon

    CHAPITRE 1

    — Zigoïste ! Judale ! Diableur ! Goujik ! Macroco !

    Ainsi s’exprimait Nénuphar la première fois que je le rencontrai.

    Sa voix de stentor sauçait tout l’espace autour de lui. Son écho se répercutait longtemps au-dessus des têtes.

    Il en avait après un coolie d’une dizaine d’années dont la longue tresse descendait bas dans le dos. Le pauvre garçon s’était recroquevillé sur lui-même. La carapace de ses frêles épaules ne lui était d’aucune utilité.

    Il pédalait à perdre haleine, penché sur les antennes de coléoptère de son vélo dont la chaîne chantait la triste chanson de la pauvreté et de la soumission.

    Il remorquait derrière lui une espèce de cage à guitarpe (le guitarpe est un oiseau de ces pays lointains que l’on enferme dans une cage pour l’engraisser afin de le manger vivant et, ensuite, l’entendre gazouiller dans son ventre).

    Dans cette cage, un bonhomme, gras et ventripotent, fumait un cigare qu’il tenait entre son pouce et son index boudinés. Des volutes de fumée en spirale empuantissaient l’air, le rendant irrespirable.

    — Papouf ! Vandit ! Jussaire ! Diabète ! criait Nénuphar.

    La pomme blette de son visage virait au violet. Les cerneaux de noix de ses yeux giclaient hors de leurs coquilles. De son nez en trompette jaillissaient des vapeurs jazzys qui faisaient swinguer les poils de ses narines.

    La cage à guitarpe chaloupait, tanguait et menaçait de rompre sous l’effet du roulis de son corps obèse.

    J’étais sur le trottoir. Je regardais la scène avec consternation, désolé de voir un humain en maltraiter un autre.

    Je bouillais en mon for intérieur. La cocotte-minute de mon exaspération échauffait les lobes de mes oreilles ce qui, chez moi, est un signe d’indignation.

    Je sentais gronder dans le cumulus de mes entrailles l’orage qui n’allait pas tarder à éclater. Déjà des gouttelettes d’une pluie lacrymale inondaient les réservoirs de mes yeux effarés.

    Quand Nénuphar lança son cigare au bout incandescent dans le dos du coolie en signe de mécontentement, je ne pus me contenir et criai à l’énergumène :

    — Quelle honte, Monsieur ! Arrêtez donc !

    Le cigare n’acheva jamais sa course, du moins il se perdit dans la pochette surprise de l’indifférence générale.

    Le temps suspendit le balancier de son bras armé.

    Une famille de Scottiche (sorte de rats dont la fourrure à carreaux bordeaux et noirs est appelée jupe-kiltlotte), mit le nez à la porte de son terrier, intriguée.

    Un vendeur de chaudchows, ces friandises bleu pétrole en forme de langue, s’emmêla dans ses comptes.

    Un policier en fraction – c’est-à-dire qu’ils étaient deux mais ne touchaient qu’un seul salaire, l’un perché à califourchon sur les épaules de l’autre – porta à sa bouche son énorme pipeau à boulettes.

    Sans lui laisser le temps de souffler dans la couscoussière de son sifflet, je répétais, plus fermement :

    — Quelle honte !

    Non mais.

    CHAPITRE 2

    Quel âge avais-je ? Peut-être vingt ans mais guère plus.

    L’âge ici a peu d’importance. Si ce n’est de dater à la mine de plomb les insuffisances d’une mémoire qui, il est vrai, joue parfois à saute-moumoute sur le crâne déplumé de mes souvenirs.

    Le pays s’appelait le Japiam.

    C’était un État d’Asie qui n’existe plus, remplacé par un autre ou abandonné à la faune et à la jungle. Je ne sais plus très bien.

    Deux jours après, je me baladais sans but dans l’inextricable labyrinthe du marché aux animaux.

    Les cris de bêtes, relayés par les hennissements bonimenteurs des marchands, s’emberlificotaient au point de devenir indistincts entre eux. On en avait les oreilles tympanisées et la cervelle en effervescence.

    Il y avait toutes sortes de bêtes.

    Des grosses, poilues, qui vous regardaient avec des airs à ne pas s’y frotter. Des petites, emplumées, qui vous montraient du bec en croassant et en roulant des yeux qu’elles avaient dénudés de leurs paupières.

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